lundi 21 décembre 2015

infos de la nuit du 20 au 21decembre 2015

Le pétrole, trouble-fête du rallye de fin d'année à Wall Street?

dimanche 20 décembre 2015 17h53

par Lewis Krauskopf
NEW YORK (Reuters) - A sept séances et demie de la nouvelle année, les acteurs de marché estiment que le traditionnel "rallye" de fin d'année de Wall Street peut encore avoir lieu même si la déprime des cours du pétrole pourrait venir gâcher les vacances des investisseurs.
Même si le S&P 500 est en repli de 3,60% depuis le 30 novembre, décembre représente en moyenne le meilleur mois depuis 1950 pour l'indice de référence des gérants de fonds.
En outre, comme la hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale a enfin eu lieu, les intervenants devraient pouvoir commencer à penser à autre chose.
Mais le nouvel accès de faiblesse du pétrole, qui pâtit toujours du déséquilibre entre une offre abondante et une demande atone, est source de grandes inquiétudes.
Au cours des 20 dernières séances, la corrélation a été forte entre le S&P 500 et les cours du brut, non loin de creux de quelque 10 ans.
"Sans que l'on sache vraiment pourquoi, le thème est récurrent : les prix bas du pétrole ne sont pas une bonne nouvelle pour le marché actions", a déclaré Eric Kuby, chargé des investissements chez North Star Investment Management.
Après avoir perdu quelque 10% en novembre, le brut léger américain (WTI) et le Brent, les deux cours de référence de l'or noir, sont en repli de respectivement 16,6% et 17,3% depuis le début du mois de décembre.
Goldman Sachs a estimé jeudi que la glissade des cours du pétrole était susceptible de se poursuivre.
"Le pétrole va rester sur le devant de la scène. Comme le brut léger américain continue son déclin, cela affecte le marché actions", a estimé Quincy Krosby, chargé de la stratégie de marché chez Prudential Financial.
LE PÉTROLE VU COMME LE SYPTÔME D'UNE CONJONCTURE DÉPRIMÉE
Alors qu'un bas niveau des cours du pétrole est généralement vu comme un facteur plutôt positif pour l'économie, avec la baisse des factures énergétiques pour les entreprises et celles d'essence pour les automobilistes, leur chute a surtout été récemment perçue négativement sur les marchés actions.
"A mon avis, les gens interprètent le bas niveau des cours du brut comme le signe d'une faiblesse de l'économie mondiale (...)", a dit Gary Bradshaw, gérant de portefeuille chez Hodges Capital Management.
Depuis le début de l'année, le S&P 500 est en repli de 2,6%, à 2.005,55 points. Pour qu'il atteigne le niveau de 2.100 points, qui représenterait une hausse de 2% sur l'ensemble de 2015, retenu en moyenne par les spécialistes interrogés par Reuters, il devra gagner plus de 4,7% sur le temps qui reste imparti.
Même s'il a enchaîné la semaine dernière une deuxième baisse hebdomadaire de suite, le S&P a plutôt bien encaissé le premier tour de vis monétaire en près dix ans aux Etats-Unis, décision prise mercredi par la Fed qui avait été largement anticipée.
"Le fait que le marché actions ait absorbé cette première hausse des taux en près d'une décennie suggère que nous sommes en mesure de terminer l'année sur une note positive", a dit Alan Gayle, directeur des allocations d'actifs chez Ridgeworth Investments.
Wall Street aborde une semaine de trois jours et demi, avec une fermeture anticipée du marché actions le 24 décembre, veille de Noël et une fermeture complète le lendemain.
La journée de mardi sera marquée par les données définitives du produit intérieur brut (PIB) du troisième trimestre, celles relatives aux reventes de logements en novembre et les résultats trimestriels de Nike.
Au programme de mercredi, figurent les commandes de biens durables, les revenus et les dépenses des ménages ainsi que les ventes de logements neufs.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français)

JP Morgan va verser plus de 300 millions pour solder des litiges

samedi 19 décembre 2015 11h14

WASHINGTON (Reuters) - Répétition du titre.
JP Morgan Chase va payer 307 millions de dollars (283 millions d'euros) pour mettre fin à des procédures lancées par les autorités américaines, qui accusent la banque de ne pas avoir révélé des conflits d'intérêts à certains de ses clients.
La Securities and Exchange Commission (SEC), l'autorité de supervision des marchés financiers aux Etats-Unis, a annoncé vendredi que deux services de gestion de fortune de JP Morgan Chase avaient reconnu des mauvaises pratiques et verseraient 267 millions de dollars pour clore la procédure. La banque va également verser 40 millions de dollars à la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) qui avait ouvert une procédure parallèle.
"Nous nous sommes toujours efforcés d'atteindre la plus grande transparence dans nos relations avec nos clients et, dans ce but, nous avons encore renforcé nos communications ces deux dernières années", a dit un porte-parole de la banque Darin Oduyoye. "Les faiblesses de communication évoquées dans les accords (avec les autorités) n'étaient pas volontaires et nous les regrettons", a-t-il ajouté.
D'après la SEC, le service de gestion de fortune de JP Morgan Chase avait choisi d'orienter les investissements de certains clients dans ses propres produits sans informer les investisseurs de ce choix.
(Sarah N. Lynch, Bertrand Boucey pour le service français, édité par Juliette Rouillon)

 

La Fed devrait relever ses taux d'ici mars, moins vite ensuite

vendredi 18 décembre 2015 17h04

par Sumanta Dey
(Reuters) - La Réserve fédérale américaine relèvera à nouveau ses taux au cours des trois prochains mois, pensent deux tiers des économistes interrogés par Reuters, même si nombre d'entre eux prédisent que le resserrement monétaire sur l'ensemble de 2016 ne sera pas aussi prononcé que le suggère la Fed.
La banque centrale des Etats-Unis a augmenté mercredi ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2006 après sept années de coût de l'emprunt quasi nul, exprimant ainsi sa confiance dans la solidité de l'économie américaine.
La présidente de la Fed, Janet Yellen, a néanmoins clairement indiqué que la hausse des taux se ferait ensuite progressivement alors que l'inflation reste éloignée de l'objectif de 2% et que la vigueur du dollar pèse sur l'industrie américaine.
Sur 120 économistes interrogés à la suite de l'annonce de la Fed, 77 prédisent un prochain relèvement de taux d'ici mars. Tous les autres, à l'exception de deux, pensent qu'il interviendra au deuxième trimestre.
"Définir ce que signifie 'progressif' et deviner comment (la Fed) va mettre en oeuvre une hausse progressive des taux, voilà qui va devenir le nouveau sujet de conversation sur les marchés financiers et parmi les mordus de politique monétaire", écrit William Lee, responsable des études sur l'économie nord-américaine chez Citi, dans une note.
"Nous sommes convaincus que le rythme effectif de hausse des taux sera probablement plus lent que ne le donnent à penser les indications (de la Fed). Non seulement la prévision comporte des risques baissiers mais la propre tendance (de la Fed) à réagir aux distractions des marchés financiers pèsera probablement sur le rythme de hausse des taux."
La Réserve fédérale estime que le taux de ses Fed Funds se situera dans une fourchette comprise entre 1,25% et 1,50% à la fin de 2016, soit un point de pourcentage au-dessus de leur niveau actuel. La prévision médiane des économistes interrogés par Reuters est en revanche une fourchette de 1,00% à 1,25% à la fin de l'année prochaine.
Sur les 106 économistes ayant fourni des prévisions à ce sujet, seuls sept pensent que les taux seront supérieurs aux indications de la Fed fin 2016.
Parmi les 22 "primary dealers", c'est-à-dire les intervenants traitant directement avec la Fed, seuls deux pensent que les indications de la Fed se réaliseront. Tous les autres pensent que les taux seront inférieurs.
Les futures sur le marché des taux indiquent que les traders parient pour leur part sur un prochain relèvement des taux seulement en juin.
Le principal facteur susceptible de freiner la hausse des taux est la persistance d'une inflation basse alors que les cours du pétrole ne paraissent pas devoir se redresser et que la vigueur du dollar réduit le coût des importations.
(Sumanta Dey, avec Kailash Bathija, Bertrand Boucey pour le service français, édité par Juliette Rouillon)
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Serge Poznanski

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