mercredi 17 février 2016

INFOS BOURSE DE LA NUIT DU 16 AU 17 FEVRIER 2016

L'or noir en légère hausse en Asie

Singapour - Les cours du pétrole étaient à la hausse en Asie, mercredi, avant une rencontre des ministres iranien et irakien du Pétrole et après l'annonce d'un accord entre Ryad et Moscou, les deux plus gros producteurs, sur un gel de leur offre au niveau actuel.

Dans les échanges électroniques en Asie, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars prenait 18 cents à 29,22 dollars, vers 03h30 GMT.

Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne du brut, pour livraison en avril, gagnait quant à lui 33 cents à 32,51 dollars.

Les cours de l'or noir ont perdu 70% depuis juin 2014, quand le baril se négociait plus de 100 dollars. La faute à une offre excédentaire, que ne parviennent plus à éponger des économies, notamment chinoise, où la consommation s'essouffle.

La pression est accentuée par le retour du brut iranien sur les marchés mondiaux après la levée des sanctions internationales imposées à Téhéran pour ses programmes nucléaires.

L'or noir est cependant remonté de vendredi à mardi en raison de la préparation des discussions entre producteurs.

Mais la décision prise mardi par l'Arabie saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela de geler leur production à son niveau de janvier a laissé un goût amer dans la bouche des analystes qui espéraient une réduction de production.

En outre, le gel au niveau de janvier est conditionné à une mesure similaire des autres grands pays producteurs.

Mercredi, la réunion à Téhéran entre les ministres iranien et irakien -mais aussi vénézuélien- donne un peu de baume au coeur des investisseurs.

L'Irak et l'Iran sont les deux pays qui vont beaucoup contribuer à la croissance de la production de l'Opep cette année, a cependant observé à Bloomberg TV Richard Gorry, de JBC Energy Asia.

Obtenir d'eux un accord sera très difficile, en ce qui concerne l'Iran notamment, a-t-il ajouté, en référence au fait que Téhéran reprend à peine ses exportations.


(©AFP / 17 février 2016 05h34) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=677237 
La Bourse de Tokyo en petit repli à mi-séance après deux séances positives

Tokyo - La Bourse de Tokyo, qui évoluait en hausse dans les premiers échanges, a changé de direction dans la matinée et s'affichait en recul à mi-séance, minée par de nouvelles craintes découlant d'une remontée du yen et d'un recul des cours du pétrole.

L'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes cédait 0,16% (-26,17 points) à la pause déjeuner à 16.028,26 points, malgré le coup de pouce du titre SoftBank, poids lourd de la cote, qui bondissait de 10%.

Le Nikkei s'était envolé de plus de 7% lundi, avant de gagner 0,20% mardi, rattrapant ainsi une partie de la chute de plus de 11% endurée la semaine dernière.

L'indice élargi Topix de toutes les valeurs du premier tableau perdait quant à lui mercredi à la mi-journée 0,15% (-1,89 point) à 1.295,12 points.

Sur le volet des changes, le yen se renforçait face aux principales devises, un mouvement défavorable aux actions des groupes exportateurs japonais: le dollar se situait à la mi-journée autour de 113,98 yens (contre 114,15 yens en début de matinée et 114,60 yens mardi à la fermeture), et l'euro évoluait aux environs de 127 yens (contre 127,20 yens à l'ouverture de la place tokyoïte et 127,85 yens la veille).

Par ailleurs, les cours du pétrole ont baissé mardi à New York, les investisseurs accueillant sans enthousiasme l'annonce d'un accord entre la Russie et l'Arabie saoudite, les deux plus gros producteurs, pour geler leur production dans un contexte où l'offre pléthorique a contribué à plomber les cours, tombés à leurs plus bas niveaux depuis 2003.

Le marché espérait un peu plus - des réductions de production par exemple - et incontestablement, les donneurs d'ordres ne sont pas pleinement satisfaits de l'engagement pris par les deux pays, a commenté pour l'agence Bloomberg Chihiro Ohta, de SMBC Nikko Securities.

L'humeur s'est un peu améliorée, mais les marchés évoluent encore dans une ambiance agitée et manquent de stabilité, a-t-il ajouté, évoquant aussi des prises de bénéfices après deux séances positives à Tokyo.

Un autre élément pesait sur le moral de la place tokyoïte, selon des courtiers: l'annonce, avant l'ouverture, d'un modeste rebond des commandes de biens d'équipement du secteur privé au Japon en décembre (+4,2%) comparé au mois précédent qui les avait vu plonger de 14,4%.

Sur le front des valeurs, l'action du géant japonais des télécommunications SoftBank Group s'est de nouveau distinguée (+10,62% à 5.642 yens), dopée par l'annonce lundi d'un plan massif de rachat de ses propres actions pour près de 4 milliards d'euros.

Mardi, elle avait été stoppée dans son élan car elle avait touché le plafond autorisé pour la journée, 5.100 yens (+15,90%).
 

kap-anb/myl

SOFTBANK


(©AFP / 17 février 2016 04h
La Bourse de Hong Kong ouvre en hausse
Hong Kong (awp/afp) - La Bourse de Hong Kong a poursuivi mercredi sa progression en ouvrant dans le vert, dans le sillage de Wall Street.


L'indice composite Hang Seng gagnait dans les premiers échanges 76,10 points, soit 0,40% à 19.198,18 points.



dan/jac/myl


(AWP / 17.02.2016 03h13) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=677232
La Bourse de Shanghai ouvre en légère hausse (+0,06%)
Shanghai (awp/afp) - La Bourse de Shanghai ouvrait en très légère hausse mercredi matin, après avoir fini sur un rebond de 3,29% la veille dans un marché rasséréné par l'annonce d'une envolée du crédit et des prêts bancaires en janvier.


Lors des premiers échanges, l'indice composite shanghaïen gagnait 0,06%, soit 1,80 point, à 2.838,37 points.


A la Bourse de Shenzhen, deuxième place de Chine continentale, l'indice progressait de 0,49%, soit 8,88 points, à 1.830,59 points.


(AWP / 17.02.2016 03h08) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=677231 
Wall Street finit en nette hausse, rattrapant les autres Bourses

New York - Wall Street a nettement monté mardi, dans ce qui s'apparentait surtout à un rattrapage au lendemain d'un jour férié, en restant attentive aux banques centrales et au pétrole: le Dow Jones a pris 1,39% et le Nasdaq 2,27%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 222,57 points à 16.196,41 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 98,44 points à 4.435,96 points.

Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, le S&P 500, un indice élargi, a avancé de 30,80 points, soit 1,65%, à 1.895,58 points.

La bonne performance de Wall Street est en partie liée à l'amélioration de l'humeur sur les places européennes, a résumé Chris Low, de FTN Financial. On réagit à leur hausse générale d'hier, qui a eu lieu alors que la journée était fériée aux Etats-Unis.

Même si les Bourses européennes se sont légèrement repliées mardi, elles restent en nette hausse sur l'ensemble du début de semaine, en grande partie face à des déclarations jugées encourageantes de Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE).

M. Draghi a laissé entendre hier qu'il avait désormais assez de soutien au sein de la BCE pour accélérer en mars son programme de soutien à l'économie, a expliqué M. Low. C'est très important car si les marchés ont enregistré un mauvais mois de janvier, c'est en partie parce que la BCE n'avait pas annoncé en décembre des mesures de soutien aussi élevées que prévu.

En revanche, les investisseurs sont restés ambivalents face à l'actualité économique majeure de mardi, l'annonce d'un accord entre plusieurs grands producteurs de pétrole, dont l'Arabie saoudite et la Russie, pour geler leur offre.

Même si cette annonce semble a priori favorable dans le contexte de surabondance générale d'or noir, les cours pétroliers se sont repliés mardi car les investisseurs semblent juger insuffisant de simplement geler la production au lieu de la réduire.

Dans l'ensemble, malgré la hausse de Wall Street, les investisseurs continuent à se méfier des Bourses et ont tendance à vendre dès qu'elles se renforcent un peu, a conclu Michael James, de Wedbush Securities.

Le marché obligataire reculait. Vers 21H20 GMT, le rendement des bons du Trésor à dix ans montait à 1,783% contre 1,734% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,657%, contre 2,594% précédemment.



(©AFP / 16 février 2016 22h49) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=677215 

Wall Street finit en hausse, portée par des achats à bon compte

mardi 16 février 2016 23h21

par Lewis Krauskopf
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en nette hausse mardi, prolongeant son rebond de vendredi après un long week-end de trois jours malgré la rechute du pétrole à la suite d'un accord sur le gel de la production qui n'a pas convaincu les investisseurs.
Wall Street, fermée lundi pour le Presidents Day, a profité d'un courant d'achats à bon compte et rattrapé ainsi la hausse enregistrée la veille par les autres grandes places mondiales.
L'indice Dow Jones a pris 222,57 points, soit 1,39%, à 16.196,41 points. Le S&P-500, plus large, a gagné 30,80 points, soit 1,65%, à 1.895,58 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 98,44 points (+2,27%) à 4.435,96 points.
"On assiste à des achats à bon compte mais cela ne suffit pas à retourner le sentiment baissier", dit Art Hogan, responsable de la stratégie chez Wunderlich Securities.
Les cours du pétrole, qui étaient orientés fortement à la hausse dans l'attente d'une décision, étaient en net repli après l'accord, annoncé à l'issue d'une réunion impromptue à Doha.
Quatre des principaux pays producteurs mondiaux de pétrole ont annoncé s'être accordés pour geler leur production de brut mais à condition d'être suivis par d'autres grands exportateurs, un point de blocage potentiel majeur avec l'Iran puisque Téhéran entend au contraire augmenter ses extractions.
Le Brent de mer du Nord, qui était passé au-dessus des 35 dollars le baril dans la matinée, évoluait autour de 32,30 dollars à la clôture de Wall Street, en baisse de 3,3%, et le brut léger américain perdait 1,15% à 29,10 dollars.
La chute du pétrole est l'une des raisons qui expliquent les turbulences sur les marchés financiers depuis le début de l'année, avec la panne de la croissance chinoise et les incertitudes sur le calendrier du relèvement des taux d'intérêt américains. Le S&P reste en repli de 7,3% depuis début 2016.
"CORRÉLATION MALSAINE"
"Je trouve que c'est une très bonne nouvelle de voir le marché américain monter un jour où le pétrole baisse", note Jake Dollarhide de Longbow Asset Management. "Il se pourrait que nous sortions enfin de la corrélation malsaine entre les deux, qui a mis toute la planète financière sens dessus dessous.”
L'indice du secteur lié à l'energie a pris 0,8%, tout en sous-performant l'indice S&P-500.
Les valeurs cycliques de consommation et les technologiques ont été les premières à profiter des achats à bon compte.
Le secteur bancaire a également poursuivi son rebond: Goldman Sachs, Morgan Stanley et Bank of America ont pris 2% à 2,7%. De même, Apple a gagné 2,82%, Amazon.com 2,76% et Xerox 2,85%.
Ailleurs, le spécialiste américain des systèmes de sécurité électronique ADT a bondi de 47,53% après l'annonce de l'offre de rachat pour sept milliards de dollars (6,27 milliards d'euros) du fonds de capital-investissement Apollo Global Management, qui prend 5,37% pour sa part.
Groupon, spécialiste des achats groupés sur internet, l'un des plus gros volumes sur le Nasdaq, s'est envolé de 41,18% après l'annonce du rachat de 5,6% de son capital par Alibaba, devenu son quatrième actionnaire. L'action Alibaba a pris 8,87% de son côté.
Restaurant Brands International a pris 5,65% après avoir publié un bénéfice trimestriel meilleur que prévu, grâce aux nouveaux produits de la chaîne de restauration rapide Burger King et de la chaîne de cafés Tim Hortons.
Environ 8,6 milliards de titres ont changé de mains sur les marchés américains, un volume inférieur à la moyenne quotidienne de 9,6 milliards des 20 derniers jours, selon les données de Thomson Reuters.
Sur le marché des changes, le yen a repris du terrain face au dollar après l'annonce de l'accord sur le pétrole, qui a limité l'appétit pour le risque, tout en restant loin de son pic de 15 mois, à 111,99 pour un dollar, atteint la semaine dernière. Le dollar gagnait tout de même 1% à la clôture de Wall Street par rapport à un panier de devises de référence.
Les obligations du Trésor américain, ainsi que l'or, qui a connu sa plus forte hausse hebdomadaire en quatre ans la semaine dernière, ont été délaissés au profit des actifs à risque.
(Avec Tanya Agrawal à Bangalore, Juliette Rouillon pour le service français)

Les Bourses européennes terminent en baisse, sauf Londres

mardi 16 février 2016 18h01

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé mardi dans le désordre après un accord sur un gel de la production de pétrole jugé guère convaincant par les investisseurs et un nouveau repli des banques, Standard Chartered en tête.
Orientées à la hausse en début de séance, les places européennes ont réduit puis effacé leurs gains après la déception suscitée par la réunion au Qatar entre quatre grands producteurs, seul Londres réussissant à finir dans le vert.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,11% (4,59 points) à 4.110,66 points. À Francfort, le Dax a perdu 0,78% tandis qu'à Londres, le FTSE prenait 0,65%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a reculé de 0,58% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,44%.
La perspective d'une réduction concertée de la production de pétrole pour réduire l'engorgement du marché avait soutenu dans la matinée les cours du brut et porté les valeurs du secteur de l'énergie, préservant ainsi l'orientation haussière des places européennes.
Le Qatar, l'Arabie saoudite, la Russie et le Venezuela se sont finalement accordés pour geler leur production de brut mais à condition d'être suivis par d'autres grands exportateurs, un point de blocage potentiel majeur avec l'Iran puisque Téhéran entend au contraire augmenter ses extractions.
Le Brent de mer du Nord, qui était passé au-dessus des 35 dollars le baril dans la matinée, évoluait autour de 32,59 dollars à l'heure de la clôture en Europe, en baisse de 2,4%.
Après avoir rebondi de 10% depuis ses plus bas de trois ans touchés jeudi, l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes a abandonné 0,62%, tiré vers le bas par Standard Chartered, qui a perdu 5,34% suite à la dégradation d'un analyste.
La plus forte baisse de l'Eurofirst 300 est pour Telecom Italia qui a cédé 6,45% après avoir dit vouloir ramener son endettement à moins de trois fois son Ebitda d'ici fin 2018, un objectif moins ambitieux que celui d'une dette de 2,5 fois l'Ebitda fin 2017 qui figurait dans le plan précédent.
Contre la tendance à Paris, EDF a bondi de 9,51%, meilleure performance de l'Eurofirst 300, après des résultats supérieurs aux attentes.
Si le rebond des actions n'a pas duré bien longtemps, un calme relatif règne cependant sur le marché des changes, avec un euro stable autour de 1,1147 dollar.
Sur le front de la dette, les valeurs refuge perdent de leur attrait, comme le Bund à 10 ans, dont le rendement a pris 3 points de base à 0,27% après avoir touché la semaine dernière un creux à 0,13%.
Wall Street évolue en hausse de 0,7%, la Bourse de New York rattrapant après un week-end de trois jours la hausse enregistrée lundi par les autres grandes places mondiales.
(Patrick Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Accord à 4 pour geler la production de pétrole, sous conditions

mardi 16 février 2016 17h38

par Rania El Gamal et Tom Finn
DOHA (Reuters) - Quatre des principaux pays producteurs de pétrole ont annoncé mardi s'être accordés pour geler leur production de brut mais à condition d'être suivis par d'autres grands exportateurs, un point de blocage potentiel majeur avec l'Iran puisque Téhéran entend au contraire augmenter ses pompages.
Les ministres du Pétrole d'Arabie saoudite, de Russie, du Qatar et du Venezuela ont annoncé cet accord à l'issue d'une réunion impromptue à Doha, la première organisée à un tel niveau de responsabilité depuis plusieurs mois pour tenter de soutenir le prix du baril, tombé le mois dernier à son plus bas niveau depuis 12 ans.
Le ministre saoudien, Ali al Naïmi, a déclaré quant à lui espérer que cet accord serait adopté par d'autres producteurs, au sein de l'Opep et en dehors.
"C'est très important, nous ne voulons pas de fluctuations fortes des cours, nous voulons répondre à la demande. Nous voulons un prix du pétrole stable", a-t-il dit.
Son homologue vénézuélien, Eulogio Del Pino, a précisé qu'il se rendrait mercredi à Téhéran pour des discussions avec ses homologues iranien et irakien.
Le baril de Brent, qui prenait plus 5% à plus de 35,50 dollars en début de journée avant la réunion de Doha, a effacé tous ses gains après l'annonce de ses conclusions et cédait même quelques fractions vers 14h30, à 33,34 dollars tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) était inchangé à 29,51 dollars.
"L'accord (en cas de succès) peut soutenir les cours du pétrole mais il y a des raisons d'être prudent. Tous les membres de l'Opep n'ont pas signé l'accord, notamment l'Iran et l'Irak. L'Histoire suggère aussi que le respect des engagements peut poser problème", a commenté Jason Tuvey, analyste de Capital Economics.
L'IRAN VEUT REGAGNER DES PARTS DE MARCHÉ
L'Iran chiite, principal rival régional de l'Arabie saoudite sunnite, a déclaré ces derniers mois vouloir augmenter fortement sa production de brut, pour tenter de regagner les parts de marché perdues pendant les années durant lesquelles il a subi des sanctions économiques internationales, levées en janvier.
"Notre situation est totalement différente de celles de pays qui ont produit à des niveaux élevés ces dernières années", a déclaré une source iranienne haut placée.
Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, a aussi laissé entendre que Téhéran n'accepterait pas de geler sa production à son niveau de janvier, expliquant que son pays n'entendait pas renoncer à la part de marché qu'il estime lui revenir.
Deux sources non-iraniennes ont toutefois déclaré à Reuters que l'Iran pourrait bénéficier de clauses spécifiques dans le cadre de l'accord sur le gel de la production. "L'Iran est en train de revenir sur le marché et doit bénéficier de conditions exceptionnelles, mais il faut faire certains calculs", a dit l'une de ces sources.
Côté irakien, une source du ministère du Pétrole à Bagdad a déclaré que son pays était disposé à appliquer l'accord, expliquant que "l'Irak est pour toute décision qui contribue à soutenir les prix du pétrole".
Le fait que les productions saoudienne et russe soit proches de leurs plus hauts historiques complique la mise en oeuvre d'un accord, d'autant que l'Iran dispose d'une capacité non-utilisée d'au moins un million de barils par jour.
La réunion de Doha s'est tenue après 18 mois de baisse des cours du brut, passés de plus de 100 dollars le baril mi-2014 à moins de 30 dollars le mois dernier.
Le Venezuela a été jusqu'à présent le pays le plus durement touché par les retombées de cette chute des prix mais la Russie n'est plus épargnée. Les finances publiques saoudiennes sont elles aussi fragilisées, le royaume ayant subi un déficit de 98 milliards de dollars (88 milliards d'euros) l'an dernier.
Malgré les débats sur la coopération entre Opep et autres producteurs, la Russie a en outre augmenté sa production en janvier, à un nouveau record, à près de 11 millions de barils par jour.
(avec Ahmed Rasheed à Bagdad, Alex Lawler, Reem Shamseddine, Ahmad Ghaddar et Amanda Cooper; Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

La Banque nationale suisse à nouveau sous la pression de la BCE

mardi 16 février 2016 16h45

par Brenna Hughes Neghaiwi et Angelika Gruber
ZURICH (Reuters) - Des nouvelles interventions de la Banque nationale suisse (BNS) pour freiner la hausse du franc ne sont pas exclues si le récent retournement de la devise devait se confirmer, disent des analystes.
En dépit de son statut de valeur refuge, le franc suisse ne s'est pas apprécié, notamment contre l'euro, comme les turbulences sur les marchés financiers depuis le début de l'année auraient pu le laisser penser.
Plusieurs raisons sont invoquées pour expliquer cet affaiblissement, du calme relatif sur les marchés européens à la menace toujours présente d'interventions par la banque centrale, en passant par de supposées interventions dont il est toutefois difficile de trouver trace dans les statistiques hebdomadaires de la BNS.
Les craintes sur le secteur bancaire et les dégagements sur les valeurs bancaires, qui ont ravivé le souvenir la crise financière de 2008-2009, et la généralisation des taux négatifs pourraient toutefois renverser la tendance.
Une très large majorité d'économistes interrogés par Reuters s'attendent à ce que la Banque centrale européenne (BCE) abaisse son taux de dépôt à -0,40% au début du mois prochain, une semaine avant la tenue par la BNS de sa propre réunion de politique monétaire.
"Nous pourrions imaginer des situations où le franc suisse s'apprécierait à nouveau si des turbulences se développaient au sein de la zone euro", a dit Daniel Kalt, économiste pour la Suisse d'UBS. "Dans ce cas, nous pensons que la BNS interviendrait à nouveau."
MARGES DE MANOEUVRE LIMITÉES
La BNS cherche à décourager la détention de francs suisses avec un taux négatif de -0,75% sur certains dépôts à vue et des interventions sur le marché des changes pour prévenir une trop forte appréciation de la monnaie nationale.
Une stratégie qui semble avoir été payante puisque le franc est tombé à 1,1199 contre l'euro le 4 février, au plus bas depuis l'abandon en janvier 2015 du cours plancher de 1,20 franc pour un euro, en place depuis septembre 2011.
Le franc suisse a rebondi de 2,3% depuis le début du mois et s'échange à 1,10 contre l'euro et les positions sur les marchés dérivés montrent que les anticipations sont à nouveau à la hausse de la devise helvétique.
Les responsables monétaires suisses ont dit ne pas avoir constaté de flux liés au statut de valeur refuge du franc suisse dont ils s'attendent à ce qu'il stagne voire s'affaiblisse.
Le président de la BNS Thomas Jordan a toutefois déclaré la semaine dernière que le statut de valeur refuge du franc suisse pourrait resurgir avec les turbulences en Europe et que la devise "serait de nouveau au premier plan".
"A l'échelle mondiale, les banques centrales ont comme objectif d'affaiblir leur devise, et sont dans une meilleure posture pour le faire que la BNS", a dit Felix Adam, directeur général du courtier ACT Currency.
Avec un bilan rapporté au produit intérieur brut parmi les plus élevés au monde et des taux plus négatifs encore que dans les autres pays qui les ont mis en pratique, les marges de manoeuvre de la BNS apparaissent limitées au moment où la BCE envisage un nouvel assouplissement monétaire.
"La BNS aurait aussi besoin d'abaisser encore les taux, l'inflation demeurant nettement en territoire négatif en Suisse", souligne Antje Präfcke, économiste de la Commerzbank. "Mais ses taux sont déjà tellement bas... Il arrive un moment où il vaut mieux garder l'argent sous le matelas plutôt que de supporter des taux négatifs sur un compte bancaire."
Pour UBS, la BNS pourrait abaisser encore ses taux de 25 à 50 points de base si les interventions s'avéraient inefficaces mais la banque d'investissement ne croit pas à ce scénario.
"Tant que la BCE ne baisse pas ses taux de beaucoup plus que 10 points de base, la BNS tâchera d'éviter une nouvelle baisse", a dit Daniel Kalt en rappelant les dommages causés par les taux négatifs aux banques, aux assureurs et aux fonds de pension.
(avec Anirban Nag, Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Serge Poznanski

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