La
Bourse de Tokyo en légère hausse à la mi-séance
Wall Street finit en
baisse avec l'énergie et les matériaux
jeudi
17 décembre 2015 22h33
par Marcus E. Howard
NEW YORK (Reuters) - Wall Street a mis fin à une
série de trois séances de hausse jeudi, plombée par le recul des cours du
pétrole et par des prises de bénéfice après avoir fait bon accueil la veille à
la première hausse de taux aux Etats-Unis depuis neuf ans.
L'indice Dow Jones, en
hausse de 1,28% mercredi après les annonces de la Réserve fédérale, est retombé
de 253,25 points, soit 1,43%, à 17.495,84 points. Le Standard & Poor's-500,
plus large, a cédé 31,18 points ou 1,50% à 2.041,89 et le Nasdaq Composite, à
forte pondération technologiques, a reculé de 68,58 points (1,35%) à 5.002,55.
Les compartiments de
l'énergie et des matières premières ont tiré le marché à la baisse dans le
sillage des cours du brut, qui ont poursuivi leur glissade avec le brut léger
américain qui a perdu jusqu'à 2,5% en séance, sous les 35 dollars le baril.
Les investisseurs ont par
ailleurs digéré le relèvement d'un quart de point de l'objectif des fed funds,
à 0,25-0,50%, perçu comme un signe de confiance dans l'économie américaine.
Cette première hausse de
taux depuis juin 2006 a en outre été accompagnée de commentaires bien reçus de
Janet Yellen, la présidente de la Fed, qui a réaffirmé que la normalisation de
la politique monétaire serait graduelle et conditionnée à l'évolution de l'inflation,
laquelle reste loin de l'objectif de 2% de la banque centrale.
"Le marché n'est pas
parvenu à conserver ses gains de l'ouverture, mais c'était à prévoir après la
forte hausse d'hier", commente Peter Cardillo, analyste chez First
Standard Financial à New York.
L'attention des
investisseurs va maintenant se porter sur les indicateurs à venir pour évaluer
la capacité de l'économie à absorber des hausses de taux, ajoute-t-il.
"A court terme,
jusqu'à la fin de l'année, le pétrole et les matières premières vont revenir en
tête des préoccupations", complète Karen Hiatt, gérante chez Allianz
Global Investors à San Francisco.
McDONALD'S DE RECORD EN RECORD
Neuf des dix grands indices
sectoriels S&P ont fini en repli, les services aux collectivités étant le
seul compartiment dans le vert (+0,10%).
Le secteur de l'énergie,
en repli de 2,48%, a accusé la plus forte baisse, alourdi notamment par
Conocophilips (-4,19%). Chevron et Exxon, composantes du Dow Jones, ont lâché
respectivement 3,10% et 1,50%.
L'indice des matériaux a
perdu 1,94%, plombé par le groupe minier Newmont Mining (-7,70%).
Apple (-2,12%), la
première capitalisation américaine, a retiré le plus de points au S&P et au
Nasdaq. IBM (-1,82%) a pesé sur le Dow Jones, dont 29 des 30 composantes ont
fini dans le rouge.
Oracle a chuté de 5,09% à
36,93 dollars, ses résultats trimestriels pourtant meilleurs que prévu n'ayant
pas impressionné les investisseurs.
FedEx, qui a lui aussi
battu le consensus lors du trimestre écoulé, a en revanche été recherché et le
titre a pris 2,02% contre la tendance, à 151,84 dollars.
Le groupe alimentaire
General Mills a été sanctionné d'un recul de 3,31% après l'annonce d'un chiffre
d'affaires inférieur aux attentes.
Au sein du Dow Jones,
McDonald's a atteint un record pour la troisième séance d'affilée, à 118,90
dollars, profitant du succès de ses petits déjeuners désormais servis à toute
heure. Mais le titre a ensuite effacé ses gains et fini en repli de 0,29% à
117,50 dollars, laissant l'assureur-santé UnitedHealth (+0,33%) signer la seule
hausse de l'indice à la clôture.
(avec
Abhiram Nandakumar à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)
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Les Bourses européennes
finissent en nette hausse après la Fed
jeudi
17 décembre 2015 18h15
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont
connu jeudi une séance de hausse vigoureuse au lendemain du relèvement des taux
d'intérêt décidé par la Réserve fédérale aux Etats-Unis, interprété comme un
signe de confiance dans la solidité de l'économie américaine.
À Paris, le CAC 40 a
terminé sur un gain de 1,14% (52,87 points) à 4.677,54 points. Le Footsie
britannique a pris 0,68% et le Dax allemand 2,57%, tandis que l'indice
EuroStoxx 50 a gagné 1,84% et le FTSEurofirst 300 1,44%.
Au moment de la clôture en
Europe, Wall Street, qui a réservé mercredi un bon accueil à la décision et aux
commentaires de la Fed, effaçait en partie sa progression de la veille, ce qui
a contribué à réduire les gains sur les places européennes dans l'après-midi.
Les secteurs sensibles aux
cycles économiques ont brillé en Europe, en premier lieu l'automobile, plus
forte hausse sectorielle du jour (+2,76%). Les constructeurs allemands
Volkswagen (+4,26%), BMW (+3,38%) et Daimler (+3,25%) figurent ainsi parmi les
plus fortes hausses de l'EuroStoxx 50, ce qui explique en partie la meilleure
performance du Dax par rapport aux autres grands indices européens.
A l'inverse, le nouveau
recul des cours du pétrole, avec un Brent de la mer du Nord redescendu
brièvement aux abords de 37 dollars le baril, a pesé sur les compartiments des
ressources de base (-1,12%) et de l'énergie (-0,33%), les deux seules baisses
sectorielles du jour.
L'action Casino a chuté de
11,51%, plus forte baisse du FTSEurofirst 300, l'investisseur américain Carson
Block invitant à prendre des positions à découvert sur le distributeur français
en se montrant très critique au sujet de sa comptabilité. Casino a saisi
l’Autorité des marchés financiers et dit envisager une action judiciaire après
la diffusion de cet avis.
Sur le marché des changes,
l'euro s'est affaibli face au dollar au lendemain du resserrement monétaire aux
Etats-Unis, revenant juste au-dessus de 1,08 dollar.
(Bertrand
Boucey pour le service français, avec Atul Prakash à Londres et Danilo Masoni à
Milan, édité par Wilfrid Exbrayat)
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La Fed donne un coup de
pouce à la BCE en relevant ses taux
jeudi
17 décembre 2015 17h21
par Francesco Canepa et John O'Donnell
FRANCFORT (Reuters) - En resserrant sa politique
monétaire pour la première fois depuis près de 10 ans, la Réserve fédérale
américaine a rendu service à la Banque centrale européenne (BCE), qui pourrait
voir retomber la pression exercée par ceux qui lui réclament de nouvelles
mesures d'assouplissement.
Devenue réalité, la
divergence des politiques monétaires entre les deux principales banques
centrales de la planète présente quelques avantages pour l'institution de
Francfort.
Engagée depuis mars sur la
voie de l'assouplissement quantitatif (QE), la BCE a abaissé le 3 décembre
dernier l'un de ses taux directeurs - le taux des dépôts passé encore plus en
territoire négatif - et prolongé d'au moins six mois son programme d'achats de
titres sur les marchés.
Les investisseurs ont jugé
ces mesures insuffisantes, reprochant notamment à la banque centrale de ne pas
avoir augmenté le montant de ses achats mensuels, qui reste à 60 milliards
d'euros.
En relevant mercredi son
taux d'intervention, la Fed a entraîné immédiatement une baisse de l'euro, un
phénomène qui aurait un double avantage pour la BCE s'il se prolongeait
puisqu'il aurait comme effet à la fois de favoriser les exportateurs de l'union
monétaire et de réveiller une inflation assoupie.
La réaction calme des
marchés à la décision de la Fed suggère en outre que les investisseurs
acceptent le principe de la divergence entre les deux banques centrales, ce qui
pourrait aider la BCE à poursuivre sur sa voie actuelle sans trop de pression.
L'EURO
POURRAIT ENCORE BAISSER
"La BCE pourra
maintenant jusqu'à un certain point désolidariser les conditions de financement
dans la zone euro de celles aux Etats-Unis", analyse Dirk Schumacher,
économiste de Goldman Sachs. "Le phénomène de la divergence est là pour un
moment".
La réaction des marchés
après la décision de la Fed, avec non seulement une baisse de l'euro mais aussi
un repli des rendements des emprunts d'Etat des principales économies de la
zone euro, est interprétée par certains analystes comme un satisfecit adressé à
la Fed et une façon de réparer les dégâts d'une certaine maladresse de la BCE.
"Nous ne voyons pas
la politique monétaire américaine déborder sur l'Europe et nous ne le verrons
pas car la hausse des taux avait été totalement anticipée", fait valoir
Marco Brancolini, stratège taux chez RBS.
"Surtout, les taux en
zone euro ne subiront l'influence des taux américains qu'à très court terme.
Sur le long terme, le niveau des Bunds à 10 ans dépendra (...) de la politique
monétaire (de la BCE)".
Pour certains, la vraie bonne
nouvelle du tour de vis monétaire de la banque centrale américaine pourrait
être que l'euro continue à se déprécier face au dollar.
"Il y a le potentiel
pour que l'euro se dévalue encore et c'est la meilleure chose qui puisse
arriver à la zone euro", dit ainsi Peter Bofinger, l'un des
"sages" qui conseillent le gouvernement allemand en matière de
politique économique.
Ceci, combiné à une
accélération de la reprise, rendrait moins nécessaire une nouvelle action de la
BCE. De fait, les analystes interrogés par Reuters n'évaluent qu'à 40% la
probabilité qu'elle agisse à nouveau l'an prochain.
(Patrick
Vignal pour le service français)
Légère baisse du climat
des affaires après les attentats
jeudi
17 décembre 2015 22h20
PARIS (Reuters) - Le climat des affaires
s'est légèrement détérioré en France ce mois-ci après les attentats de
novembre, qui ont surtout impacté les secteurs des services et du commerce de
détail, selon les données publiées jeudi soir par l'Insee.
L'indicateur global,
calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise interrogés dans le cadre
de cette enquête mensuelle, est ressorti à 101, en baisse de seulement un point
par rapport à son plus haut depuis juillet 2011 touché en novembre.
La moyenne de long terme
de l'indicateur se situe à 100.
Par secteurs, l'indicateur
des services recule de deux points, à 99, et celui du commerce de détail de
quatre points, à 105.
Mais celui de l'industrie
a augmenté d'un point, à 103, alors que les économistes interrogés par Reuters
l'anticipaient à 101. Et celui du bâtiment est ressorti également en hausse
d'un point à 92, un plus haut depuis juin 2014.
L'indicateur de
retournement pour l'ensemble de l'économie reste dans la zone indiquant une
situation conjoncturelle favorable, souligne l'Insee.
Malgré sa baisse, due
particulièrement au secteur de l'hébergement-restauration, le plus touché par
le contrecoup des attentats, l'indicateur des services reste nettement
au-dessus de son niveau de la fin de l'été.
C'est surtout le solde des
opinions des chefs d'entreprise relatif à l'activité passée qui a souffert ce
mois-ci alors que les perspectives pour l'activité future ne sont qu'en léger
retrait.
De plus, le solde sur les
investissements passés est stable, tandis que celui sur les investissements
prévus s’améliore, les deux soldes se situant au-dessus de leur moyenne de long
terme.
Dans l'industrie
manufacturière, le solde d'opinions des industriels sur leur perspectives
personnelles de production rebondit (+7 points) et efface une bonne partie de
son recul du mois précédent (-9 points) mais, en sens inverse, celui des
perspectives générales de production du secteur perd neuf points.
Leur opinion sur les
carnets de commandes s'améliore, que ce soit au niveau global que s'agissant
des commandes en provenance de l'étranger.
L'Insee, qui prévoyait à
l'origine de publier ces données vendredi matin, a avancé leur diffusion pour
la faire coïncider avec celle de son dernier point de conjoncture, où elle
donne une première estimation de l'impact des attentats de novembre à Paris et
Saint-Denis sur l'économie française.
(Yann
Le Guernigou)
© Thomson
Reuters 2015 Tous droits réservés.
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