Bourse
Tokyo: le Nikkei chute encore de plus de 2,8% dans les premiers échanges
Tokyo - L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo chutait encore
de plus de 2,8% lundi à l'ouverture, plombé par le plongeon de Wall Street
vendredi et la hausse du yen, valeur refuge.
L'indice phare des 225 valeurs vedettes abandonnait 482,06
points à 16.665,05 points après 15 minutes de transactions. Il a déjà subi 8
séances de recul sur les 9 ayant eu lieu depuis le début de l'année.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau
lâchait pour sa part 2,75% (-38,54 points) à 1.363,91 points.
Du côté des changes, le dollar valait moins de 117 yens, un
cours encore en net retrait par rapport à celui constaté à la fermeture
vendredi (117,85 yens) et l'euro est quant à lui tombé sous 128 yens, à 127,82
yens, des mouvements qui incitent les investisseurs à revendre les actions de
groupes exportateurs.
Pétrole: le baril de Brent tombe brièvement sous les 28
dollars après la levée des sanctions contre l'Iran
Singapour - Le baril de Brent est tombé brièvement
a un nouveau plus bas lundi, passant sous les 28 dollars en Asie sur fond de
craintes d'une surabondance de l'offre après la levée de la plupart des
sanctions occidentales contre l'Iran.
La fin de ces sanctions permet au pays de
reprendre ses exportations de brut. Mais la perspective d'un retour de l'Iran
sur un marché pétrolier déjà saturé par une abondance de l'offre contribue à
plomber les cours.
Le Brent, référence européenne du brut, pour
livraison en mars a ainsi chuté lundi à 27,67 dollars avant de remonter
au-dessus de 28 dollars. La dernière clôture du Brent sous les 28 dollars
remonte à novembre 2003.
Vers 01H45 GMT, le Brent se négociait dans les
échanges électroniques en Asie 43 cents en dessous de son cours de clôture de
vendredi, à 28,51 dollars.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison
en février cédait lui 35 cents, à 29,07 dollars.
Cette baisse est due à la levée des sanctions
occidentales vis-à-vis de l'Iran. Le retour des exportations de brut iraniennes
signifie que la situation de surabondance de l'offre va s'aggraver, a déclaré
Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures.
En application de l'accord historique conclu en
juillet entre Téhéran et les grandes puissances, l'Agence internationale de
l'énergie atomique (AIEA) a certifié samedi que l'Iran avait respecté ses
obligations visant à garantir la nature strictement pacifique de son programme
nucléaire.
Cette attestation a entraîné la levée des
sanctions économiques et financières de l'UE, des Etats-Unis et de l'ONU avec
effet immédiat.
Ces sanctions ont asphyxié l'économie de cette
puissance régionale, membre de l'Opep qui dispose des quatrièmes réserves de
brut au monde, et des deuxièmes de gaz.
L'Iran a d'importants stocks de pétrole en ce
moment et est en position de vendre s'il le souhaite, ce qui augmentera
nettement l'offre, a expliqué à l'AFP par téléphone Ric Spooner, analyste chez
CMC Markets à Sydney.
Mais l'Iran doit trouver des acheteurs, ce qui
sera une des questions clés, a-t-il poursuivi.
La première priorité de l'Iran sera de retrouver
sa clientèle et sa part de marché. Les Iraniens vont vouloir proposer des
offres attractives pour leurs clients, a-t-il poursuivi.
Les cours de l'or noir ont dégringolé depuis juin
2014 - quand le baril se négociait 100 dollars - en raison d'une offre
excédentaire que ne parviennent plus à absorber des économies, comme la Chine,
en plein ralentissement.
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour
livraison en février avait perdu vendredi 1,78 dollar à 29,42 dollars sur le
New York Mercantile Exchange (Nymex), soit son plus bas niveau de clôture
depuis novembre 2003.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du
Nord pour livraison en mars a chuté de 2,09 dollars, à 28,94 dollars, sur
l'Intercontinental Exchange (ICE), finissant comme lors des deux précédentes
séances sous le niveau du pétrole new-yorkais et s'établissant au plus bas
depuis février 2004.
(©AFP / 18 janvier 2016 01h21) 
La croissance chinoise,
casse-tête pour les banques centrales
lundi
18 janvier 2016 06h00
(Rpt sans
changement d'une dépêche diffusée dimanche)
* Croissance attendue à
6,8% au T4 contre 6,9% au T3
* Ce serait le chiffre le
plus faible depuis la crise financière
* Croissance prévue à 6,9%
sur l'ensemble de 2015
* Les risques de déflation
inquiètent les banques centrales
PEKIN/FRANCFORT, 17
janvier (Reuters) - Les chiffres du produit intérieur brut (PIB) chinois
publiés mardi devraient montrer que la croissance a encore ralenti au quatrième
trimestre, à son plus bas niveau depuis la crise financière, ce qui risque
d'alimenter les tensions sur les marchés financiers après la purge des deux
dernières semaines.
Les inquiétudes sur la
santé de la deuxième économie mondiale ont fait plonger les Bourses chinoises
et le yuan depuis le début de l'année, bien que les statistiques ne montrent
pas de chute brutale de l'activité.
Au quatrième trimestre, la
croissance du PIB devrait avoir ralenti à 6,8% par rapport à la même période de
2014, contre 6,9% au troisième trimestre, selon l'estimation moyenne de 50
économistes interrogés par Reuters.
Il s'agirait du rythme
d'expansion le plus lent depuis le premier trimestre 2009, quand la croissance
chinoise avait brutalement ralenti à 6,2%.
Les estimations des
économistes s'échelonnent de 5,3% pour la plus faible à 7,1% pour la plus
élevée, mais bon nombre d'investisseurs craignent que le rythme d'activité soit
plus faible que ce que les chiffres officiels donnent à voir.
"La faiblesse de la
demande tant intérieure qu'extérieure a exacerbé les pressions déflationnistes
dans l'économie", écrivent Qu Hongbin et Julia Wang, économistes d'HSBC,
dans une note. "En 2016, cette faible demande continuera de peser sur la
croissance."
Sur l'ensemble de 2015, la
croissance devrait ressortir à 6,9% contre 7,3% l'année précédente, soit son
rythme le plus faible depuis 25 ans, indiquait il y a peu un document de
travail de la banque centrale.
Le gouvernement vise
officiellement une croissance d'"environ 7%" pour 2015 mais sa
prévision pourrait descendre à 6,5% en 2016, ce qui serait encore suffisant
pour atteindre son objectif d'un doublement de la richesse nationale et du PIB
par habitant entre 2010 et 2020.
Ce chiffre de 6,5%
correspond également à la moyenne des estimations des économistes, selon une
enquête Reuters publiée jeudi..
LA
BCE SUR LE QUI-VIVE
Le ralentissement de la
croissance plaide en faveur de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire
après les six baisses de taux déjà annoncées depuis novembre 2014. Il risque
aussi de pousser les autorités à amplifier la dépréciation du yuan, ce qui
serait une mauvaise nouvelle pour les économies avancées.
Un yuan encore plus faible
aura pour effet d'exporter les pressions déflationnistes de la Chine vers les
économies développées déjà confrontées à une inflation basse, conséquence entre
autres de la chute des cours du pétrole qui résulte en partie de
l'affaiblissement de la demande chinoise.
"Le yuan chinois est
pris dans un cercle vicieux qui ne peut conduire qu'à une poursuite de sa
dépréciation", déclare Nordine Naam, analyste chez Natixis. "Les
inquiétudes sur l'ampleur du ralentissement de la croissance chinoise risquent d'accélérer
les sorties de capitaux et, partant, d'entraîner une nouvelle dépréciation du
yuan, à la quelle la Banque populaire de Chine semble résignée."
Après une dévaluation de
près de 3% à la mi-août 2015 qui avait ébranlé les marchés financiers, le yuan
a encore perdu plus de 1% de sa valeur sur les deux premières semaines de 2016
sur fond de sorties massives de capitaux.
Le Premier ministre Li
Keqiang a déclaré samedi, à l'occasion de l'entrée dans la Chine au capital de
la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), que le
pays n'entendait pas faire baisser sa devise pour stimuler les exportations et
qu'il avait les moyens d'assurer la stabilité du yuan, également appelé
renminbi.
"La Chine n'a aucune
intention de stimuler ses exportations par une dévaluation compétitive de sa
monnaie", a-t-il dit en recevant le président de la Berd à Pékin.
Selon la banque ING, les
autorités chinoises vont chercher à restreindre les flux de capitaux
internationaux et à durcir la réglementation sur les établissements systémiques
afin que la banque centrale puisse encore baisser ses taux d'intérêt sans
affaiblir davantage la monnaie.
Pour Albert Edwards,
stratégiste de la Société générale qui a une réputation de Cassandre sur les
marchés, la situation est plus grave : "Les investisseurs commencent à
comprendre ce qu'une dévaluation du renminbi signifie pour les marchés. Cela
signifie de la déflation et de la récession à l'échelle mondiale."
Les risques en provenance
de Chine seront à coup sûr analysés lors de la réunion de rentrée des
gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi.
Lors de sa précédente
réunion de politique monétaire le 3 décembre, la BCE avait admis que ses
prévisions d'inflation étaient peut-être trop optimistes. Elle prévoit pour
cette année un taux d'inflation de 1,0% qui monterait en 2017 à 1,6%, contre
0,1% seulement attendu en 2015.
Après avoir réduit l'un de
ses taux directeurs en décembre et prolongé d'au moins six mois son programme
d'achats de titres sur les marchés, la BCE devrait opter pour le statu quo
jeudi mais les commentaires de son président Mario Draghi sur l'environnement
économique, le ralentissement chinois et la déroute des marchés seront très
attendus par les investisseurs.
La Réserve fédérale
américaine réunira à son tour son comité de politique monétaire les 26 et 27
janvier. (Kevin Yao et Shaloo Shrivastava, avec Balazs Koranyi à Francfort,
Véronique Tison pour le service français)
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Pétrole:
le retour de l'Iran risque de plomber un peu plus le marché
Londres - Le retour
de l'Iran sur le marché pétrolier, à la faveur de la levée des sanctions
occidentales pesant sur le pays depuis 2012, risque de compromettre davantage
la reprise de cours au plus bas en douze ans, même si les analystes ne
s'attendent pas à un choc massif.
L'accord conclu en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes
puissances, officiellement entré en vigueur samedi, vise à limiter le programme
nucléaire controversé de l'Iran, en échange d'une levée progressive et
contrôlée des sanctions internationales frappant le pays, notamment en ce qui
concerne ses exportations d'or noir.
Mais même si les sanctions pesant sur Téhéran seront
assouplies progressivement et qu'il lui faudra sans doute du temps pour
retrouver pleinement ses capacités de production, le retour des exportations
iraniennes de brut n'est guère de bon augure pour un marché qui croule déjà
sous l'excès d'offre.
D'autant que l'Iran n'a eu de cesse de répéter ces derniers
mois qu'il n'était prêt à faire aucune concession sur ses niveaux de production
une fois l'accord sur le nucléaire entré en application, prévoyant d'inonder le
marché de quelque 500.000 barils par jour supplémentaires dès les sanctions
levées, pour atteindre 1 million de barils d'ici la fin de 2016.
Des prévisions qui, de l'avis de plusieurs analystes,
paraissent tout à fait crédibles, alors que le pays, qui pompe actuellement
près de 3 millions de barils par jour, en produisait quelque 4 millions avant
la mise en place des sanctions occidentales.
Je pense que l'Iran pourra facilement augmenter sa production
de pétrole jusqu'à 500.000 barils par jour au début, mais toute la question est
de savoir s'il sera en mesure de vendre sa production additionnelle, a commenté
pour l'AFP Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
D'autres observateurs mettaient par ailleurs en avant le
mauvais état des installations pétrolières du pays, ajoutant un facteur
d'incertitude supplémentaire quant au rythme auquel l'Iran sera en mesure de
revenir sur le marché pétrolier.
L'appareil productif a beaucoup vieilli du fait des
sanctions. Il y a un besoin important de le renouveler et, donc, d'attirer les
investissements étrangers, a déclaré à l'AFP Christopher Dembik, analyste chez
Saxo Banque.
Aussi, selon ce dernier, la capacité de l'Iran à exporter
davantage dépendra étroitement de son aptitude à attirer les investissements
étrangers et à les orienter vers l'industrie pétrolière alors que Téhéran s'est
engagé, depuis la signature de l'accord sur le nucléaire, dans une opération de
charme à destination des industriels étrangers.
- Pas de 'réaction massive' du marché -
Reste que le marché, même s'il ne connaît pas encore
l'ampleur exacte que prendront les exportations iraniennes, les a déjà en
grande partie intégrées aux prix du brut, qui ont chuté de plus de 30% en 2015
et de près de 20% supplémentaires depuis le début de l'année, sur fond d'offre
excédentaire.
Si l'objectif de l'Iran est atteint, cela ne changera pas
fondamentalement la donne du marché pétrolier. Cela aboutira bien sûr à un
excès d'offre plus important mais ce ne sera pas un élément décisif dans
l'évolution des cours du baril cette année, a observé M. Dembik.
Ainsi, pour les analystes de Commerzbank, même si l'annonce
officielle de la mise en place de l'accord sur le nucléaire risque d'exercer
une pression à la baisse sur les cours du pétrole à court terme, sur la seule
base de l'effet psychologique, le marché y est largement préparé.
D'autant, ont-ils noté, que l'Iran pourrait en réalité se
résoudre à une augmentation progressive de sa production pour limiter la
pression sur les prix, comme l'a laissé entendre récemment le président de la
National Iranian Oil Compagny (NIOC).
Nous n'allons probablement pas assister à une réaction
massive du marché, a abondé M. Razaqzada, selon lequel le plein impact du
retour de l'Iran pourrait se faire sentir quand les investisseurs sauront
quelle quantité de pétrole le pays va effectivement produire et ce que sera la
réponse de ses concurrents, notamment au sein de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep), dont Téhéran était le deuxième plus gros
producteur avant 2012.
Est-ce que l'Opep répondra à cette offre supplémentaire en réduisant
sa production' J'ai de sérieux doutes à ce sujet, surtout étant donné les
tensions croissantes entre l'Iran et l'Arabie saoudite, poids lourd du cartel,
a commenté l'analyste.
De fait, la plupart des observateurs estimaient que
l'escalade récente des tensions entre Ryad et Téhéran risquait de compromettre
davantage les chances de voir les pays membres du cartel s'accorder pour
réduire leur production alors que l'Arabie saoudite, qui contribue à hauteur de
10,4 millions de barils par jour (mbj) à l'offre mondiale de brut, est plus
déterminée que jamais à ne concéder aucun terrain à son rival.
L'Iran devra vendre son pétrole moins cher afin d'attirer de
nouveaux clients et cela pourrait donner le coup d'envoi à une nouvelle guerre
des prix avec les autres membres de l'Opep, a conclu M. Razaqzada.
(©AFP / 17 janvier 2016 18h36)
Pétrole:
une reprise des prix prendra un certain temps
Ryad - Le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi,
a estimé qu'une reprise des cours du brut, en forte baisse depuis l'an dernier,
prendra un certain temps mais il s'est voulu optimiste sur l'avenir du marché.
La coopération entre les pays producteurs conduit toujours à
la stabilisation du marché, mais cela prendra un certain temps, a déclaré M.
Nouaïmi lors d'un entretien avec le président mexicain Enrique Pena Nieto, en
visite à Ryad.
L'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, exige la
coopération de tous les pays producteurs de pétrole, y compris les producteurs
non membres du cartel, dont le Mexique, afin de soutenir les prix sur le
marché, qui continuent de plonger en raison d'une surabondance de l'offre.
Cité par l'agence officielle Spa, M. Nouaïmi s'est dit
optimiste sur l'avenir pour un retour à la stabilité du marché et une
amélioration des prix, estimant que le Mexique et le royaume saoudien
pourraient contribuer à réaliser cet objectif.
Au terme d'un entretien entre le président Enrique Pena Nieto
et le roi Salmane, le Mexique et l'Arabie saoudite ont signé une série
d'accords de coopération, dont un mémorandum d'entente dans le secteur de
l'énergie et un accord sur la double imposition, selon l'agence Spa.
(©AFP / 17 janvier 2016 18h31)
L'Iran redevient une
terre promise pour les entreprises
dimanche
17 janvier 2016 17h50
(Rpt mastic au
dernier § (Daimler))
* L'économie iranienne
"libérée de ses chaînes", dit Rohani
* Le pays espère attirer
$30-50 mds de capitaux en cinq ans
* Rohani prédit une
croissance de 5% dès le prochain exercice
* Le ministère des
Transports annonce la commande de 114 Airbus
* Les entreprises
prudentes avec le risque de "snap-back"
par Andrew Torchia
DUBAI, 17 janvier
(Reuters) - Une méga-commande d'avions Airbus pourrait marquer le retour de
l'Iran dans le commerce mondial et l'avènement d'un boom des échanges et des
investissements qui remodèlera l'économie du Proche et du Moyen-Orient.
"L'économie iranienne
est libérée des chaînes des sanctions, il est temps de construire et de
croître", a tweeté samedi le président Hassan Rohani après l'annonce de la
levée des sanctions internationales qui frappaient son pays depuis cinq ans en
raison du programme nucléaire de Téhéran.
Quelques heures plus tôt,
son ministre des Transports Abbas Akhoondi avait déclaré à l'agence de presse
Tasnim que l'Iran commanderait 114 avions civils à Airbus, un contrat qui
pourrait dépasser les 10 milliards de dollars aux prix catalogue.
L'avionneur européen a dit
ne pas avoir encore ouvert de négociations commerciales avec l'Iran et, de
fait, les entreprises occidentales souhaitant revenir dans le pays resteront
confrontées à d'importants obstacles dans l'immédiat.
Parmi les risques bien
identifiés figurent l'endettement élevé des banques iraniennes, un système
juridique primitif, la rigidité du marché du travail et la corruption. Nombre
d'entreprises étrangères hésiteront aussi à investir en Iran du fait du risque
de rétablissement automatique ("snap-back") des sanctions si Téhéran
ne respecte pas ses engagements pris lors de l'accord du 14 juillet 2015 sur le
nucléaire.
Mais l'annonce sur Airbus
vient souligner le potentiel de l'Iran : avec une population de 80 millions
d'habitants et une production annuelle de quelque 400 milliards de dollars,
c'est le plus important pays à rejoindre le commerce mondial depuis
l'éclatement de l'ex-Union soviétique au début des années 1990.
La levée des sanctions
permettra au pays d'acheter de nouveau non seulement des avions et des biens d'équipement
industriels mais aussi de se fournir en médicaments et en produits de grande
consommation.
L'Iran ne manquera pas
d'argent pour payer ses importations nouvelles puisque le gouvernement reprend
le contrôle de dizaines de milliards de dollars d'actifs à l'étranger qui
avaient été gelés dans le cadre des sanctions.
Washington a évoqué plus
de 100 milliards de dollars d'actifs débloqués mais la banque centrale
iranienne parle plus modestement de 29 milliards de dollars, de quoi couvrir
tout de même plusieurs mois d'importations de biens et de services.
L'Iran bénéficiera aussi
de l'augmentation de ses exportations de pétrole qu'il peut de nouveau vendre
librement sur le marché mondial, même s'il n'en tirera qu'un revenu limité dans
un premier temps du fait de la déprime des cours du brut et des efforts
nécessaires pour remettre en état ses installations.
Le président Rohani a
déclaré dimanche au Parlement que le pays comptait attirer 30 à 50 milliards de
dollars d'investissements étrangers dans les cinq prochaines années pour porter
sa croissance à 8% alors qu'elle est actuellement autour de zéro. Une telle
performance rappellerait les années fastes connues par les "dragons"
asiatiques.
"La politique
gouvernementale iranienne de l'ère post-sanctions aura pour priorité d'attirer
les investissements étrangers, de développer les exportations non pétrolières
et d'utiliser au mieux les actifs financiers", a-t-il dit.
Dans une interview
télévisée, il a ensuite dit prévoir une croissance de 5% dès le prochain
exercice débutant en mars, en promettant aux investisseurs une stabilité
économique et politique.
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RETROUVER LA CROISSANCE
Beaucoup d'économistes
pensent que ces objectifs seront difficiles à atteindre sans réformes du marché
du travail et du cadre réglementaire du pays, ce qui risque de prendre des
années.
La levée des sanctions
devrait néanmoins avoir un effet immédiat sur l'activité. Les analystes
estiment qu'un tiers de l'appareil industriel iranien a été mis en sommeil par
les sanctions et ils s'attendent à ce qu'il se remette rapidement en marche à
mesure que le pays retrouvera ses débouchés à l'export.
Cela ne sera pas sans
conséquence sur les équilibres économiques dans le Golfe. Pendant les
sanctions, les flux d'investissements se dirigeaient vers les exportateurs
arabes de la région, avec en tête l'Arabie saoudite et son produit intérieur
brut de 650 milliards de dollars.
Les pétromonarchies du
Golfe sont directement impactées par l'effondrement des cours du brut, qu'elles
ont pourtant contribué à déclencher en produisant massivement pour défendre
leurs parts de marché face à d'autres producteurs aux prix de revient plus
élevés comme les Etats-Unis ou la Russie.
L'Iran, qui a une économie
plus diversifiée avec par exemple une importante production agricole et une
industrie automobile, est moins exposée à la baisse des cours du brut et
pourrait donc amorcer un rattrapage avec le rival saoudien, ne serait-ce qu'en
retrouvant ses niveaux d'export d'avant les sanctions.
Les échanges commerciaux
de la République islamique avec l'Union européenne représentaient ainsi 27,8
milliards d'euros en 2011, avant les sanctions, avant de tomber à 7,6 milliards
d'euros en 2014.
Dans la lutte qui va
s'engager pour reprendre pied en Iran, les entreprises américaines risquent
d'être à la traîne du fait du maintien de sanctions bilatérales antérieures à
la crise nucléaire.
Le Trésor américain a fait
savoir samedi qu'il permettrait aux filiales étrangères de firmes américaines
de commercer avec l'Iran, un filon que les grandes multinationales devraient
s'empresser d'utiliser. Mais elles pourraient aussi rester sur leurs gardes,
attendant d'une part de connaître la position du prochain président américain
sur l'Iran et craignant de l'autre des ennuis de la part d'actionnaires ou de
groupes de pression si elles investissent dans ce pays longtemps sur liste
noire.
Les autres se pressent au
portillon.
Samedi matin, quelques
heures avant l'annonce de la levée des sanctions, de hauts responsables de
Total et de Shell sont arrivés à Téhéran pour des discussions avec la compagnie
pétrolière nationale NIOC et la compagnie de transport de pétrole NITC, a rapporté
l'agence de presse Mehr.
Dans l'industrie
automobile, PSA Peugeot Citroën, premier constructeur européen en Iran
jusqu'aux sanctions, espère y retrouver son rang mais se heurte aux ambitions
de son concurrent et compatriote Renault.
L'allemand Daimler a dit
la semaine dernière avoir des contacts avec des partenaires iraniens potentiels
en vue d'un retour de ses véhicules commerciaux dans le pays. (avec Bozorgmehr
Sharafedin à Dubaï, Soyoung Kim à Washington et Edward Taylor à Francfort ;
graphique de Gustavo Cabrera Cervantes ; Véronique Tison pour le service
français)
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Wall Street espère un
retour aux fondamentaux
dimanche
17 janvier 2016 17h46
par Rodrigo Campos
NEW YORK, 17
janvier (Reuters) - Les dégagements massifs
subis par Wall Street sur les deux premières semaines de l'année laissent
espérer un scénario de capitulation qui permettrait aux fondamentaux du marché
de reprendre le dessus.
La glissade des indices,
avec un Standard & Poor's tombé brièvement vendredi à des plus bas de plus
d'un an, rappelle l'époque noire de la grande récession de 2008-2009.
Pourtant, la plupart des
indicateurs montrent que l'économie américaine est loin d'entrer en récession,
selon de nombreux intervenants du marché. La correction du marché et
l'ajustement des valorisations permettront de reporter l'attention sur les
fondamentaux, à savoir les données économiques et les résultats de sociétés,
après des années de dépendance à l'argent facile et à la politique monétaire
ultra-accommodante de la Réserve fédérale, disent-ils.
"Je suis
paradoxalement soulagé par la baisse du marché qui va nous permettre de revenir
à des valorisations plus justes et de repartir de là, en empruntant un chemin
tracé par le rythme de l'économie et les résultats des entreprises",
affirme Jack Ablin, directeur des investissements chez BMO Private Bank à
Chicago.
"Pour moi, cela
revient à en finir avec toutes ces années sous influence de la Fed",
ajoute-t-il.
Le ralentissement de la
croissance chinoise est tenu pour beaucoup responsable de la chute des marchés
boursiers et des cours du pétrole, ces derniers à leurs plus bas depuis 12 ans.
L'indice composite de
Shanghai a clôturé vendredi à son plus bas niveau depuis décembre 2014, en
baisse de plus de 20% par rapport à ses plus hauts de novembre.
"Les effets du
ralentissement chinois se concentrent surtout sur le pétrole brut et il y a des
informations selon lesquelles des fonds spéculatifs de matières premières sont
confrontés à des appels de marge de plus en plus élevés à mesure que les cours
du brut baissent", rapporte Gail Dudack, fondatrice de Dudack Research
Group à New York, dans une note à ses clients vendredi.
"Comment souvent dans
ces cas de dénouement de marges, les ventes se portent sur les marchés actions
car les actions sont les actifs les plus liquides dans les portefeuilles. Cela
explique que les mouvements (du S&P-500) se soient alignés sur ceux du
pétrole brut ces dernières semaines."
La séance de vendredi a
pris des allures de capitulation avec 944 valeurs du New York Stock Exchange
qui ont touché des plus bas d'un an. Ce n'est que la quatrième fois depuis la
fin 2008 que ce nombre dépasse les 900.
De même, vendredi marquait
la septième séance consécutive qui voyait plus de 500 valeurs du NYSE à leur
plus bas niveau depuis un an, une série qui ne s'était plus produite depuis
octobre 2008, dans la foulée de la faillite de Lehman Brothers.
Les grands indices de Wall
Street ont baissé vendredi pour la troisième semaine consécutive et le S&P
a clôturé à son plus bas niveau depuis la fin août, le Nasdaq Composite étant
pour sa part à son point bas depuis octobre 2014.
Depuis le 1er janvier, le
Dow Jones a perdu 8,25%, le S&P 8,01% et le composite du Nasdaq 10,36%.
STATISTIQUES CHINOISES AU MENU
Fermés lundi pour le
Martin Luther King Day, les marchés américains rouvriront mardi en prenant
connaissance de nouvelles statistiques en provenance de Chine : la production
industrielle, les ventes au détail et surtout la croissance du quatrième
trimestre, attendue à 6,8% contre 6,9% au troisième trimestre.
"De bons chiffres
pourraient atténuer les inquiétudes qu'on peut avoir", dit Brian Jacobsen,
stratège chez Wells Fargo Funds Management à Menomonee Falls dans le Wisconsin.
Des chiffres rassurants
sur l'inflation aux Etats-Unis et un retour à la croissance manufacturière
encourageraient aussi les investisseurs à revenir vers les actions,
ajoute-t-il.
"Cela en plus de bons
résultats de sociétés, bien entendu."
Les prix à la consommation
de décembre seront publiés mercredi et la Fed de Philadelphie publiera jeudi
son indice d'activité industrielle.
Parmi les principaux
groupes qui publieront leurs comptes figurent les banques Morgan Stanley et
Bank of America mardi, suivis le lendemain de Goldman Sachs. Aux
technologiques, on suivra IBM mardi soir tandis que les résultats de Starbucks
jeudi donneront des indications sur les tendances de consommation. General
Electric lancera vendredi les publications des grands groupes industriels. (avec
les contributions de Dion Rabouin et Chuck Mikolajczak, Véronique Tison pour le
service français)
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L'Allemagne espère
doubler ses exportations vers l'Iran
dimanche
17 janvier 2016 15h23
BERLIN (Reuters) -
L'industrie allemande espère une reprise rapide de ses exportations vers l'Iran
après la levée des sanctions internationales contre Téhéran et le ministre de
l'Economie Sigmar Gabriel a dès dimanche annoncé qu'il serait sur place au
début mai pour hâter le processus.
La levée des sanctions
annoncée samedi met fin à des années d'isolement économique de la République
islamique, qui a accepté en échange de réduire son programme nucléaire.
"Cela est arrivé plus
vite que prévu", a dit Reinhold Festge, le patron de la fédération
industrielle VDMA, en ajoutant que c'était au tour des entreprises et des
banques de saisir les opportunités créées par la diplomatie.
L'Allemagne a longtemps
été le premier partenaire commercial de l'Iran mais a dû laisser la place à des
concurrents chinois, coréens et moyen-orientaux durant la période des
sanctions.
La Fédération allemande
des Chambres de commerce et d'industrie (DIHK) estime que les exportations vers
l'Iran devraient doubler à cinq milliards d'euros dans les prochaines années,
puis atteindre le double de ce montant à long terme, ce qui permettra de
compenser le ralentissement de la demande en provenance de Chine, de Russie et
d'autres pays émergents.
"Les entreprises
allemandes ont perdu beaucoup de parts de marché en Iran. Il nous faut raviver
les liens entre les deux pays le plus rapidement possible", a déclaré le
président de la DIHK, Volker Treier.
Sigmar Gabriel, qui avait
emmené en juillet une première délégation gouvernementale allemande à Téhéran
depuis 13 ans, sera de retour dans la capitale iranienne début mai pour
co-présider une conférence économique avec son homologue iranien Ali Tayyebnia.
La levée des sanctions
"nous donne l'opportunité d'ouvrir un nouveau chapitre dans les relations
commerciales entre l'Allemagne et l'Iran", s'est félicité le ministre
dimanche.
La fédération VDMA compte
ouvrir un bureau à Téhéran au premier semestre 2016 pour aider l'industrie de
la construction mécanique à trouver des débouchés dans le pays.
Téhéran a déjà annoncé son
intention d'acheter 114 avions Airbus, d'une valeur de plus de 10 milliards de
dollars (9,2 milliards d'euros) aux prix catalogue.
La semaine dernière,
Siemens a signé des accords pour moderniser les infrastructures ferroviaires de
l'Iran tandis que Daimler a annoncé un projet de retour dans le pays de sa
division de véhicules commerciaux.
Les exportations
allemandes en Iran avaient atteint l'équivalent de 4,7 milliards d'euros en
2010 mais, depuis, ce chiffre a été divisé par plus de deux en raison des
sanctions internationales décidées contre la République islamique.
(Michael
Nienaber, Véronique Tison pour le service français)
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Nouvelle donne pour le
pétrole avec le retour de l'Iran
dimanche
17 janvier 2016 17h13
NEW YORK/SINGAPOUR/LONDRES(Reuters) - Le retour du pétrole
iranien sur le marché mondial devrait en toute logique faire encore descendre
les cours sous la barre des 30 dollars le baril lundi, mais la nouvelle a été
tellement anticipée que la réaction pourrait être somme toute limitée, disent
des intervenants du marché.
Les sanctions
internationales avaient réduit les exportations iraniennes de brut à un filet
d'environ un million de barils par jour (bpj), soit deux millions de moins que
leurs pics de 2011 avant la crise nucléaire.
Les signaux donnant à
penser que les sanctions seraient levées plus tôt que prévu ont contribué à la
chute des cours depuis le début de l'année. Le Brent de mer du Nord a perdu 24%
depuis le 1er janvier, sa plus forte baisse depuis la crise financière de 2008.
L'Iran entend augmenter
ses exportations d'environ un million de bpj dans l'année qui vient et la
plupart des analystes prévoient une hausse de 200.000 à 500.000 bpj dès les six
premiers mois suivant la levée des sanctions.
"L'Iran est
maintenant libre de vendre autant de pétrole qu'il veut à qui il veut et au
prix qu'il pourra obtenir", dit Richard Nephew, professeur à l'Université
de Columbia et spécialiste des politiques énergétiques mondiales.
Pour autant, la plupart
des analystes n'attendent pas de réaction démesurée à la réouverture des
marchés dimanche à 23h00 GMT, d'autant que la journée de lundi sera fériée aux
Etats-Unis avec le Martin Luther King Day.
Le brut léger américain
(West Texas Intermediate, WTI) a chuté de près de 6% vendredi à 29,42 dollars,
sa première clôture sous les 30 dollars depuis 2003.
"La levée des
sanctions contre l'Iran était attendue depuis longtemps et, pour moi, elle est
intégrée dans les cours. Il y aura peut-être une petite réaction épidermique à
l'ouverture du marché mais je doute qu'il y ait un effet plus durable",
déclare Amrita Sen, du cabinet de conseil Energy Aspects.
Certains traders
anticipent même un rebond, le marché "achetant le fait" après avoir
vendu la nouvelle, surtout si les opérateurs baissiers décident de prendre leur
profit. Les positions courtes de gros fonds ont plus que doublé sur les futures
à New York avec 200.000 contrats depuis la mi-octobre, quand le baril de brut
valait près de 50 dollars.
"On pourrait rebondir
de deux, trois ou quatre dollars pour revenir vers les 35 dollars", disait
vendredi Phillip Streible, stratégiste chez RJO Futures à Chicago, alors
qu'allaient bon train les spéculations sur une annonce pendant le week-end.
Il reste que les causes
profondes de la déprime des cours restent plus présentes que jamais.
L'économiste spécialiste du pétrole Philip K. Verleger en énumère cinq : le
ralentissement de la croissance mondiale ; la résistance de l'industrie
américaine du schiste ; les capacités de stockage disponibles en dernier recours
; la surabondance de l'offre mondiale de pétrole avec un excédent estimé à un
million de bpj et, enfin, le temps doux de cet hiver qui a limité l'utilisation
de chauffage.
"Toutes ces pressions
baissières seront encore là lundi", dit-il. "Sur le marché réel, les
prix resteront orientés à la baisse quoi qu'il arrive sur le marché des futures
à New York."
(Jonathan
Leff à New York, Henning Gloystein à Singapour et Dmitry Zhdannikov à Londres,
Véronique Tison pour le service français)
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L'Iran veut acheter 114
Airbus une fois les sanctions levées
samedi
16 janvier 2016 18h17
DUBAI (Reuters) - L'Iran
a décidé d'acheter 114 avions civils à Airbus, a annoncé samedi le ministre
iranien des Transports, en prévision de la levée des sanctions internationales
contre la République islamique.
"Nous avons pris la
première mesure en décidant avec Airbus d'acheter 114 avions", a déclaré
Abbas Akhoondi, cité par l'agence de presse Tasnim.
Le président iranien
Hassan Rohani avait évoqué la possibilité d'achat d'Airbus en novembre dernier
avant sa visite en France.
Airbus a dit qu'il ne
s'engagerait pas dans des discussions commerciales avec l'Iran avant la levée
des sanctions, qui doit être officiellement annoncée dans la journée à l'issue
d'une réunion à Vienne.
"Bien que l'Iran ait
clairement besoin de nouveaux appareils, nous devons nous conformer strictement
au droit et, jusqu'à ce que toutes les mesures concernant l'embargo soient
levées, aucune discussion commerciale ne peut avoir lieu", a déclaré un
porte-parole d'Airbus.
(Sam
Wilkin; Danielle Rouquié pour le service français)
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Diesel-Renault
auditionné lundi par la commission Royal-Presse
samedi
16 janvier 2016 19h35
PARIS, 16
janvier (Reuters) - Renault sera auditionné
lundi par la commission Royal pour s'expliquer sur les anomalies constatées
durant les premiers tests d'émissions mis en place par la ministre de
l'Ecologie dans le sillage du scandale Volkswagen, rapportent samedi les Echos.
Selon le journal, les
dirigeants de Renault devront notamment répondre aux questions soulevées par
les résultats des essais sur le petit crossover urbain Captur.
Denis Baupin,
vice-président écologiste de l'Assemblée nationale et membre de la commission,
avait fait état vendredi d'un dépassement des émissions de dioxyde d'azote
(NOx) allant jusqu'à cinq fois la limite fixée pour l'homologation du véhicule.
Aucun commentaire n'a pu
être obtenu dans l'immédiat auprès de Renault ou du ministère de l'Ecologie.
Renault a essuyé jeudi un
coup de tabac à la nouvelle de perquisitions de la Direction de la concurrence
sur trois de ses sites, une enquête qui ne dénote aucune fraude sur ses
émissions polluantes, selon la ministre de l'Ecologie, mais a fait perdre à son
titre de Bourse jusqu'à près de 23% en séance.
Depuis l'automne dernier,
l'UTAC, l'organisme de certification national, a testé 22 véhicules de
différentes marques. D'ici quelques mois, une centaine de véhicules doivent au
total être testés.
Parallèlement aux essais
pilotés par la commission Royal, la Direction générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a ouvert une enquête sur
la manipulation des émissions polluantes de Volkswagen. Bercy avait indiqué fin
septembre que l'enquête de la DGCCRF serait élargie dans un deuxième temps à
tous les constructeurs commercialisant des véhicules dans l'Hexagone. (Gilles
Guillaume, édité par Myriam Rivet)
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La croissance chinoise
de l'ordre de 7% en 2015, dit Li Keqiang
samedi
16 janvier 2016 11h39
PEKIN (Reuters) -
L'économie chinoise a connu en 2015 une croissance de l'ordre de 7%, a déclaré
samedi le Premier ministre, Li Keqiang, précisant que le PIB de la deuxième
puissance économique mondiale avait dépassé les 10.000 milliards de dollars.
Le secteur des services,
a-t-il ajouté, représente la moitié du PIB chinois.
Li Keqiang a parallèlement
annoncé que l'emploi avait progressé plus rapidement que prévu: la Chine compte
désormais une population active de 900 millions de personnes, dont 150 millions
considérés comme personnes qualifiées.
Les statistiques
officielles sur la progression du PIB au quatrième trimestre et sur l'ensemble
de l'année 2015 seront publiées mardi prochain. Les économistes interrogés par
Reuters prévoient une croissance de 6,9%, soit le rythme le plus bas depuis un
quart de siècle (en 2014, le PIB chinois a crû de 7,3%).
Le Premier ministre, qui
s'exprimait lors de l'inauguration de la Banque asiatique d'investissement dans
les infrastructures (AIIB) à Pékin, a précisé que la consommation avait
contribué l'année dernière à hauteur de près de 60% à la croissance de
l'économie chinoise.
(Sue-Lin
Wong; Henri-Pierre André pour le service français)
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Wall Street finit en
baisse avec le pétrole et Intel
vendredi
15 janvier 2016 23h20
par Noel Randewich
NEW YORK (Reuters) - La
Bourse de New York a fortement baissé vendredi avant de fermer pour trois
jours, retombant à des plus bas depuis août dernier dans un climat de forte
volatilité en raison de la poursuite de la chute des cours du pétrole et d'une
série d'indicateurs économiques décevants.
Les résultats
d'entreprises, qui débutent à peine, ont renforcé le pessimisme ambiant, en
premier lieu ceux d'Intel, qui a entraîné l'ensemble du secteur technologique,
composante essentielle du Nasdaq.
Wall Street a néanmoins
limité ses pertes en deuxième partie de séance, alors que le Dow Jones a un
temps perdu plus de 500 points et que le S&P-500 a touché un plus bas
depuis octobre 2014.
Avant un week-end
prolongé, Wall Street étant fermée lundi, jour férié aux Etats-Unis en hommage
à Martin Luther King, l'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a finalement
abandonné 2,39% (390,97 points) à 15.988,08.
Le Standard & Poor's
500, principale référence de nombreux gérants, a cédé 41,55 points (-2,16%) à
1.880,29, plus bas de clôture depuis le 25 août, et le Nasdaq Composite a
reculé de 126,59 points (-2,74%) à 4.488,42.
Sur la semaine, le Dow et
le S&P-500 sont en baisse de 2,2% et le Nasdaq de 3,3%.
La saignée a été générale
vendredi puisque l'indice Russell 2000 des petites capitalisations a perdu
jusqu'à 3,5%, sombrant à des niveaux plus atteints depuis juillet 2013.
Avec un Brent passé
provisoirement sous les 29 dollars le baril et un brut léger américain à peine
plus haut, les cours du pétrole sont désormais en recul de plus de 20% depuis
le début de l'année, soit la baisse la plus prononcée en deux semaines depuis
la crise financière de 2008, le déséquilibre entre l'offre et la demande
paraissant s'aggraver sans cesse.
Plusieurs indicateurs
publiés vendredi sont en outre venus accréditer le scénario d'un ralentissement
marqué de la croissance aux Etats-Unis au quatrième trimestre.
Les ventes au détail ont
ainsi reculé au mois de décembre; la production industrielle a baissé de 0,4%
le mois dernier; et les stocks des entreprises ont diminué de 0,2% en novembre.
"Quand nous avons
commencé l'année, nous étions au carrefour de l'inquiétude et de l'optimisme et
clairement, nous nous sommes assez rapidement engagés dans la voie de
l'inquiétude", dit Dan Farley, responsable de la stratégie
d'investissement régional chez US Bank Wealth Management à Minneapolis.
COUVERTURES
DE POSITIONS
L'indice CBOE de la
volatilité, qualifié d'indice de la peur à Wall Street, a bondi de près de 30%
pour atteindre un pic depuis septembre dernier, à 30,95, avant de revenir à
27,02 (+12,82%), alors que les investisseurs ne cessent d'ajuster leurs
convertures de positions dans un marché baissier.
Tous les indices
sectoriels du S&P-500 ont fini nettement dans le rouge.
Les valeurs de l'énergie
(-2,87%) ont logiquement souffert et les compagnies Williams Companies, CONSOL
Energy et Marathon Oil ont toutes plongé de plus de 10%, soit les trois plus
fortes baisses du S&P-500.
Le secteur le plus
pénalisé a néanmoins été celui des valeurs technologiques (-3,15%) avec le
plongeon de 9,1% du titre Intel à 29,76 dollars.
Le numéro un mondial des
semi-conducteurs a publié jeudi des résultats trimestriels supérieurs aux
attentes des analystes mais la croissance de son activité très rentable de centres
de données a ralenti.
Microsoft a aussi pesé sur
le secteur. L'action du géant des logiciels a reculé de 3,99% à 50,99 dollars,
poursuivant ainsi son repli avoir atteint le 29 décembre un pic de 15 ans à
56,85 dollars.
Le secteur financier
(-2,36%) a également été malmené.
L'action Citigroup s'est
effondrée de 6,41% à 42,47 dollars malgré un bénéfice trimestriel en forte
hausse sur un an. La stratégie définie par Michael Corbat peine toujours à
convaincre les investisseurs, qui craignent de voir les résultats souffrir du
ralentissement de la croissance des marchés émergents, sur lesquels Citigroup
est plus présente que les autres grandes banques américaines.
Le numéro un du crédit
immobilier aux particuliers aux Etats-Unis, Wells Fargo, avec une baisse de
0,8% de son bénéfice net trimestriel, et le premier gestionnaire d'actifs au
monde, BlackRock, avec un résultat inférieur aux attentes, ont été sanctionnés
en Bourse avec des reculs de 3,59% et 4,33% respectivement.
Le climat d'aversion au
risque profite aux valeurs refuges telles que les bons du Trésor américain dont
le rendement à 10 ans est brièvement passé sous 2% pour la première fois depuis
octobre avant de remonter à 2,0347%.
Le dollar a en revanche
faibli aussi bien face à l'euro, à 1,0910 dollar, qu'au yen, à 117,04 yens.
(Bertrand
Boucey pour le service français)
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Serge Poznanski
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