mercredi 23 décembre 2015

AGENDA ECONOMIQUE et INFOS DE LA NUIT DU 22 AU 23 DECEMBRE 2015

AGENDA ECONOMIQUE du mercredi 23 décembre

mercredi 23 décembre 2015 06h00

** HEURE DE PARIS (GMT+1) **
    
    Marchés fermés au Japon
    
 PARIS :
 - 08h45 PIB / T3 (résultats détaillés)
 - 08h45 Dette des administrations publiques / T3
 - 08h45 Dépenses de consommation des ménages en biens / novembre
    
        
 LONDRES :   
 - 10h30 PIB / T3 (définitif)
    
 WASHINGTON :
 - 14h30 Commandes de biens durables / novembre
 - 16h00 Revenus et dépenses des ménages / novembre
 - 16h00 Ventes de logements neufs / novembre

 

Wall Street termine en hausse avec le secteur de l'énergie

mardi 22 décembre 2015 22h32

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse mardi, prolongeant son mouvement de la veille à la faveur d'une stabilisation des cours du pétrole et d'une révision en baisse moins forte que prévu de la croissance du troisième trimestre aux Etats-Unis.
Le produit intérieur brut américain a augmenté de 2,0% en rythme annualisé sur la période juillet-septembre. Le département du Commerce avait annoncé une hausse de 2,1% en deuxième estimation et de 1,5% en première et les économistes interrogés par Reuters prévoyaient une croissance de 1,9%.
Même si la croissance du troisième trimestre marque une nette décélération par rapport à celle de 3,9% enregistrée au deuxième, elle correspond au potentiel de croissance à long terme de la première puissance économique mondiale. Ces données confortent la Réserve fédérale dans son hypothèse -- qui l'a conduite à relever la semaine dernière ses taux d'intérêt pour la première fois en près de dix ans -- que la croissance américaine repose sur des bases solides.
L'indice Dow Jones a gagné 165,65 points, soit 0,96%, à 17.417,27 points, après un gain de 0,72% la veille. Le S&P-500, plus large, a progressé de 17,82 points, soit 0,88%, à 2.038,97 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 32,19 points (+0,65%) à 5.001,11 points.
Une bonne part des gains sont des ajustements de positions de dernière minute, dit Ken Winans (Winans Investments). "Ce sont des ajustements de portefeuilles de fin de mois", dit-il.
Depuis 1950, le mois de décembre représente en moyenne le meilleur mois pour le S&P-500, indice de référence des gérants de fonds. Or depuis le 30 novembre, il est en repli de 2%.
Et il semble de plus en plus possible, surtout avec la semaine écourtée qui se profile pour cause des fêtes de Noël, que le S&P-500 finisse l'année 2015 dans le rouge. A ce stade, il accuse un recul de près de 1% depuis le 1er janvier.
SOURCE D'INQUIÉTUDE
La stabilisation des cours du pétrole -- le Brent continuant toutefois à évoluer à des plus bas niveaux en 11 ans et le brut léger américain à un plancher de près de sept ans -- a suffi à favoriser une reprise des valeurs liées à l'énergie. L'indice sectoriel a gagné 1,22% après avoir accusé la plus forte baisse de l'année à ce jour, avec un recul d'environ 24%.
Chevron a pris 1,15% et Exxon 0,50%.
La faiblesse des cours du pétrole reste néanmoins une source d'inquiétude pour les investisseurs, qui y voient le reflet de la déprime de la conjoncture mondiale. L'effondrement du prix de l'or noir s'explique par un déséquilibre, appelé à durer jusqu'à la fin de 2016, entre une offre abondante et une demande atone.
Du côté des valeurs individuelles, Chipotle Mexican Grill a encore perdu 5,25% à 494,61 dollars au lendemain d'une baisse de 3,52%, après que les autorités fédérales ont évoqué de nouveaux de cas de contamination par la bactérie E.coli liés à des repas pris dans la restaurants de la chaîne de burritos.
JP Morgan a abaissé sa recommandation à neutre sur la valeur qui évolue à ses plus bas depuis mai 2014, le courtier se disant surpris par ce nouveau problème de sécurité alimentaire survenu chez Chipotle malgré les nombreux précédents ces derniers mois.
Ford a gagné 3,42%. Il semble que Google discute avec le constructeur automobile de la possibilité de le voir l'aider à fabriquer des voitures autonomes, rapporte le magazine spécialisé Automotive News.
Le fabricant de meubles Steelcase a chuté de 22,93% à 14,55 dollars, son plus bas niveau en un an et demi, après la publication de résultats moins bons que prévu à la suite d'un alourdissement de ses pertes en zone EMEA, son deuxième marché en termes de ventes. Son concurrent Knoll a cédé 9,19%.
SunEdison a aussi dégringolé, de 21,22%. Le groupe d'énergie solaire baisse pour la première fois en dix séances, affecté par la volonté d'Appaloosa Management de voir les comptes de sa filiale TerraForm, dont le fonds spéculatif est le deuxième actionnaire, pour examiner ses opérations avec sa maison mère dans le cadre du rachat de Vivint Solar.
Nike a progressé de 1,58%, une des meilleures performances de l'indice Dow Jones, avant la publication des résultats du numéro un mondial des articles de sport.
(Abhiram Nandakumar et Chuck Mikolajczak, Juliette Rouillon pour le service français)

L'"optimisation fiscale" de grandes banques en Grande-Bretagne

mardi 22 décembre 2015 21h18

LONDRES (Reuters) - Sept des plus grandes banques d'investissement internationales présentes à Londres n'ont pas, ou peu, payé d'impôts en Grande-Bretagne l'an dernier, malgré des bénéfices se mesurant en milliards de dollars, montre une analyse faite par Reuters de documents publiés par ces établissements.
Au cours des derniers mois, des chiffres publiés par les sept banques d'investissement et de crédit aux entreprises montrent qu'elles ont payé un total cumulé de 31 millions de dollars (28,27 millions d'euros) d'impôts sur les bénéfices au fisc britannique. Ce montant est à comparer aux 31 milliards de dollars de revenus et 5,3 milliards de bénéfices générés par ces banques au Royaume-Uni, avec un effectif de 33.000 personnes.
Cinq de ces banques - JP Morgan, Bank of America Merrill Lynch, Deutsche Bank, Nomura et Morgan Stanley - ont dit que leurs principales filiales britanniques ne s'étaient acquittées d'aucun impôt sur les bénéfices des entreprises.
Les documents montrent que les sept banques -- Goldman Sachs et UBS se rajoutant à la liste -- ont eu recours à des exemptions fiscales et à des pertes fiscales générées pendant la crise bancaire pour faire baisser leurs impôts.
Ces documents montrent en outre que certaines banques n'ont payé aucun impôt parce qu'elles ont fait état d'une perte à Londres, tout en publiant des bénéfices dans des filiales plus petites soumis à des juridictions fiscales plus favorables.
Ces documents bancaires relatifs aux pratiques fiscales sont désormais disponibles depuis un changement de la réglementation de l'Union européenne mise en place en 2013, obligeant les banques à publier leurs bénéfices et leurs impôts pays par pays.
Le gouvernement britannique se targue d'être à la pointe du combat pour que les grandes multinationales paient leur juste part d'impôts, le grand public ayant accueilli avec colère des informations montrant que des géants tels que Google et Starbucks s'arrangeaient pour ne pas payer d'impôts en Grande-Bretagne en s'y déclarant en perte.
Des élus et des tenants d'une plus grande justice fiscale estiment que les banques, après avoir été soutenues à bout de bras par les Etats au plus fort de la crise financière, n'ont plus le droit de ne payer quasiment aucun impôt.
(Tom Bergin, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Juliette Rouillon)


L'Italie adopte un budget suscitant des doutes de l'UE

mardi 22 décembre 2015 19h07

par Gavin Jones
ROME (Reuters) - Le parlement italien a définitivement adopté mardi le projet de budget 2016 présenté par Matteo Renzi malgré les réserves de la Commission européenne face aux nombreuses dispositions susceptibles de déroger aux règles budgétaires de l'Union européenne.
La mesure phare de ce projet est l'abolition de la taxe sur les résidences principales, à l'image de ce qu'avait décidé en son temps Silvio Berlusconi, ce qui pourrait coûter environ 3,5 milliards d'euros à l'Etat.
La loi de finances supprime aussi des prélèvements sur les équipements agricoles et industriels, offre des exemptions fiscales aux entreprises investissant dans des dépenses d'équipement et abaisse la redevance télévisuelle.
Matteo Renzi a aussi ajouté ces dernières semaines dans le projet de budget une prime mensuelle de 80 euros pour les policiers et les militaires et un versement exceptionnel de 500 euros pour tous les Italiens âgés de 18 ans à dépenser dans des activités culturelles, comme le cinéma.
Ses détracteurs accusent le président du Conseil de multiplier les cadeaux à l'approche des élections municipales prévues l'année prochaine en Italie.
Matteo Renzi réplique que les mesures en faveur des forces de l'ordre sont nécessaires à la lumière des attentats du 13 novembre à Paris qui ont fait 130 morts et que "à chaque euro dépensé pour la sécurité doit correspondre un euro dépensé pour la culture".
Le budget, déjà approuvé par la Chambre des députés, a été adopté au Sénat par 162 voix contre 125 par le biais d'un vote de confiance, nettement avant la date butoir fixée à la fin de l'année.
RENZI CRITIQUE L'ALLEMAGNE
Il assouplit les objectifs convenus avec la Commission européenne en matière de réduction du déficit budgétaire et de la dette. Pour l'exécutif européen, la reprise économique après des années de récession devrait au contraire inciter l'Italie à consolider ses finances publiques plutôt qu'à ralentir ses efforts.
Rapportée au produit intérieur brut, la dette publique de l'Italie, qui représente 133% de son PIB, est la plus élevée de la zone euro derrière celle de la Grèce.
La Commission européenne a rangé en novembre l'Italie parmi quatre pays de la zone euro dont les budgets risquent de s'écarter des règles communautaires. Elle a reporté son jugement définitif au mois de mai tout en exhortant les parlementaires italiens à apporter les corrections réclamées lors de l'examen du texte.
Les députés et sénateurs italiens n'ont pas suivi cette recommandation et ont au contraire élargi davantage le budget.
La principale inquiétude de Bruxelles porte sur le déficit structurel de l'Italie, qui devrait se creuser de 0,4 point de PIB en 2016 au lieu de se réduire de 0,5 point comme prescrit par l'UE.
Matteo Renzi compte respecter le plafond de 3% du PIB prévu par les règles européennes. Il a néanmoins progressivement relevé l'objectif de déficit pour 2016, passé de 1,8% du PIB initialement à 2,4% ce mois-ci, contre 2,6% en 2015.
Face aux critiques, le président du Conseil italien a accentué ses attaques contre ce qu'il présente comme une obsession de rigueur budgétaire dictée par l'Allemagne.
"Disons les choses franchement (...), l'Europe doit être au service des 28 pays qui la composent et pas d'un seul", dit-il dans une interview publiée mardi par le Financial Times.
A ses yeux, la priorité de l'Italie doit être de soutenir son redressement économique.
Le budget contient une autre disposition contestée, le relèvement de 1.000 à 3.000 euros du plafond autorisé pour les transactions en liquide. Certains craignent que cela n'aggrave une évasion fiscale déjà problématique pour l'Italie.
(Bertrand Boucey pour le service français)

L'indépendance de la banque centrale turque à nouveau en cause

mardi 22 décembre 2015 19h37

par Daren Butler et Nevzat Devranoglu
ISTANBUL (Reuters) - La banque centrale turque a maintenu ses taux directeurs inchangés jeudi, une décision surprise qui ravive les inquiétudes sur son indépendance et remet la livre sous pression.
Les investisseurs et économistes s'attendaient très majoritairement à ce que l'institut d'émission relève ses taux pour contrer les pressions inflationnistes et contenir la baisse de la livre, la devise turque affaiblie par l'escalade de la violence dans le sud-est du pays, à majorité kurde, et la montée des tensions avec la Russie.
La Banque centrale de la République de Turquie (CBRT) a pourtant opté pour le statu quo pour le 10e mois consécutif, malgré un taux d'inflation qui a atteint 8,1% en novembre, bien au-dessus de son objectif de 5%.
Elle a fait savoir toutefois qu'elle commencerait à "simplifier" sa politique monétaire à compter de sa prochaine réunion en janvier si les conditions le permettent - un signal aux investisseurs qui demandent le retour à un taux directeur unique plutôt que le système actuel de taux multiples, jugé complexe.
"Tout cela soulève à nouveau de sérieuses questions sur l'indépendance de la CBRT. Même des analystes comme moi très haussiers sur la Turquie en sont réduits à essayer de comprendre", concède Timothy Ash, chez Nomura International.
"La CBRT dit que la simplification pourrait commencer quand la volatilité aura cessé. Franchement, cela sonne comme un nouveau prétexte pour ne pas durcir la politique monétaire."
La livre a accusé le coup après l'annonce de la CBRT et se traitait à 2,9371 pour un dollar dans l'après-midi, une baisse de près de 1% par rapport à son cours de 2,9130 lundi soir.
L'indice Bist 100 de la Bourse d'Istanbul a cédé de son côté 0,29% à 73.102,10 points après avoir gagné 1,2% lundi.
PRESSIONS
Le pouvoir fait depuis longtemps pression sur la banque centrale pour qu'elle conserve une politique accommodante, le président Tayyip Erdogan n'hésitant pas à considérer publiquement une hausse de taux comme une trahison.
Peu après l'annonce du statu quo, un conseiller du chef de l'Etat a affirmé que la CBRT devait encore réduire ses taux.
L'institution avait laissé entendre par le passé qu'elle relèverait ses taux en tandem avec la Réserve fédérale américaine. Cette dernière étant passée à l'acte le 16 décembre, la réunion de mardi faisait office de test pour l'indépendance de la CBRT et de son gouverneur, Erdem Basci.
Les inquiétudes sur les pressions politiques expliquent en partie que les investisseurs aient vendu un solde net de six milliards de dollars (5,5 milliards d'euros) d'obligations turques cette année, après trois années de rentrées nettes.
"La simplification de la politique monétaire pourrait commencer avec la prochaine réunion, si la baisse de la volatilité observée depuis le début du processus de normalisation monétaire mondiale se confirme", a fait savoir la CBRT dans son communiqué.
Le taux des pensions, son principal taux directeur, reste inchangé à 7,5% alors que 14 économistes sur 16 interrogés par Reuters prévoyaient une hausse, d'un demi-point pour la plupart.
"Le gardien monétaire de la Turquie montre là son manque évident de crédibilité dans la lutte contre l'inflation", affirme Nicholas Spiro, du cabinet de conseil Spiro Sovereign Strategy.
(Véronique Tison pour le service français)

Les Bourses européennes finissent presque toutes à l'équilibre

mardi 22 décembre 2015 18h15

PARIS (Reuters) - A part Londres et Madrid, les Bourses européennes ont terminé autour du point d'équilibre mardi, coincées entre la forte hausse des valeurs liées aux matières premières et au pétrole et le recul de la plupart des autres compartiments.
Au moment de la clôture de l'Europe, Wall Street gagnait près de 0,5%, portée par des chiffres définitifs du produit intérieur brut du troisième trimestre aux Etats-Unis meilleurs que prévu et l'envolée du cours du brut léger américain, passé brièvement devant celui du Brent pour la première fois depuis des années.
À Paris, le CAC 40 a terminé en petite hausse de 0,05% (+2,43 points) à 4.567,60 points. Le Footsie britannique, fortement pondéré en valeurs minières, a progressé de 0,80% mais le Dax allemand a cédé 0,09%. L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,04% mais le FTSEurofirst 300 a perdu 0,07%.
La Bourse de Madrid, qui avait plongé de 3,62% lundi au lendemain du résultat d'élections législatives ouvrant possiblement une période d'instabilité politique en Espagne, a repris 0,53%.
Sous le coup de l'annonce d'une chute inattendue des logements anciens aux Etats-Unis, le dollar recule de 0,28% face à un panier de devises internationales, s'orientant vers sa troisième séance de baisse d'affilée.
Cet accès de faiblesse du billet vert a donné un coup de fouet aux cours du pétrole -- surtout au brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) -- après que ces derniers sont tombés lundi à un creux de 11 ans pour le Brent et un plus bas de près de sept ans pour le WTI, sur fond d'inquiétudes concernant le déséquilibre entre une offre abondante et une demande atone.
L'indice regroupant les valeurs européennes pétrolières européennes a de ce fait gagné 1,19% et celui réunissant les matières premières 1,23%. A Wall Street, ces deux compartiments affichaient également les hausses les plus marquées, avec des gains de respectivement 1,58% pour le pétrole et de 0,69% pour les matières premières.
"Les cours du pétrole continuent de dicter le sentiment sur le marché actions. Mais je ne suis pas sûr qu'ils vont réussir à se maintenir au-dessus de leurs creux (touchés lundi) compte tenu des craintes relatives à une situation de surabondance de l'offre", a noté Richard Perry, analyste chez Hantec Markets.
Les actifs jugés sûrs, Bunds allemands, emprunts du Trésor américain, or, franc suisse, ont malgré tout reculé en dépit de la fragilité de la reprise du marché actions européen.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)

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