L'or noir en légère hausse en Asie
Singapour - Les cours du pétrole étaient à la hausse en Asie, mercredi, avant une rencontre des ministres iranien et irakien du Pétrole et après l'annonce d'un accord entre Ryad et Moscou, les deux plus gros producteurs, sur un gel de leur offre au niveau actuel.
Dans les échanges électroniques en Asie, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars prenait 18 cents à 29,22 dollars, vers 03h30 GMT.
Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne du brut, pour livraison en avril, gagnait quant à lui 33 cents à 32,51 dollars.
Les cours de l'or noir ont perdu 70% depuis juin 2014, quand le baril se négociait plus de 100 dollars. La faute à une offre excédentaire, que ne parviennent plus à éponger des économies, notamment chinoise, où la consommation s'essouffle.
La pression est accentuée par le retour du brut iranien sur les marchés mondiaux après la levée des sanctions internationales imposées à Téhéran pour ses programmes nucléaires.
L'or noir est cependant remonté de vendredi à mardi en raison de la préparation des discussions entre producteurs.
Mais la décision prise mardi par l'Arabie saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela de geler leur production à son niveau de janvier a laissé un goût amer dans la bouche des analystes qui espéraient une réduction de production.
En outre, le gel au niveau de janvier est conditionné à une mesure similaire des autres grands pays producteurs.
Mercredi, la réunion à Téhéran entre les ministres iranien et irakien -mais aussi vénézuélien- donne un peu de baume au coeur des investisseurs.
L'Irak et l'Iran sont les deux pays qui vont beaucoup contribuer à la croissance de la production de l'Opep cette année, a cependant observé à Bloomberg TV Richard Gorry, de JBC Energy Asia.
Obtenir d'eux un accord sera très difficile, en ce qui concerne l'Iran notamment, a-t-il ajouté, en référence au fait que Téhéran reprend à peine ses exportations.
(©AFP / 17 février 2016 05h34)

La Bourse de Tokyo en petit repli à mi-séance après deux
séances positives
Tokyo - La Bourse de Tokyo, qui évoluait en hausse dans les premiers échanges, a changé de direction dans la matinée et s'affichait en recul à mi-séance, minée par de nouvelles craintes découlant d'une remontée du yen et d'un recul des cours du pétrole.
L'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes cédait 0,16% (-26,17 points) à la pause déjeuner à 16.028,26 points, malgré le coup de pouce du titre SoftBank, poids lourd de la cote, qui bondissait de 10%.
Le Nikkei s'était envolé de plus de 7% lundi, avant de gagner 0,20% mardi, rattrapant ainsi une partie de la chute de plus de 11% endurée la semaine dernière.
L'indice élargi Topix de toutes les valeurs du premier tableau perdait quant à lui mercredi à la mi-journée 0,15% (-1,89 point) à 1.295,12 points.
Sur le volet des changes, le yen se renforçait face aux principales devises, un mouvement défavorable aux actions des groupes exportateurs japonais: le dollar se situait à la mi-journée autour de 113,98 yens (contre 114,15 yens en début de matinée et 114,60 yens mardi à la fermeture), et l'euro évoluait aux environs de 127 yens (contre 127,20 yens à l'ouverture de la place tokyoïte et 127,85 yens la veille).
Par ailleurs, les cours du pétrole ont baissé mardi à New York, les investisseurs accueillant sans enthousiasme l'annonce d'un accord entre la Russie et l'Arabie saoudite, les deux plus gros producteurs, pour geler leur production dans un contexte où l'offre pléthorique a contribué à plomber les cours, tombés à leurs plus bas niveaux depuis 2003.
Le marché espérait un peu plus - des réductions de production par exemple - et incontestablement, les donneurs d'ordres ne sont pas pleinement satisfaits de l'engagement pris par les deux pays, a commenté pour l'agence Bloomberg Chihiro Ohta, de SMBC Nikko Securities.
L'humeur s'est un peu améliorée, mais les marchés évoluent encore dans une ambiance agitée et manquent de stabilité, a-t-il ajouté, évoquant aussi des prises de bénéfices après deux séances positives à Tokyo.
Un autre élément pesait sur le moral de la place tokyoïte, selon des courtiers: l'annonce, avant l'ouverture, d'un modeste rebond des commandes de biens d'équipement du secteur privé au Japon en décembre (+4,2%) comparé au mois précédent qui les avait vu plonger de 14,4%.
Sur le front des valeurs, l'action du géant japonais des télécommunications SoftBank Group s'est de nouveau distinguée (+10,62% à 5.642 yens), dopée par l'annonce lundi d'un plan massif de rachat de ses propres actions pour près de 4 milliards d'euros.
Mardi, elle avait été stoppée dans son élan car elle avait touché le plafond autorisé pour la journée, 5.100 yens (+15,90%).
kap-anb/myl
SOFTBANK
(©AFP / 17 février 2016 04h
La Bourse de Hong Kong ouvre en hausse
Hong Kong (awp/afp) - La Bourse de Hong Kong
a poursuivi mercredi sa progression en ouvrant dans le vert, dans le sillage de
Wall Street.
L'indice composite Hang Seng gagnait dans les premiers échanges 76,10 points, soit 0,40% à 19.198,18 points.
dan/jac/myl
(AWP / 17.02.2016 03h13)
L'indice composite Hang Seng gagnait dans les premiers échanges 76,10 points, soit 0,40% à 19.198,18 points.
dan/jac/myl
(AWP / 17.02.2016 03h13)

La Bourse de Shanghai ouvre en légère hausse (+0,06%)
Shanghai (awp/afp) - La Bourse de Shanghai
ouvrait en très légère hausse mercredi matin, après avoir fini sur un rebond de
3,29% la veille dans un marché rasséréné par l'annonce d'une envolée du crédit
et des prêts bancaires en janvier.
Lors des premiers échanges, l'indice composite shanghaïen gagnait 0,06%, soit 1,80 point, à 2.838,37 points.
A la Bourse de Shenzhen, deuxième place de Chine continentale, l'indice progressait de 0,49%, soit 8,88 points, à 1.830,59 points.
(AWP / 17.02.2016 03h08)
Lors des premiers échanges, l'indice composite shanghaïen gagnait 0,06%, soit 1,80 point, à 2.838,37 points.
A la Bourse de Shenzhen, deuxième place de Chine continentale, l'indice progressait de 0,49%, soit 8,88 points, à 1.830,59 points.
(AWP / 17.02.2016 03h08)

Wall Street finit en nette hausse, rattrapant les autres
Bourses
New York - Wall Street a nettement monté mardi, dans ce qui s'apparentait surtout à un rattrapage au lendemain d'un jour férié, en restant attentive aux banques centrales et au pétrole: le Dow Jones a pris 1,39% et le Nasdaq 2,27%.
Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 222,57 points à 16.196,41 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 98,44 points à 4.435,96 points.
Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, le S&P 500, un indice élargi, a avancé de 30,80 points, soit 1,65%, à 1.895,58 points.
La bonne performance de Wall Street est en partie liée à l'amélioration de l'humeur sur les places européennes, a résumé Chris Low, de FTN Financial. On réagit à leur hausse générale d'hier, qui a eu lieu alors que la journée était fériée aux Etats-Unis.
Même si les Bourses européennes se sont légèrement repliées mardi, elles restent en nette hausse sur l'ensemble du début de semaine, en grande partie face à des déclarations jugées encourageantes de Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE).
M. Draghi a laissé entendre hier qu'il avait désormais assez de soutien au sein de la BCE pour accélérer en mars son programme de soutien à l'économie, a expliqué M. Low. C'est très important car si les marchés ont enregistré un mauvais mois de janvier, c'est en partie parce que la BCE n'avait pas annoncé en décembre des mesures de soutien aussi élevées que prévu.
En revanche, les investisseurs sont restés ambivalents face à l'actualité économique majeure de mardi, l'annonce d'un accord entre plusieurs grands producteurs de pétrole, dont l'Arabie saoudite et la Russie, pour geler leur offre.
Même si cette annonce semble a priori favorable dans le contexte de surabondance générale d'or noir, les cours pétroliers se sont repliés mardi car les investisseurs semblent juger insuffisant de simplement geler la production au lieu de la réduire.
Dans l'ensemble, malgré la hausse de Wall Street, les investisseurs continuent à se méfier des Bourses et ont tendance à vendre dès qu'elles se renforcent un peu, a conclu Michael James, de Wedbush Securities.
Le marché obligataire reculait. Vers 21H20 GMT, le rendement des bons du Trésor à dix ans montait à 1,783% contre 1,734% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,657%, contre 2,594% précédemment.
(©AFP / 16 février 2016 22h49)

Wall Street finit en
hausse, portée par des achats à bon compte
mardi
16 février 2016 23h21
par Lewis Krauskopf
NEW YORK (Reuters) - La
Bourse de New York a fini en nette hausse mardi, prolongeant son rebond de
vendredi après un long week-end de trois jours malgré la rechute du pétrole à
la suite d'un accord sur le gel de la production qui n'a pas convaincu les
investisseurs.
Wall Street, fermée lundi
pour le Presidents Day, a profité d'un courant d'achats à bon compte et
rattrapé ainsi la hausse enregistrée la veille par les autres grandes places
mondiales.
L'indice Dow Jones a pris
222,57 points, soit 1,39%, à 16.196,41 points. Le S&P-500, plus large, a
gagné 30,80 points, soit 1,65%, à 1.895,58 points. Le Nasdaq Composite a avancé
de 98,44 points (+2,27%) à 4.435,96 points.
"On assiste à des
achats à bon compte mais cela ne suffit pas à retourner le sentiment
baissier", dit Art Hogan, responsable de la stratégie chez Wunderlich
Securities.
Les cours du pétrole, qui
étaient orientés fortement à la hausse dans l'attente d'une décision, étaient
en net repli après l'accord, annoncé à l'issue d'une réunion impromptue à Doha.
Quatre des principaux pays
producteurs mondiaux de pétrole ont annoncé s'être accordés pour geler leur
production de brut mais à condition d'être suivis par d'autres grands
exportateurs, un point de blocage potentiel majeur avec l'Iran puisque Téhéran
entend au contraire augmenter ses extractions.
Le Brent de mer du Nord,
qui était passé au-dessus des 35 dollars le baril dans la matinée, évoluait
autour de 32,30 dollars à la clôture de Wall Street, en baisse de 3,3%, et le
brut léger américain perdait 1,15% à 29,10 dollars.
La chute du pétrole est
l'une des raisons qui expliquent les turbulences sur les marchés financiers
depuis le début de l'année, avec la panne de la croissance chinoise et les
incertitudes sur le calendrier du relèvement des taux d'intérêt américains. Le
S&P reste en repli de 7,3% depuis début 2016.
"CORRÉLATION MALSAINE"
"Je trouve que c'est
une très bonne nouvelle de voir le marché américain monter un jour où le
pétrole baisse", note Jake Dollarhide de Longbow Asset Management.
"Il se pourrait que nous sortions enfin de la corrélation malsaine entre
les deux, qui a mis toute la planète financière sens dessus dessous.”
L'indice du secteur lié à
l'energie a pris 0,8%, tout en sous-performant l'indice S&P-500.
Les valeurs cycliques de
consommation et les technologiques ont été les premières à profiter des achats
à bon compte.
Le secteur bancaire a
également poursuivi son rebond: Goldman Sachs, Morgan Stanley et Bank of
America ont pris 2% à 2,7%. De même, Apple a gagné 2,82%, Amazon.com 2,76% et
Xerox 2,85%.
Ailleurs, le spécialiste
américain des systèmes de sécurité électronique ADT a bondi de 47,53% après
l'annonce de l'offre de rachat pour sept milliards de dollars (6,27 milliards
d'euros) du fonds de capital-investissement Apollo Global Management, qui prend
5,37% pour sa part.
Groupon, spécialiste des
achats groupés sur internet, l'un des plus gros volumes sur le Nasdaq, s'est
envolé de 41,18% après l'annonce du rachat de 5,6% de son capital par Alibaba,
devenu son quatrième actionnaire. L'action Alibaba a pris 8,87% de son côté.
Restaurant Brands
International a pris 5,65% après avoir publié un bénéfice trimestriel meilleur
que prévu, grâce aux nouveaux produits de la chaîne de restauration rapide
Burger King et de la chaîne de cafés Tim Hortons.
Environ 8,6 milliards de
titres ont changé de mains sur les marchés américains, un volume inférieur à la
moyenne quotidienne de 9,6 milliards des 20 derniers jours, selon les données
de Thomson Reuters.
Sur le marché des changes,
le yen a repris du terrain face au dollar après l'annonce de l'accord sur le
pétrole, qui a limité l'appétit pour le risque, tout en restant loin de son pic
de 15 mois, à 111,99 pour un dollar, atteint la semaine dernière. Le dollar
gagnait tout de même 1% à la clôture de Wall Street par rapport à un panier de
devises de référence.
Les obligations du Trésor
américain, ainsi que l'or, qui a connu sa plus forte hausse hebdomadaire en
quatre ans la semaine dernière, ont été délaissés au profit des actifs à
risque.
(Avec
Tanya Agrawal à Bangalore, Juliette Rouillon pour le service français)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
Les Bourses européennes
terminent en baisse, sauf Londres
mardi
16 février 2016 18h01
PARIS (Reuters) - Les
Bourses européennes ont terminé mardi dans le désordre après un accord sur un
gel de la production de pétrole jugé guère convaincant par les investisseurs et
un nouveau repli des banques, Standard Chartered en tête.
Orientées à la hausse en
début de séance, les places européennes ont réduit puis effacé leurs gains
après la déception suscitée par la réunion au Qatar entre quatre grands
producteurs, seul Londres réussissant à finir dans le vert.
À Paris, le CAC 40 a perdu
0,11% (4,59 points) à 4.110,66 points. À Francfort, le Dax a perdu 0,78% tandis
qu'à Londres, le FTSE prenait 0,65%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a
reculé de 0,58% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,44%.
La perspective d'une
réduction concertée de la production de pétrole pour réduire l'engorgement du
marché avait soutenu dans la matinée les cours du brut et porté les valeurs du
secteur de l'énergie, préservant ainsi l'orientation haussière des places
européennes.
Le Qatar, l'Arabie
saoudite, la Russie et le Venezuela se sont finalement accordés pour geler leur
production de brut mais à condition d'être suivis par d'autres grands
exportateurs, un point de blocage potentiel majeur avec l'Iran puisque Téhéran
entend au contraire augmenter ses extractions.
Le Brent de mer du Nord,
qui était passé au-dessus des 35 dollars le baril dans la matinée, évoluait
autour de 32,59 dollars à l'heure de la clôture en Europe, en baisse de 2,4%.
Après avoir rebondi de 10%
depuis ses plus bas de trois ans touchés jeudi, l'indice regroupant les valeurs
bancaires européennes a abandonné 0,62%, tiré vers le bas par Standard
Chartered, qui a perdu 5,34% suite à la dégradation d'un analyste.
La plus forte baisse de
l'Eurofirst 300 est pour Telecom Italia qui a cédé 6,45% après avoir dit vouloir
ramener son endettement à moins de trois fois son Ebitda d'ici fin 2018, un
objectif moins ambitieux que celui d'une dette de 2,5 fois l'Ebitda fin 2017
qui figurait dans le plan précédent.
Contre la tendance à
Paris, EDF a bondi de 9,51%, meilleure performance de l'Eurofirst 300, après
des résultats supérieurs aux attentes.
Si le rebond des actions
n'a pas duré bien longtemps, un calme relatif règne cependant sur le marché des
changes, avec un euro stable autour de 1,1147 dollar.
Sur le front de la dette,
les valeurs refuge perdent de leur attrait, comme le Bund à 10 ans, dont le
rendement a pris 3 points de base à 0,27% après avoir touché la semaine
dernière un creux à 0,13%.
Wall Street évolue en
hausse de 0,7%, la Bourse de New York rattrapant après un week-end de trois
jours la hausse enregistrée lundi par les autres grandes places mondiales.
(Patrick
Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
Accord à 4 pour geler la
production de pétrole, sous conditions
mardi
16 février 2016 17h38
par Rania El Gamal et Tom Finn
DOHA (Reuters) - Quatre
des principaux pays producteurs de pétrole ont annoncé mardi s'être accordés
pour geler leur production de brut mais à condition d'être suivis par d'autres
grands exportateurs, un point de blocage potentiel majeur avec l'Iran puisque
Téhéran entend au contraire augmenter ses pompages.
Les ministres du Pétrole
d'Arabie saoudite, de Russie, du Qatar et du Venezuela ont annoncé cet accord à
l'issue d'une réunion impromptue à Doha, la première organisée à un tel niveau
de responsabilité depuis plusieurs mois pour tenter de soutenir le prix du
baril, tombé le mois dernier à son plus bas niveau depuis 12 ans.
Le ministre saoudien, Ali
al Naïmi, a déclaré quant à lui espérer que cet accord serait adopté par
d'autres producteurs, au sein de l'Opep et en dehors.
"C'est très
important, nous ne voulons pas de fluctuations fortes des cours, nous voulons
répondre à la demande. Nous voulons un prix du pétrole stable", a-t-il
dit.
Son homologue vénézuélien,
Eulogio Del Pino, a précisé qu'il se rendrait mercredi à Téhéran pour des
discussions avec ses homologues iranien et irakien.
Le baril de Brent, qui
prenait plus 5% à plus de 35,50 dollars en début de journée avant la réunion de
Doha, a effacé tous ses gains après l'annonce de ses conclusions et cédait même
quelques fractions vers 14h30, à 33,34 dollars tandis que le brut léger
américain (West Texas Intermediate, WTI) était inchangé à 29,51 dollars.
"L'accord (en cas de
succès) peut soutenir les cours du pétrole mais il y a des raisons d'être
prudent. Tous les membres de l'Opep n'ont pas signé l'accord, notamment l'Iran
et l'Irak. L'Histoire suggère aussi que le respect des engagements peut poser
problème", a commenté Jason Tuvey, analyste de Capital Economics.
L'IRAN
VEUT REGAGNER DES PARTS DE MARCHÉ
L'Iran chiite, principal
rival régional de l'Arabie saoudite sunnite, a déclaré ces derniers mois
vouloir augmenter fortement sa production de brut, pour tenter de regagner les
parts de marché perdues pendant les années durant lesquelles il a subi des
sanctions économiques internationales, levées en janvier.
"Notre situation est
totalement différente de celles de pays qui ont produit à des niveaux élevés
ces dernières années", a déclaré une source iranienne haut placée.
Le ministre iranien du
Pétrole, Bijan Zanganeh, a aussi laissé entendre que Téhéran n'accepterait pas
de geler sa production à son niveau de janvier, expliquant que son pays
n'entendait pas renoncer à la part de marché qu'il estime lui revenir.
Deux sources
non-iraniennes ont toutefois déclaré à Reuters que l'Iran pourrait bénéficier
de clauses spécifiques dans le cadre de l'accord sur le gel de la production.
"L'Iran est en train de revenir sur le marché et doit bénéficier de
conditions exceptionnelles, mais il faut faire certains calculs", a dit
l'une de ces sources.
Côté irakien, une source
du ministère du Pétrole à Bagdad a déclaré que son pays était disposé à
appliquer l'accord, expliquant que "l'Irak est pour toute décision qui
contribue à soutenir les prix du pétrole".
Le fait que les
productions saoudienne et russe soit proches de leurs plus hauts historiques
complique la mise en oeuvre d'un accord, d'autant que l'Iran dispose d'une
capacité non-utilisée d'au moins un million de barils par jour.
La réunion de Doha s'est
tenue après 18 mois de baisse des cours du brut, passés de plus de 100 dollars
le baril mi-2014 à moins de 30 dollars le mois dernier.
Le Venezuela a été jusqu'à
présent le pays le plus durement touché par les retombées de cette chute des
prix mais la Russie n'est plus épargnée. Les finances publiques saoudiennes
sont elles aussi fragilisées, le royaume ayant subi un déficit de 98 milliards
de dollars (88 milliards d'euros) l'an dernier.
Malgré les débats sur la
coopération entre Opep et autres producteurs, la Russie a en outre augmenté sa
production en janvier, à un nouveau record, à près de 11 millions de barils par
jour.
(avec Ahmed Rasheed à Bagdad, Alex Lawler, Reem
Shamseddine, Ahmad Ghaddar et Amanda Cooper; Marc Angrand pour le service
français, édité par Wilfrid Exbrayat)
© Thomson
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La Banque nationale
suisse à nouveau sous la pression de la BCE
mardi
16 février 2016 16h45
par Brenna Hughes Neghaiwi et Angelika Gruber
ZURICH (Reuters) - Des
nouvelles interventions de la Banque nationale suisse (BNS) pour freiner la
hausse du franc ne sont pas exclues si le récent retournement de la devise
devait se confirmer, disent des analystes.
En dépit de son statut de
valeur refuge, le franc suisse ne s'est pas apprécié, notamment contre l'euro,
comme les turbulences sur les marchés financiers depuis le début de l'année
auraient pu le laisser penser.
Plusieurs raisons sont
invoquées pour expliquer cet affaiblissement, du calme relatif sur les marchés
européens à la menace toujours présente d'interventions par la banque centrale,
en passant par de supposées interventions dont il est toutefois difficile de
trouver trace dans les statistiques hebdomadaires de la BNS.
Les craintes sur le secteur
bancaire et les dégagements sur les valeurs bancaires, qui ont ravivé le
souvenir la crise financière de 2008-2009, et la généralisation des taux
négatifs pourraient toutefois renverser la tendance.
Une très large majorité
d'économistes interrogés par Reuters s'attendent à ce que la Banque centrale
européenne (BCE) abaisse son taux de dépôt à -0,40% au début du mois prochain,
une semaine avant la tenue par la BNS de sa propre réunion de politique
monétaire.
"Nous pourrions
imaginer des situations où le franc suisse s'apprécierait à nouveau si des
turbulences se développaient au sein de la zone euro", a dit Daniel Kalt,
économiste pour la Suisse d'UBS. "Dans ce cas, nous pensons que la BNS
interviendrait à nouveau."
MARGES
DE MANOEUVRE LIMITÉES
La BNS cherche à
décourager la détention de francs suisses avec un taux négatif de -0,75% sur
certains dépôts à vue et des interventions sur le marché des changes pour
prévenir une trop forte appréciation de la monnaie nationale.
Une stratégie qui semble
avoir été payante puisque le franc est tombé à 1,1199 contre l'euro le 4
février, au plus bas depuis l'abandon en janvier 2015 du cours plancher de 1,20
franc pour un euro, en place depuis septembre 2011.
Le franc suisse a rebondi
de 2,3% depuis le début du mois et s'échange à 1,10 contre l'euro et les
positions sur les marchés dérivés montrent que les anticipations sont à nouveau
à la hausse de la devise helvétique.
Les responsables
monétaires suisses ont dit ne pas avoir constaté de flux liés au statut de
valeur refuge du franc suisse dont ils s'attendent à ce qu'il stagne voire
s'affaiblisse.
Le président de la BNS
Thomas Jordan a toutefois déclaré la semaine dernière que le statut de valeur
refuge du franc suisse pourrait resurgir avec les turbulences en Europe et que
la devise "serait de nouveau au premier plan".
"A l'échelle
mondiale, les banques centrales ont comme objectif d'affaiblir leur devise, et
sont dans une meilleure posture pour le faire que la BNS", a dit Felix
Adam, directeur général du courtier ACT Currency.
Avec un bilan rapporté au
produit intérieur brut parmi les plus élevés au monde et des taux plus négatifs
encore que dans les autres pays qui les ont mis en pratique, les marges de
manoeuvre de la BNS apparaissent limitées au moment où la BCE envisage un
nouvel assouplissement monétaire.
"La BNS aurait aussi
besoin d'abaisser encore les taux, l'inflation demeurant nettement en
territoire négatif en Suisse", souligne Antje Präfcke, économiste de la
Commerzbank. "Mais ses taux sont déjà tellement bas... Il arrive un moment
où il vaut mieux garder l'argent sous le matelas plutôt que de supporter des
taux négatifs sur un compte bancaire."
Pour UBS, la BNS pourrait
abaisser encore ses taux de 25 à 50 points de base si les interventions
s'avéraient inefficaces mais la banque d'investissement ne croit pas à ce
scénario.
"Tant que la BCE ne
baisse pas ses taux de beaucoup plus que 10 points de base, la BNS tâchera
d'éviter une nouvelle baisse", a dit Daniel Kalt en rappelant les dommages
causés par les taux négatifs aux banques, aux assureurs et aux fonds de pension.
(avec
Anirban Nag, Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)
© Thomson Reuters 2016 Tous
droits réservé
Serge Poznanski
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