USA : Une hausse des taux de la Fed "a
du sens" - Williams
TEMPE,
Arizona, 8 novembre (Reuters) - Maintenant que les Etats-Unis sont proches d'une situation de plein
emploi et que l'inflation va vraisemblablement vers un niveau plus proche des
l'objectif de la Réserve fédérale, la "prochaine étape" serait de
commencer à relever progressivement les taux d'intérêt, a déclaré John Williams, président de la Fed de San
Francisco.
"Je
pense que nous remplirons dans un avenir proche notre mandat de plein emploi et
je suis de plus en plus confiant de voir l'inflation progressivement remonter
vers notre objectif de 2%, selon le texte d'un discours qu'il doit prononcer
dans l'Arizona.
"De
ce fait, cela a du sens de commencer à s'éloigner progressivement des
incoyables mesures de soutien mises en place (..)."
L'économie
américaine a créé beaucoup plus d'emplois que prévu en octobre, selon des
statistiques publiées vendredi par le département du Travail, qui ont renforcé
l'hypothèse d'un relèvement des taux d'intérêt dès le mois prochain aux Etats-Unis.
Le taux
de chômage, calculé sur la base d'une enquête
distincte de celle servant à mesurer les créations de postes, s'établit à 5,0%,
au plus bas depuis avril 2008, après 5,1% en septembre.
A la
suite de ces données, 15 des 17 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT, les
banques habilitées à traiter directement avec la Fed) interrogés ont déclaré
s'attendre à une hausse de taux le mois prochain. Onze ont précisé que leur
conviction dans ce sens s'était renforcée depuis un mois.
La Fed a
abaissé ses taux à un niveau juste au-dessous de zéro en décembre 2008, en
pleine crise financière, et n'a pas bougé depuis. (Ann Saphir, Benoît Van
Overstraeten pour le service français)
La Bourse de Tokyo en hausse de plus de 2% à
la mi-séance
TOKYO, 9
novembre (Reuters) - La Bourse de Tokyo était en hausse de plus de 2% lundi à
la mi-séance, portée par l'affaiblissement d'un yen face à un dollar porté par
la perspective d'une hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale
américaine en décembre après les chiffres de l'emploi du mois d'octobre aux Etats-Unis.
L'indice
Nikkei, qui vient d'enchaîner trois semaines de hausse consécutives, gagnait
2,14%, soit 412,79 points, à 19.678,39. Le Topix, plus large, gagnait 30,42
points, soit 1,95%, à 1.594,01.
L'indice
regroupant les valeurs bancaires gagnait 3,75% et celui de l'assurance 4,74%.
Le titre
Yamaha Motor avançait 3,37% après que le fabricant de véhicules et
d'équipements a relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice.
L'action
Takata reprenait plus de 4% après plongé de près de 40% la semaine dernière à
la suite de l'annonce par plusieurs constructeurs de ne plus se fournir auprès
de l'équipementier pour leurs airbags
Contre la
tendance, le titre Toshiba abandonnait 6,71% après que le conglomérat a annoncé
samedi à la fois une perte d'exploitation sur le trimestre juillet-septembre
ainsi que l'engagement de poursuites judiciaires contre cinq de ses anciens
dirigeants, dont trois ex-directeurs généraux, auxquels il reproche des erreurs
de gestion. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)
Wall Street espère beaucoup des distributeurs
après l'emploi
par
Rodrigo Campos
NEW YORK,
8 novembre (Reuters) - A la Bourse de New York, les prochaines séances
devraient être animées entre autres par les résultats de nombreuses enseignes
de la grande distribution, ce qui pourrait permettre au secteur de la
consommation de refaire son retard sur celui des hautes technologies, en
vedette ces derniers mois.
Au sein
des distributeurs, la capacité à imposer des hausses de prix tout en s'adaptant
à l'augmentation des coûts salariaux sera primordiale, soulignent des
analystes.
Plusieurs
facteurs suggèrent que le compartiment devrait afficher des performances
solides à l'orée de la saison cruciale des achats de fin d'année: les hausses
de salaires ont rempli les poches des consommateurs, le mois d'octobre a été le
meilleur en terme de créations d'emploi depuis décembre 2014 et les prix à la
pompe restent bas.
"Le
consommateur devrait aborder les derniers mois de l'année dans de bonnes
conditions", estime Sean Lynch, co-responsable de la stratégie actions de
Wells Fargo Investment Institute. "On pourrait assister à un petit rally
d'ici la fin de l'année."
Parmi la
quarantaine de sociétés du secteur de la distribution qui publieront leurs
résultats d'ici vendredi figurent des enseignes comme Macy's, Kohl's, Nordstrom
et J.C. Penney.
Les
statistiques des ventes au détail d'octobre, attendues vendredi, devraient par
ailleurs montrer une hausse de 0,3% des achats, après celle de 0,1% enregistrée
en septembre.
A
l'exception d'Amazon, qui figure parmi les meilleures performances de Wall
Streetcette année, les valeurs liées à la consommation ont raté
en partie le rally qui a débuté fin août. Le secteur des hautes technologies et
celui de l'énergie ont le plus contribué à la progression de l'indice Standard
& Poor's depuis.
Malgré
cela, le compartiment des biens de consommation non contrainte affiche encore
la meilleure performance sectorielle depuis le 1er janvier, avec un gain de
près de 13%. Celui de la distribution, lui, a progressé de 27%.
La
perspective d'une saison de fin d'année solide pourrait permettre au S&P-500 de battre son plus haut historique
inscrit en mai à 2.134,72 points. L'indice phare new-yorkais a fini vendredi à
2.099,20, soit à 1,7% de ce pic.
PRESSION
EN VUE SUR LES MARGES POUR CERTAINS DISTRIBUTEURS
La hausse
des dernières semaines (+12,4% depuis le 25 août pour le S&P-500) "a été critiquée pour
son caractère étroit", note Steve Chiavarone, gérant de Federated
Investors.
Le rally
"a désormais la capacité de se propager et on pourrait assister à une
hausse des valeurs de consommation non contrainte", ajoute-t-il.
Mais si
l'amélioration du pouvoir d'achat des Américains est avant tout un avantage
pour les distributeurs, elle pourrait aussi pénaliser certains d'entre eux.
Longtemps
stagnant, le salaire horaire aux Etats-Unis a enregistré en octobre une
augmentation de 2,5% sur un an, la plus forte depuis juillet 2009. Ce chiffre
va dans le sens d'autres statistiques récentes montrant une accélération de la
hausse des coûts du travail au troisième trimestre.
Cette
hausse des salaires pourrait peser sur les marges de certaines enseignes qui
ont bénéficié pendant des années de l'abondance d'une main d'oeuvre très bon
marché. Le mois dernier, le numéro un mondial de la grande distribution, Wal-Mart a
déjà averti que la hausse de ses coûts salariaux était l'un des facteurs clés
qui l'avaient conduit réduire sa prévision de bénéfice par action.
"On
pourrait constater pendant un ou deux trimestres que la hausse des coûts
salariaux grignote vraiment les profits de certains distributeurs", estime
Jared Woodard, responsable de la stratégie dérivés actions de BGC Partners.
"Les
plus vulnérables sont ceux dont les magasins ne vendent pas des produits à
fortes marges, comme les marques de vêtements discount, T.J. Maxx, Ross Stores
et d'autres, qui sont vraiment dépendants des volumes et ont besoin de beaucoup
de personnel."
TJX
Companies, maison mère de T.J. Maxx, et Ross Stores figurent parmi les
distributeurs dont le chiffre d'affaires par salarié est le plus bas selon les
données Thomson Reuters, à environ 150.000 et 160.000 dollars respectivement
sur les 12 derniers mois.
Parmi les
entreprises qui publieront au cours de la semaine à venir, J.C. Penney affiche
un chiffre d'affaires par salarié encore plus faible à 110.000 dollars, contre
un peu moins de 170.000 pour Macy's.
A titre
de comparaison, Amazon a réalisé un peu plus de 650.000 dollars de ventes par
salarié l'an dernier.
(Marc
Angrand pour le service français)
Enquête : Wall Street croit de plus en plus à
une hausse de taux en décembre
6 novembre
(Reuters) - Les principales banques de Wall
Street sont de
plus en plus nombreuses à penser que la Réserve fédérale entamera en décembre
le relèvement de ses taux d'intérêt et la plupart d'entre elles ont vu leur
conviction renforcée au cours du mois écoulé, montre vendredi une enquête de
Reuters.
Le fait
que la Fed ait explicitement évoqué, dans son dernier communiqué de politique
monétaire, la possibilité d'une hausse de taux en décembre et les chiffres de
l'emploi publiés vendredi ont ajouté à la crédibilité d'un resserrement lors de
la prochaine réunion, les 15 et 16 décembre.
Quinze des
17 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT, les banques habilitées à traiter
directement avec la Fed) interrogés ont déclaré s'attendre à une hausse de taux
le mois prochain. Onze ont précisé que leur conviction dans ce sens s'était
renforcée depuis un mois.
Mi-septembre,
ils n'étaient que 12 sur 17 à tabler sur un relèvement avant la fin de l'année.
"La
barre est vraiment trop haute pour dissuader la Fed de relever les taux en
décembre", a commenté Derek Holt, économiste de Bank of Nova Scotia. Parmi
les éléments susceptibles de remettre en cause le scénario désormais privilégié
figurent selon lui de mauvais chiffres de l'emploi en novembre et le retour de
"turbulences importantes sur les marchés liées à des risques
internationaux".
La
nouvelle enquête de Reuters a été réalisée après la publication vendredi des
statistiques de l'emploi pour le mois d'octobre, nettement supérieures aux
attentes.
"Le
rapport sur l'emploi est très solide et s'ajoute à d'autres éléments (les
ventes de voitures, l'activité dans les services, etc) montrant que l'activité
sur le marché intérieur va rester solide et compenser la faiblesse
internationale", explique Michael Gapen, responsable des études
économiques chez Barclays, dans un courrier électronique.
Barclays
pense que la Fed relèvera les taux en décembre et sa conviction sur ce point
s'est "nettement renforcée" depuis un mois.
En
moyenne, les banques estiment 80% la probabilité d'une hausse de taux le mois
prochain.
La
médiane des estimations du niveau du taux des "fed funds" à l'horizon
de la fin 2016 ressort à 1,125%, contre 1,375% début septembre, Cette question
ne figurait pas dans l'enquête Reuters d'octobre.
(Tariro
Mzezewa; Marc Angrand pour le service français)
Grande-Bretagne : Le gouvernement va annoncer
de nouvelles coupes budgétaires
LONDRES,
9 novembre (Reuters) - Le ministre des Finances britannique George Osborne détaillera lundi une première série de
coupes budgétaires dans le cadre d'une programme d'austérité de 37 milliards de
livres (52 milliards d'euros) destiné à transformer le déficit du pays en
surplus d'ici 2020.
George
Osborne, vu comme un successeur probable du Premier ministre David Cameron, veut ainsi réaffirmer sa
crébilité de bon gestionnaire de l'économie après avoir essuyé à la fin du mois
dernier une défaite parlementaire au sujet de la baisse des dépenses de
prestations sociales.
Il
annoncera que les ministères des Transport, de l'Environnement, des
Collectivités locales et des Finances verront leurs crédits de fonctionnement,
hors investissements d'équipement, baisser en moyenne de 8% sur les quatre
prochaines années.
L'économie
britannique a renoué avec une croissance soutenue depuis quelques années mais
George Osborne est accusé par l'opposition de freiner cette expansion en
mettant l'accent sur les réductions des dépenses.
Dans un
discours qu'il prononcera ce lundi, le ministre des Finances répondra à ses
critiques, redisant que, selon lui, le budget de l'Etat britannique devait être
excédentaire.
"Si
notre pays ne réduit pas son déficit, ce déficit sera la ruine de notre pays",
lit-on, selon le texte de son discours.
"C'est
pourquoi, pour la sécurité économique de chaque famille en Grande-Bretagne,
la pire chose que nous puissions faire en tant que pays est de perdre notre
calme."
Les
coupes seront confirmées lors d'un passage en revue des dépenses, prévu le 25
novembre, qui prévoit un total de 20 milliards de livres de baisses de dépenses
gouvernementales d'ici 2020.
Visant un
surplus de 10 milliards de livres d'ici 2020, George Osborne veut également
économiser 12 milliards de livres sur les dépenses de prestations sociales et
récupérer cinq milliards en réduisant l'évasion fiscale. (William James, Benoit
Van Overstraeten pour le service français)
La BCE ne durcira pas sa politique dans un
avenir proche-Weidmann
BERLIN, 8
novembre (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) ne voit aucune raison de resserrer sa
politique monétaire, même si la Réserve fédérale relève ses taux d'intérêt, a
déclaré Jens Weidmann, l'un des membres du Conseil
des gouverneurs, dans un entretien publié dimanche.
"La
politique monétaire de l'Eurosystème n'évolue pas dans le sillage de la
Fed", a dit le président de la Bundesbank allemand au Tagesspiegel.
"Ce
n'est que lorsque la reprise économique dans la zone
euro aura fait des
progrès supplémentaires et que la hausse des prix sera plus prononcée que le
taux de base de la zone
euro pourra être
relevé."
"La
Fed est sur la voie d'un resserrement de la politique monétaire; ce n'est pas
le cas de la BCE dans un avenir prévisible", a ajouté Jens Weidmann. "Cela ne changera pas
en décembre."
Le
président de la BCE, Mario
Draghi, a déclaré à plusieurs reprises ces dernières semaines
que la banque centrale trancherait en décembre la question du besoin éventuel
d'un renforcement de sa politique d'achats d'actifs sur les marchés, censée
soutenir la reprise et la remontée des prix.
Interrogé
sur la quasi-disparition de l'inflation dans la zone
euro, Jens Weidmann a répondu qu'il s'agissait d'une
conséquence de la faiblesse des prix de l'énergie, en parlant de
"phénomène temporaire".
Si l'on
exclut les éléments volatils, dont les prix de l'énergie, l'inflation est
proche de 1%, a-t-il précisé.
(Caroline
Copley; Marc Angrand pour le service français)
La Grèce et ses créanciers toujours en
désaccord sur les banques
ATHENES,
8 novembre (Reuters) - La Grèce et ses bailleurs de fonds ne sont pas encore
parvenus à un accord sur le traitement des créances douteuses des banques
grecques, a-t-on appris dimanche de source gouvernementale, ce qui pourrait
empêcher le versement rapide d'une nouvelle tranche d'aide financière.
Les
discussions achoppent entre autres sur des prêts immobiliers aux particuliers,
Athènes insistant pour trouver un compromis qui évite des saisies et
l'expulsion de milliers de familles de leur logement.
"Il
y a un fossé avec les bailleurs de fonds sur ce point et je ne pense pas que
nous parvenions rapidement à un accord", a dit la source à Reuters.
Un
compromis permettrait le déblocage de deux milliards d'euros d'aide dans le
cadre de la première enveloppe de 26 milliards prévue par le plan d'aide conclu
en juillet, qui représente un total de 86 milliards.
Les
ministres des Finances de la zone
euro se réunissent
lundi à Bruxelles pour faire le point de l'évolution des discussions avec
Athènes.
Alexis
Tsipras, le Premier ministre grec, et Jean-Claude Juncker, le président de laCommission européenne, se sont entretenus par téléphone
dimanche pour évoquer le problème des créances douteuses des banques.
Le
président français, François
Hollande, et la chancelière allemande, Angela
Merkel, ont également évoqué le sujet lors d'un entretien
téléphonique, a dit une autre source gouvernementale.
La source
a ajouté qu'Athènes s'en tiendrait à sa position.
"Cet
entretien est le premier pas vers une résolution du problème au niveau
politique", a-t-elle dit.
"Nous
utiliserons tout le temps (dont nous disposons) pour parvenir à un accord et
les discussions se poursuivront lundi matin si nécessaire. "
Un appel
à la grève générale a été lancé en grève pour jeudi, 12 novembre, pour
protester contre les modalités de l'accord de juillet et les réformes qu'il
implique, en matière de retraites notamment.
(Lefteris
Papadimas; Marc Angrand pour le service français)
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