Le
pétrole rebondit en Asie
Singapour - Les cours de pétrole ont rebondi jeudi
en Asie au lendemain d'une nette baisse liée à l'annonce d'une progression des
stocks de brut aux Etats-Unis qui a confirmé l'engorgement du marché.
Les cours ont été très instables cette semaine, en se maintenant
cependant très bas, les investisseurs redoutant que la situation d'excès
d'offre ne se poursuive en 2016.
Jeudi matin, le cours du baril de light sweet crude (WTI)
pour livraison en février progressait de 15 cents à 36,75 dollars dans les
échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne du brut, également
pour livraison en février, gagnait 22 cents à 36,68 dollars.
Le ministère américain de l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi
que les stocks de pétrole brut américain avaient progressé de 2,6 millions,
alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg avaient tablé sur un
reflux de 2,5 millions de barils, qui aurait fait suite à une décrue forte et
inattendue annoncée la semaine précédente.
Le WTI et le Brent ont en réaction cédé mercredi plus de 3%.
En 2015, le WTI a perdu 31% de sa valeur et le Brent 36%,
alors qu'ils avaient déjà reculé en 2014 de 46% et 48%.
La remontée de jeudi est la conséquence d'une consolidation
après la forte baisse de mercredi, a expliqué Bernard Aw, expert chez IG
Markets à Singapour.
Les cours de l'or noir souffrent d'une situation où l'offre
est surabondante.
Et rien ne dit que la situation s'améliorera en 2016,
d'autant que les experts ne s'attendent pas à ce que l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep) ou les Etats-Unis réduisent leur production.
(©AFP / 31 décembre 2015 04h54)
La déprime pétrolière
rejaillit sur Wall Street
mercredi
30 décembre 2015 23h04
par Abhiram Nandakumar et
Noel Randewich
NEW YORK (Reuters) - Wall
Street a terminé la séance de mercredi en baisse, accentuant ses pertes dans
les derniers échanges sous la pression d'Apple et d'un baril de Brent revenu
tutoyer le plus bas de 11 ans qu'il avait inscrit la semaine passée.
L'indice S&P-500
parvient toutefois à conserver un maigre gain sur l'ensemble de l'année, de
0,2%. Le Nasdaq affiche lui une hausse de 7% environ, tandis que le Dow est en
recul de quelque 1,2%.
Le brut a rétrocédé ses
gains de mardi en raison de prévisions anticipant un hiver court en Amérique du
Nord et en Europe, qui ajoutent au marasme d'un marché par ailleurs saturé.
D'autant que le ministre
saoudien du Pétrole Ali al Naimi a déclaré que son pays, premier exportateur
mondial de brut, n'entendait pas limiter sa production et qu'il pouvait
répondre à une augmentation de la demande.
Le brut a accentué son
repli avec l'annonce d'une hausse de 2,6 millions de barils des stocks de brut
aux Etats-Unis la semaine dernière, alors que les analystes prévoyaient en
moyenne une baisse de 2,5 millions.
Le contrat de février sur
le Brent a touché un plus bas de séance de 36,35 dollars le baril, à moins de
40 cents de son plancher de 11 ans.
A Wall Street, l'indice
Dow Jones a cédé 117,11 points (0,66%) à 17.603,87 points. Le S&P-500, plus
large, a perdu 15 points (0,72%) à 2.063,36. Le Nasdaq Composite a laissé 42,09
points (0,82%) à 5.065,85.
Ces pertes annihilent
pratiquement les gains enregistrés la séance précédente, elle-même influencée,
positivement cette fois-là, par le pétrole et l'énergie.
Les volumes ont été ténus,
comme à l'accoutumée ces derniers jours, et il en sera sans doute de même
demain jeudi, dernière séance boursière de l'année.
L'indice S&P de
l'énergie a subi le recul le plus prononcé de la séance, de 1,47%. Les pétroliers
Chevron et Exxon Mobil ont perdu 1,27% et 1,33% respectivement.
Cet indice est en recul de
24% environ depuis le début de l'année, de loin la pire performance
sectorielle, suivi par l'indice des matières premières qui laisse 10% et
abandonne 1,04% ce mercredi.
"Les traders ne
regretteront pas 2015 c'est sûr! Ce fut l'une de ces années où la plupart des
catégories d'actifs ne donnent rien", a dit Jeff Kravetz (U.S. Bank Wealth
Management).
"Il n'y a aucune
cohérence et aucun suivi haussier, c'est déroutant. Cela dit, ç'a été comme ça
toute l'année", a noté Donald Serkin (National Securities).
ENVOLÉE
DE WEIGHT WATCHERS
Apple est la valeur qui a
le plus pesé sur les indices S&P-500 et Nasdaq Composite, lâchant 1,31%, la
firme à la pomme continuant de subir les craintes d'une baisse des ventes
d'iPhones l'an prochain. Craintes qui lui ont fait perdre 9% durant le mois
écoulé.
Par ailleurs, Apple payera
318 millions d'euros au fisc italien pour solder un différend et signera en
2016 un accord avec Rome sur les impôts dus en Italie au titre de 2015 et
au-delà, selon une source proche du dossier.
Dans le compartiment high
tech toujours, Netflix et Amazon.com, les meilleures performances du
S&P-500 cette année, ont perdu respectivement 2,02% et 0,7%.
L'équipementier sportif
Nike, meilleure performance du Dow cette année, abandonne 1,57%.
Aux valeurs encore, Pep
Boys-Manny, Moe & Jack recule de 2,9%. Icahn Enterprises, holding de
l'investisseur activiste Carl Icahn qui gagne presque 1%, a annoncé ce mercredi
le rachat de l'équipementier automobile pour un milliard de dollars environ, le
japonais Bridgestone ayant décidé de jeter l'éponge.
Fairchild Semiconductor
International prend 3,7%. Le spécialiste des semi-conducteurs a annoncé mardi
avoir reçu une offre non sollicitée révisée de Party G à 21,70 dollars par
action contre 20 dollars pour l'offre amicale d'ON Semiconductor présentée
mi-novembre. Ce dernier laisse 1,58%.
Weight Watchers a flambé
de 19%, alignant une troisième séance dans le vert, conséquence du lancement la
semaine dernière par la chaîne de diététique d'une campagne de publicité avec
l'animatrice de télévision Oprah Winfrey.
Le nombre de titres
échangés a été de 4,6 milliards, bien en deçà de la moyenne de 7,4 milliards
des 20 dernières séances, selon des données de Thomson Reuters. On compte 2.183
baisses contre 898 hausses sur le Nyse et 2.010 baisses pour 826 hausses sur le
Nasdaq.
Sur le marché des changes,
la déroute pétrolière a permis au dollar de progresser contre des monnaies
telles que la couronne norvégienne et le rouble russe, très liées aux fortunes
du marché de l'or noir.
En revanche, des rachats
de découverts ont soutenu l'euro contre le dollar qui en outre progresse modérément
face à un panier de devises de référence.
Les Treasuries pour leur
part ont résisté à une adjudication de papier à sept ans décevante, dernière
étape d'un refinancement du Trésor de 90 milliards de dollars, durant une
séance qui fut sans volume et heurtée.
(Avec
Sam Forgione et Tariro Mzezewa, Wilfrid Exbrayat pour le service français)
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Les Bourses européennes
terminent en baisse avec le pétrole
mercredi
30 décembre 2015 18h04
(Reuters) - Les Bourses
européennes ont terminé en baisse mercredi, pénalisées par la rechute des cours
du pétrole et d'autres matières premières, qui pèse sur les valeurs de
l'énergie et du secteur minier et qui sape plus largement l'appétit pour le risque
des investisseurs.
À Paris, le CAC 40 a fini
sur un recul de 0,52% (-24,22 points) à 4.677,14 points. Le Footsie britannique
a abandonné 0,64% et le DAX allemand 1,08%, tandis que l'indice EuroStoxx 50
cédait 0,79% et le FTSEurofirst 300 0,43%.
Au moment de la clôture en
Europe, Wall Street était en légère baisse, le Dow Jones cédant 0,25%, le
Standard & Poor's 500 0,33% et le Nasdaq 0,4%.
Le pétrole, reparti à la
baisse après un rebond marqué mardi, a accentué son repli avec l'annonce d'une
hausse inattendue de 2,6 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis
la semaine dernière, alors que les analystes prévoyaient en moyenne une baisse
de 2,5 millions.
Le brut léger américain
(West Texas Intermediate, WTI) abandonnait plus d'un dollar, soit 3% à 36,73
dollars le baril et le Brent 2,88% à 36,70 dollars.
L'indice Stoxx européen
des ressources de base a perdu 0,86% sur la journée, celui du pétrole et du gaz
1,13%. Parmi les plus fortes baisses de l'indice paneuropéen Stoxx 600 figurent
le groupe de services pétroliers Seadrill (-5,56%) et le géant du négoce
Glencore (-3,55%). A Paris, Total a cédé 1,36%, la plus forte contribution au
recul du CAC.
A la hausse, TF1 a pris
2,29%, profitant des informations du Canard enchaîné sur les négociations entre
Orange (-0,38%) et Bouygues (+0,19%).
La séance de mercredi
était la dernière de l'année pour la Bourse de Francfort, qui affiche une
hausse de 9,56% sur l'ensemble de 2015, et pour le marché suisse, qui a reculé
de 1,84%.
(Marc
Angrand pour le service français)
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L'Arabie saoudite ne
veut pas changer sa politique pétrolière
mercredi
30 décembre 2015 16h48
KHOBAR, Arabie saoudite (Reuters) - Le
ministre saoudien du Pétrole, Ali al Naimi, a déclaré que son pays, premier
exportateur mondial de pétrole brut, n'entendait pas limiter sa production et
qu'il pouvait répondre à une augmentation de la demande, a rapporté mercredi la
chaîne de télévision d'Etat Al Ekhbaria.
"L'augmentation de la
production dépend (...) de la demande des clients. Nous répondons à la demande
de nos clients, il n'y a plus de limite à la production, tant qu'il y a de la
demande, nous avons les moyens de répondre à la demande", a-t-il dit.
Le Wall Street Journal a
rapporté les mêmes déclarations qu'Al Ekhbaria et cite aussi des propos d'Ali
al Naimi selon lesquels la politique pétrolière saoudienne est
"fiable" et ne changera pas.
Le ministre avait fait
dans le passé des déclarations similaires concernant ses intentions en matière
d'augmentation de la production de brut.
Lundi, le gouvernement
saoudien, dont les recettes sont grevées par la chute du prix du baril, a
annoncé son intention de réduire le déficit budgétaire en coupant dans les
dépenses, notamment les subventions à l'énergie, tout en augmentant certaines
taxes et en favorisant les privatisations.
Ces projets sous-entendent
que Ryad se prépare à une période prolongée de prix pétroliers bas. Le cours du
baril a touché ce mois-ci son plus bas niveau depuis 2004 après avoir baissé de
plus de 65% depuis la mi-2014.
"Nous prévoyons, à
partir de maintenant, une augmentation de l'efficacité de la consommation
d'énergie, ce qui signifie que la consommation d'énergie va se réduire", a
dit Ali al Naimi en référence aux réformes annoncées des subventions à
l'énergie.
Lundi le président de la
compagnie pétrolière publique Aramco a estimé que son pays était mieux préparé
que d'autres producteurs à faire face à la faiblesse des cours.
L'Arabie saoudite a pris
cette année au sein de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole,
la tête de l'opposition à une réduction de la production censée favoriser la
remontée des cours, Ryad privilégiant la défense de ses parts de marché.
(Reem Shamseddine,
Hadeel Al Sayegh et Katie Paul; Marc Angrand pour le service français)
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Le FMI anticipe une
croissance 2016 décevante et inégale
mercredi
30 décembre 2015 11h36
BERLIN (Reuters) - La
croissance mondiale sera "décevante" l'an prochain, déclare Christine
Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), dans une
tribune publiée mercredi par le quotidien économique allemand Handelsblatt.
Elle souligne que la
perspective d'une poursuite de la remontée des taux aux Etats-Unis et le
ralentissement de l'économie chinoise alimentent l'incertitude et augmentent le
risque de vulnérabilité économique à l'échelle mondiale.
La directrice générale de
l'institution internationale relève en outre le net ralentissement du commerce
international, les difficultés de certaines économies émergentes pénalisées par
la chute des cours des matières premières et les faiblesses du secteur
financier dans de nombreux pays.
"Tout cela fait que
la croissance mondiale sera décevante et inégale en 2016", résume
Christine Lagarde, en évoquant les freins supplémentaires que constituent la
faible productivité, le vieillissement des populations et les répercussions de
la crise financière mondiale.
La patronne du FMI salue
le début de normalisation de la politique monétaire américaine et la transition
de la Chine vers une économie davantage portée par la consommation comme des
évolutions "nécessaires et saines", tout en appelant à mettre en oeuvre
ces changements de manière efficace et harmonieuse.
La Réserve fédérale
américaine a relevé le 16 décembre ses taux d'intérêt pour la première fois
depuis près de 10 ans, en soulignant qu'il s'agissait de la première étape d'un
resserrement "progressif" de sa politique monétaire.
Dans sa tribune, Christine
Lagarde cite les "effets indirects potentiels" de cette hausse des
taux, dont la perspective a déjà fait augmenter les coûts de financement pour
certains emprunteurs, notamment dans les marchés émergents et en développement.
Même si les pays sont
mieux préparés que dans le passé à faire face à une augmentation des taux
d'intérêt, la directrice générale du FMI s'inquiète tout de même de leur
capacité à absorber les chocs.
La hausse des taux
d'intérêt américains et le renchérissement du dollar pourraient entraîner un
risque de défaut pour certaines entreprises, ce qui pourrait affecter des
banques voire des Etats par contagion.
"La plupart des
économies développées à l'exception des Etats-Unis et peut-être de la
Grande-Bretagne vont continuer à avoir besoin d'une politique monétaire
accommodante mais l'ensemble des pays dans cette catégorie devraient prendre en
compte de façon exhaustive les effets indirects dans leur processus de prise de
décision", écrit-elle.
(Michelle
Martin; Myriam Rivet pour le service français, édité par Véronique Tison)
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Serge Poznanski
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