La
Bourse de Hong Kong ouvre en hausse
Hong Kong (awp/afp) - La Bourse de
Hong Kong a ouvert vendredi à la hausse, dans le sillage des places européennes
et de Wall Street.
L'indice composite Hang Seng gagnait dans les premiers
échanges 178,37 points, soit 0,93% à 19.361,46 points.
dan/jac/mf
(AWP / 05.02.2016 02h55)
La Bourse de Tokyo en
baisse à la mi-séance
vendredi
5 février 2016 04h54
TOKYO, 5 février (Reuters) - Les valeurs étaient en
baisse vendredi à la mi-séance à la Bourse de Tokyo qui se dirigeait vers une
quatrième séance consécutive de repli.
L'indice Nikkei des
valeurs vedettes affichait un recul de 1,2 %, soit 253,43 points, à 16.791,56.
Quant à l'indice Topix, plus large, il reculait de 25 points (soit 1,8%) à
1.363,57.
(Bureau
de Tokyo; Eric Faye pour le service français)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
La
Bourse de Shanghai ouvre en quasi-équilibre (+0,07%)
Shanghai (awp/afp) - La Bourse de Shanghai ouvrait
en quasi-équilibre vendredi matin, dernier jour de cotation avant la
traditionnelle semaine de vacances du Nouvel an lunaire.
Dans les premiers échanges, l'indice composite shanghaïen progressait de 0,07%, soit 2,06 points, à 2.783,08 points.
La Bourse de Shenzhen, deuxième place de Chine continentale, était en hausse de 0,15%, à 1.773,71 points.
azk/ehl/mf
(AWP / 05.02.2016 04h00)
Dans les premiers échanges, l'indice composite shanghaïen progressait de 0,07%, soit 2,06 points, à 2.783,08 points.
La Bourse de Shenzhen, deuxième place de Chine continentale, était en hausse de 0,15%, à 1.773,71 points.
azk/ehl/mf
(AWP / 05.02.2016 04h00)

Le chiffre d'affaires de
News Corp continue de baisser
jeudi
4 février 2016 23h27
(Actualisé avec
précisions et contexte)
4 février (Reuters) - News
Corp a annoncé jeudi une baisse de son chiffre d'affaires pour le quatrième
trimestre consécutif, conséquence de l'appréciation du dollar et de la
diminution des recettes publicitaires de ses activités de presse et de
diffusion d'information, qui incluent le Wall Street Journal et l'agence
financière Dow Jones.
Le groupe contrôlé par le
magnat des médias Rupert Murdoch a réalisé sur la période octobre-décembre,
deuxième trimestre de son exercice fiscal, un chiffre d'affaires de 2,16
milliards de dollars (1,93 milliard d'euros), en repli de 4,3% sur un an.
Les analystes financiers
prévoyaient en moyenne un chiffre d'affaires de 2,13 milliards selon le
consensus Thomson Reuters I/B/E/S.
Les revenus de la division
de presse et d'information ont reculé de 8,1% à 1,40 milliard de dollars. La
branche, qui génère les deux tiers environ du chiffre d'affaires total, possède
aussi le New York Post et le Sun.
Les recettes publicitaires
ont chuté de 12% sur le trimestre.
L'impact négatif des
fluctuations des devises s'élève à 141 millions de dollars.
Le bénéfice net a diminué
de 56% à 62 millions de dollars, soit 11 cents par action, contre 142 millions
(24 cents/action) un an plus tôt.
Hors exceptionnels, le
bénéfice par action est de 20 cents, soit un cent de moins qu'attendu par les
analystes.
(Anya George Tharakan à
Bangalore; Marc Angrand pour le service français)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
LinkedIn-Les prévisions
déçoivent, le titre chute hors séance
jeudi
4 février 2016 23h13
4 février (Reuters) - LinkedIn a présenté jeudi des
prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice inférieures aux estimations des
analystes pour le trimestre en cours, en arguant de la faiblesse du marché du
recrutement hors d'Amérique du Nord.
Le titre du réseau social
dédié aux professionnels plongeait de plus de 26% à 141,44 dollars dans les
transactions hors séance.
La société prévoit pour le
premier trimestre un bénéfice par action ajusté d'environ 55 cents, alors que
le consensus Thomson Reuters I/B/E/S le donne à 74 cents.
Elle table sur un chiffre
d'affaires d'environ 820 millions de dollars, lui aussi inférieur au consensus
(866,9 millions).
Les services de
recrutement de LinkedIn sont sous pression en Europe, au Moyen-Orient, en
Afrique et en Asie-Pacifique "au vu de la situation économique
mondiale", a déclaré le directeur financier de l'entreprise, Steve Sordello,
dans un communiqué.
LinkedIn continue par
ailleurs d'investir dans son développement en rachetant des entreprises, en
recrutant des commerciaux et en augmentant sa présence hors des Etats-Unis.
Sur le trimestre clos le
31 décembre, l'entreprise a subi une perte nette de 8,4 millions de dollars
(7,5 millions d'euros), soit six cents par action, à comparer à un bénéfice net
de trois millions (deux cents par action) un an plus tôt.
Hors éléments
exceptionnels, elle affiche un bénéfice de 94 cents par action, supérieur de 20
cents au consensus.
Le chiffre d'affaires
trimestriel a progressé d'environ 34% à 861,9 millions de dollars.
(Natalie Grover et Sai
Sachin R à Bangalore; Marc Angrand pour le service français)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
Wall Street clôture en hausse, grâce aux
matières premières
jeudi
4 février 2016 23h08
par Caroline Valetkevitch
NEW YORK (Reuters) - Les
marchés actions américains ont terminé en légère hausse jeudi grâce à la
remontée des cours des matières premières, mais l'incertitude à la veille des
chiffres de l'emploi et les prévisions jugées décevantes de certains grands
noms de la distribution ont limité le rebond entamé la veille.
L'indice Dow Jones a gagné
79,92 points, soit 0,49%, à 16.416,58. Le Standard & Poor's 500 a pris 2,92
points (+0,15%) à 1.915,45 et le Nasdaq Composite a progressé de 5,32 points
(+0,12%) à 4.509,56.
Si le marché pétrolier a
terminé en repli après un bond de 7% mercredi, les cours du cuivre, de l'or et
du zinc ont rebondi à la faveur de la dépréciation continue du dollar. L'indice
S&P des valeurs de matières premières a pris 2,76% sur la journée.
En baisse pour la
quatrième séance d'affilée, l'indice du dollar, qui reflète l'évolution du
billet vert face à un panier de six autres grandes devises, a touché en séance
son plus bas niveau depuis plus de trois mois à 96,259.
L'euro, lui, est monté à
son plus haut niveau depuis le 22 octobre, à 1,1239 dollar.
Sur le marché actions, la
séance a débuté dans le rouge après les chiffres hebdomadaires des inscriptions
au chômage, en hausse plus marquée qu'attendu, et ceux de la productivité au
quatrième trimestre, qui accusent leur plus forte baisse depuis plus d'un an.
Les commandes à
l'industrie affichent quant à elles pour décembre leur recul le plus marqué
depuis un an.
Ces indicateurs confortent
aux yeux de nombreux investisseurs le scénario d'un ralentissement de la
remontée des taux de la Fed.
RALPH LAUREN ET KOHL'S SANCTIONNÉS APRÈS LEURS
RÉSULTATS
Le département du Travail
doit publier vendredi à 13h30 GMT les statistiques mensuelles du marché du
travail et les économistes interrogés par Reuters prévoient en moyenne 190.000
créations d'emploi en janvier, soit 102.000 de moins qu'en décembre.
Pour Adam Sarhan,
directeur général de Sarhan Capital, le marché actions cherche à rebondir après
avoir atteint des niveaux "fortement survendus" mais il peine à y
parvenir en raison de la faiblesse des résultats des sociétés cotées et des
indicateurs conjoncturels.
"On constate que
beaucoup de statistiques économiques sont inférieures aux attentes",
dit-il. "On manque d'un catalyseur haussier qui justifierait de nouvelles
hausses des taux."
Aux valeurs, Ralph Lauren
a chuté de 22,16% et l'enseigne de grands magasins Kohl's de 18,8% après la
publication de chiffres de ventes décevants pour la saison des fêtes de fin
d'année, assortis de prévisions peu encourageantes.
Les deux titres ont subi
les plus mauvaises performances du S&P 500 sur la journée. Dans leur
sillage, Macy's, Target, et J.C. Penney ont abandonné entre 2,1% et 4,8%. Quant
à l'indice S&P de la distribution, il affiche un recul de 0,87%.
Le spécialiste des caméras
de loisirs GoPro a lui perdu 8,68% après une prévision de chiffre d'affaires
inférieure aux attentes des analystes.
La banque UBS a abaissé
jeudi son objectif pour le S&P 500 fin 2016, le ramenant de 2.275 à 2.175
points, et réduit sa prévision de bénéfice pour les sociétés composant l'indice
pour prendre en compte la dégradation des perspectives de croissance.
Après la clôture, LinkedIn
chutait de 24% dans les transactions hors séance après la publication des
résultats et des prévisions du réseau social professionnel.
Environ 9,5 milliards
d'actions ont changé de mains jeudi, contre 9,4 milliards en moyenne sur les 20
dernières séances selon les données Thomson Reuters.
Sur le marché obligataire,
les rendements ont reflué en réaction aux chiffres économiques du jour, qui
plaident contre une poursuite de la remontée des taux. En fin de journée, les
Treasuries à dix ans affichaient un rendement de 1,86% contre 1,88% mercredi
soir, alors qu'il dépassait 2,3% fin décembre.
(avec Tanya Agrawal; Marc Angrand pour le service
français)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
Le "Brexit",
un cauchemar plus qu'un rêve pour la place de Paris
jeudi
4 février 2016 14h25
par Julien Ponthus
PARIS (Reuters) - Paris
peut-il remplacer Londres comme capitale financière de l'Union européenne à la
faveur d'un "Brexit" ?
Cette question n'agite
guère la place de Paris, tant ses banquiers et financiers doutent qu'ils aient grand-chose
à y gagner si les électeurs britanniques choisissent de sortir de l'Union
européenne. Au contraire.
"Un 'Brexit'
dur, de rupture, ferait mal aux Britanniques, certainement, mais ce qui est
navrant pour nous, c'est que nous ne récupérerions pas l’activité qu’ils
perdraient", explique à Reuters Pierre de Lauzun, délégué général de
l’Association des marchés financiers (AMAFI).
"Ce ne serait donc pas
un jeu à somme nulle, mais à somme assez négative", poursuit-il convaincu
"qu'une partie importante de l’activité resterait à Londres à cause du
savoir-faire, de la présence des investisseurs, de l'ouverture mondiale que les
autres places n'ont pas du tout à ce degré".
A moins de cinq mois du 23
juin, date pressentie pour le référendum, l'issue du scrutin apparaît de plus
en plus incertaine : certains sondages, comme celui publié dimanche par
l'institut YouGov, donnent une légère avance (42% comme 38%), aux partisans
d'une sortie de l'Union.
Cette étude, dont les
résultats ont contribué à peser sur le cours de la livre lundi, a été publiée
avant même le rejet par les eurosceptiques des propositions de réforme
présentées par le Conseil européen pour prévenir un départ du Royaume-Uni.
The Sun, le tabloïd détenu
par l'influent magnat des médias Rupert Murdoch, a qualifié mercredi le
compromis de "tas de fumier fumant", laissant présager une âpre
campagne durant laquelle la finance européenne n'aura aucune assurance sur
l'emplacement futur de sa capitale.
"EFFET
DÉSTABILISATEUR"
Les banquiers français
redoutent "l'effet déstabilisateur", selon le mot de l'un d'entre
eux, qu'aurait un "Brexit" mais pour l'heure ces derniers préfèrent
rester discrets, redoutant une prise de position contreproductive.
"Les banques et les
acteurs économiques ne sont pas favorables au 'Brexit'", tranche une
responsable importante de la place de Paris, qui préfère conserver l'anonymat.
La médiatisation des
donations des banques d'investissement américaines Goldman Sachs ou JP Morgan
Chase & Co pour la campagne en faveur du maintien dans l'UE est vue comme
un exemple de communication à ne pas suivre.
La discrétion est donc de
mise, comme à la Commission européenne où les économistes ont reçu ordre des
services de Jean-Claude Juncker, son président, de ne mener aucune étude sur
les conséquences d'un "Brexit" afin de ne pas attiser le débat.
Selon un diplomate
français, il n'est "pas du tout sûr que les Britanniques se laissent
impressionner par les menaces brandies par ceux qui veulent rester dans
l'UE", comme la perte de la place financière de Londres.
"Faire éclater l'UE,
ça peut être jouissif pour une partie des électeurs britanniques",
résume-t-il pour Reuters alors que la crise des migrants ou les craintes
d'attentats jouent en faveur du parti sécessionniste.
"D'AUTRES
SE REMUERONT"
Reste qu'une mobilisation
à Paris pour faire de sa place une alternative à Londres ne semble guère
fédératrice.
En France, aucun plan de
bataille n'est officiellement en travaux pour rendre la monnaie de sa pièce au
Premier ministre britannique David Cameron, qui avait promis en 2012 de
dérouler le "tapis rouge" aux entrepreneurs fuyant la taxe à 75% sur
les très hauts revenus qui avait été mise en oeuvre par François Hollande.
"C'est très
caractéristique : l'idée de profiter du 'Brexit' ne fait l'objet d'aucun
débat public en France. On ne voit aucun travail de réflexion collective sur le
sujet", dit Pierre de Lauzun.
"D'autres se
remueront, je pense notamment aux Néerlandais", ajoute-t-il, alors que ces
derniers ne participent pas au projet de taxe sur les transactions financières
(TTF) préparé par dix pays de la zone euro dont l'Allemagne et la France.
Pourtant, des places
seront à prendre, ont déjà averti des banques installées à Londres.
"Je ne révèle aucun
secret quand je dis que dans l'hypothèse improbable d'un 'Brexit', nous
mettrions plus de ressources à Francfort", avait confié en juin au
Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung Richard Gnodde, co-dirigeant de la
division de banque d'investissement de Goldman Sachs.
A Londres, l'Investment
Association, qui regroupe des gestionnaires de fonds, a dit redouter que les
clients du continent qui ont investi dans les fonds gérés à Londres ne
rapatrient une partie de leur argent, une crainte relayée par une note de
l'agence Moody's, diffusée le 3 décembre.
PAS
DE "SCHADENFREUDE" À PARIS
La
"Schadenfreude", ce sentiment qui désigne une joie maligne face aux
déboires d'autrui, est moins visible sur les bords de la Seine que du Main où,
selon un gérant récemment interrogé par Reuters, "un 'Brexit' serait le
plus grand cadeau à Francfort depuis la fondation de la ville".
"Je pense que cela
peut favoriser des places comme Luxembourg et Francfort, je doute que cela favorise
Paris où il y a une fiscalité des entreprises et des particuliers pour ces
professions qui est extrêmement pénalisante", estime un ancien dirigeant
d'une grande banque française.
"Malheureusement,
cela fait trop longtemps qu'on a perdu la bataille, les fonds sont au
Luxembourg, petit à petit, la place s'est atrophiée", regrette la gérante
d'un grand fonds d'investissement basé à Paris.
La réticence des
dirigeants politiques de droite comme de gauche à promouvoir ouvertement le
secteur financier est souvent tenue responsable du manque d'ambition de la
place de Paris.
"S'il y avait une
opportunité, je ne suis pas sûr qu'on en profiterait vu le peu d'intérêt (des
politiques) à développer les services financiers", explique un directeur
général d'un groupe bancaire français.
La réponse à un
"Brexit" pourrait cependant venir de Bruxelles qui pourrait être
tenté d'imposer des clauses de sortie drastiques à David Cameron afin de
renforcer le secteur financier de la zone euro.
"Comment
pourriez-vous espérer qu'après avoir quitté l'économie européenne, cette
économie accepterait que son centre financier soit à l'extérieur de ses
frontières", s'est interrogé l'ancien commissaire européen belge Karel de
Gucht lors d'un débat organisé par le think tank Open Europe en janvier.
(Julien
Ponthus avec Alexandre Boksenbaum-Granier, Leigh thomas et Elizabeth Pineau
édité par Jean-Michel Bélot)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
La Banque d'Angleterre
abaisse ses prévisions de croissance
jeudi
4 février 2016 17h04
par David Milliken et Ana Nicolaci da Costa
LONDRES (Reuters) - La
Banque d'Angleterre (BoE) a revu en baisse jeudi ses prévisions de croissance
et l'unique membre de son comité de politique monétaire qui avait soutenu le
principe d'une hausse des taux ces derniers mois est revenu sur sa position.
Ces annonces laissent
penser que les taux resteront stables sur une longue période, même si le
gouverneur de la BoE, Mark Carney, a déclaré à l'issue du comité de politique
monétaire que le prochain pas serait probablement un relèvement de taux.
Faisant écho au pessimisme
des banquiers centraux dans le monde, Mark Carney a souligné que la croissance
mondiale était au mieux modeste, avec des risques accrus liés au ralentissement
dans les économies émergentes, qui freine la croissance britannique malgré la
bonne résistance de la demande intérieure.
Face au rééquilibrage de
l'économie chinoise, à l'augmentation des flux de capitaux, au durcissement des
conditions financières et à l'augmentation de la volatilité sur les marchés, il
a noté une montée des risques pour le pays.
"Toutes ces
évolutions créent des risques baissiers pour la croissance au Royaume-Uni à
travers les canaux du commerce, de la finance et de la confiance", a-t-il
déclaré.
"Les perspectives
pour le commerce extérieur sont particulièrement sombres et les exportations
nettes devraient peser sur la croissance britannique sur la période
étudiée."
Les chutes des marchés
pétrolier et boursier et les risques apparus dans les économies émergentes ont
incité les banques centrales internationales à revoir en baisse leurs
estimations de croissance et d'inflation et à débattre ouvertement de la
nécessité de s'orienter vers de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire
plutôt que vers une normalisation dès cette année.
La Banque du Japon a
adopté la semaine dernière des taux négatifs, la BCE a laissé entendre qu'elle
abaisserait ses taux en mars et le gouverneur de la Réserve fédérale de New
York, William Dudley, a déclaré mercredi qu'il se pourrait qu'il n'y ait aucune
hausse de taux cette année après celle de décembre.
UNE HAUSSE DE TAUX "PLUS PROBABLE"
Le Royaume-Uni a bien
résisté jusqu'à présent à la faiblesse de la croissance en Europe, affichant
une croissance relativement solide, peu de surcapacité et un taux de chômage
proche de l'équilibre de long terme, laissant penser que la BoE suivrait
bientôt l'exemple de la Fed en relevant ses taux directeurs.
Les turbulences sur les
marchés mondiaux ont refroidi ces attentes mais Mark Carney a déclaré mercredi
que le prochain mouvement sur les taux de la banque centrale serait à la
hausse.
"Nous ferons ce qu'il
faut au bon moment sur les taux", a-t-il dit. "Le plus probable est
que le prochain pas soit une hausse."
La Banque d'Angleterre a
annoncé à l'issue de son comité de politique monétaire que la totalité de ses neufs
membres avaient voté le maintien de son taux d'intervention à un plus bas
record de 0,5%, dont il n'a plus bougé depuis près de sept ans.
Ian McCafferty, partisan
d'un durcissement monétaire depuis août, a renoncé à son opinion.
"Une période
d'inflation basse plus prolongée laisse penser que l'accélération du rythme des
hausses salariales sera dans un premier temps moins sensible qu'on ne le
pensait jusqu'alors", dit-il, dans le compte-rendu de la réunion.
L'institut d'émission
pense toujours que le scénario le plus probable est que les taux d'intérêt
augmentent progressivement sur les trois ans à venir mais elle ne semble pas
pressée de suivre l'exemple de la Réserve fédérale américaine, qui a durci sa
politique monétaire en décembre, juste avant le dernier coup de tabac sur les
marchés.
La BoE projette dorénavant
une croissance de 2,2% cette année, alors qu'elle anticipait 2,5% en novembre,
de 2,3% en 2017 (2,6% en novembre) et de 2,4% en 2018 (2,5%). Cela
représenterait le profil de croissance le plus bas depuis près de trois ans.
L'inflation mesurée par
les prix de détail devrait rester inférieure à 1% tout au long de 2016, selon
la BoE, ce qui est plus long que ce qu'elle projetait précédemment, avant de
remonter à un petit peu plus de 2% en l'espace de deux ans, sans changement sur
sa prévision antérieure.
(Wilfrid
Exbrayat et Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bertrand
Boucey)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
Serge Poznanski
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire