vendredi 12 février 2016

INFOS BOURSE DE LA NUIT DU 11 AU 12 FEVRIER 2016 ET DU MATIN

Les Bourses européennes rebondissent à l'ouverture

vendredi 12 février 2016 09h32

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes rebondissent vendredi à l'ouverture, soutenues pas un sursaut des cours du pétrole et des résultats encourageants publiés par la deuxième banque d'Allemagne, Commerzbank.
Les valeurs bancaires ont été malmenées ces derniers temps dans un contexte de forte volatilité sur fond d'inquiétude pour la croissance mondiale, notamment jeudi, séance marquée par un net recul des places financières en Europe.
Le CAC 40 parisien gagne 57,99 points, soit 1,49%, à 3.954,70 une quinzaine de minutes après l'ouverture. Le Dax à Francfort et le FTSE à Londres avancent respectivement de 1,25% et 1,28% au même moment
Les indices européens confirment la tendance avec +1,68% pour l'EuroStoxx 50 de la zone euro et +1,64% pour le FTSEurofirst 300.Aux valeurs, Commerzbank bondit de plus 13% dans les premiers échanges, la plus forte hausse de l'Eurofirst 300. La banque a annoncé avant l'ouverture avoir renoué avec le bénéfice au quatrième trimestre grâce à une baisse des provisions pour créances douteuses qu'elle doit à la bonne santé de l'économie allemande.
Tout le secteur en profite et l'indice bancaire du STOXX 600 progresse de 3,68%.
Les investisseurs ont appris avant l'ouverture que le produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne avait enregistré au quatrième trimestre 2015 une croissance modérée, de 0,3% en première estimation, une hausse des investissements publics compensant la faible performance du commerce extérieur.
La Bourse de Tokyo a chuté vendredi de près de 5%, pénalisée par un climat de forte aversion au risque ainsi que par la vigueur du yen.
(Patrick Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

 

Allemagne-Croissance modérée du PIB au T4 2015

vendredi 12 février 2016 08h27
BERLIN, 12 février (Reuters) - Le produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne a enregistré au quatrième trimestre 2015 une croissance modérée, une hausse des investissements publics compensant la faible performance du commerce extérieur.
Le PIB de la première économie d'Europe a progressé de 0,3% sur les trois derniers mois de l'année dernière, conformément aux attentes et comme au trimestre précédent, ce qui porte le taux de croissance sur l'ensemble de l'année 2015 à 1,7%, a annoncé vendredi l'institut fédéral de la statistique (Destatis).
Sur un an, soit par rappport au même trimestre un an plus tôt, la croissance du PIB en première estimation s'affiche à +2,1%, soit légèrement inférieure au consensus de +2,3%.
Tableau de la statistique:
Les indicateurs allemands en temps réel
(Caroline Copley et Joseph Nasr; Patrick Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

 

Inflation annuelle de 0,5% confirmée en Allemagne

vendredi 12 février 2016 08h12

BERLIN, 12 février (Reuters) - La hausse annuelle des prix de détail a été confirmée à 0,5% en Allemagne en janvier, tout comme a été validée leur baisse de 0,8% d'un mois sur l'autre, suivant les statistiques publiées vendredi par l'Office fédéral de la statistique.
L'Office précise que les prix de détail harmonisées aux normes européennes seront publiés dans leur version définitive le 25 février, après la mise en place d'une nouvelle base statistique.
En première estimation, l'indice des prix IPCH affichait une hausse annuelle de 0,4%, la plus forte en huit mois, après +0,2% en décembre, et une contraction mensuelle de 1,0%. (Bureau de Berlin, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

La Bourse de Tokyo finit en baisse de près de 5%

vendredi 12 février 2016 08h24

 (Actualisé avec des précisions)
TOKYO, 12 février (Reuters) - La Bourse de Tokyo a chuté vendredi de près de 5% dans de gros volumes, pénalisée par un contexte de vive aversion au risque et par la vigueur du yen.
L'indice Nikkei a perdu 760,78 points, soit 4,84%, à 14.952,61 après être descendu en séance à 14.865,77, du jamais vu depuis octobre 2014. Le Topix, plus large, a reculé de 5,53% (-68,68 points) à 1.196,28.
Sur l'ensemble de la semaine, l'indice Nikkei plonge de 11,1%, son plus fort recul hebdomadaire depuis octobre 2008.
Le volume de transactions sur le Topix a été très important, 4.704 milliards de titres changeant de mains, soit le plus fort volume depuis août dernier.
Les marchés étaient fermés jeudi, jour férié au Japon, pendant que le dollar tombait à 110,985 yens, son plus bas niveau depuis octobre 2014.
Les intervenants de marché redoutent de voir les résultats de nombreux exportateurs japonais être affectés par le renchérissement de la devise japonaise.
Selon des analystes de Nomura Securities, quand le dollar recule d'un yen, cela fait baisser les bénéfices imposables des entreprises japonaises de 0,4% à 0,5% et l'indice Nikkei de 400 points en moyenne.
A titre d'exemple, les actions des constructeurs automobiles japonais ont fortement reculé, à l'instar du titre Toyota (-6,81%) et de celui de Honda (-5,51%).
Les courtiers ont également souffert, Nomura Holdings chutant de 9,2% et Daiwa Securities de 8,2%.
Masaru Hamasaki, analyste d'Amundi Japan, voit le Nikkei rester bloqué pour l'instant sous le seuil des 15.000 points, avec le risque de descendre encore.
La Banque du Japon a pourtant décidé le 29 janvier dernier de faire basculer l'un de ses principaux taux d'intérêt en territoire négatif pour relancer l'économie et combattre la déflation, mais le yen progresse car les investisseurs recherchent des valeurs refuge pour se mettre à l'abri des turbulences. (Ayai Tomisawa; Patrick Vignal et Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Renault à plus de 5% de marge en 2015, dépréciation en Russie

vendredi 12 février 2016 08h24

* L'objectif de marge opérationnelle atteint avec 2 ans d'avance
* CA +10,4% avec nouveautés Renault et ventes aux partenaires
* Bénéfice net pdg +49,6%, dividende 2,4 euros
* La contribution de Nissan éclipse l'effet négatif d'AvtoVAZ
* Dépréciation en Russie et discussions sur une recapitalisation (Actualisé avec précisions)
par Gilles Guillaume et Laurence Frost
BOULOGNE-BILLANCOURT, Hauts-de-Seine, 12 février (Reuters) - R enault a publié vendredi des résultats 2015 marqués par une amélioration sensible de sa marge opérationnelle et un bond de près de 50% de son résultat net malgré un marché russe toujours très difficile qui a conduit le groupe au losange à déprécier son investissement dans AvtoVAZ.
Le constructeur automobile français, qui détient indirectement 37,25% du groupe russe, a passé une dépréciation de 225 millions d'euros.
Au total, AvtoVAZ a amputé le bénéfice net de Renault de 620 millions d'euros, un poids largement compensé toutefois par la performance du groupe en Europe avec des nouveautés comme Captur, et la contribution positive de Nissan, de 1,98 milliard d'euros, deuxième montant record en valeur absolue.
"Le groupe Renault est en discussions avec les autres actionnaires de la holding (...) contrôlant AvtoVAZ, en vue d'une prochaine recapitalisation, qui pourrait conduire à la consolidation de cette entreprise par Renault", a indiqué le constructeur dans un communiqué.
Le directeur financier de Renault, Dominique Thormann, a précisé à des journalistes que ces discussions devraient se conclure d'ici la fin de l'année.
Renault a enregistré en 2015 un chiffre d'affaires record de 45,3 milliards d'euros (+10,4%), porté par un renouvellement sans précédent de sa gamme et les ventes à ses partenaires Nissan et Daimler, ainsi qu'une marge opérationnelle record en normes IFRS de 5,1%, contre 3,9% en 2014.
Il dépasse ainsi avec deux ans d'avance l'objectif de son plan stratégique, qui prévoyait une marge de 5% à l'horizon 2017. L'autre grand objectif du plan est un chiffre d'affaires de 50 milliards d'euros.
"Les résultats de 2015 marquent une avancée décisive vers la réalisation des objectifs de notre plan 'Drive the change'", a déclaré le PDG Carlos Ghosn, cité dans un communiqué.
Le groupe vise en 2016 une nouvelle hausse de son chiffre d'affaires à changes constants et de sa marge opérationnelle.
Les prévisions de marché publiées en janvier ont été confirmées, avec notamment une légère hausse attendue en Europe, un progression plus sensible en Chine et en Inde, mais une nouvelle baisse de 12% du marché russe, déjà divisé par deux environ depuis son dernier pic de 2013.
Le communiqué
bit.ly/1PGNkFs (Edité par Gwénaëlle Barzic)

 

Le Dow Jones perd 1,60% et le Nasdaq cède 0,39%

jeudi 11 février 2016 22h08

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse de 1,60% jeudi, l'indice Dow Jones cédant 254,21 points à 15.660,53.
Le S&P-500, plus large, a perdu 22,78 points, soit 1,23%, à 1.828,08, au-dessus toutefois d'un plus bas de deux ans de 1.810 points touché en séance.
Le Nasdaq Composite a abandonné de son côté 16,76 points (0,39%) à 4.266,84.
(Ces données sont susceptibles de varier encore légèrement).

Le pétrole à un nouveau plus bas de 12 ans à New York

jeudi 11 février 2016 23h12

NEW YORK (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé en baisse jeudi sur le marché new-yorkais Nymex pour la sixième séance consécutive, avec le brut léger américain qui a inscrit en fin de journée un nouveau plus bas depuis 12 ans tandis que le Brent de mer du Nord enfonçait brièvement le seuil des 30 dollars.
L'annonce de stocks record au terminal de Cushing, dans l'Oklahoma, et des prévisions moroses de Goldman Sachs ont pesé sur les cours, avec en toile de fond le déséquilibre entre une offre surabondante et une demande qui ne suit pas.
Alors que les cours du brut ont perdu 75% de leur valeur depuis la mi-2014, les analystes de Goldman Sachs ont dit s'attendre à ce que le marché reste volatil et sans tendance ferme jusqu'au deuxième semestre 2016, avec des prix fluctuant entre 20 et 40 dollars.
Le West Texas Intermediate (WTI) a fini en forte baisse de 1,24 dollar, soit 4,52%, à 26,21 dollars. En fin de séance, il a reculé jusqu'à un plus bas depuis mai 2003 de 26,13, effaçant son précédent plus bas de 12 ans touché en janvier à 26,19.
Au moment de la clôture WTI, le Brent cédait 87 cents ou 2,82% à 29,97 dollars, sous les 30 dollars pour la première fois depuis le mois dernier, mais il est ensuite repassé rapidement au-dessus de ce niveau psychologique.
(Barani Krishnan, Véronique Tison pour le service français)

 

Janet Yellen confirme aux sénateurs qu'elle garde le cap

jeudi 11 février 2016 18h09

par Lindsay Dunsmuir
WASHINGTON (Reuters) - La présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen a renouvelé jeudi devant les sénateurs américains l'exercice pratiqué la veille auprès des députés dans un contexte de tourmente boursière et de scepticisme aigu quant à la capacité de la Fed à rétablir rapidement une politique monétaire "normale".
Janet Yellen a répété, devant la commission bancaire du Sénat, ce qu'elle a dit mercredi à la commission des services financiers de la Chambre des représentants, à savoir que l'économie des Etats-Unis devrait conserver une croissance modérée malgré l'accroissement des risques pour permettre à la Réserve fédérale de poursuivre un resserrement monétaire progressif.
Elle avait toutefois ajouté mercredi que si les turbulences persistaient, cela pourrait affecter les perspectives économiques des Etats-Unis, et par voie de conséquence les projets de la banque centrale en matière de politique monétaire.
"Nous surveillons ces évolutions très attentivement", a-t-elle déclaré aux sénateurs. "Je dirais qu'il y a toujours un risque de récession quelle que soit l'année. Mais l'expérience laisse penser que l'expansion ne meurt pas de vieillesse".
Elle a pris acte des soucis que suscite la faiblesse de la conjoncture économique mondiale, alors que les Bourses de par le monde connaissent une nouvelle journée noire, et des pressions désinflationnistes induites par la chute des cours pétroliers.
"Ces éléments pourraient bien influer sur l'équilibre des risques ou sur la trajectoire économique et donc affecter la politique monétaire", a poursuivi Janet Yellen. "Mais pour l'heure, tout jugement est prématuré".
La présidente de la Fed a ajouté qu'on ne pouvait encore dire à quel moment les prix de l'énergie et le dollar se stabiliseraient.
Face à la situation économique instable, les banques centrales européennes n'hésitent plus à porter leurs taux directeurs en territoire négatif et Janet Yellen a dit que la Fed étudiait cette possibilité.
"Je ne l'exclurais pas", a-t-elle déclaré aux sénateurs, ajoutant que l'institut d'émission examinait à nouveau la question.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Les Bourses européennes chutent à nouveau

jeudi 11 février 2016 19h08

PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont chuté jeudi, pour terminer à leurs plus bas niveaux en deux ans et demi, plombées par un nouveau plongeon des valeurs bancaires et des ressources de base, dans un climat d'inquiétude quant à la santé de l'économie mondiale.
Les déclarations de la présidente de la Réserve fédérale américaine Janet Yellen mercredi et jeudi devant le Congrès n'ont pas rassuré les investisseurs. Elle a pris acte du resserrement des conditions financières et de l'incertitude sur la Chine, avec les risques que cela fait peser sur l'économie américaine, tout en laissant la porte ouverte à de nouvelles hausses de taux.
À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en baisse de 4,05% (164,49 points) à 3.896,71 points, son plus bas niveau depuis juillet 2013. Le Footsie britannique a perdu 2,39% et le Dax allemand 2,93%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a chuté de 3,9% et le FTSEurofirst 300 de 3,4%, à son plus bas depuis début septembre 2013.
L'indice paneuropéen avait interrompu mercredi une série de sept séances de pertes. Mais il a reculé de 11% depuis le début du mois et s'apprête à accuser sa plus forte perte mensuelle depuis 2008. Sur l'année, il est en repli de 17%.
Les bancaires ont effacé la totalité de leur rebond amorcé la veille, en raison des craintes persistantes de dégradation de leur rentabilité et de leur solvabilité face à la détérioration des perspectives de croissance.
L'indice bancaire a perdu 6,26%, plus net repli sectoriel en Europe, après avoir touché en séance un plus bas depuis août 2012. Le secteur a cédé 9,55% depuis le début de la semaine et plus de 28% depuis le début de l'année.
A Paris, les résultats inférieurs aux attentes de la Société générale, qui n'a en outre pas confirmé son objectif de rentabilité des fonds propres pour 2016, sont venus s'ajouter à un contexte général déjà très défavorable. L'action de la banque française a chuté de 12,57%.
En Suède, Svenska Handelsbanken, Swedbank et Nordea Bank ont décroché de 4,3% à 4,7% après la décision de la banque centrale suédoise d'abaisser son taux directeur.
Les taux négatifs pratiqués désormais par plusieurs des grandes banques centrales pèsent sur la rentabilité des établissements de crédit.
Natixis a fait exception avec un gain de 5,56% au lendemain de l'annonce de résultats et d'un dividende meilleurs qu'attendu.
Publicis a été la seule valeur du CAC a finir dans le vert, avec un gain de 1,76% après un quatrième trimestre meilleur que prévu.
Sur le marché du pétrole, le baril de Brent perd 1% à 30,50 dollars, affecté par des stocks de brut record aux Etats-Unis, l'inquiétude sur l'évolution de la demande mondiale et une note de Goldman Sachs prédisant que les cours resteront bas et le marché volatil jusqu'au second semestre de cette année.
Le dollar a atteint son plus bas niveau depuis octobre 2014 face au yen, qui profite, comme l'or et la dette souveraine des pays les plus sûrs, de son statut de valeur refuge. Les rendements de certaines obligations du Trésor américain sont à leur plus bas niveau depuis le mois d'août 2012.
(Kit Rees et Alistair Smout, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Wall Street finit en baisse avec le secteur bancaire

jeudi 11 février 2016 23h04

par Rodrigo Campos
NEW YORK (Reuters) - Le secteur bancaire a tiré Wall Street à la baisse jeudi mais le marché a réduit ses pertes en fin de séance avec les valeurs pétrolières qui ont réagi à de nouvelles rumeurs sur une action concertée des pays producteurs pour faire remonter les cours du brut.
L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a fini en repli de 254,56 points, soit 1,60%, à 15.660,18 et le Standard & Poor's 500, plus large, a cédé 22,78 points ou 1,23% à 1.828,08, après avoir touché en séance un plus bas de deux ans de 1.810,10 points.
Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a terminé sur un repli de 16,76 points (0,39%) à 4.266,84, après avoir chuté jusqu'à 4.209,76 le matin.
Le compartiment de l'énergie a permis au S&P de réduire ses pertes en fin de séance après une information du Wall Street Journal qui, citant le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, a rapporté que l'Opep était disposée à coopérer pour réduire l'offre de pétrole.
Les valeurs technologiques ont de leur côté résisté grâce aux bons résultats de Cisco, salués par un bond de 9,64% pour le titre de l'équipementier des réseaux.
Le Dow Jones et le S&P-500 n'en accusent pas moins des baisses de 10% depuis le début de l'année, en grande partie sous la conduite des valeurs financières dont l'indice sectoriel large a encore perdu 2,96% jeudi, pour un recul de 18% depuis le 1er janvier.
L'indice bancaire a fini la séance en baisse de 4,41%, plombé par Bank of America (-6,84%). Au sein du Dow Jones, Goldman Sachs et JPMorgan Chase ont perdu plus de 4%.
Les banques pâtissent comme en Europe de la faiblesse des taux des banques centrales et des rendements obligataires mais aussi, aux Etats-Unis, de leur exposition au secteur du pétrole de schiste mis à mal par la chute de 75% des cours du brut depuis la mi-2014.
De nouveau auditionnée par une commission parlementaire, cette fois au Sénat, la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen a tenu les mêmes propos que devant les Représentants mercredi, reconnaissant que l'affaiblissement de l'économie mondiale et la chute des marchés actions entraînaient un resserrement plus rapide des conditions financières que ce qu'aurait voulu la Fed, sans pour autant exclure de nouvelles hausses de taux après celle de décembre.
Elle a ajouté que la Fed ne s'épargnerait pas une réflexion sur l'instrument des taux négatifs utilisé par d'autres banques centrales et qui semble pourtant fragiliser les banques commerciales, obligées de payer pour garder leurs réserves en dépôt.
"Le marché est très difficile actuellement, tout ce qui peut être perçu comme un actif à risque est vendu", constate Steven Baffico, directeur général chez Four Wood Capital Partners à New York. "Plus généralement, les marchés sont en train de perdre confiance dans la capacité des banques centrales à agir efficacement comme arbitres."
"Il y a beaucoup de peur autour des banques", renchérit Jim Paulsen, directeur des investissements chez Wells Capital Management à Minneapolis, tout en jugeant que la ruée vers des actifs plus sûrs comme l'or ou les emprunts du Trésor montre que les investisseurs ne sont pas loin de capituler. "A partir de là, le risque baissier est moins grand que le potentiel de rebond", ajoute-t-il.
Les cours de l'or ont bondi de 4,3%, leur plus forte hausse en une séance depuis juin 2012, et le rendement de l'emprunt à 10 ans américain a touché un plus bas depuis plus de trois ans.
Autre valeur refuge, le yen a poursuivi sa progression face au dollar, autour de 112,35 (+0,9%), tandis que l'euro/dollar cédait 0,3% à 1,13.
Sur le marché pétrolier, le brut léger américain a touché un nouveau plus bas de 12 ans à 26,05 dollars mais les cours sont ensuite remontés en réaction aux informations du WSJ, permettant à l'indice des valeurs de l'énergie de limiter sa baisse à 0,42% à Wall Street.
BOEING MINE LE DOW JONES
Boeing, en baisse de 6,81% à 108,44 dollars, a accusé la plus forte baisse du Dow après des informations de l'agence Bloomberg selon lesquelles les autorités boursières américaines ont ouvert une enquête sur certaines des méthodes comptables de l'avionneur.
Dans la pharmacie, le fabricant de génériques Mylan a plongé de 18% après avoir annoncé son intention de racheter Meda pour 7,2 milliards de dollars, sa troisième tentative de rachat de ce laboratoire suédois dont le titre a flambé de 67% à la Bourse Stockholm.
Aux technologiques, Twitter s'est redressé en fin de séance pour gagner 1,80% à 14,13 dollars, alors qu'il avait touché un nouveau plus bas record de 13,91 le matin en réaction à ses résultats trimestriels dénotant une stagnation du nombre de ses utilisateurs actifs.
(avec Abhiram Nandakumar in Bengaluru; Véronique Tison pour le service français)

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