jeudi 31 décembre 2015

MEILLEURS VŒUX POUR 2016

2015 de N jusqu’à Z (suite et fin) par Thomas Veillet

N comme « Nippon, ni mauvais »
nipponIl est des marchés qui sont détestés. Lorsque j’étais un jeune trader tout fringuant, avec du lait derrière les oreilles… bon, d’accord, du vin derrière les oreilles, il y avait un marché qui était extrêmement populaire et très « tendance », c’était le Japon. En ce temps-là, alors que l’électricité venait d’être inventée, les investisseurs aimaient beaucoup le Japon parce que c’était eux les « technos guys » de la planète, c’était les geeks les plus populaires du monde, parce qu’ils avaient inventé Pac-Man, le walkman et que, dans un accès de folie, ils inventèrent la PlayStation, histoire d’occuper les ados et les hommes adultes jusqu’à 50 ans en moyenne.
Et puis la récession est arrivée et la technologie a déménagé pour aller planter leurs cerveaux dans la pampa de Silicon Valley. Bill Gates, Steve Jobs et les autres sont arrivés et, du jour au lendemain, on ne jouait plus à Pac-Man, mais nous étions passés à FIFA avec des vrais ballons qui n’étaient plus carrés et c’était distribué par Electronic Arts, qui sont tout, sauf japonais.
Ce résumé est peut-être réducteur, simpliste, mais cela permet de comprendre pourquoi le marché japonais a été cryogénisé pendant des années.
Et puis là, tout d’un coup, mine de rien, le Nikkei a repris 12’000 points depuis les plus bas, 12’000 points ça ne veut rien dire si l’on ne compare pas, mais sachez qu’en 2012, le Nikkei valait 8’000 points et nous frôlons actuellement les 20’000. Il faut reconnaître que tout cela représente un joli bout de chemin. Et tout cela alors que tout le monde s’en fout magistralement et que lorsque vous parlez d’actions japonaises à un client, sa réaction est en général de s’enquérir sur la situation géographique des toilettes, histoire d’aller vomir.
Maintenant, mine de rien, la politique de Monsieur Abe semble gentiment donner quelques résultats (insuffisants pour le commun des mortels), mais qui donnent tout de même envie à certaines personnes que l’on qualifiera de « smartmoney » de s’y intéresser à nouveau.
2016 pourrait donc bien être l’année du Japon, un mot commence à revenir sans arrêt ; la reflation, (ensemble de mesures de politique économique, qui s’effectue par des dépenses publiques supplémentaires et de réduction de certains impôts) – bref, le Japon ce n’est peut-être plus aussi « mort » que l’on a tendance à le croire depuis 20 ans.
O comme « On vous l’avait dit, mais c’est pas arrivé »
on vous l'avait ditAu début de l’année, il y avait UN coup sûr, c’était « long Europe ». La totalité de la planète finance était convaincue que les marchés du vieux continent allaient cartonner comme jamais. C’était plus qu’évident, puisqu’entre Draghi qui nous répétait son « whatever it takes » à tout bout de champ, son QE magique de 65 milliards par mois qui était censé changer la face, si ce n’est du monde, en tous les cas de l’Europe, il n’y avait pas besoin d’avoir fait « math sup » pour comprendre que des flots d’argents allaient se déverser sur l’Europe et donc, les actions ne pouvaient que monter.
Sauf que, comme d’habitude en finance, quand c’est évident, c’est évidemment faux. Et qu’encore une fois, cela s’est confirmé. Alors oui, ceux qui ont acheté le 1er janvier du Dax et qui l’ont encore aujourd’hui, peuvent s’enorgueillir d’avoir fait une belle performance de 10%, mais non sans être passé plusieurs fois par la case « cette fois tout est foutu, on va tous mourir, les femmes et les enfants après mon portefeuille !!! ». L’année aura été loin d’être aussi simple que l’on nous l’avait promis. Aujourd’hui, avec le recul, on peut faire les malins, mais ça aura été chaud.
L’or était censé également monter à des sommets à nouveau, sauf que c’est devenu un gros veau qui n’intéresse plus personne. La Grèce devait faire défaut et quitter l’Europe, sauf qu’elle est toujours là, bien que l’on ne soit de loin pas convaincu que la possibilité d’un défaut ou d’une sortie de l’Europe soit définitivement exclue. Le chômage en France devait baisser et là encore, moi Président s’est vautré dans la boue. On nous avait également promis qu’au moins une fois dans l’année, François Hollande ferait un discours sans se faire doucher sous la pluie – la seule fois qu’il a réussi, c’était à l’intérieur de l’Élysée, bel exploit. Apple devait atteindre le trillion de capitalisation boursière, ce n’est pas encore pour cette année. Les commodities devaient arrêter de baisser, là encore, pas encore gagné. Le dollar devait aller à parité avec l’Euro et l’Euro/Suisse devait rester à 1.20, parce que la BNS n’allait pas changer sa politique, juré, craché sur la tête des Conseillers Fédéraux.
Bon, tout ça n’est pas arrivé et je peux vous en ressortir une tartine pour 2016 qui n’arrivera pas non plus. On va donc essayer de se la jouer Carpe Diem pendant 12 mois.
P comme « le pétrole c’était mieux avant »
pétroleLe pétrole, c’est LE sujet tendance de l’année, le truc dont on parle sans arrêt, le truc sur lequel tout le monde a un avis, même bidon. Depuis 18 mois, sur le baril nous sommes passés de « c’est sûr, le juste prix, c’est 100$ » à « c’est sûr, le juste prix c’est 20$ ». Il est donc probable que le juste prix soit quelque part entre 20 et 200$.
Ce que l’on peut constater, c’est que ça n’arrange personne de voir le baril se faire défoncer jour après jour et pourtant personne ne fait rien :
Dans le Dakota du Nord, on était devenu riche grâce au « shale oil », aujourd’hui, avec un coût d’extraction supérieur à 70$, il ne reste plus qu’à espérer le retour de la chasse aux bisons pour faire du pognon et enrayer le chômage.
En Russie, ça les arrange moyennement également, vu qu’en ce qui les concerne, le coût est moins élevé mais reste trop élevé par rapport à là où nous sommes.
En ce qui concerne les pays producteurs de pétrole comme l’Arabie Saoudite et consort, ils ont encore un peu de marge, mais ça devient difficilement gérable et les membres sont tous prêts à couper la production, pour autant que ce soit LES AUTRES qui la coupe… (la production).
Pour faire simple, avant le pétrole c’était « long or wrong » et aujourd’hui c’est comme les taux, plus négatif, tu meurs…
Le target consensuel pour le pétrole est donc de 20$.. Nous n’y irons donc pas.
Q comme « Quand on vous dit que les Bull Markets meurent dans l’euphorie et que l’euphorie on n’y est pas »
euphoriaEn février 2016, notre ami le Bull Market fêtera son septième anniversaire. Et ça fait au moins trois ans que l’on nous dit que ça ne peut pas durer… Et pourtant ça continue encore et encore. Bon, d’accord aux USA cette année ça aurait pu être un peu plus euphorique que « trois fois rien et des cacahuètes », mais globalement, on n’a pas baissé et l’on reste collé sous le plafond.
Sans vouloir vous faire un cours d’analyse technique, le S&P500 est juste sous la résistance des plus hauts historique et refuse de rendre les armes. Il refuse de monter aussi, c’est vrai, mais depuis le temps que l’on nous annonce la fin du Bull Market et l’arrivée du fameux krach boursier de fin de cycle, on peut se demander si ce n’est pas un signe de continuité et de pérennité de ce marché haussier qui nous accompagne depuis 7 ans.
Dans ce genre de moment de profonde introspection du monde merveilleux de la finance qui se demande si tout cela n’est pas bientôt fini, j’aime me référer aux vieux adages de vieux boursiers à l’époque où on faisait vraiment de la bourse et pas du trading à haute fréquence… Il suffit donc de revenir déjà sur Sir Templeton qui disait «Les marchés haussiers naissent dans le pessimisme, grandissent dans le scepticisme, s’épanouissent dans l’optimisme, et périssent dans l’euphorie. »
Si l’on démarre de ce précepte, on peut se dire que pour que ça se termine, on devrait déjà y être (dans l’euphorie) et aujourd’hui, quand je regarde autour de moi, on en est loin…
Je vais donc faire une analyse à deux balles, mais le jour la Tribune de Genève ou le Matin se met à lancer une rubrique « comment investir en bourse et gagner facilement de l’argent », ça, ça sera de l’euphorie… En attendant, voici mon pronostic : nous irons d’abord plus haut.. Avant d’aller plus bas.. Stay long…
R comme « le retour des Junk Bonds et le démontage des High Yields»
high yieldsDepuis à peu près dix-huit mois, j’entends dire un peu partout : « le jour où tout le monde voudra sortir des High Yields, il n’y aura jamais la place pour que tout le monde puisse sortir par la même porte en même temps ». Dix-huit mois qu’on en parle et ça a fini par arriver. La bonne nouvelle, c’est que l’on ne pourra pas dire que l’on n’avait pas été prévenu.
2015 aura été un année compliquée pour l’obligataire, des taux proche de zéro ne poussent pas les gens à « prêter » de l’argent gratuitement ou presque, en revanche si vous cherchez de l’argent à emprunter, ça peut être le bon moment, mais du coup les cartes se sont redistribuées et cela a mené à une fin d’année extrêmement difficile pour toute la partie que l’on qualifiera de « haut rendement » du secteur obligataire.
Ça aura commencé par les Junk Bonds qui sont partis en vrille – les obligations pourries se sont rappelées à notre bon souvenir en dévissant ces dernières semaines alors que personne n’en parlait. Et puis les historiens de la bourse sont venus nous rappeler que lorsque le secteur des Junk Bonds part en sucette, c’est en général les prémices de quelques chose de beaucoup plus gros en terme de correction boursière. Il est vrai que si l’on ne regarde que cela, l’ordre naturel des choses, c’est : les Junk Bonds qui se cassent la gueule et dans les 6 à 12 mois, c’est le marché des actions qui se fait défoncer. Ça tombe bien, depuis le temps qu’on nous prédit un krach, les étoiles sont en en train de s’aligner.
Après la déconfiture des Junk Bonds, le High Yields a donc définitivement cédé également. Les coupables sont divers et variés, mais on peut définir deux grandes catégories :
1) les fonds qui ferment et qui liquident leur positions alors qu’il n’y PAS de liquidité en ce moment
2) les emprunteurs en High Yields sont souvent des pétrolières qui sont (actuellement) au plus mal à cause que le pétrole, il se fait démonter (au cas où vous n’étiez pas au courant).
Bref, il y avait encore un petit coin du marché obligataire qui rapportait du rendement, mais même là, c’est devenu le Titanic, sauf que sur le Titanic, il y avait au moins de la musique…
S comme Super Mario, enlève ton masque !
super marioDans une époque où les Super-Héros trustent les placent de numéro un au cinéma, il en est un qui est incontournable dans le monde économique, c’est Mario Draghi. Personnage éminemment sympathique au demeurant, banquier central actuellement, ancien de Goldman Sachs qui aurait probablement fait du « Stand-Up », s’il n’avait pas fait de l’économie et de l’arnaque financière chez Goldman Sachs, Super-Mario aura été présent toute l’année.
Moins présent que Janet Yellen, sa contrepartie américaine, mais tout de même, sans lui, l’Europe ne serait pas en hausse de 10% à la veille de la nouvelle année. Pourtant Draghi n’a rien inventé – si ce n’est l’attentat aux confettis – il a simplement repris la recette des Américains :
1) je baisse les taux
2) je QE
3) tu QE
4) il QE
5) Nous QEssons
6) Vous QEissez
7) Ils QEissent
8) je prie pour que cette foutue économie redémarre
Après nous avoir martelé son « whatever it takes » pendant des mois, Mario a donc démocratisé le QE en Europe et cette méthode inventée par le prédécesseur de Janet Yellen, un barbu (mais pas islamiste) nommé Bernanke est devenue la seule raison au monde pour faire acheter des actions européennes aux investisseurs du monde entier.
La première version nous promettait 65 milliards par mois sur 18 mois et la seconde version, la version remasteurisée qui vient de sortir, nous prolonge la date de préemption et le traitement aux antibiotiques du QE devrait durer encore en 2016, 2017 et au vu de la croissance en Europe qui est à peu près aussi dynamique qu’un cheval mort, il se pourrait bien que ça continue encore en 2018, voir plus si entente.
Pendant ces (au moins) 18-24 prochains mois, on va donc nous ré-injecter, non pas du botox, mais 65 milliards d’Euros dans l’économie pour essayer de ressusciter le cheval en question que j’ai cité plus haut. Pas plus tard qu’il y a quelques semaines, les intervenants attendaient une augmentation de la taille du QE – de 65 à 90 milliards par mois – à la louche – mais Mario leur a servi une douche froide momentanée en disant clairement que, pour l’instant, il ne fallait pas y compter. En revanche, deux jours plus tard, il est revenu la queue entre les jambes pour nous dire que ; « bon, d’accord, si vraiment il le fallait, il pourrait, éventuellement peut-être, signer un chèque supplémentaire de 25 milliards par mois. » Si vraiment on insiste en 2016. Je ne serais d’ailleurs pas surpris que nous insistions en 2016 pour que Draghi fasse vraiment « whatever it takes » pour soutenir ENCORE, l’économie européenne.
T comme Tsipras
greeceJe dis T comme Tsipras, mais j’aurais aussi pu utiliser G comme Grèce.
Bien qu’aujourd’hui plus aucun média financier ne parle de la Grèce, on nous en aura fait bouffer jusqu’à plus soif durant la première partie de l’année. D’ailleurs, pendant un bon moment, on ne parlait que de ça, 70% du FT était dédié à « l’affaire grecque ».
Pendant des semaines est des mois nous nous sommes demandé si :
1) la Grèce allait quitter l’Europe et l’euro
2) la Grèce allait déclencher l’explosion de l’Europe
3) Grexit or not Grexit
4) Tsipras réélu ou pas
5) Comment leur prêter de l’argent sachant qu’on ne reverra jamais le pognon et faire croire au contribuable que c’est un bon moyen d’utiliser ses impôts
6) Est-ce qu’on a VRAIMENT besoin de la Grèce en Europe
7) Tsipras est-il VRAIMENT de gauche
8) Et finalement, à la fin, une fois que l’on a trouvé une solution que PERSONNE n’a encore vraiment comprise, on s’est demandé pendant combien de temps on ne parlera PLUS de la Grèce
Les réponses aux questions sont les suivantes :
À la question : « la Grèce va-t-elle quitter l’Europe et l’Euro ? » – la réponse est Non. Pardon, la réponse est NON, pour l’instant.
À la question : « la Grèce va-t-elle déclencher l’explosion de l’Europe ? » – la réponse est NON….Pour l’instant.
À la question : « Grexit or not Grexit ? » – la réponse est NOT GREXIT… pour l’instant.
À la question : « Tsipras réélu ou pas ? » – la réponse est OUI
À la question : « Comment leur prêter de l’argent sachant qu’on ne reverra jamais le pognon et faire croire au contribuable que c’est un bon moyen d’utiliser ses impôts ? » – la réponse est « en leur packageant un truc incompréhensible et leur faisant croire qu’on sait ce qu’on fait, ils n’y verront que du feu… (et le pire c’est que ça marche)…
À la question : « Est-ce qu’on a VRAIMENT besoin de la Grèce en Europe ? » – la réponse est : JOKER.
À la question : « Tspiras est-il vraiment de gauche ? » – la réponse est : « c’est un homme politique, la gauche et la droite c’est conceptuel, c’est surtout la «stratégie du je-couvre-mon-cul-d’abord » qui compte.
À la question : « pendant combien de temps on ne parlera PLUS de la Grèce ? » – la réponse est : ça dépend.. en moyenne 24 à 30 mois ces dernières année, mais ça reviendra.
En conclusion : on nous a bien pris la tête pendant six moi sur la Grèce, à chaque minute on nous menaçait de défaut, de scission ou de sécession, de guerre civile ou d’aller emprunter chez les Russes et puis soudainement, la Grèce est retombée dans l’anonymat. À noter tout de même, que l’indice boursier local est en baisse de 26% cette année et que depuis qu’on les a « sauvés », il ne fait que baisser…
U comme « US$ on the rise »
$La question que tout le monde se pose c’est « quand est-ce que ce foutu dollar va arrêter de monter ? ». La réponse, dans la logique actuelle, devrait être : « pas tout de suite ».
Pourtant ce n’est pas simple.
Si l’on prend le comportement du billet vert depuis plusieurs années, on ne se demande plus si un jour il ira a parité avec l’Euro, mais plutôt QUAND est-ce qu’il ira à parité avec l’Euro. Pour être franc avec vous et dans ma logique implacable, vu que c’est à peu près la seule chose que j’ai pour moi, je m’étais dit qu’entre Draghi qui baisse les taux sub-zéro et Yellen qui remonte les siens, le différentiel devrait forcément pousser le dollar à la hausse et l’Euro à la casse.
Mais voilà, encore une fois, quand c’est évident… C’est évidemment faux. Oui, je sais je l’ai déjà utilisée plus haut, mais c’est un état de fait. Depuis que tout est en place, pour que le dollar monte, il ne monte plus.
Pourtant Draghi aimerait que SON Euro s’affaiblisse encore pour faciliter les exportations européennes et relance du même coup SON économie pour qu’il puisse arrêter d’injecter SON QE pour soutenir les pays sous sa responsabilité. Mais en même temps, durant les trois dernières périodes de publication des earnings aux USA, une des choses que nous avons entendue de manière récurrente, c’est : « oui, mais bon, le dollar fort ça pénalise nos exportations » – Oui, les compagnies américaines font/feraient la gueule si le dollar montait encore. On peut donc, en étant fan de la théorie du complot, se dire qu’à ces niveaux, les Américains sont en train de construire un « plancher technique » (idée empruntée à un pays producteur de fromage, de montres, de médicaments, mais plus de secret bancaire) afin d’entretenir la délicate balance entre une hausse des taux (tant attendue) et un dollar moyennement fort qui arrangerait moyennement tout le monde.
La hausse du dollar semble donc avoir été freinée momentanément (ou pas) par des évènements extérieurs à nos connaissances et défiant une partie de ma logique personnelle à moi tout seul.
À l’aube de la nouvelle année, on se demande toujours si le dollar ira à parité, c’est bien, ça va nous occuper une partie de l’année.
V comme « Vladimir »
putinAppelé aussi affectueusement Vlad l’empaleur. C’est peut-être le seul homme politique au monde qui tient la route actuellement, on peut certainement lui reprocher ses méthodes – à peine – cependant, au moins il va où il veut et quand il dit quelque chose, il le fait. À coup de division blindée, soit, mais au moins ça avance.
On ne peut pas dire qu’il a eu une année facile, entre le pétrole qui dévisse, l’Ukraine qui veut se tirer et les badadias de l’ISIS qui s’en prennent à lui, sans compter la Turquie qui lui descend ses avions, il y a de quoi être énervé et pourtant, il a l’air d’être l’homme politique le plus aimé par son peuple – ils n’ont peut-être pas non plus de grandes alternatives…
Toujours est-il que Poutine est un des personnages clé de 2015, son influence est indéniable, son égo est impossible à mesurer et son importance est grandissante. 2016 sera une année « challenging » pour lui, il va devoir prouver qu’il est capable de faire la peau aux islamistes, gérer le prix du pétrole qui n’arrange pas l’économie locale et trouver dans quelle tenue il se fera prendre en photo pour que la presse parle de lui. Néanmoins, là tout de suite, j’ai le sentiment qu’il ne va pas falloir négliger l’importance de Poutine sur la scène politico-économique mondiale.
W comme « Widmer-Schlumpf et son passeport américain »
secretIl y a plein de gens « qui nous ont quitté en 2015 », mais pas que des gens ; il y a aussi le secret bancaire. Et puis maintenant qu’il n’est plus là, notre Conseillère Fédérale qui a bossé sur le sujet, s’en va également, mais seulement à la retraite.
Une chose est certaine, on peurtse souvenir du parcours de Madame Widmer-Schlumpf comme brillant, impliqué et tout ce que l’on voudra trouver comme adjectif dithyrambique quand quelqu’un s’en va. On pourra aussi dire qu’elle n’y pouvait rien et que, de toute manière, le secret bancaire allait mourir et qu’il fallait simplement y mettre fin sans faire de l’acharnement thérapeutique. Toujours est-il que, là, tout au fond de moi-même, je ne peux pas m’empêcher de penser que Madame Widmer-Schlumpf et ses collègues nous ont un peu vendu facilement face au département de la justice américaine, un espèce de vieux sentiment qui rappelle un peu ces matches de boxe truqués où le boxeur se couche volontairement parce que le vilain mafieux l’a payé pour truquer les paris.
On pourra me dire ce que l’on veut, la Suisse s’est retirée sans combattre, on a vendu notre secret bancaire sans se poser de question. Dès que les Ricains ont élevé la voix, Madame Widmer-Schlumpf leur a donné ce qu’ils voulaient.
Et puis, au-delà du fait que le secret bancaire est mort en Suisse (enfin, seulement pour les étrangers qui viennent de pays avec qui on a des accords… pour les autres, on peut toujours négocier), ce qui est le plus frappant, c’est que si aujourd’hui vous vous demandez QUI a récupéré le business de l’argent non-déclaré, ne cherchez pas plus loin : c’est les USA.
Si,si… Si demain vous êtes un résident tout sauf américain, vous pouvez ouvrir un compte sans que l’on vous pose la moindre question dans une banque du Delaware. Les Américains ne sont donc pas venus pour jouer le beau et preux chevalier blanc qui prône la justice et l’égalité des hommes et des femmes de bonne volonté, non. Les Américains sont venus avec pour but de récupérer le business et ils ont réussi. Et on a laissé faire. Comme d’habitude.
X comme « X-Men, l’autre alternative à l’intelligence artificielle »
aiChaque année il y a des nouveaux secteurs qui émergent, des nouveaux El Dorado où il faut aller investir. 2015 n’aura pas fait exception à cela. À mon sens, s’il y a un secteur qui doit rester en mémoire c’est celui de l’Intelligence Artificielle.
Alors bien sûr, ce secteur est et sera controversé, il va consommer des jobs, remplacer des humains, changer la face du monde, comme la voiture avait changé la face du monde au début du siècle passé. On ne peut rien y faire, ça arrive, ça vient, c’est là.
Bien sûr, il y a des alternatives à l’intelligence artificielle et à la robotique, mais il faudrait compter sur l’apparition des mutants et l’arrivée officiel des X-Men, il paraît donc plus logique de se concentrer uniquement sur ce nouveau secteur qui émerge et qui est promis à un brillant avenir dans les années à venir, un peu comme le 3D printing en son temps, mais en mieux, en plus grand, en plus gros…
Ce nouveau secteur est en ébullition, la NASA et Google lancent des nouveaux ordinateurs hyper-puissants, les machines prennent le contrôle des machines – oui, je sais ça ressemble un peu à un scénario de Terminator, mais c’est comme ça – l’innovation dans ce secteur est sans limite, sans compter qu’il va falloir de plus en plus de systèmes de cartes graphiques, de nouveaux semiconducteurs, le R&D va exploser, pour faire simple, il n’y a rien qui ne peut stopper l’innovation technologique et l’innovation technologique passe par l’intelligence artificielle.
Depuis toujours, les sociétés cherchent à optimaliser leur production, à avoir accès à de nouvelles sources de revenus et à améliorer leur efficacité. Pour avoir eu l’occasion de voir récemment une brève présentation de quelqu’un de chez ABB sur le sujet, il est clair que la robotique et l’intelligence artificielle fait partie de leurs objectifs à 5 ans. Et ils ne sont pas les seuls.
C’est pour cela que l’Intelligence Artificielle doit être une part prépondérante de la stratégie d’investissement de ces prochaines années. Et il y a des moyens d’investir dans cette thématique…
Si jamais cela vous tente, vous savez où me trouver : tv@investir.ch
Y comme « Yellen »
yellenMadame Yellen. Notre mère à tous. La mère nourricière de l’économie américaine.
Il faut reconnaître qu’elle nous aura fait suer en 2015 et qu’elle se sera faite désirer. Depuis le mois de juin, tout ce que la finance compte comme gourou ou autre stratège qui fonctionne avec la technique des osselets ou d’autre sombre culte Vaudou a une opinion sur ce qu’allait faire Maman Yellen au niveau des taux.
Tout d’abord on était CERTAIN qu’elle monterait les taux en septembre, en fait non.
Ensuite on était CERTAIN que ça serait probablement en octobre, en fait non plus.
Restait plus que décembre – ce qui limitait les choix et les risques de se gourer, puisque à 99% il était clair qu’elle DEVAIT monter les taux en 2015. Oh, pas parce que l’économie offrait tellement de croissance qu’il fallait se dépêcher pour freiner une inflation galopante, mais c’était plutôt une question d’égo. Il fallait envoyer un signe fort au monde entier comme quoi la politique du QE, ça a marché et ça marche toujours – c’est d’ailleurs également un message de soutien non-dissimulé à la politique monétaire de Son Altesse Sérénissime Mario Draghi.
Toujours est-il que Yellen a monté les taux. Depuis le temps que l’on attendait ça, ce fut presque un soulagement, car oui, monter les taux est (en ces temps troublés) un signe fort comme quoi on crée des jobs comme des fous et que l’économie cartonne tellement que les mecs qui trouvent des jobs, ils se dépêchent d’aller dépenser leur argent. Ce que Madame Yellen a fait, c’est donc d’envoyer un message à la planète pour dire :
« Hey guys, chez nous ça rigole, notre économie cartonne, pas comme en Chine où la croissance fait que ralentir, America is great »
Et puis ensuite, en général, il faut chanter le « ÔÔÔ can you seeeeeeee »….
Bref, on peut se demander si cette hausse des taux est VRAIMENT liée à la peur du fait que l’inflation galopante pourrait nous tomber dessus en avril 2016 ou est-ce que c’était un « mal nécessaire » pour booster psychologiquement les Américains et les conforter dans leur besoin de s’entendre dire qu’ils sont les meilleurs. L’avenir nous le dira, toujours est-il que, selon les dires de Janet et l’analyse de ses paroles, on peut et on doit s’attendre à de nouvelles hausses de taux en 2016. À moins qu’elle tourne la veste parce que l’économie cale déjà après la première hausse, ce que l’on ne peut pas exclure non plus. Une chose est sûre, lors des 7 derniers cycles de hausse des taux, le marché était plus haut 9 plus tard en moyenne.
Une chose est certaine ; si l’on joue l’avenir à pile ou face, on a une chance sur deux de ne pas se tromper.
Z comme « Mao Zedong revient, la Chine n’avance plus !!! »
chinaIl fut un temps, la Chine était le moteur de croissance du monde entier, de la planète entière, voir même d’une bonne partie du système solaire, je me souviens avoir entendu des martiens dire : « Ouf, ben sans la Chine on n’aurait pas de croissance chez nous »… Ou alors je l’ai rêvé. Je ne sais plus.
Toujours est-il que depuis des années, la croissance de la Chine est l’excuse pour à peu près tout :
– Pourquoi tu achètes des actions américaines ? – Ben parce qu’avec la croissance chinoise, ça va cartonner !!!
– Pourquoi est-ce que tu achètes des Tesla ? – Ben parce que quand chaque Chinois va en acheter une, ça va cartonner !!!
– Pourquoi tu achètes de l’or ? -Ben parce qu’avec la croissance chinoise, ils vont tous acheter de l’or pour se faire des robinets et ça va cartonner !!!
– Pourquoi tu apprends le Mandarin ? – Ben parce qu’avec la croissance chinoise, ça va cartonner !!!!
– Pourquoi tu achètes un bunker dans les alpes Suisses ? –Ben parce qu’avec la croissance chinoise qui va cartonner, va bien falloir se planquer quelque part quand ils vont nous envahir. Du coup, je vais cartonner avec mon bunker !!!!
Bref, quoi que vous fassiez ou que vous alliez, c’était trop cool d’avoir la croissance chinoise comme justification.
Sauf qu’en 2015, la magie de la croissance chinoise s’est fait péter les deux genoux et casser la mâchoire. Dorénavant, la croissance chinoise, c’était mieux avant.
Depuis le début de l’année qui se termine ce soir, nous tombons de charybde en scylla puisque la croissance chinoise ne cesse d’être révisée à la baisse et que, malgré tous les efforts du gouvernement démocratique en place qui utilise à peu près toutes les armes à sa disposition – sauf les divisions blindées (pour le moment) – on n’arrive pas a enrayer le ralentissement de la croissance économique locale. Et même si le taux de croissance actuel ferait pâlir de jalousie n’importe quel chef d’état européen, le fait que la magie chinoise s’arrête ou en tous les cas, se freine, angoisse profondément le monde de l’investissement.
Une chose est certaine, pour 2016, on signerait bien pour une note positive sur la Chine, ce qui nous redonnerait un peu d’espoir sur le sujet et un argumentaire pour faire n’importe quoi à nouveau.
Voilà. Ainsi se termine cette année 2015. Je vous remercie d’avoir été là, je remercie les 5 à 7’000 visiteurs qui sont venus sur le site tous les jours ouvrables, je vous encourage à continuer, j’espère tous vous retrouver en 2016 au même endroit et aux mêmes heures indues de la journée.
En attendant, je vous souhaite une EXCELLENTE ANNÉE 2016 avec quelques heures d’avance et on se retrouve dans quelques jours, l’année prochaine…
Thomas Veillet
Investir.ch
http://sergepoznanski.blogspot.co.il/2015/12/2015-de-jusqua-m-premiere-partie-par.html
Serge Poznanski

INFOS BOURSE 31 DECEMBRE 2015

Le pétrole rebondit en Asie


Singapour - Les cours de pétrole ont rebondi jeudi en Asie au lendemain d'une nette baisse liée à l'annonce d'une progression des stocks de brut aux Etats-Unis qui a confirmé l'engorgement du marché.

Les cours ont été très instables cette semaine, en se maintenant cependant très bas, les investisseurs redoutant que la situation d'excès d'offre ne se poursuive en 2016.

Jeudi matin, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février progressait de 15 cents à 36,75 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne du brut, également pour livraison en février, gagnait 22 cents à 36,68 dollars.

Le ministère américain de l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi que les stocks de pétrole brut américain avaient progressé de 2,6 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg avaient tablé sur un reflux de 2,5 millions de barils, qui aurait fait suite à une décrue forte et inattendue annoncée la semaine précédente.

Le WTI et le Brent ont en réaction cédé mercredi plus de 3%.

En 2015, le WTI a perdu 31% de sa valeur et le Brent 36%, alors qu'ils avaient déjà reculé en 2014 de 46% et 48%.

La remontée de jeudi est la conséquence d'une consolidation après la forte baisse de mercredi, a expliqué Bernard Aw, expert chez IG Markets à Singapour.

Les cours de l'or noir souffrent d'une situation où l'offre est surabondante. 

Et rien ne dit que la situation s'améliorera en 2016, d'autant que les experts ne s'attendent pas à ce que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ou les Etats-Unis réduisent leur production.



(©AFP / 31 décembre 2015 04h54) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=662526 

La déprime pétrolière rejaillit sur Wall Street

mercredi 30 décembre 2015 23h04


par Abhiram Nandakumar et Noel Randewich
NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé la séance de mercredi en baisse, accentuant ses pertes dans les derniers échanges sous la pression d'Apple et d'un baril de Brent revenu tutoyer le plus bas de 11 ans qu'il avait inscrit la semaine passée.
L'indice S&P-500 parvient toutefois à conserver un maigre gain sur l'ensemble de l'année, de 0,2%. Le Nasdaq affiche lui une hausse de 7% environ, tandis que le Dow est en recul de quelque 1,2%.
Le brut a rétrocédé ses gains de mardi en raison de prévisions anticipant un hiver court en Amérique du Nord et en Europe, qui ajoutent au marasme d'un marché par ailleurs saturé.
D'autant que le ministre saoudien du Pétrole Ali al Naimi a déclaré que son pays, premier exportateur mondial de brut, n'entendait pas limiter sa production et qu'il pouvait répondre à une augmentation de la demande.
Le brut a accentué son repli avec l'annonce d'une hausse de 2,6 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, alors que les analystes prévoyaient en moyenne une baisse de 2,5 millions.
Le contrat de février sur le Brent a touché un plus bas de séance de 36,35 dollars le baril, à moins de 40 cents de son plancher de 11 ans.
A Wall Street, l'indice Dow Jones a cédé 117,11 points (0,66%) à 17.603,87 points. Le S&P-500, plus large, a perdu 15 points (0,72%) à 2.063,36. Le Nasdaq Composite a laissé 42,09 points (0,82%) à 5.065,85.
Ces pertes annihilent pratiquement les gains enregistrés la séance précédente, elle-même influencée, positivement cette fois-là, par le pétrole et l'énergie.
Les volumes ont été ténus, comme à l'accoutumée ces derniers jours, et il en sera sans doute de même demain jeudi, dernière séance boursière de l'année.
L'indice S&P de l'énergie a subi le recul le plus prononcé de la séance, de 1,47%. Les pétroliers Chevron et Exxon Mobil ont perdu 1,27% et 1,33% respectivement.
Cet indice est en recul de 24% environ depuis le début de l'année, de loin la pire performance sectorielle, suivi par l'indice des matières premières qui laisse 10% et abandonne 1,04% ce mercredi.
"Les traders ne regretteront pas 2015 c'est sûr! Ce fut l'une de ces années où la plupart des catégories d'actifs ne donnent rien", a dit Jeff Kravetz (U.S. Bank Wealth Management).
"Il n'y a aucune cohérence et aucun suivi haussier, c'est déroutant. Cela dit, ç'a été comme ça toute l'année", a noté Donald Serkin (National Securities).
ENVOLÉE DE WEIGHT WATCHERS
Apple est la valeur qui a le plus pesé sur les indices S&P-500 et Nasdaq Composite, lâchant 1,31%, la firme à la pomme continuant de subir les craintes d'une baisse des ventes d'iPhones l'an prochain. Craintes qui lui ont fait perdre 9% durant le mois écoulé.
Par ailleurs, Apple payera 318 millions d'euros au fisc italien pour solder un différend et signera en 2016 un accord avec Rome sur les impôts dus en Italie au titre de 2015 et au-delà, selon une source proche du dossier.
Dans le compartiment high tech toujours, Netflix et Amazon.com, les meilleures performances du S&P-500 cette année, ont perdu respectivement 2,02% et 0,7%.
L'équipementier sportif Nike, meilleure performance du Dow cette année, abandonne 1,57%.
Aux valeurs encore, Pep Boys-Manny, Moe & Jack recule de 2,9%. Icahn Enterprises, holding de l'investisseur activiste Carl Icahn qui gagne presque 1%, a annoncé ce mercredi le rachat de l'équipementier automobile pour un milliard de dollars environ, le japonais Bridgestone ayant décidé de jeter l'éponge.
Fairchild Semiconductor International prend 3,7%. Le spécialiste des semi-conducteurs a annoncé mardi avoir reçu une offre non sollicitée révisée de Party G à 21,70 dollars par action contre 20 dollars pour l'offre amicale d'ON Semiconductor présentée mi-novembre. Ce dernier laisse 1,58%.
Weight Watchers a flambé de 19%, alignant une troisième séance dans le vert, conséquence du lancement la semaine dernière par la chaîne de diététique d'une campagne de publicité avec l'animatrice de télévision Oprah Winfrey.
Le nombre de titres échangés a été de 4,6 milliards, bien en deçà de la moyenne de 7,4 milliards des 20 dernières séances, selon des données de Thomson Reuters. On compte 2.183 baisses contre 898 hausses sur le Nyse et 2.010 baisses pour 826 hausses sur le Nasdaq.
Sur le marché des changes, la déroute pétrolière a permis au dollar de progresser contre des monnaies telles que la couronne norvégienne et le rouble russe, très liées aux fortunes du marché de l'or noir.
En revanche, des rachats de découverts ont soutenu l'euro contre le dollar qui en outre progresse modérément face à un panier de devises de référence.
Les Treasuries pour leur part ont résisté à une adjudication de papier à sept ans décevante, dernière étape d'un refinancement du Trésor de 90 milliards de dollars, durant une séance qui fut sans volume et heurtée.
(Avec Sam Forgione et Tariro Mzezewa, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Les Bourses européennes terminent en baisse avec le pétrole

mercredi 30 décembre 2015 18h04



 (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse mercredi, pénalisées par la rechute des cours du pétrole et d'autres matières premières, qui pèse sur les valeurs de l'énergie et du secteur minier et qui sape plus largement l'appétit pour le risque des investisseurs.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un recul de 0,52% (-24,22 points) à 4.677,14 points. Le Footsie britannique a abandonné 0,64% et le DAX allemand 1,08%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 cédait 0,79% et le FTSEurofirst 300 0,43%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street était en légère baisse, le Dow Jones cédant 0,25%, le Standard & Poor's 500 0,33% et le Nasdaq 0,4%.
Le pétrole, reparti à la baisse après un rebond marqué mardi, a accentué son repli avec l'annonce d'une hausse inattendue de 2,6 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, alors que les analystes prévoyaient en moyenne une baisse de 2,5 millions.
Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonnait plus d'un dollar, soit 3% à 36,73 dollars le baril et le Brent 2,88% à 36,70 dollars.
L'indice Stoxx européen des ressources de base a perdu 0,86% sur la journée, celui du pétrole et du gaz 1,13%. Parmi les plus fortes baisses de l'indice paneuropéen Stoxx 600 figurent le groupe de services pétroliers Seadrill (-5,56%) et le géant du négoce Glencore (-3,55%). A Paris, Total a cédé 1,36%, la plus forte contribution au recul du CAC.
A la hausse, TF1 a pris 2,29%, profitant des informations du Canard enchaîné sur les négociations entre Orange (-0,38%) et Bouygues (+0,19%).
La séance de mercredi était la dernière de l'année pour la Bourse de Francfort, qui affiche une hausse de 9,56% sur l'ensemble de 2015, et pour le marché suisse, qui a reculé de 1,84%.
(Marc Angrand pour le service français)

L'Arabie saoudite ne veut pas changer sa politique pétrolière

mercredi 30 décembre 2015 16h48

KHOBAR, Arabie saoudite (Reuters) - Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al Naimi, a déclaré que son pays, premier exportateur mondial de pétrole brut, n'entendait pas limiter sa production et qu'il pouvait répondre à une augmentation de la demande, a rapporté mercredi la chaîne de télévision d'Etat Al Ekhbaria.
"L'augmentation de la production dépend (...) de la demande des clients. Nous répondons à la demande de nos clients, il n'y a plus de limite à la production, tant qu'il y a de la demande, nous avons les moyens de répondre à la demande", a-t-il dit.
Le Wall Street Journal a rapporté les mêmes déclarations qu'Al Ekhbaria et cite aussi des propos d'Ali al Naimi selon lesquels la politique pétrolière saoudienne est "fiable" et ne changera pas.
Le ministre avait fait dans le passé des déclarations similaires concernant ses intentions en matière d'augmentation de la production de brut.
Lundi, le gouvernement saoudien, dont les recettes sont grevées par la chute du prix du baril, a annoncé son intention de réduire le déficit budgétaire en coupant dans les dépenses, notamment les subventions à l'énergie, tout en augmentant certaines taxes et en favorisant les privatisations.
Ces projets sous-entendent que Ryad se prépare à une période prolongée de prix pétroliers bas. Le cours du baril a touché ce mois-ci son plus bas niveau depuis 2004 après avoir baissé de plus de 65% depuis la mi-2014.
"Nous prévoyons, à partir de maintenant, une augmentation de l'efficacité de la consommation d'énergie, ce qui signifie que la consommation d'énergie va se réduire", a dit Ali al Naimi en référence aux réformes annoncées des subventions à l'énergie.
Lundi le président de la compagnie pétrolière publique Aramco a estimé que son pays était mieux préparé que d'autres producteurs à faire face à la faiblesse des cours.
L'Arabie saoudite a pris cette année au sein de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, la tête de l'opposition à une réduction de la production censée favoriser la remontée des cours, Ryad privilégiant la défense de ses parts de marché.
(Reem Shamseddine, Hadeel Al Sayegh et Katie Paul; Marc Angrand pour le service français)

Le FMI anticipe une croissance 2016 décevante et inégale

mercredi 30 décembre 2015 11h36

BERLIN (Reuters) - La croissance mondiale sera "décevante" l'an prochain, déclare Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), dans une tribune publiée mercredi par le quotidien économique allemand Handelsblatt.
Elle souligne que la perspective d'une poursuite de la remontée des taux aux Etats-Unis et le ralentissement de l'économie chinoise alimentent l'incertitude et augmentent le risque de vulnérabilité économique à l'échelle mondiale.
La directrice générale de l'institution internationale relève en outre le net ralentissement du commerce international, les difficultés de certaines économies émergentes pénalisées par la chute des cours des matières premières et les faiblesses du secteur financier dans de nombreux pays.
"Tout cela fait que la croissance mondiale sera décevante et inégale en 2016", résume Christine Lagarde, en évoquant les freins supplémentaires que constituent la faible productivité, le vieillissement des populations et les répercussions de la crise financière mondiale.
La patronne du FMI salue le début de normalisation de la politique monétaire américaine et la transition de la Chine vers une économie davantage portée par la consommation comme des évolutions "nécessaires et saines", tout en appelant à mettre en oeuvre ces changements de manière efficace et harmonieuse.
La Réserve fédérale américaine a relevé le 16 décembre ses taux d'intérêt pour la première fois depuis près de 10 ans, en soulignant qu'il s'agissait de la première étape d'un resserrement "progressif" de sa politique monétaire.
Dans sa tribune, Christine Lagarde cite les "effets indirects potentiels" de cette hausse des taux, dont la perspective a déjà fait augmenter les coûts de financement pour certains emprunteurs, notamment dans les marchés émergents et en développement.
Même si les pays sont mieux préparés que dans le passé à faire face à une augmentation des taux d'intérêt, la directrice générale du FMI s'inquiète tout de même de leur capacité à absorber les chocs.
La hausse des taux d'intérêt américains et le renchérissement du dollar pourraient entraîner un risque de défaut pour certaines entreprises, ce qui pourrait affecter des banques voire des Etats par contagion.
"La plupart des économies développées à l'exception des Etats-Unis et peut-être de la Grande-Bretagne vont continuer à avoir besoin d'une politique monétaire accommodante mais l'ensemble des pays dans cette catégorie devraient prendre en compte de façon exhaustive les effets indirects dans leur processus de prise de décision", écrit-elle.
(Michelle Martin; Myriam Rivet pour le service français, édité par Véronique Tison)




mercredi 30 décembre 2015

BOURSE : premier palmarès des classes d’actifs en 2015 + Analyses Techniques du 29 décembre 2015

BOURSE : premier palmarès des classes d’actifs en 2015

(DailyFX.fr) – Les places boursières vont clôturer l’année 2015, le moment de faire le premier bilan des performances des classes d’actifs. Le marché actions, le Dollar US mènent la danse.
BOURSE : premier palmarès des classes d'actifs en 2015
Le graphique ci-dessous expose « la vie annuelle » des principales classes d’actifs pour l’année 2015, une année très volatile avec des trimestres consécutifs souvent contradictoires mais un ensemble très limpide en cette fin d’année dans la hiérarchie entre les classes d’actifs.
Marché actions, marché des changes, marché de la dette et des matières premières, quelques dominantes ressortent pour le bilan de l’année 2015.
Sur le marché actions, les actions européennes réalisent une année positive mais leur performance globale reste en-deçà du sommet atteint le printemps dernier. Le programme de Quantitative Easing (QE) de la Banque Centrale Européenne (BCE) est le socle majeur de la performance des actions zone-européennes cette année.
Sur le marché des changes flottants, le Dollar US occupe la première place, sur fond d’inflexion haussière du cycle des taux d’intérêt de la Réserve Fédérale des Etats-Unis (FED).
Le contrat souverain BUND enregistre une performance légèrement positive sur l’année, les rendements obligataires demeurent très bas de manière générale au sein de la Zone Euro, une des sources du repli de 10% du taux EuroDollar depuis le 1er janvier.
Enfin le marché des matières premières, le pétrole a chuté de nouveau, rejoignant ses plus bas de la crise financière de l’année 2008.
Voici les 4 piliers que je retiens, la force intacte du Dollar US, la performance positive des actions de la Zone Euro, la chute du prix du pétrole et des taux obligataires toujours très bas.
BOURSE – Hiérarchie des principales classes d’actifs sur l’ensemble de l’année 2015 :
BOURSE : premier palmarès des classes d'actifs en 2015
Graphique préparé par Vincent Ganne via Marketscope 2.0
Par Vincent Ganne, directeur de DailyFX France, département recherche de FXCM

GBP/USD : Le rebond du dollar fragilise le cours de câble

(DailyFX.fr) – Le taux de change GBP/USD poursuit sa baisse
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Le taux de change GBP/USD poursuit son mouvement baissier et clôture la séance de mardi à 1,48119$. Le cours a d’abord été affaibli par la baisse d’une livre-sterling qui souffre encore de la faiblesse de l’économie britannique ainsi que d’un taux d’inflation proche de zéro. Le taux de change a également été pénalisé suite à la publication meilleure que prévu de l’indice de confiance des consommateurs du Conference Boardaux Etats-Unis qui a directement profité au dollar américain. Malgré un rebond technique à l’ouverture de la séance de mercredi, les fondamentaux restent fragiles et le début d’année 2016 risque d’être compliqué pour le cours du câble.
Sur le plan technique, le taux de change GBP/USD tente une sorte par le bas d’un biseau descendant, et les supports à 1,4730$ puis à 1,4625$ sont envisageables à court terme.
Taux de change GBP/USD en données journalières en bougies japonaises
GBP/USD : Le rebond du dollar fragilise le cours de câble
Graphique préparé par Yoav Nizard via Marketscope 2.0

NZD/USD : Le taux de change se replie sous le seuil à 0,69$ après la confiance des consommateurs américaine

(DailyFX.fr) – Le taux de change NZD/USD poursuit sa hausse et clôture la séance de mardi à 0,68671$ malgré un repli technique suite aux bonnes statistiques macro-économiques américaines.
Le dollar néo-zélandais progresse au mois de décembre à l’image du cours du lait avec lequel il est fortement corrélé. En effet, en dépit la récente réduction des taux directeurs de la RBNZ et des fondamentaux fragiles, lekiwi dollar poursuit son renforcement face à un dollar américain pourtant soutenu ce mardi par la publication en nette hausse de l’indice de confiance des consommateurs aux Etats-Unis au mois de décembre. Toutefois, la perspective de nouvelles mesures non-accommodantes de la Réserve Fédérale des Etats-Unis pourrait affaiblir le taux de change NZD/USD en 2016.
Sur le plan de l’analyse technique, le cours effectue un repli technique à l’approche du seuil à 0,69$ qui est un objectif envisageable à court terme, au regard d’une ligne de tendance haussière formée de puis la séance du 18 novembre. Toutefois, une baisse permettrait de cibler un retour sur le niveau à 0,6785$.
Taux de change NZD/USD en unité de temps 4 heures en bougies japonaises
NZD/USD : Le taux de change se replie sous le seuil à 0,69$ après la confiance des consommateurs américaine
Graphique préparé par Yoav Nizard via Marketscope 2.0
Yoav Nizard, Analyste Junior pour DailyFX.fr

Dow Jones : La bourse de New-York sous l’inflence des cours du brut

(DailyFX.fr) – Les indices américains sont sous l’influence des prix du pétrole et repartent à la hausse avec celui-ci lors de la séance de mardi.
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Wall Street, orienté par le cours du pétrole, repart à la hausse après deux séances de légère consolidation. L’indice Dow Jones prend 1,1%, l’indice large S&P 500 gagne 1,06% et l’indice Nasdaq engrange 1,33%. Les indices profitent pleinement d’un rebond du cours du pétrole, en dépit de fondamentaux fragiles, bien aidé par un consensus qui s’attend à un déstockage hebdomadaire aux Etats-Unis. La bourse de New-York a également été aidée par la publication de l’indice de confiance des consommateurs duConference Board aux Etats-Unis ressorti en nette hausse.
D’un point de vue technique, le cours de l’indice Dow Jones est soutenu par une droite de tendance haussière formée depuis la séance du 18 décembre. Un pull-back sur le seuil à 17 675 points permettrait de viser à court terme les résistances à 17 490 points puis à 17 900 points. Dans le cas inverse, la cible à 17 500 points serait envisageable.
Cours de l’indice Dow Jones en unité de temps 4 heures en bougies japonaises
Dow Jones : La bourse de New-York sous l'inflence des cours du brut
Graphique préparé par Yoav Nizard via Marketscope 2.0
Yoav Nizard, Analyste Junior pour DailyFX.fr