Le
pétrole rebondit en Asie
Singapour - Les cours du pétrole repartaient à la
hausse lundi en Asie, le baril repassant au dessus du seuil des 30 dollars dans
un marché qui s'interroge sur d'éventuelles mesures de limitation de la
production d'or noir.
Dans les échanges électroniques en Asie, le baril de light
sweet crude (WTI) pour livraison en mars prenait 50 cents à 30,14 dollars, vers
03H35 GMT.
Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne
du brut, pour livraison en avril, prenait quant à lui 43 cents à 33,44 dollars.
Le pétrole avait repris des couleurs la semaine dernière
après l'annonce par l'Arabie saoudite et la Russie, les deux premiers
producteurs de brut au monde, qu'ils étaient prêts à geler leur production à
ses niveaux de janvier si les autres grands producteurs faisaient de même.
Mais les cours étaient nettement repartis à la baisse
vendredi, le marché étant repris par ses doutes face à la surabondance de
l'offre d'or noir.
Le niveau élevé de l'offre, que ce soit aux Etats-Unis, dans
l'Opep ou en Russie, a largement contribué à faire chuter les cours de deux
tiers de leur valeur depuis la mi-2014 pour leur faire récemment atteindre leur
plus bas niveau depuis 2003.
L'annonce d'une nouvelle hausse des stocks américains de brut
n'avait fait qu'ajouter aux inquiétudes.
Les cours vont rester sous pression, a prédit Sanjeev Gupta,
analyste chez EY. Il y a peu d'éléments laissant croire à un soulagement sur le
front de l'offre.
Les investisseurs vont à présent se tourner vers les
perspectives pour la demande de brut dans les secteurs manufacturiers et des
services aux Etats-Unis et en Europe, a-t-il ajouté.
Vendredi à la clôture, le WTI a cédé 1,13 dollar à 29,64
dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), finissant à peu de chose
près la semaine là où il l'avait commencée.
A Londres, le Brent a reculé de 1,27 dollar à 33,01 dollars
sur l'Intercontinental Exchange (ICE) enregistrant une légère baisse
hebdomadaire.
mba/cah/ev/jr
INTERCONTINENTALEXCHANGE
GROUP
(©AFP / 22 février 2016 05h50)
Wall Street à l'affût
d'indications sur les taux de la Fed
dimanche
21 février 2016 17h30
par Rodrigo Campos
NEW YORK (Reuters) - Avec
un agenda chargé en indicateurs économiques et en prises de parole de
responsables de la Réserve fédérale, Wall Street sera cette semaine à l'affût
d'indications sur la prochaine décision monétaire de la banque centrale,
d'autant que les chiffres de l'inflation publiés vendredi ont surpris par leur
vigueur.
Au tournant de 2016, les
investisseurs attendaient trois ou quatre hausses de taux supplémentaires cette
année après celle du 16 décembre, la première en près de dix ans. Mais les
turbulences sur les marchés et la faiblesse persistante des prix les ont amenés
à revoir leurs anticipations, certains pensant même que la Fed observera un
statu quo toute l'année.
La statistique des prix à
la consommation en janvier a de nouveau chamboulé les scénarios vendredi. Hors
énergie et alimentation, l'indice des prix à la consommation (CPI) a atteint
2,2% en taux annualisé, un niveau sans précédent depuis quatre ans et demi et
bien au-dessus de l'objectif de 2,0% de la Fed, même si cet indicateur n'est pas
la mesure d'inflation que privilégie la banque centrale.
"Ces chiffres
d'inflation ont assurément pris les marchés de court", souligne Joseph
Lavorgna, économiste chez Deutsche Bank à New York. "Une semaine plus tôt,
le marché ne situait plus qu'à 25% la possibilité d'une hausse de taux cette
année et nous voilà revenus d'un coup à plus de 40%."
La statistique a fait
monter le dollar comme les rendements des effets du Trésor, et l'euro/dollar
est tombé à son plus bas niveau depuis le 3 février.
Les marchés actions sont
également sensibles à la politique monétaire, d'autant que l'actualité des
entreprises se réduit avec la saison des résultats du quatrième trimestre qui
touche à sa fin. Des taux bas constituent généralement un facteur de soutien
puisqu'ils renforcent l'attrait de valeurs qui offrent des dividendes élevés,
comme dans les services aux collectivités. A l'inverse, un environnement de
taux qui montent favorise le secteur bancaire.
La perspective de
nouvelles hausses de taux explique en partie que Wall Street ait perdu jusqu'à
11% depuis le début de l'année. L'indice Standard & Poor's-500 reste encore
en baisse de 6%, après avoir enregistré la semaine passée seulement son
troisième gain hebdomadaire de l'année, même s'il a été le plus important jusqu'ici
avec une hausse de 2,8%.
Les chiffres des prix à la
consommation, venant s'ajouter à des indicateurs vigoureux sur l'emploi et les
dépenses des ménages, pousseront forcément la Fed à envisager de nouveaux tours
de vis, estime Jim Paulsen, responsable des investissements chez Wells Capital
Management à Minneapolis.
"Les gens
recommencent à remettre l'hypothèse d'un resserrement monétaire sur la
table", commente-t-il.
BULLARD
PARLE ENCORE
L'inflation mesurée par
les dépenses de consommation des ménages (PCE), l'indicateur favori de la Fed
pour la hausse des prix, sera publié vendredi et viendra ou non confirmer la
tendance du CPI.
Le marché suivra de près
également les indices des directeurs d'achat (PMI) dans l'industrie et les
services, ainsi que deux indicateurs sur la confiance du consommateur.
Du côté de la Fed, une
dizaine de prises de parole sont prévues à des conférences diverses, les plus
attendues étant certainement celles du vice-président Stanley Fischer à Houston
mardi soir puis de Dennis Lockhart, le président de la Fed d'Atlanta, dans sa
ville jeudi.
Mercredi dernier, le
président de la Fed de St. Louis, James Bullard, réputé être un
"faucon" au comité de politique monétaire, a fait une volte-face
remarquée en estimant qu'il ne serait pas judicieux d'augmenter à nouveau les
taux d'intérêt au vu de inflation qui reste basse et de l'instabilité
financière mondiale. Après la statistique du CPI, son intervention de mercredi
prochain devant le club des Money Marketeers de l'Université de New York sera
là aussi très attendue, d'autant qu'elle sera suivie de questions-réponses.
La prochaine réunion du
comité de politique monétaire (Fomc) de la Fed est programmée pour les 15 et 16
mars, et sera suivie d'une conférence de presse de la présidente de
l'institution, Janet Yellen.
Du côté des entreprises,
une poignée seulement de résultats viendront animer la semaine, avec notamment
Home Depot mardi et HP le lendemain. A ce stade, les résultats du S&P-500
sont en baisse de 3,7% au quatrième trimestre, avec en outre beaucoup de
prévisions qui ont déçu pour cette année. De quoi renforcer les arguments de
ceux qui plaident pour le maintien d'une politique monétaire prudente.
(Véronique
Tison pour le service français)
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Consultations sur le
prix du pétrole jusqu'au 1er mars
dimanche
21 février 2016 15h52
MOSCOU (Reuters) - Les
consultations entre pays producteurs de pétrole sur l'accord de Doha prévoyant
un gel de l'offre au niveau de janvier devraient être conclues d'ici le 1er
mars, a déclaré le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak.
Le 16 février à Doha, la
Russie, l'Arabie saoudite, le Qatar et le Venezuela se sont accordés pour geler
leur production de brut mais à condition d'être suivis par d'autres grands
exportateurs.
Si l'accord est appliqué
par tous les grands producteurs, l'excédent d'offre sur le marché sera réduit
d'au moins 1,3 million de barils par jour, a dit Alexandre Novak samedi lors
d'une émission de la chaîne de télévision Vesti.
Il a ajouté, sans autre
précision, avoir estimé "avec ses collègues" qu'un prix de 50 dollars
le baril conviendrait aux consommateurs comme aux exportateurs à long terme. Le
Brent de mer du Nord a fini à 33 dollars le baril vendredi, contre 115 avant le
début de la chute des cours en juin 2014.
Alexandre Novak a encore
indiqué que l'Iran, à qui l'accord a été présenté dès le lendemain de sa
conclusion, avait affiché une position "relativement constructive"
sans pour autant s'engager à l'appliquer.
Un haut responsable de la
compagnie pétrolière iranienne NIOC, Mohsen Ghamsari, a annoncé samedi que
l'Iran avait augmenté ses exportations pétrolières de 500.000 barils par jour
(bpj) depuis la levée des sanctions internationales dont il faisait l'objet et
le vice-ministre du Pétrole, Rokneddin Javadi, a affirmé que le pays avait
l'intention d'accroître sa production de 700.000 barils bpj au total.
Le vice-ministre russe de
l'Energie, Anatoli Ianovsky, a de son côté déclaré lors d'une conférence à
Krasnoïarsk que l'accord de Doha serait appliqué sur la base du volontariat et
qu'il ne pouvait y avoir de mécanisme de contrôle.
(Alexander
Winning et Maria Kisseliova, avec Olessia Astakhova à Krasnoïarsk, Véronique
Tison pour le service français)
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La Chine remplace le
chef de l'autorité de régulation boursière
samedi
20 février 2016 13h13
SHANGHAI (Reuters) - La
Chine a limogé et remplacé le président de la Commission chinoise de contrôle
boursier (CSRC), l'autorité boursière chinoise, mis en cause pour son action
lors du krach des marchés de Shanghai et Shenzhen l'été dernier.
Xiao Gang, 57 ans, est
remplacé par Liu Shiyu, 54 ans, ancien président de la Banque agricole de Chine
(AgBank), et ancien gouverneur adjoint de la Banque populaire de Chine, la
banque centrale chinoise.
L'action de la CSRC et de
son patron a été suivie de près après la chute des marchés de Shanghai et
Shenzhen, qui ont perdu l'été dernier jusqu'à 40% de leur valeur avant que les
autorités n'interviennent.
Xiao Gang avait offert sa
démission le mois dernier, selon des sources interrogées par Reuters, en
prenant acte du fait qu'un dispositif dont il a été l'instigateur, un
"coupe-circuit" censé prévenir un nouveau krach, aurait au contraire
aggravé la chute des cours en début d'année.
Liu Shiyu a fait
l'essentiel de sa carrière à la banque centrale chinoise, jusqu'à atteindre le poste
de vice-gouverneur qu'il a occupé de 2006 à son départ fin 2014 pour la
présidence d'AgBank.
(Adam
Jourdan et David Lin, Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
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Les créanciers d'Athènes
étudieraient un allègement de la dette
samedi
20 février 2016 16h12
ATHÈNES (Reuters) - Les créanciers européens de la Grèce
travaillent à l'élaboration d'un projet visant à alléger progressivement la
dette de la Grèce en contrepartie de la mise en place de nouvelles réformes
d'ici 2022, rapporte samedi l'hebdomadaire Agora.
Les taux d'intérêt
pourraient diminuer et les maturités être allongées, dit Agora, et il pourrait
ensuite être question de lier les remboursements de la Grèce à l'évolution de
sa croissance.
Agora explique que le
projet a été évoqué au niveau de la Commission européenne, du fonds de
sauvetage européen, de la Banque centrale européenne et des principaux pays de
la zone euro.
Jeudi, le président de
l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a mis en doute la volonté d'Athènes
d'entreprendre les réformes promises en contrepartie de son sauvetage,
notamment sur la question des retraites et sur celle de la fiscalité.
(Angeliki
Koutantou, Nicolas Delame pour le service français)
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VW prié de produire des
voitures électriques aux Etats-Unis
dimanche
21 février 2016 14h48
FRANCFORT (Reuters) - Les
autorités américaines font pression sur Volkswagen pour qu'il produise des
véhicules électriques aux Etats-Unis en guise de réparation après le scandale
de manipulation des tests d'émissions par le groupe allemand, rapporte le
journal Welt am Sonntag.
L'Agence américaine de
protection de l'environnement (EPA) négocie actuellement avec VW sur les moyens
de modifier les près de 600.000 véhicules diesel qui ont des émissions jusqu'à
40 fois supérieures aux limites autorisées.
Sans citer ses sources, le
journal dominical allemand écrit que l'EPA demande à VW de produire des
voitures électriques à son usine de Chattanooga, dans le Tennessee, et
accessoirement de participer à la construction d'un réseau de stations de
recharge pour véhicules électriques aux Etats-Unis.
VW propose déjà des
véhicules électriques ou hybrides et l'article du Welt am Sonntag ne précise
pas si l'EPA demande au constructeur d'en étendre la production ou de concevoir
de nouveaux véhicules.
Cinq mois après le
scandale qui a écorné son image et fait chuter son cours de Bourse, le premier
constructeur automobile européen n'a toujours pas trouvé de solution technique
pour ses voitures diesel mises en cause aux Etats-Unis et il fait l'objet d'un
nombre croissant de plaintes en justice.
"Les discussions avec
l'EPA se poursuivent et nous ne commentons pas le contenu ou l'état des
négociations", a dit un porte-parole du groupe de Wolfsburg. L'EPA s'est
refusé à toute déclaration de son côté.
Selon le Bild am Sonntag,
VW présentera en avril son rapport définitif sur la crise à Jones Day, le
cabinet d'avocats américain qu'il a choisi pour mener une enquête indépendante.
(Christoph
Steitz, Andreas Cremer et David Shepardson, Véronique Tison pour le service
français)
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AGENDA ECONOMIQUE du
lundi 22 février
lundi
22 février 2016 06h00
** HEURE DE PARIS (GMT+1) **
PARIS :
- 09h00 Indices PMI flash manufacturier et services / février
- 14h50 Adjudication de 5,6 milliards à 6,8 milliards d'euros
de BTF
- Ouverture des négociations de l'Unédic
TOKYO :
- Indice PMI Markit manufacturier flash / février
BERLIN :
- 09h30 Indices PMI Markit flash / février
LONDRES :
- 10h00 Indices PMI Markit flash zone euro / février
SOCIÉTÉS :
PARIS :
- Icade / résultats annuels (après Bourse)
BARCELONE :
- Mobile World Congress (jusqu'au 25 février)
www.mobileworldcongress.com/
LONDRES :
- HSBC / résultats annuels
- BHP Billiton / résultats du S1
NEW YORK :
- Allergan / résultats du T4 (avant Bourse)
www.jascapital.com
Serge Poznanski
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