Wall Street portée par les indicateurs,
l'énergie et la santé
Le Dow a
gagné 0,94%, le S&P-500 1,19% et le Nasdaq 1,45%
L'activité manufacturière résiste dans le monde
Les résultats de Chevron et AbbVie portent leurs secteurs (Actualisé avec
changes et marché obligataire)
par Lewis
Krauskopf
NEW YORK,
2 novembre (Reuters) - La Bourse de New York a terminé lundi en hausse, portée
par la résistance de l'activité manufacturière dans les principales économies
du monde et par la progression des valeurs de l'énergie et de la santé, à la
suite de résultats trimestriels appréciés par les investisseurs dans ces deux
secteurs.
Dans la
foulée d'un mois d'octobre qui a vu Wall
Street connaître
sa meilleure performance mensuelle depuis quatre ans, l'indice Dow Jones des 30
grandes valeurs a débuté novembre avec un gain de 165,22 points, soit 0,94%,
pour finir à 17.828,76, non loin de son plus haut de séance.
Le
Standard & Poor's 500, plus large, a pris 24,69 points ou 1,19% à 2.104,05.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 73,40 points (1,45%) à 5.127,15.
Comme le Dow, ces deux indices ont vu leur progession s'accélérer de manière
quasiment constante tout au long de la séance.
L'indice
Nasdaq-100, en hausse de 1,18%, a pour sa part terminé sur un plus haut de
clôture depuis mars 2000 à 4.703,92.
Alors que
la saison des résultats d'entreprise commence à devenir un peu moins intense,
les regards se tournent cette semaine vers les indicateurs macro-économiques,
avec en point d'orgue les chiffres de l'emploi du mois d'octobre qui seront
publiés vendredi.
L'enjeu
est de savoir si l'économie américaine pourrait supporter une hausse des taux
de la Réserve fédérale dès le mois de décembre.
Les
données publiées lundi par l'Institute for Supply Management (ISM) montrent que
la croissance du secteur manufacturier a ralenti en octobre aux Etats-Unis mais
moins que prévu par les économistes.
En Chine,
l'activité manufacturière s'est encore contractée en octobre mais l'enquête
privée Caixin/Markit a témoigné d'une baisse moins marquée que précédemment.
Quant aux
indicateurs en provenance de la zone
euro, ils ont montré une légère accélération de l'activité
manufacturière en octobre.
VISA
DÉÇOIT AVEC LE RACHAT DE VISA EUROPE
"Le
fait que nous ayons des chiffres robustes en provenance de l'extérieur des Etats-Unis accompagnés
d'une étude relativement correcte (sur le secteur manufacturier américain), je
pense que ce cocktail a favorisé la hausse des actifs risqués", a commenté
Mark Luschini, responsable de la stratégie d'investissement chez Janney
Montgomery Scott.
Tous les
indices sectoriels du S&P-500 ont fini
dans le vert et deux d'entre se sont particulièrement distingués: l'énergie
(+2,44%) malgré le recul des cours du pétrole et la santé (+2,0%).
Les
compagnies pétrolières Chevron (+4,49%) et Exxon Mobil (+3,07%) ont été parmi
les principales contributrices à la hausse du Dow avec leurs résultats
meilleurs qu'attendu publiés vendredi.
Pour les
mêmes raisons, côté santé, le laboratoire AbbVie a pris 6,43%, ce qui porte sa
progression sur les deux dernières séances à un peu plus de 17%. Goldman Sachs
a en outre ajouté le titre à sa liste préférentielle d'achat.
La biotech Dyax a vu
pour sa part son titre s'envoler de 28,41% après l'annonce de son acquisition
par le britannique Shire pour environ 5,9 milliards de dollars. L'indice des
biotechnologies sur le Nasdaq a gagné 3,84%.
Contre la
tendance, l'action Visa a cédé
3,04%, plus forte chute du S&P-500, à 75,22 dollars. Le groupe
américain de cartes de paiement a annoncé lundi le rachat de son ex-filiale Visa Europe
pour un montant initial de 16,5 milliards d'euros, susceptible d'être porté
ultérieurement à 21,2 milliards.
Pour
leurs débuts boursiers après la scission officielle de Hewlett-Packard en deux
sociétés autonomes dimanche, les actions HP Inc et Hewlett Packard Enterprise
ont connu des fortunes diverses.
La
première entité, qui a recueilli les activités imprimantes et PC du groupe
informatique, a bondi de 13% alors que la seconde, qui héberge les matériels et
services professionnels, a en revanche lâché 1,56%.
Sur le
marché obligataire, le rendement à 10 ans des obligations d'Etat américaines a
atteint un pic de plus de cinq semaines, à 2,189%, dans la perspective d'un
relèvement des taux par la Réserve fédérale, qui pourrait agir dès décembre.
Le dollar
était quasiment inchangé aussi bien face à un panier de devises de référence
que face à l'euro. (Bertrand Boucey pour le service français)
La Fed d'Atlanta voit une croissance de 1,9%
aux USA au T4
NEW YORK,
2 novembre (Reuters) - L'économie américaine devrait connaître au quatrième
trimestre une croissance de 1,9% en raison d'un ralentissement de la
consommation des ménages et des dépenses d'équipement, a estimé lundi l'antenne
d'Atlanta de la Réserve fédérale.
La Fed
d'Atlanta a abaissé sa précédente prévision d'une croissance de 2,5%, publiée
vendredi, à la lumière du rapport de l'Institute for Supply Management (ISM)
sur l'activité dans le secteur manufacturier en octobre aux Etats-Unis.
L'indice ISM annoncé lundi a reculé à 50,1, soit sa quatrième baisse d'affilée.
A l'aide
du modèle de prévision de son programme de simulation GDPNow, la Fed d'Atlanta
s'attend pour le quatrième trimestre à une croissance de la consommation des
ménages de 2,4%, contre 2,9% précédemment, et à une progression des dépenses
d'équipement de 1,3%, contre 3,9% précédemment. (Richard Leong; Bertrand Boucey
pour le service français)
Le FTSE 100 a fini quasi stable, freiné par
les statistiques chinoises
LONDRES
(MarketWatch)--Le FTSE 100 a clôturé en hausse de moins de 0,1% lundi à
6.361,80 points, des indicateurs robustes sur l'activité manufacturière au
Royaume-Uni ayant été contrebalancés par des données décevantes en Chine. Les
valeurs des matières premières ont été pénalisées par les statistiques
chinoises, Rio Tinto cédant 1,6% et BHP Billiton, 1,4%. De son côté, HSBC a
perdu 0,8% à la suite de la publication par la banque de ses résultats du
troisième trimestre. Shire a, lui aussi, cédé 0,8%, après l'annonce par le
laboratoire pharmaceutique de son rachat de Dyax Corp pour environ 5,9
milliards de dollars. EasyJet a abandonné 2,1% après l'abaissement de la
recommandation de HSBC sur le titre. Ryanair a en revanche gagné 3,2%. La
compagnie aérienne a fait état d'un bond de 41% de son résultat net au deuxième
trimestre.
-Sara
Sjolin et Victor Reklaitis, MarketWatch (Version française Céline Fabre) ed:
BHE
Dow Jones
Newswires
November
02, 2015 12:50 ET (17:50 GMT)
Banques : L'Europe s'alignera sur les
normes internationales-CRU
(Répétition
titre)
par
Francesco Canepa
FRANCFORT,
2 novembre (Reuters) - Le Conseil de résolution unique (CRU) de lazone
euro alignera
ses règles de fonds propres sur celles définies par ailleurs pour les grandes
banques internationales, afin d'éviter les doublons, a déclaré lundi sa
présidente.
Les
grandes banques de la zone
euro telles
que BNP Paribas et
Deutsche Bank devront respecter deux réglementations différentes pour
constituer leurs matelas de fonds propres: celle du CRU et celle du Conseil de stabilité financière (CSF), un
organe émanant du G20 et basé à
Bâle.
Quoique
différentes d'un point de vue juridique, l'exigence minimale de fonds propres
et passifs exigibles (MREL) du CRU et la capacité totale d'absorption des
pertes (TLAC) du CSF sont deux dispositifs destinés à absorber les pertes dans
le cas où une banque se trouve en difficulté, afin d'éviter d'avoir recours aux
deniers publics pour la renflouer.
Elke
König, présidente du CRU, a déclaré lundi que ce dernier ferait en sorte de
rendre la MREL compatible avec la TLAC, évitant ainsi aux banques d'avoir à se
plier à deux régimes différentes.
"Il
est d'une importance vitale que la MREL et la TLAC soient compatibles dans leur
application et nous nous y emploierons", a-t-elle déclaré lors d'une
conférence à Francfort.
Elke
König a précisé que la MREL serait sans doute de 8% au moins pour les quelque
120 banques de la zone
euro supervisées
par le CRU, voire plus pour les établissements les plus importants.
"Nous
devrons examiner les banques au cas par cas, et celles qui ont une structure
très complexe (..) seront sans doute soumises à des exigences encore plus
importantes", a-t-elle dit.
Ces
matelas, s'ajoutant au fonds propres durs que les banques auront dû constituer
pour se prémunir de toute difficulté éventuelle, seront définis l'an prochain,
lorsqu'une directive européenne sur la résolution bancaire entrera en vigueur.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)
Le Cac 40 renoue avec les 4.900 points
La journée
a été presque exclusivement animée par les indices d’activité manufacturière
chinois, européen et américain. Aux Etats-Unis, la contraction de la composante
de l’emploi force à la réflexion, même si le marché n’a pas semblé réagir. Le
Cac 40 clôture en hausse, et s’est même s’aventuré au-delà des 4.930
points avant de réduire la cadence. Renault termine en tête de l’indice.
Après une
semaine pour le moins timide, où le Cac 40 a
perpétuellement bloqué sous les 4.900 points, l’indice parisien entame le mois
de novembre en clôturant au-delà de ce seuil. Pourtant, ce n’était pas gagné,
puisque la Bourse de Paris a débuté la journée dans le rouge. Mais c’était sans
compter sur des indicateurs rassurant enzone
euro, qui ont redonné du baume au cœur des investisseurs. Le Cac 40 a ensuite
accéléré en milieu d’après-midi dans le sillage de Wall
Street. L’industrie américaine y constituait la principale statistique.
Bien qu’en léger repli, l’indice continue de traduire une expansion de
l’activité. Mais les investisseurs ont été déçus par le sous-indice de l’emploi
qui s’est aventuré sous la barre des 50 points, une première en plus de six
ans.
Dans ce
contexte, le Cac 40 s’est quelque peu dégonflé en fin de séance pour afficher
une progression de 0,38%, à 4.916,21 points à la clôture, dans un volume
d’affaires relativement bas de 3,27 milliards d’euros. L’indice a enfin terminé
au-delà des 4.900 points, chose qui n’a plus été faite depuis le 23 octobre.
Ailleurs en Europe, le Footsie avance de 0,18% et le Dax prend
0,93%. A New York, le Dow Jones gagne 0,52%, le S&P 0,67% et le Nasdaq
Composite 0,92%.
L’industrie américaine reste dans la zone d’expansion…
Aux Etats-Unis,
l’ISM des directeurs d’achats du secteur manufacturier est ressorti à 50,1
points en octobre contre 50 attendus. En septembre, il était de 50,2 points. Il
s’agit de la quatrième baisse d’affilée. La composante de l’emploi a de son
côté nettement baissé à 47,6 points, contre 50,1 attendu, constituant de fait
son plus bas niveau depuis août 2009.
Moins significatif
et moins suivi que l’ISM, le PMI manufacturier établi par Markit se maintient
nettement au-dessus de la barre des 50 points pour ressortir à 54,1 points. Le
consensus compilé par Bloomberg tablait sur 54 points. Enfin, les dépenses de
construction de septembre, attendues en légère progression (+0,4% sur un an),
ont à nouveau augmenté (+0,6%) après une hausse de 0,7% observée en août. Avec
1.090 milliards de dollars en rythme annualisé, elles n’avaient plus progressé
à un tel niveau depuis mars 2008.
…l’industrie européenne accélère un peu…
En
Europe, c’est aussi une journée placée sous le signe de l’activité du mois
d’octobre. En France, l’industrie a continué de progresser le mois dernier,
l’indice PMI ressortant cependant un peu en deçà de ses niveaux de septembre
(50,6 points contre 50,7 points). Le sous-indice des nouvelles commandes est
pour autant en territoire positif (50,2) pour la première fois depuis avril
2014. En Allemagne,
c’est au contraire l’accélération, l’indice s’élevant à 52,1 points contre 51,6
en septembre et anticipé. De quoi doper un peu la tendance de l’ensemble de la
zone, avec un indice à 52,3 points, contre 52 points en septembre.
…la Chine ralentit en douceur
En Chine,
les chiffres publiés cette nuit tout comme ce week-end continuent de traduire
le ralentissement de la deuxième économie mondiale. Si les données officielles
ont un peu déçu, l’indice, à 49,8 points, ne parvenant pas à retrouver, comme
l’espérait le consensus, la barre des 50 points, qui marque la frontière entre
expansion et contraction de l’activité industrielle, celles, privées, compilées
par Caixin, sont ressorties un peu meilleures que prévu. Après 47,2 en
septembre, un plus bas depuis mars 2009, le PMI se redresse en effet à 48,3,
son meilleur niveau depuis le mois de juin. Le consensus visait moins, à 47,5
points. Les marchés chinois ont reculé de 1% à 2% ce matin.
« S’il
reste lui aussi en deçà du seuil d’expansion fixé à 50, il témoigne d’une
dynamique dans le secteur privé moins faible que celle des grandes entreprises
publiques, pénalisées par la recherche d’efficience du secteur étatique prôné
par les autorités. Ces évolutions ont été confirmées par Pékin dans le cadre du
5e plan
quinquennal qui débutera en 2016 et dont les grandes lignes ont été dévoilées
la semaine dernière,décrypte CM-CIC Securities dans sa note matinale. Nous
considérons que ces évolutions devraient continuer de caractériser l’économie
chinoise à moyen terme, et alimenter le ralentissement économique. Celui-ci
restera toutefois contenu, car Pékin restera présent pour éviter tout risque de
chute trop marquée de l’activité ». En somme, la Chine ralentit
en douceur, estime le cabinet d’analystes.
Renault dopé par Nissan, Areva
recherché
Du côté
des entreprises, les valeurs bancaires connaissent des évolutions plutôt
disparates. BNP Paribas gagne
0,16% à 55,35 euros, Société Générale prend
0,98% à 42,72 euros. Crédit
Agricole prend
1,52% à 11,69 euros, alors qu’Amundi, dont la banque verte va conserver entre
74,6% et 77,6% des parts, a lancé le processus de son introduction en Bourse. L’établissement
compte lever entre 1,4 et 2 milliards d’euros. La fourchette de prix indicative
est fixée entre 42 et 52,50 euros par action.
Renault grimpe de
4,22%, à 89,35 euros, en tête du Cac 40, alors que son partenaire japonais
Nissan a relevé ses prévisions de résultats. Par ailleurs, la marque japonaise
se trouve préoccupée par l’influence croissante du gouvernement français chezRenault.
Areva s’octroie
4,77% à 6,81 euros après avoir annoncé la signature d’un protocole d’accord avec son
partenaire chinois CNNC. Il porterait sur une prise de participation
minoritaire de ce dernier ainsi qu’une coopération industrielle couvrant
l’ensemble des activités du cycle de l’uranium d’Areva.
Engie prend
1,69% à 16,22 euros. Berenberg est passé à l’achat mais pour ne plus viser que
19,50 euros, contre 18,50 euros auparavant.
Guillaume
Lillery
Les commandes à l’industrie US et les
entreprises au programme
Après
l’ISM, place aux commandes industrielles américaines. Ce sera la principale
statistique économique du jour. ADP, Atos, Worldline et M6 publient leurs
chiffres d’affaires ou comptes du troisième trimestre.
L’actualité
monte doucement en puissance mardi, notamment du côté des entreprises, même si
aucune composante du Cac 40 ne publie
– il faudra attendre mercredi soir après Bourse. On notera quand même le
chiffre d’affaires du troisième trimestre d’Atos après la clôture des marchés,
aux côtés d’une série de valeurs moyennes. A suivre ainsi les facturations ou
comptes trimestriels d’Aéroports de Paris, Crédit Agricole Ile-de-France,
Ekinops, Herige, M6, Micropole, Ober, PCAS, Tessi, Vicat et
Worldline. A l’étranger, BMW et UBS
présentent leurs résultats du troisième trimestre.
Nouveau recul attendu pour les commandes US
Du côté
de l’économie, c’est à 16 heures que se déroule le principal rendez-vous du
jour, avec les commandes à l’industrie aux Etats-Unis.
Le consensus Bloomberg table sur un recul de 0,9% pour septembre, après un
autre repli de 1,7% le mois précédent. Ce sera au même moment que l’indice
IBD/TIPP de l’optimisme dans l’économie. Il est attendu en très légère
progression de 0,1 point, à 47,4 points. Il peut se révéler important dans la
mesure où il concerne le mois de novembre.
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