Paris pèse sur la Bourse de Tokyo, qui baisse
à mi-séance
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TOKYO, 16
novembre (Reuters) - La Bourse de Tokyo est orientée lundi nettement à la
baisse à mi-séance, les attentats de vendredi à Paris limitant l'appétit des
investisseurs pour le risque et pesant sur les valeurs exposées à
l'exportation, les compagnies aériennes et le secteur du tourisme.
L'indice
Nikkei perd 189,84 points, soit 0,97%, à 19.407,07 points vers 03H15 GMT. Le
Topix, plus large, abandonne au même moment 0,82% à 1.572,80.
Le recul
est toutefois limité par l'espoir des marchés de voir le Japon prendre
des mesures supplémentaires pour stimuler son économie après l'annonce du
retour du pays en récession.
Le
produit intérieur brut (PIB) s'est contracté de 0,8% en rythme annualisé au
troisième trimestre, montrent les données préliminaires publiées lundi par le
gouvernement.
Le pays
est donc à nouveau en récession puisque le PIB de l'archipel s'était déjà
contracté au deuxième trimestre, de 0,7% en rythme annualisé, selon un chiffre
révisé.
Aux
valeurs, les compagnies aériennes ANA et Japan Airlines perdent respectivement
2,37% et 2,49%.
(Ayai
Tomisawa; Patrick Vignal pour le service français)
Le président chinois vise une croissance
d'environ 7% cette année
PEKIN, 16
novembre (Reuters) - La Chine s'attend à une croissance de son produit
intérieur brut d'environ 7% cette année, a déclaré Xi Jinping.
Le pays
est capable de maintenir un croissance économique de moyenne à forte, a dit le
président chinois dont les propos, tenus dimanche à l'occasion d'une réunion du G20en Turquie, sont rapportés sur le site
du ministère chinois des Affaires étrangères.
Le
ralentissement de la croissance chinoise entraîne depuis plusieurs mois des
turbulences sur les places financières de la planète et soulève des craintes
pour la croissance de l'économie mondiale.
Au
troisième trimestre 2015, la croissance de la Chine est tombée sous les 7% en
rythme annuel, pour la première fois depuis la crise financière mondiale.
Le PIB
n'a progressé que de 6,9% selon le Bureau national de la statistique, chiffre
toutefois légèrement supérieur aux prévisions de 50 économistes interrogés par
Reuters, qui tablaient plutôt sur 6,8%.
Le Fonds monétaire international (FMI) s'attend à une croissance de 6,8%
pour cette année en Chine et à une poursuite du ralentissement, à 6,3%, en
2016.
(Rédaction
de Pékin; Patrick Vignal pour le service français)
Le Japon à nouveau en récession
Le PIB recule de 0,8%
au T3 en rythme annualisé
Deuxième trimestre de contraction pour l'économie
Le gouvernement voit venir une reprise modérée (Actualisé avec commentaires)
par Leika
Kihara et Tetsushi Kajimoto
TOKYO, 16
novembre (Reuters) - Le Japon est
retourné en récession au troisième trimestre en raison notamment de la
réticence des entreprises à investir, ce qui pourrait contraindre les autorités
à de nouvelles mesures de stimulation pour relancer une économie toujours
fragile.
La
plupart des analystes s'attendent à une croissance modeste pour le trimestre en
cours, les entreprises hésitant toujours à puiser dans des bénéfices record
pour augmenter les salaires.
Le
produit intérieur brut (PIB) s'est contracté de 0,8% en rythme annualisé au
troisième trimestre, montrent les données préliminaires publiées lundi par le
gouvernement.
Le pays
est donc à nouveau en récession puisque le PIB de l'archipel s'était déjà contracté
au deuxième trimestre, de 0,7% en rythme annualisé, selon un chiffre révisé.
Le recul
du PIB japonais au troisième trimestre est plus marqué que prévu. La prévision
médiane des économistes interrogés par Reuters était de -0,2%, toujours en
rythme annualisé.
D'un
trimestre sur l'autre, la contraction du PIB japonais sur la période de juillet
à septembre est de 0,2%, après -0,3% le trimestre précédent.
Ces
chiffres sont un revers pour le Premier ministre Shinzo Abe et
montrent les limites de son programme pour relancer la troisième économie,
baptisé "Abenomics".
"PAS
SI MAUVAIS"
"Il
y a certains points faibles mais la tendance à une reprise modérée de
l'économie japonaise se poursuit avec des chiffres d'affaires record pour les
entreprises et une amélioration sur le front de l'emploi et des revenus",
a déclaré le ministre de l'Economie, Akira Amari, dans un communiqué publié
après les chiffres du PIB.
"Bien
qu'il y ait des risques concernant notamment l'évolution de la conjoncture
extérieure, nous nous attendons à voir l'économie se diriger vers une reprise
modérée grâce aux mesures (de stimulation) que nous avons prises", a-t-il
ajouté.
La
consommation des ménages, qui contribue pour environ 60% au PIB, a augmenté de
0,5% d'un trimestre sur l'autre, soit un peu plus que la prévision médiane
(+0,4%).
Les
dépenses d'investissement ont en revanche reculé de 1,3%, soit davantage que la
prévision médiane (-0,4%).
"Une
important baisse des stocks est le principal facteur qui explique la
contraction au troisième trimestre", a commenté Takeshi Minami, économique
à l'institut de recherche Norinchukin. "La faiblesse des investissements
est également un souci mais si l'on exclut ces facteurs, les chiffres du PIB ne
sont pas si mauvais".
Le retour
en récession était attendu par les responsables de la Banque du Japon, qui prédisent une
croissance du PIB sur les trimestres à venir en se basant sur des chiffres
montrant un frémissement de la consommation des ménages et de la production
industrielle.
La banque
centrale japonaise tient cette semaine une réunion de politique monétaire de
laquelle les analystes n'attendent pas de nouvelles mesures d'assouplissement.
(Patrick
Vignal pour le service français)
Wall Street confrontée à une première baisse
des résultats depuis le T3 2009
NEW YORK,
15 novembre (Reuters) - Les investisseurs vont être confrontés dans les
semaines à venir à une possible première hausse des taux de la Réserve fédérale
depuis près de 10 ans et à un éventuel premier recul des bénéfices des
entreprises composant le S&P 500 depuis le
troisième trimestre 2009.
Les
attentats de vendredi soir à Paris, qui ont fait au moins 129 morts, pourraient
entraîner lundi un bref repli des Bourses mondiales mais leur impact sur
l'économie et les marchés financiers devrait être limité, estiment des
analystes.
Avec plus
de 90% des sociétés membres du S&P 500 qui ont
publié leurs résultats du troisième trimestre, les bénéfices sont en moyenne en
baisse de 0,9% sur la période. A moins d'une vive hausse des performances des
entreprises qui doivent encore annoncer leurs chiffres, il s'agira d'une
première contraction de ces bénéfices depuis la période juillet-septembre 2009.
Et, pour
le quatrième trimestre, les analystes voient les bénéfices des composants duS&P 500 reculer
de 2,4%, selon des données Thomson Reuters I/B/E/S. Ce qui, le cas échéant, se
traduira par une "récession des résultats", une récession étant
techniquement définie comme deux trimestres consécutifs de contraction.
En termes
de chiffres d'affaires, le repli est encore plus marqué, avec une baisse
estimée à 4,3% sur le troisième trimestre et un déclin vu à 2,7% pour celui en
cours.
Parmi les
entreprises qui doivent encore publier leurs résultats du troisième trimestre
figurent, entre autres, Wal-Mart Stores, Home
Depot, qui publieront tous deux leurs chiffres mardi, et Gap,
qui annoncera ses données jeudi.
La
semaine dernière, la Bourse de New York a accusé son plus fort repli
hebdomadaire depuis août, avec un recul de 3,7% pour le Dow Jones, de 3,6% pour
le S&P 500 et de 4,3% pour le Nasdaq Composite.
Depuis le
début de l'année, le Dow est en baisse de 3,2% et le S&P 500 de 1,74%
tandis que le Nasdaq progresse de 4,05% après respectivement +7,5%, +11,4% et
+13,4% en 2014.
UNE
HAUSSE DES TAUX NÉGATIVE POUR LES ACTIONS
Malgré la
baisse du Dow Jones et du S&P 500 depuis le début de l'année, Wall
Streetn'est pas si loin du record établi par le S&P en mai
et connaît malgré tout une période faste depuis près de quatre ans.
Cette
bonne tenue de la place boursière américaine s'explique surtout par la
politique monétaire accommodante suivie par la Fed depuis décembre 2008, quand
elle ramené ses taux à un niveau juste au-dessus de zéro, dont ils n'ont pas
bougé depuis.
Plusieurs
responsables de la Réserve fédérale américaine se sont employés en fin de
semaine dernière à préparer le terrain à une hausse de taux en décembre, avec
notamment William Dudley, un proche allié de la
présidente Janet Yellen, qui pense que les conditions
d'une normalisation de la politique monétaire seront "bientôt
remplies".
"Une
hausse des taux d'intérêt est toujours un facteur négatif pour les actions,
c'est comme ça", a déclaré Joseph Zidle, chargé de la stratégie chez
Richard Bernstein.
"Dans
la plupart des cycles de hausses des taux, les résultats d'entreprise
augmentent tellement que cela compense l le poids des taux d'intérêt."
Le recul
des entreprises membres du S&P 500 au troisième trimestre et,
vraisemblablement, au quatrième, s'explique surtout par une chute des bénéfices
des entreprises pétrolières et gazières et par celles liées aux matières
matières.
Les cours
de ces dernières, sous le coup du ralentissement économique mondial, se
traitent en effet à des creux de plusieurs années, ce qui handicape les
performances des sociétés du secteur.
La Fed
pourrait donc analyser la baisse des bénéfices des entreprises de la même
manière que le bas niveau de l'inflation, comme un problème qui se résoudra de
lui-même une fois que les distorsions dans les bases de comparaison seront
lissées.
Cela
n'empêchera pas les acteurs de marché d'être décontenancés, en cas de hausse
des taux de la Fed lors de sa dernière réunion de la Fed les 15 et 16 décembre,
par la divergence des cycles entre le marché et l'économie. (Benoit Van
Overstraeten pour le service français)
Le G20 utilisera tous les outils possibles
pour soutenir l'économie
Les dirigeants du G20
s'engagent à donner un donner un coup de pouce à la croissance mondiale
Le G20 promet de ne pas prendre de court les intervenants des marchés
financiers avec des décisions de politique monétaire
Les dirigeants mondiaux d'accord pour lutter contre l'évasion fiscale
Ils s'engagent à coopérer dans la crise des réfugiés (Actualisé avec détails,
contexte)
G20-Obama promet d'éradiquer l'EI, Tusk pour coopérer avec Moscou
LE POINT sur les attaques contre la France (Benoit Van Overstraeten pour le
service français)
par David
Dolan
BELEK,
Turquie, 15 novembre (Reuters) - Les chefs d'Etat et de gouvernement du G20réunis pour deux jours en Turquie se
sont engagés à utiliser tous les outils à leur disposition pour soutenir une
croissance économique à la fois déséquilibrée et inférieure aux attentes, selon
un projet de déclaration dont Reuters a pu prendre connaissance dimanche.
Les
discussions d'ordre économique de cette instance ont cependant été réléguées au
second plan par celles portant sur la lutte contre le terrorisme, dans la
foulée des attentats survenus vendredi à Paris qui ont fait au moins 129 morts.
Dans un
projet de communiqué séparé, les pays du G20 vont
promettre de s'attaquer au financement du terrorisme, de coopérer plus
efficacement dans l'échange de renseignements et de renforcer les contrôles aux
frontières ainsi que dans le trafic aérien.
Afin de
tenter les inquiétudes concernant la conjoncture économique mondiale déprimée,
les dirigeants réunis à Belek, en Turquie, ont dit qu'ils s'en tenaient à leur
objectif de doper le produit intérieur brut (PIB) total des pays du G20 de deux
points de pourcentage supplémentaires d'ici 2018.
"La
croissance économique mondiale est déséquilibrée et en-deçà de nos attentes,
malgré les perspectives positives dans certaines pays de premier plan",
est-il précisé dans le projet de communiqué, dont la version finale est
attendue lundi.
"Une
demande mondiale insuffisante et des problèmes continuent de peser sur la
croissance actuelle et future."
La
conjoncture mondiale offre un tableau contrasté avec d'un côté les Etats-Unis qui sont
peut-être sur le point de relever leur taux d'intérêt pour la première fois
depuis près de dix ans et, de l'autre, la possibilité de nouveaux
assouplissements monétaires auJapon, dans la zone
euro ou en
Chine.
Le
calendrier d'une première hausse des taux depuis 2006 aux Etats-Unis est
depuis des mois une des principales sources de préoccupation des acteurs de
marché et des pays émergents, ces derniers ayant vu leurs monnaies chuter par
rapport au dollar dans l'anticipation du tour de vis monétaire américain.
Avec
vraisemblablement la Réserve fédérale à l'esprit, les dirigeants du G20
insistent sur la nécessité de "calibrer avec soin" les décisions de
politique monétaire et de les communiquer clairement.
RÉFORME
FISCALE
Ces
derniers se sont également mis d'accord, comme prévu, sur un ensemble de
mesures destiné à lutter contre l'évasion fiscale des entreprises, même s'il
est permis de s'interroger si les pays membres vont mettre en oeuvre les
dispositifs retenus.
Le projet
de réforme sur l'érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices
(BEPS) a été élaboré par l'Organisation pour la coopération et le développement
économiques (OCDE) dans la foulée de cas montrant
comment de grandes multinationales telles que Starbucks et Google ont
réussi à éviter de payer des impôts dans nombre de pays en tirant parti de
failles juridiques ou en passant des accords fiscaux avec des Etats.
Le G20 a
également souligné l'ampleur de la crise des réfugiés en Europe, appelant tous
les Etats à contribuer à sa résolution, par la relocalisation de migrants et
par tout autre forme d'aide humanitaire, tout en notant l'importance d'une
solution politique dans ce dossier.
"Si
et seulemet si les dirigeants du G20 s'engagent à augmenter de manière
significative leur aide, à accueillir leur part de réfugiés et à faire en sorte
que ces réfugiés puissent travailler pour subvenir à leurs besoins et à ceux de
leurs familles, ce serait un premier pas vers une résolution de cette crise
mondiale", a déclaré un porte-parole de l'organisation non-gouvernementale
Oxfam.
Sur la
seule année 2015, un million de réfugiés sont attendus en Europe tandis que la
Turquie a accueilli plus de deux millions de personnes fuyant les combats en
Syrie. D'ici 2017, l'Europe anticipe l'arrivée de quelque trois millions de
demandeurs d'asile.
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