lundi 1 février 2016

INFOS BOURSE DU WE ET DE LA NUIT DU 31 JANVIER AU 1 FEVRIER 2016

La Bourse de Tokyo en forte hausse à la mi-séance

lundi 1 février 2016 03h53

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TOKYO, 1er février (Reuters) - La Bourse de Tokyo était orientée nettement à la hausse, lundi à la mi-séance.
L'indice Nikkei des valeurs vedettes affichait un gain de 1,80%, soit 315,23 points, à 17.833,53. L'indice Topix , plus large, gagnait quant à lui à la mi-séance 2,10%, à 1.462,11.
(Bureau de Tokyo; Eric Faye pour le service français)

Le pétrole repart à la baisse en Asie

Chine/Indicateurs-Nouvelle contraction de l'activité du secteur manufacturier

lundi 1 février 2016 03h02

PEKIN, 1er février (Reuters) - Principaux indicateurs économiques chinois du mois:
* INDICE PMI DU SECTEUR MANUFACTURIER A 49,4 EN JANVIER
1er février - L'activité dans le secteur manufacturier s'est contractée en janvier pour le sixième mois d'affilée, selon l'indice officiel des directeurs d'achats du secteur (PMI) publié lundi.
Il s'est établi à 49,4 en janvier contre 49,7 en décembre, en dessous de la barre des 50 qui sépare la croissance de la contraction sur une base mensuelle.
Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur 49,6.
La croissance économique chinoise a ralenti l'an dernier, à 6,9%, son niveau le plus faible depuis 25 ans.
* INDICE PMI CAIXIN-MARKIT MANUFACTURIER A 48,4 EN JANVIER
1er février - L'activité manufacturière s'est contractée pour le onzième mois d'affilée en janvier, selon l'indice Caixin-Markit des directeurs d'achat (PMI) du scteur.
Il s'est établi à 48,4 en janvier, soit légèrement au-dessus des 48,2 de décembre, et déjouant les anticipations du marché qui étaient de seulement 48,0. L'indice reste toutefois nettement en dessous de la barre de 50, ce qui sous-entend que la situation économique continue de se détériorer en ce début 2016.
* Pour retrouver les principaux indicateurs publiés en janvier: (Service économique)

Plus fort recul des exportations sud-coréennes depuis août 2009

lundi 1 février 2016 04h48

SEOUL, 1er février (Reuters) - Les exportations de la Corée du Sud ont enregistré au mois de janvier leur plus fort recul en six ans et demi, principalement à cause de la chute des ventes sur le marché chinois.
Le mois dernier, les exportations ont chuté de 18,5% par rapport à janvier 2015, selon des statistiques publiées lundi par le ministère du Commerce. Il s'agit du plus important recul annuel depuis août 2009, et le 13e mois d'affilée de baisse des exportations.
Les exportations vers la Chine, plus important marché pour les produits sud-coréens, se sont effondrées de 21,5% en un an, soit leur plus forte baisse depuis mai 2009, et le ministère du Commerce a estimé que les conditions d'exportation continuaient de se détériorer.
La Corée du Sud est le sixième plus gros exportateur au monde. Après la publication des dernières statistiques, le ministre des Finances, Yoo Il-ho, a déclaré que le gouvernement annoncerait prochainement des mesures pour doper les exportations et la consommation.
Le ralentissement de la croissance en Chine (6,9% en 2015, le plus bas niveau depuis 25 ans) et les déboires économiques de certains pays émergents réduisent les ventes d'appareils électroniques - téléviseurs, ordinateurs -, ce qui nuit à des groupes comme Samsung Electronics, SK Hynix et LG Display. (Christine Kim; Eric Faye pour le service français)

Wall Street à l'ombre de l'ancienne et de la nouvelle économie

dimanche 31 janvier 2016 14h31

par Rodrigo Campos
NEW YORK (Reuters) - La semaine à venir à Wall Street sera peut-être marquée par la confrontation entre ce que l'on pourrait appeler la nouvelle économie et l'ancienne économie, symbolisées par Alphabet d'un côté et par Exxon Mobil de l'autre, avec pour résultat de voir l'histoire éventuellement se répéter.
Si l'action Alphabet, société-mère de Google, monte fortement en réaction aux solides résultats trimestriels attendus, le moteur de recherche pourrait ravir à Apple le titre de première capitalisation boursière mondiale.
Ce serait un pied-de-nez de l'histoire à la fois à Apple et à Exxon Mobil, qui, comme Google, publiera ses trimestriels la semaine prochaine, dans la mesure où Apple avait délogé le groupe pétrolier lorsqu'il avait atteint en 2011 le plus haut échelon de la richesse boursière.
Possible illustration d'un mouvement se portant des sociétés traditionnelles vers les fleurons de la high tech, Facebook a publié cette semaine un chiffre d'affaires en hausse de plus de 50%, tandis qu'un autre pétrolier, Chevron, a publié sa première perte trimestrielle en plus de 13 ans.
Un constat s'impose depuis plusieurs années: les sociétés battent généralement le consensus grâce à des réductions de coûts et à des rachats de titres. Mais lorsqu'il est question de leur chiffre d'affaires, elles sont beaucoup moins nombreuses à surprendre agréablement les analystes.
C'est peut-être la raison pour laquelle les investisseurs ne réagissent pas autant aux comptes des sociétés qu'ils le font à des événements macroéconomiques comme les fortunes économiques de la Chine ou les péripéties du marché pétrolier.
Certes, les investisseurs continuent de privilégier les valeurs qui dépassent les attentes et de liquider celles qui déçoivent mais les écarts ne sont plus aussi importants, observe Jonathan Gould (RBC Capital Markets).
L'EMPLOI SURVEILLÉ DE PRÈS
Alphabet publiera ses résultats lundi. L'action a fluctué (à la hausse ou à la baisse) de 5,5% en moyenne à la suite de ses huit précédents rapports des comptes trimestriels. Avec une capitalisation qui approche 517 milliards de dollars, une telle variation à la hausse propulserait Alphabet au-delà des 536 milliards de dollars de capitalisation d'Apple.
Quoi qu'il en soit, le marché est optimiste pour le géant de l'internet. "Alphabet a livré de solides résultats les deux derniers trimestre, au-delà des attentes des analystes", dit Peter Garnry (Saxo Bank). "Les résultats stupéfiants de Facebook au quatrième trimestre laissent présager de solides chiffres dans le mobile et la vidéo pour Google".
Une kyrielle de sociétés plus traditionnelles annonceront leurs trimestriels la semaine prochaine, dont General Motors, Pfizer, Merck, ConocoPhillips ou encore Occidental Petroleum.
Pour ce qui concerne les statistiques, les chiffres de l'emploi de janvier viendront clore, vendredi, une semaine qui aura déjà absorbé des données importantes sur l'activité industrielle, sur celle du BTP, sur les ventes de l'automobile, sur le secteur des services et sur l'inflation.
En prélude, le département du Commerce a annoncé vendredi que la croissance de l'économie américaine avait ralenti plus que prévu au quatrième trimestre, sous le coup d'un nouvel effet de stocks négatif et d'un commerce extérieur plombé par la vigueur du dollar et la faiblesse de la conjoncture mondiale.
"L'industrie est faible à l'évidence, des pans manufacturiers entiers sont en récession. C'est donc le consommateur qui nous permet de garder la tête hors de l'eau, suivant l'évolution des composantes du PIB", commente Don Ellenberger (Federated Investors).
"Tout indice d'une faiblesse quelconque dans les chiffres de l'emploi ou de tout autre indicateur de l'emploi la semaine prochaine serait vraiment préoccupant".
(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Risque d'arrêt de la production de Toyota au Japon faute d'acier

dimanche 31 janvier 2016 16h20

TOKYO (Reuters) - Toyota Motor a dit samedi qu'il pourrait arrêter la production de ses usines japonaises début février en raison d'une pénurie d'acier, à la suite de l'explosion survenue dans une aciérie gérée par l'un de ses affiliés.
Toyota assure 40% environ de sa production au Japon. Il a construit quatre millions de véhicules au Japon en 2015, dont 46% environ ont été exportés.
"Pour le moment, il y a suffisamment de stocks pour assurer le fonctionnement de nos usines locales jusqu'au 6 février", a dit un porte-parole du premier constructeur automobile mondial, ajoutant que les heures supplémentaires et les équipes du week-end de la semaine prochaine étaient annulées.
"Après cela, nous surveillerons la situation de l'approvisionnement au jour le jour et prendrons des décisions en conséquence", a-t-il ajouté.
Aichi Steel a déclaré que l'explosion du 8 janvier dans l'aciérie de Chita, dans le centre du Japon, avait freiné la production de pièces spéciales. Il a ajouté qu'il pensait redevenir opérationnel en mars.
Toyota compte produire 10,2 millions de véhicules cette année, dont 4,13 millions au Japon, après 10,15 millions en 2015.
(Naomi Tajitsu, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Renault inaugure lundi sa première usine en Chine

dimanche 31 janvier 2016 16h40

par Gilles Guillaume
PARIS (Reuters) - Renault inaugurera lundi une usine flambant neuve à Wuhan, sa première implantation industrielle en Chine où le possible rebond du marché automobile cette année pourrait faire oublier l'arrivée tardive du constructeur français.
Avec une capacité installée d'environ 150.000 unités par an, le site de Wuhan, dans la province de Hubei, commencera à produire à la fin du premier trimestre le crossover compact Kadjar, équivalent du Nissan Qashqai que Renault assemble déjà en Espagne pour le marché européen. La capacité du site sera ensuite portée autour de 300.000 unités.
"Mieux vaut tard que jamais, surtout que la Chine reste un énorme marché, le premier du monde", commente un analyste du secteur, sous couvert d'anonymat. "Ne pas y être était quand même dommage."
Carlos Ghosn, PDG de l'alliance Renault-Nissan, avait estimé l'an dernier que Renault était en mesure de capter une part de marché d'au moins 3%, la part moyenne de Renault à l'échelle mondiale. Sur un marché chinois de plus de 20 millions de voitures par an, cela représente déjà 600.000 véhicules, soit l'équivalent du total des ventes de Renault et Dacia en France en 2015, voitures, fourgonnettes et fourgons confondus.
RELAIS DE CROISSANCE POUR 2016
Renault était l'un des derniers grands constructeurs automobiles à ne pas être présents industriellement en Chine, où il n'importait jusqu'ici de Corée que des petits volumes du 4X4 Koleos et du petit crossover urbain Captur. Il arrive à Wuhan après une année 2015 marquée par un net ralentissement du marché chinois, qui commence à donner quelques signes de saturation.
L'année 2016 devrait cependant voir la demande se redresser légèrement, avec une croissance attendue autour de 7%.
"C'est un pari calculé car, grâce à Nissan, ils peuvent se lancer pour un coût et un risque limité", ajoute l'analyste automobile.
Le partenaire japonais de Renault est implanté depuis de nombreuses années en Chine, où il a vendu 1,25 million de véhicules en 2015. Le site de Renault à Wuhan s'inspire largement des schémas industriels de Nissan, et le groupe français pourra s'appuyer sur le même tissu de fournisseurs.
L'apport du marché chinois viendra à point nommé pour prendre le relais de l'Amérique latine et de la Russie, où Renault est très implanté mais où le marché reste très difficile.
"La Chine, ce n'est que du bonus pour Renault. Nous n'y étions pas, cela va nous permettre de progresser et d'accélérer notre croissance par rapport à aujourd'hui", expliquait mi-janvier le directeur commercial du groupe Thierry Koskas, lors de la présentation des résultats commerciaux annuels.
Renault vise cette année une croissance de ses ventes mondiales supérieure à celle de 3,3% réalisée en 2015.
Renault et Nissan sont associés au même partenaire chinois, Dongfeng Motors.
Spécificité locale, Dongfeng, entreprise publique, a également une coentreprise avec PSA Peugeot Citroën, dont il est aussi actionnaire, et exploite trois usines à Wuhan avec le groupe sochalien.
(Edité par Dominique Rodriguez)

 

L'Iran annule la conférence pétrolière de février à Londres

samedi 30 janvier 2016 07h45

 (Actualisé avec contexte)
30 janvier (Reuters) - L'Iran a annulé la conférence prévue le mois prochain à Londres, à laquelle devaient être annoncés de nouveaux contrats pétroliers et gaziers, en raison d'un problème de visas, rapporte l'hebdomadaire Seda, citant le numéro deux de la compagnie National Iranian Oil.
Les investisseurs étrangers, a ajouté Ali Kardor, seront invités en mai à répondre à de nouveaux appels d'offres.
"La conférence de Londres a été annulée parce que l'ambassade britannique à Téhéran ne pouvait pas émettre de visas pour les représentants des compagnies iraniennes, dans la mesure où son service de visas n'est pas encore opérationnel, et ils ont dû les demander à un pays tiers", a-t-il expliqué.
L'événement a été reporté à cinq reprises en raison des incertitudes concernant les sanctions internationales liées au programme nucléaire iranien, qui ont finalement été levées ce mois-ci. En septembre, le ministère iranien du Pétrole a annoncé que l'Iran Petroleum Contract (IPC) serait dévoilé à Londres du 22 au 24 février.
Cent trente-cinq compagnies, dont la française Total , la britannique British Petroleum, l'italienne Eni et l'espagnole Repsol ont assisté en novembre à Téhéran à une conférence sur l'IPC. (Parisa Hafezi, Jean-Philippe Lefief pour le service français)

 

Le baril de pétrole ne devrait guère dépasser 40 dollars en 2016

vendredi 29 janvier 2016 16h41

par Kevin Jose
(Reuters) - Les cours du pétrole dépasseront à peine 40 dollars le baril cette année avec l'arrivée du brut iranien sur un marché déjà saturé, montre une enquête Reuters auprès d'économistes et d'analystes dont la prévision médiane enregistre sa plus forte baisse sur un mois en un an.
L'enquête conduite auprès de 29 prévisionnistes fait ressortir une prévision médiane de 42,5 dollars pour le baril de Brent en moyenne sur l'année, dix dollars en dessous de la médiane des prévisions un mois auparavant.
Il s'agit du huitième abaissement consécutif de la médiane des prévisions des économistes interrogés chaque mois par Reuters.
Le baril de Brent, dont le cours moyen ressort à environ 54 dollars sur l'ensemble de l'année 2015, a chuté de près de 9% depuis le début du mois et de près de 70% par rapport à son point haut de 115 dollars de juin 2014.
Les cours du pétrole sont tombés sous le seuil de 30 dollars le baril ce mois-ci, au plus bas depuis 2003, avec les inquiétudes sur les déséquilibres persistants du marché, une demande solide ne permettant pas de compenser l'accroissement de l'offre alors que les principaux pays producteurs de brut ne parviennent pas à s'entendre pour réduire la production.
QUESTIONS AUTOUR DE LA PRODUCTION IRANIENNE
"La question immédiate la plus importante pour le marché va être de déterminer combien de pétrole l'Iran va réinjecter (...) Une différence significative de la production iranienne dans un sens ou dans l'autre devrait avoir un impact sur les cours", a dit Thomas Pugh, analyste matières premières chez Capital Economics.
Les tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran peuvent constituer un obstacle à la formation d'un consensus au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur une réduction de la production, ont dit des analystes.
"Il est hautement improbable que l'Opep prenne une décision de réduction de la production. L'Arabie saoudite ne participera à une baisse de la production que si tous les pays membres de même que d'autres grands pays producteurs non membres de l'Opep (comme la Russie) réduisent aussi leur production", a dit Rahul Prithiani, directeur de recherche de CRISIL.
Le vice-Premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch a dit vendredi que la production de pétrole de la Russie pourrait diminuer du fait d'une baisse des investissements dans le secteur mais que Moscou n'interviendrait pas pour rééquilibrer le marché.
Une déclaration qui a refroidi les anticipations sur un possible accord entre pays Opep et pays non-Opep sur une réduction de la production évoqué la veille par le ministre russe de l'Energie Alexander Novak.
OFFRE EXCÉDENTAIRE
La production de l'Irak, deuxième plus important pays producteur au sein de l'Opep, et l'arrivée du brut iranien sur le marché avec la levée des sanctions internationales à l'encontre de Téhéran ont alimenté les craintes qu'une demande en hausse ne parvienne pas à absorber cette offre excédentaire.
"Même si aucun événement majeur n'intervient mais que l'offre reste plus résistante qu'attendu et que la demande est un peu plus faible, nous pourrions encore voir les prix baisser", a prévenu Thomas Pugh.
Les analystes s'attendent à ce que les futures sur le Brent et le brut léger américain (WTI) s'établissent en moyenne à 34,4 dollars et 33,2 dollars au premier trimestre, nettement au-dessus des cours actuels.
Sur le marché des futures, le baril de Brent échéance mars s'échange à 33,85 dollars et le WTI à 33,29.
La médiane des prévisions pour le baril de brut léger américain ressort à 41 dollars en moyenne sur l'année contre environ 49 dollars en moyenne sur l'ensemble de l'année 2015.
JP Morgan a la prévision de cours moyen pour 2016 la plus faible à 31,25 dollars et Standard Chartered la plus élevée à 63 dollars.
(Marc Joanny pour le service français, édité par Patrick Vignal)

 

Wall Street termine en forte hausse après la Banque du Japon

vendredi 29 janvier 2016 22h48

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse de près de 2,5% vendredi, portée, comme les autres places mondiales, par la décision inattendue de la Banque du Japon (BoJ) d'appliquer désormais un taux d'intérêt négatif aux réserves excédentaires des banques.
A une courte majorité, le comité de politique monétaire de la Banque du Japon a opté, à la surprise des marchés, pour un taux de -0,1% sur les réserves excédentaires des institutions financières déposées auprès d'elle, emboîtant ainsi le pas à la Banque centrale européenne (BCE) pour tenter de soutenir l'inflation et prévenir la déflation.
L'indice Dow Jones a pris 396,66 points, soit 2,47%, à 16.466,30 points. Le S&P-500, plus large, a gagné 46,88 points, soit 2,48%, à 1.940,24 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 107,28 points (+2,38%) à 4.613,95 points.
Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones a gagné 2,3%, le S&P 1,7% et le Nasdaq 0,5%.
Mais ce rebond fait suite à trois semaines de grande volatilité due largement à la récente chute des cours du pétrole, qui affecte sérieusement les sociétés du secteur de l'énergie et accroît les inquiétudes sur l'économie mondiale.
Sur l'ensemble du mois de janvier, le Dow accuse encore une perte de 5,5%, le S&P un recul de 5,1% et le Nasdaq une chute de 7,9%, sa plus forte baisse mensuelle depuis le mois de mai 2010.
Sur le front des indicateurs américains, le ralentissement plus marqué que prévu de la croissance au quatrième trimestre a aussi été un facteur de soutien dans le sens où les investisseurs se mettent à espérer que la Réserve fédérale adoptera un rythme lent pour la poursuite de la remontée de ses taux.
Le PIB a augmenté de 0,7 % en rythme annualisé au quatrième trimestre, alors que les économistes avait tablé sur une croissance de 0,8%. Elle avait été de 2,0% au troisième trimestre et de 3,9% au deuxième.
IMPACT DE MICROSOFT
"Quatre hausses de taux cette années, ce n'est même pas une éventualité", dit Jason Pride, chez Glenmede, en référence au nombre de hausses évoquées par la Fed au mois de décembre.
La remontée des cours du baril de brut a également été un facteur de hausse. Ils progressent de 1,5% à 2,5%, en hausse pour la quatrième séance d'affilée, dans l'espoir d'un accord mondial sur une réduction coordonnée de la production.
Ils ont toutefois réduit leurs gains à la suite d'une information du Wall Street Journal selon laquelle l'Iran ne participerait pas à un éventuel accord de réduction de la production entre l'Opep et d'autres grands pays producteurs.
Wall Street a également continué à être animé par les résultats d'entreprises, notamment par Microsoft, qui a vu son action gagner 5,83% au lendemain de l'annonce par le géant technologique de résultats trimestriels supérieurs aux attentes des analystes financiers.
Amazon.com en revanche a chuté de 7,61%. Le géant du commerce électronique a annoncé une hausse nettement moins marquée que prévu de son bénéfice trimestriel.
Electronic Arts a perdu 7,52% après que l'éditeur de jeux vidéo a fait état jeudi d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes et n'a pas relevé ses prévisions annuelles autant que prévu.
Xerox a bondi de 5,63% après avoir annoncé son intention de se scinder en deux pour séparer ses activités historiques de matériel d'impression de celles de services d'externalisation pour les entreprises. Ses obligations en revanche ont connu des mouvements erratiques dans l'incertitude sur les notations de sa dette après cette annonce.
Le titre Chevron a reculé de son côté de 0,64% à la suite de l'annonce par la deuxième compagnie pétrolière américaine de sa première perte trimestrielle en plus de treize ans du fait de la chute des cours du brut.
(Noel Randewich, Juliette Rouillon pour le service français)

La croissance américaine ralentit au 4e trimestre

vendredi 29 janvier 2016 17h09

par Lucia Mutikani
WASHINGTON (Reuters) - La croissance de l'économie américaine a ralenti plus que prévu au quatrième trimestre, sous le coup d'un nouvel effet de stocks négatif et d'un commerce extérieur plombé par la vigueur du dollar et la faiblesse de la conjoncture mondiale, selon une première estimation publiée vendredi par le département du Commerce.
Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a ainsi augmenté de 0,7 % en rythme annualisé sur la période octobre-décembre, alors que les économistes avaient tablé sur une croissance de 0,8%. Elle avait été de 2,0% au troisième trimestre et de 3,9% au deuxième.
L'activité économique a également été tirée vers le bas par une météo inhabituellement clémente sur les trois derniers mois de 2015, qui a pesé sur le demande d'énergie et d'équipements hivernaux. La chute des cours du pétrole a par ailleurs conduit les entreprises pétrolières à diminuer leurs investissements.
Autre signe inquiétant, les dépenses de consommation, qui représentent les deux tiers de l'activité économique des Etats-Unis, ont ralenti sur le dernier trimestre 2015, avec une croissance de 2,2%, contre 3% au trimestre précédent. Ce ralentissement est cependant moins marqué que prévu.
Certains freins pesant sur la croissance, comme les stocks et les températures trop élevées pour la saison, ne devraient pas persister dans le temps. Nombre d'économistes anticipent ainsi une nouvelle accélération de la croissance au premier trimestre 2015.
LA FED POURRAIT ATTENDRE JUIN
La banque centrale américaine a relevé ses taux en décembre, pour la première fois depuis près de 10 ans. Elle n'a pas formellement exclu un nouveau relèvement dès le mois de mars mais la volatilité qui règne sur les marchés financiers pourrait l'amener à patienter jusqu'en juin.
Mercredi, la Fed avait pris acte du ralentissement de la croissance à la fin de l'année dernière tout en soulignant que les "conditions du marché du travail avaient continué de s'améliorer".
"Si l'on considère que ce ralentissement est largement dû aux effets des vents contraires qui soufflent sur l'économie mondiale, de la vigueur du dollar et de la correction prolongée des stocks, la Fed peut se consoler en constatant que la situation de l'économie américaine reste encourageante", note Millan Mulraine, économiste chez TD Securities.
Autres effets de la publication des chiffres de la croissance, les prix des Treasuries ont légèrement baissé et le dollar a maintenu ses gains face à un panier de devises de référence.
Sur l'ensemble de 2015, la croissance a été de 2,4%, inchangée par rapport à 2014.
Les premiers chiffres du PIB montrent que les entreprises ont accumulé pour 68,6 milliards de dollars de stocks sur les trois derniers mois de l'année, contre 85,5 milliards de dollars de stocks au troisième trimestre.
Cet effet de stocks négatif a amputé le PIB du quatrième trimestre de 0,45 point de pourcentage.
(Lucia Mutikani; Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Patrick Vignal)

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