Après
son sursaut de vendredi, l'or noir de nouveau abattu en Asie
Singapour - Les cours de l'or noir étaient de nouveau orientés à la baisse lundi en Asie, après être remontés vendredi, les investisseurs anticipant l'impact sur un marché saturé de la reprise imminente des exportations iraniennes vers l'Europe.
Dans les échanges électroniques en Asie, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars cédait 20 cents à 29,24 dollars, vers 04h10 GMT.
Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne du brut, pour livraison en avril, reculait quant à lui de 17 cents à 33,19 dollars.
Après un rebond vigoureux de plus de 10%, les investisseurs cherchent à récupérer certains de ces gains, a indiqué Bernard Aw, analyste chez IG à Singapour.
La vérité est que la situation d'excès d'offre est toujours en toile de fond, notamment au moment où l'Iran remplit sa première cargaison à destination de l'Europe depuis la fin des sanctions, a-t-il ajouté.
Autrement dit, n'importe quel rebond, celui de vendredi en particulier, offre une occasion de vendre.
A l'issue d'une semaine jusque-là catastrophique, les cours du pétrole ont très fortement rebondi vendredi, sur fond de nouvelles rumeurs sur une baisse de production dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de signes encourageants sur une résorption aux Etats-Unis.
Le WTI, qui avait perdu plus de quatre dollars lors des quatre précédentes séances et était tombé au plus bas depuis mai 2003, s'est repris de 3,23 dollars à 29,44 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le Brent avait progressé de 3,30 dollars à 33,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Citant un responsable du ministère iranien du Pétrole, Bloomberg a rapporté qu'un pétrolier de Total était en train d'être rempli dimanche sur l'île iranienne de Kharg, où des bâtiments chinois et espagnol étaient également attendus.
L'Iran va ajouter des turbulences sur le marché, a déclaré à Bloomberg David Lennox, expert chez Fat Prophets à Sydney.
L'or noir a perdu plus de 70% de sa valeur depuis juin 2014, quand le baril se négociait plus de 100 dollars. La faute à une offre excédentaire, que ne parviennent plus à éponger des économies, notamment chinoise- où la consommation s'essouffle.
(©AFP / 15 février 2016 06h09)

Bourse
de Tokyo: le Nikkei bondit de 6,8% en séance
Tokyo - L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo bondissait de
6,8% lundi en séance après avoir subi une semaine noire, grâce à un petit repli
du yen et malgré un recul du PIB au 4e trimestre 2015 au Japon.
Bien que la Bourse de Shanghai ait ouvert en nette baisse,
l'indice japonais des 225 valeurs vedettes augmentait de près de 1.018 points à
15.970,57 points un peu plus d'une heure et demie avant la clôture.
Il a vécu son pire début d'année
depuis 1949 et avait cédé 11,1% la semaine passée pour tomber au plus bas
depuis octobre 2014.
L'indice élargi Topix de toutes les valeurs du premier
tableau reprenait pour sa part 7,94% à 1.291,31 points au même moment, après
avoir déploré sa plus lourde perte hebdomadaire (-12,6%) depuis la crise
financière de 2008.
Le dollar se situait à 04H30 GMT autour de 113,91 yens,
contre 112,30 vendredi à la fermeture après être tombé sous les 111 yens la
veille.
(©AFP / 15 février 2016 05h41)
Le
Japon finit sur un nouveau repli une année 2015 de modeste croissance
Tokyo
(awp/afp) - Le Japon a encore vu son activité se contracter au quatrième
trimestre, concluant une année 2015 de faible croissance (+0,4%), reflet de la
fragilité de la reprise dans la troisième économie du monde avant même les
remous actuels sur les marchés.
Au cours des mois d'octobre à décembre, le produit intérieur
brut (PIB) a diminué de 0,4% par rapport à celui de juillet-septembre, sous le
coup d'une consommation des ménages atone, selon les chiffres préliminaires
annoncés lundi par le gouvernement.
Ces statistiques sont proches des prévisions des analystes
interrogés par le groupe d'information économique Nikkei qui s'attendaient en
moyenne à un repli de 0,3% sur la période passée en revue.
Depuis une hausse de la TVA en avril 2014, le Japon alterne
trimestres de modeste expansion et de contraction, malgré l'ambitieuse
stratégie "abenomics" autour de trois "flèches" (relance
budgétaire, assouplissement monétaire et réformes structurelles) lancée fin
2012 par le Premier ministre Shinzo Abe.
Ces derniers mois, le pays a en outre été confronté aux
turbulences sur les marchés et à l'impact du ralentissement chinois, qui pèse
sur les échanges extérieurs nippons.
Si elle bondissait de plus de 5% lundi matin, la Bourse de
Tokyo avait chuté de plus de 11% la semaine d'avant, tandis que le yen grimpait
fortement face au dollar, un mouvement qui risque de pénaliser durement les
entreprises japonaises et porter un coup fatal aux "abenomics",
préviennent des économistes.
Dans ces conditions, la banque centrale du Japon (BoJ) a
décidé fin janvier d'ajouter un nouvel outil à sa panoplie en adoptant les taux
d'intérêt négatifs, mais cette mesure n'a pas eu l'effet escompté et certains
prédisent déjà une nouvelle action lors de sa prochaine réunion à la mi-mars.
"Les nuages s'accumulent à l'horizon pour l'économie
japonaise. Avec la remontée du yen, les firmes vont se montrer plus prudentes
dans leurs dépenses", a souligné pour l'agence Bloomberg Atsushi Takeda,
chez Itochu à Tokyo. "La BoJ n'aura sans doute d'autre choix que
d'assouplir encore sa politique monétaire si le yen continue à monter."
REBOND ÉPHÉMÈRE EN VUE
Trois ans après le coup d'envoi des "abenomics", la
déflation reste ancrée dans la mentalité japonaise: les compagnies demeurent
réticentes à investir et augmenter les salaires, et la consommation des ménages
ne parvient pas à décoller. Elle a encore décliné au dernier trimestre 2015,
plombant le PIB.
Sur l'ensemble de l'année, le Japon a affiché une croissance
de 0,4%, sauvée par les premier (+1%) et troisième trimestres (+0,3%), après
une croissance nulle en 2014 et de 1,4% en 2013.
Quelles perspectives pour 2016 ? Taro Saito, économiste à
l'institut de recherche NLI, ne croit pas en une récession, mais "il est
difficile de faire des pronostics du fait d'un environnement mondial
incertain". Il ne prévoit pas non plus de reprise rapide.
"La demande intérieure devrait se renforcer en seconde
partie d'année en amont d'une nouvelle hausse de taxe" au printemps 2017,
estime Capital Economics dans une note, prédisant une nouvelle ruée dans les
magasins à l'image de ce qui s'était passé fin 2013-début 2014.
Cependant, cette embellie "ne devrait être que de courte
durée, et l'activité va probablement s'effondrer" juste après le passage de
la TVA de 8% à 10%. "La Banque du Japon a encore du pain sur la
planche", lance-t-il.
Quant à M. Abe, il pourrait selon certains analystes être
poussé à renoncer à ce relèvement fiscal, malgré le ferme engagement pris
auprès des institutions internationales et agences de notation financière qui
s'inquiètent régulièrement du niveau exorbitant de la dette nippone (près de
250% du PIB).
Malgré les déboires économiques du Japon, le Premier ministre
conservateur, qui fait face cet été à des élections sénatoriales, peut encore
se prévaloir d'une confortable cote de popularité, autour de 50%, "alors
que l'opposition s'est montrée incapable de proposer un programme viable en
face", affirme Yasunari Ueno, économiste chez Mizuho Securities.
afp/fah
(AWP / 15.02.2016 06h36)
Après
son sursaut de vendredi, l'or noir de nouveau abattu en Asie
Singapour - Les cours de l'or noir étaient de
nouveau orientés à la baisse lundi en Asie, après être remontés vendredi, les
investisseurs anticipant l'impact sur un marché saturé de la reprise imminente
des exportations iraniennes vers l'Europe.
Dans les échanges électroniques en Asie, le baril de light
sweet crude (WTI) pour livraison en mars cédait 20 cents à 29,24 dollars, vers
04h10 GMT.
Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne
du brut, pour livraison en avril, reculait quant à lui de 17 cents à 33,19
dollars.
Après un rebond vigoureux de plus de 10%, les investisseurs
cherchent à récupérer certains de ces gains, a indiqué Bernard Aw, analyste
chez IG à Singapour.
La vérité est que la situation d'excès d'offre est toujours
en toile de fond, notamment au moment où l'Iran remplit sa première cargaison à
destination de l'Europe depuis la fin des sanctions, a-t-il ajouté.
Autrement dit, n'importe quel rebond, celui de vendredi en
particulier, offre une occasion de vendre.
A l'issue d'une semaine jusque-là catastrophique, les cours
du pétrole ont très fortement rebondi vendredi, sur fond de nouvelles rumeurs
sur une baisse de production dans l'Organisation des pays exportateurs de
pétrole (Opep) et de signes encourageants sur une résorption aux Etats-Unis.
Le WTI, qui avait perdu plus de quatre dollars lors des
quatre précédentes séances et était tombé au plus bas depuis mai 2003, s'est
repris de 3,23 dollars à 29,44 dollars sur le New York Mercantile Exchange
(Nymex).
A Londres, le Brent avait progressé de 3,30 dollars à 33,36
dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Citant un responsable du ministère iranien du Pétrole,
Bloomberg a rapporté qu'un pétrolier de Total était en train d'être rempli
dimanche sur l'île iranienne de Kharg, où des bâtiments chinois et espagnol
étaient également attendus.
L'Iran va ajouter des turbulences sur le marché, a déclaré à
Bloomberg David Lennox, expert chez Fat Prophets à Sydney.
L'or noir a perdu plus de 70% de sa valeur depuis juin 2014,
quand le baril se négociait plus de 100 dollars. La faute à une offre
excédentaire, que ne parviennent plus à éponger des économies, notamment
chinoise- où la consommation s'essouffle.
(©AFP / 15 février 2016 06h09)
Chine:
nouveau plongeon du commerce extérieur en janvier
Pékin (awp/afp) -
La Chine a vu ses exportations et importations dégringoler de concert à nouveau
en janvier, montraient lundi des chiffres des douanes chinoises, sur fond de
dégradation continue de l'activité industrielle dans la deuxième économie
mondiale.
Les exportations du géant asiatique ont reculé le mois dernier de 6,6% sur un an, à 1140 milliards de yuans (environ 174 milliards de dollars), selon ces statistiques dévoilées seulement dans la monnaie chinoise.
De leur côté, les importations de la deuxième économie mondiale ont continué de s'enfoncer en janvier, plongeant de 14,4% sur un an à 738 milliards de yuans.
Les statistiques commerciales de la Chine, grand consommateur de matières premières et première puissance commerciale de la planète, sont scrutées de près, d'autant que le commerce extérieur est un pilier traditionnel de son modèle économique.
Or les exportations du pays pâtissent d'un fléchissement de la demande extérieure, sur fond de morosité économique chez nombre de ses partenaires commerciaux, mais aussi du renchérissement des coûts du travail en Chine, qui érodent sa compétitivité.
D'autre part, le montant des importations chinoises est sévèrement pénalisé par l'effondrement des cours des matières premières.
L'excédent commercial chinois a gonflé de 12,2% sur un an en janvier, à 406 milliards de yuans, ont précisé les douanes.
Les chiffres dévoilés lundi s'établissaient très en-deçà de ce qu'anticipaient les experts sondés par l'agence Bloomberg, qui tablaient sur une baisse de 1,8% des exportations et de 3,6% seulement des importations, en dollars.
Si les chiffres officiels en dollars n'étaient pas encore publiés, les échanges commerciaux chinois semblent avoir accéléré leur repli en janvier: exprimées en dollars, les exportations n'avaient reculé que de 1,4% en décembre, tandis que les importations chutaient de 7,6%.
Le commerce extérieur chinois s'était contracté de 8% sur l'ensemble de 2015, très loin de l'augmentation de 6% que visait Pékin. La Chine a connu l'an dernier une croissance économique de 6,9%, sa plus faible performance depuis un quart de siècle.
Et le tableau reste sombre, en dépit des efforts de relance engagés par le gouvernement: l'activité manufacturière a enregistré en janvier sa plus forte contraction depuis plus de trois ans, le secteur manufacturier souffre de surcapacités, l'immobilier continue de stagner et les dépenses publiques ralentissent dans les infrastructures.
Des facteurs qui alimentent la nette baisse de la demande de la Chine pour des matières premières comme le charbon, l'acier, ou les métaux de base, ingrédients clés de l'industrie lourde et dont elle est le premier pays consommateur.
Les vives turbulences boursières et la dépréciation continue du yuan continuent par ailleurs de grever la confiance et nourrissent de massives fuites de capitaux hors du pays, lesquelles pèsent en retour lourdement sur la valeur de la devise chinoise.
afp/fah
(AWP / 15.02.2016 06h35)
Les exportations du géant asiatique ont reculé le mois dernier de 6,6% sur un an, à 1140 milliards de yuans (environ 174 milliards de dollars), selon ces statistiques dévoilées seulement dans la monnaie chinoise.
De leur côté, les importations de la deuxième économie mondiale ont continué de s'enfoncer en janvier, plongeant de 14,4% sur un an à 738 milliards de yuans.
Les statistiques commerciales de la Chine, grand consommateur de matières premières et première puissance commerciale de la planète, sont scrutées de près, d'autant que le commerce extérieur est un pilier traditionnel de son modèle économique.
Or les exportations du pays pâtissent d'un fléchissement de la demande extérieure, sur fond de morosité économique chez nombre de ses partenaires commerciaux, mais aussi du renchérissement des coûts du travail en Chine, qui érodent sa compétitivité.
D'autre part, le montant des importations chinoises est sévèrement pénalisé par l'effondrement des cours des matières premières.
L'excédent commercial chinois a gonflé de 12,2% sur un an en janvier, à 406 milliards de yuans, ont précisé les douanes.
Les chiffres dévoilés lundi s'établissaient très en-deçà de ce qu'anticipaient les experts sondés par l'agence Bloomberg, qui tablaient sur une baisse de 1,8% des exportations et de 3,6% seulement des importations, en dollars.
Si les chiffres officiels en dollars n'étaient pas encore publiés, les échanges commerciaux chinois semblent avoir accéléré leur repli en janvier: exprimées en dollars, les exportations n'avaient reculé que de 1,4% en décembre, tandis que les importations chutaient de 7,6%.
Le commerce extérieur chinois s'était contracté de 8% sur l'ensemble de 2015, très loin de l'augmentation de 6% que visait Pékin. La Chine a connu l'an dernier une croissance économique de 6,9%, sa plus faible performance depuis un quart de siècle.
Et le tableau reste sombre, en dépit des efforts de relance engagés par le gouvernement: l'activité manufacturière a enregistré en janvier sa plus forte contraction depuis plus de trois ans, le secteur manufacturier souffre de surcapacités, l'immobilier continue de stagner et les dépenses publiques ralentissent dans les infrastructures.
Des facteurs qui alimentent la nette baisse de la demande de la Chine pour des matières premières comme le charbon, l'acier, ou les métaux de base, ingrédients clés de l'industrie lourde et dont elle est le premier pays consommateur.
Les vives turbulences boursières et la dépréciation continue du yuan continuent par ailleurs de grever la confiance et nourrissent de massives fuites de capitaux hors du pays, lesquelles pèsent en retour lourdement sur la valeur de la devise chinoise.
afp/fah
(AWP / 15.02.2016 06h35)

Wall Street espère un
sursaut malgré la tempête
dimanche
14 février 2016 15h18
par Chuck Mikolajczak
NEW YORK (Reuters) - Wall
Street n'est nullement épargnée par les turbulences qui secouent les marchés
financiers depuis le début de l'année mais certains traders n'en prédisent pas
moins un rebond imminent des actions américaines.
Le Standard & Poor's a
cédé environ 13% depuis son record établi en mai dernier, les cours du pétrole
se maintiennent sous les 30 dollars le baril, l'instabilité des banques
inquiète et la Réserve fédérale américaine entretient le doute quant au rythme
des hausses de taux à venir.
Tout cela, auquel il faut
ajouter la panne de la croissance chinoise, la déprime des cours des ressources
de base, une inflation qui s'obstine à rester basse dans les économies
développées et une grande nervosité sur le marché des changes, entretient un
climat de forte aversion au risque et alimente la volatilité sur les places
financières mondiales.
Pourtant, l'étude des
récents échanges intrajournaliers ("intraday trading"), soit les
transactions engagées et dénouées au cours d'une même journée, suggère que les
investisseurs américains pourraient bientôt repasser à l'achat.
Dans trois des quatre
dernières séances terminées à la baisse, Wall Street a ainsi atténué ses pertes
grâce à des achats en fin de séance réalisés par des professionnels désireux
d'envoyer au marché un signal positif, explique Jack Amblin (BMO Private Bank).
Cette stratégie peut provoquer un redressement, prédit-il.
Un avis que partage Bill
Stone, responsable de la stratégie de marché de PNC Wealth Management.
"Cela peut paraître contre-intuitif mais quand des sentiments négatifs et
positifs s'affrontent fortement, c'est souvent le prélude à une remontée des
actions", dit-il.
LES
BANQUES CENTRALES SUR LA SELLETTE
Wall Street surveillera
aussi la semaine prochaine des résultats, dont ceux de Priceline et Wal-Mart
qui donneront des indications sur le moral des ménages.
Egalement au programme,
sur un plan macroéconomique, l'indice manufacturier de la Fed de New York, le
compte rendu ("minutes") de la dernière réunion de politique
monétaire de la Fed et des chiffres de l'inflation.
Les données sur
l'évolution des prix ailleurs qu'aux Etats-Unis, notamment en Grande-Bretagne,
au Canada et en Chine, seront également étudiées de près à Wall Street et
ailleurs.
Les secousses sur les
actions, les changes, les ressources de base et les rendements obligataires,
qui résultent d'un sentiment de ralentissement de l'économie mondiale, font
douter de plus en plus les investisseurs de la capacité des banques centrales à
relancer les prix.
"La plupart des gens
ne comprennent pas ce qui a effrayé les marchés", fait valoir l'économiste
Jeavon Lolay (Lloyds Banking Group). "C'est maintenant aux indicateurs
économiques de démontrer que les marchés se sont emballés avec leurs
projections d'inflation basse. L'une des raisons est certainement que les
marchés ne considèrent plus que la réponse des décideurs monétaires soit
appropriée".
Ce n'est pas que les
prévisions d'inflation pour les économies développées aient tellement changé
depuis trois mois. Mais une chute de 75% des cours du brut depuis mi-2014 et
une baisse de la demande mondiale provoquée par le ralentissement de la Chine
ont pesé sur les témoins de l'inflation sur les marchés que sont les swaps et
les rendements de la dette souveraine.
A Wall Street comme sur
les autres places, on suivra avec une certaine appréhension le retour de la Chine
sur la scène. Les marchés chinois rouvrent en effet lundi après une semaine de
pause pour cause de nouvel an lunaire et de nombreux indicateurs sont au
programme de la semaine, à commencer, lundi, par les chiffres du commerce.
(Avec
Sumanta Dey; Patrick Vignal pour le service français)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
USA-Les mauvais
résultats pourraient peser sur l'emploi
lundi
15 février 2016 06h00
(Répétition sans
changement d'une dépêche transmise dimanche)
par Caroline Valetkevitch
NEW YORK, 15 février
(Reuters) - La saison en cours de résultats trimestriels des entreprises
américaines déçoit les investisseurs et pourrait en outre faire peser une
menace sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis.
Les résultats au quatrième
trimestre 2015 qui tombent sont souvent inférieurs à des consensus pourtant peu
optimistes et les analystes continuent de réduire leurs prévisions à la fois
pour les bénéfices et le chiffre d'affaires pour le premier trimestre 2016.
C'est une mauvaise
nouvelle pour les marchés actions et, selon plusieurs analystes, l'une des
raisons qui expliquent le repli de Wall Street depuis le début de l'année.
Les secteurs de l'énergie
et des matériaux sont les plus touchés parce qu'ils sont exposés directement à
la chute des cours du pétrole et des ressources de base mais personne n'est
épargné, par même de grands noms comme Apple.
Les multinationales très
exposées à l'exportation souffrent notamment de la vigueur du dollar et du
ralentissement de la demande mondiale.
Les prévisions pour le
premier trimestre 2016 sont ainsi en baisse pour les 10 indices sectoriels du
S&P-500, l'indice vedette de Wall Street qui a perdu quelque 9% depuis le
31 décembre.
MOINS
D'EMBAUCHES ?
Ces résultats en berne
sont publiés alors que la croissance de l'économie américaine ralentit, ce qui
suggère que les entreprises américaines pourraient non seulement réduire
davantage leurs dépenses d'investissement mais également embaucher moins,
remettant ainsi en cause l'amélioration observée depuis quelque temps sur le
marché du travail.
Le redressement du marché
de l'emploi est l'une des raisons qui a motivé la décision de la Réserve
fédérale de relever ses taux d'intérêt en décembre dernier, pour la première
fois depuis près de 10 ans. Une détérioration sur ce front jetterait un doute
supplémentaire sur la capacité de la Fed à relever encore ses taux cette année.
Les prévisions pour la
saison de résultats en cours font état d'un chiffre d'affaires en baisse de
3,4% en moyenne au quatrième trimestre 2015 pour l'ensemble des entreprises qui
composent le S&P-500.
"Je n'ai jamais vu
dans ma carrière des créations d'emploi alors que la croissance du chiffre
d'affaires du S&P-500 est négative", fait valoir Nick Raich, fondateur
du cabinet de recherches Earning Scouts. "Il y a donc un point
d'interrogation sur la soutenabilité de l'amélioration sur le front de
l'emploi".
La situation est un peu
meilleure sur le plan des bénéfices qui sont souvent supérieurs aux attentes
mais dans ce domaine non plus, les résultats n'ont rien de spectaculaire.
En se basant sur près de
75% des sociétés du S&P-500 ayant déjà publié leurs résultats et sur une
estimation pour les autres, les bénéfices au quatrième trimestre pourraient
avoir reculé de 4% sur un an.
"Nous n'allons pas
dans la bonne direction en matière de bénéfices", explique Daniel Morgan,
gérant de portefeuille pour Synovus Trust Company. "La croissance n'est
pas seulement négative, elle l'est de plus en plus."
(Patrick Vignal pour le service
français)
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Reuters 2016 Tous droits réservés.
Gestion-Ruée vers l'or,
poursuite des dégagements sur les actions
lundi
15 février 2016 06h00
(Répétition sans changement d'une dépêche diffusée vendredi)
PARIS, 15 février (Reuters) - Les fonds spécialisés investis
en métaux précieux ont largement bénéficié du rebond des cours
de l'or avec la poursuite des turbulences sur les marchés
financiers mondiaux au cours de la semaine au 10 février et les
fonds investis en actions ont subi une sixième semaine
consécutive de rachats nets, montre une étude hebdomadaire
publiée vendredi par Bank of America-Merrill Lynch.
Les fonds dédiés aux métaux précieux ont enregistré 1,6
milliard de dollars de collecte nette, le deuxième montant
hebdomadaire le plus important en près de six ans, selon
l'étude, qui reprend des données d'EPFR Global, une société de
recherches spécialisée dans le suivi des flux de souscription
des grandes sociétés de gestion internationales.
Signe de la persistance de l'aversion pour le risque, les
fonds monétaires ont enregistré des entrées nettes à hauteur de
24,3 milliards sur la période et ceux investis en obligations
gouvernementales ont bénéficié d'une sixième semaine consécutive
de collecte nette (+2,7 milliards).
En revanche, les fonds dédiés aux obligations à haut
rendement ont subi une sixième semaine consécutive de rachats
nets (-2,5 milliards) et ceux spécialisés sur les obligations
émergentes ont enregistré des sorties nettes à hauteur de 1,1
milliard.
Avec une décollecte de 6,8 milliards sur la période, les
fonds actions enregistrent aussi une sixième semaine consécutive
de décollecte, soit la plus longue période de rachats nets
depuis 2009.
Les dégagements ont atteint 3,0 milliards sur les fonds en
actions américaines, 1,8 milliard sur les fonds en actions
européennes, 1,3 milliard sur ceux dédiés aux actions émergentes
et 700 millions sur les fonds actions japonaises.
Souscriptions(+)/Rachats(-) nets par grandes catégories de
fonds (en milliards de dollars):
Semaine au 10/02 2016
Actions -6,8 -40,89
Obligataires -0,7 +2,77
Monétaires +24,3 +31,28
Matières premières +2,23 +6,47
Sources : BAML, Global Investment Strategy, EPFR Global
(Marc Joanny)
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La BCE envisage l'achat
de créances douteuses italiennes
vendredi
12 février 2016 21h03
par Giuseppe Fonte et Francesco Canepa
ROME/FRANCFORT (Reuters) - La
Banque centrale européenne (BCE) est en discussions avec le gouvernement
italien sur l'achat éventuel de portefeuilles de créances douteuses dans le
cadre de son programme d'achats d'actifs et sur l'acceptation de ces titres
comme garantie des banques dans ses opérations de refinancement, a déclaré le
Trésor italien.
Une telle démarche
pourrait donner un élan important à la mise en oeuvre de l'accord conclu
récemment entre Rome et la Commission européenne pour tenter de libérer les
banques italiennes d'une partie de leurs 200 milliards d'euros de créances
douteuses, afin de leur permettre d'augmenter leurs prêts aux entreprises et
aux ménages.
Elle risquerait néanmoins
d'alimenter, dans d'autres pays de la zone euro, le débat sur les risques que
prendrait la BCE en achetant des titres adossés à des actifs (asset-backed
securities, ABS) intégrant des prêts en situation d'arriérés.
Des responsables du Trésor
italien ont déclaré à des journalistes que la BCE pourrait acheter de tels ABS
dans le cadre de son programme d'achats d'actifs, d'un montant global prévu
d'environ 1.500 milliards d'euros, ou qu'elle pourrait accepter que des banques
italiennes les apportent comme garantie dans ses opérations de refinancement.
La BCE s'est refusée à
tout commentaire.
Une source de la BCE avait
déclaré en novembre que l'achat de créances à risque pourrait être une option
de dernier recours pour la banque centrale si la situation économique de la
zone euro devenait "vraiment mauvaise".
Depuis novembre 2014, selon
les données de Datastream, la BCE a acheté en moyenne pour 1,19 milliard
d'euros d'ABS par mois, la grande majorité de ses achats se portant sur des
titres adossés à des prêts de qualité.
Les règles actuelles
autorisent l'institution à acheter des ABS à condition qu'ils soient notés
au-dessus d'un certain seuil, afin que la qualité de son bilan ne soit pas
dégradée.
Ce principe implique
qu'elle ne peut acheter que des tranches "senior" d'émissions de
titres, c'est à dire les dernières à devoir supporter des pertes en cas de
non-remboursement de certains des prêts du portefeuille titrisé.
Il restreindrait donc le
champ potentiel des ABS italiens susceptibles d'être rachetés par la BCE.
Les banques italiennes
pourraient toutefois améliorer la notation de leurs tranches senior en achetant
la garantie de l'Etat, à condition qu'au moins la moitié des tranches
"junior" soient vendues.
(avec
John O'Donnell; Marc Angrand pour le service français)
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