Chine-Nouvelle chute des
Bourses, qui ferment de manière anticipée
jeudi
7 janvier 2016 04h20
SHANGHAI, 7
janvier (Reuters) - Les
Bourses chinoises ont fermé de manière anticipée jeudi après avoir chuté de
plus de 7% après moins d'une demi-heure d'échanges, plongeon qui, comme lundi,
a une nouvelle fois déclenché l'activation des tout nouveaux
"coupe-circuits" mis en place après le krach de l'été.
L'indice CSI300 des
principales valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen reculait de 7,21% à 3.284,74
points au moment de la suspension des cotations tandis que le composite de
Shanghai baissait de 7,32% à 3.115,89.
Lundi ces deux indices
avaient déjà plongé de respectivement 6,85% et 6,98%.
Ce nouveau recul prononcé
des marchés actions intervient dans un contexte de poursuite de la baisse du
yuan, évolution considérée comme symptomatique de la détérioration de la
conjoncture en Chine, deuxième puissance économique mondiale. (Bureau de
Shanghai, Benoît Van Overstraeten pour le service français)
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Le
pétrole poursuit son recul en Asie
Singapour - Les cours du pétrole reculaient jeudi en Asie, frôlant dangereusement les 33 dollars le baril, plombés par l'affaiblissement du yuan et l'augmentation des stocks américains.
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février cédait 60 cents, à 33,37 dollars.
Le baril
de Brent, référence européenne du brut, perdait 62 cents, à 33,61 dollars, dans
les échanges électroniques en Asie.
Le pétrole a commencé à perdre du terrain dans les échanges
asiatiques lorsque la banque centrale chinoise (PBOC) a abaissé jeudi le cours
de référence du yuan face au dollar de 0,51%, soit sa plus forte baisse depuis
la dévaluation-surprise du mois d'août.
Vu que le brut a reculé immédiatement après l'annonce, cela
reflète le sentiment que la demande chinoise va être affectée par la devise
nationale plus faible, a expliqué à l'agence Bloomberg Angus Nicholson,
analyste chez IG Ltd à Melbourne.
Le brut est libellé en dollars et tout affaiblissement des
autres devises face au billet vert pénalise les acheteurs qui en sont
détenteurs.
Autre élément plombant pour le marché, l'annonce par le
ministère américain de l'Energie d'une forte hausse des stocks de produits
pétroliers raffinés aux Etats-Unis.
Les stocks d'essence ont bondi de 10,6 millions de baril et
ceux de produits distillés, y compris le fioul de chauffage, de 6,3 millions de
barils.
Parallèlement, la production américaine ne donne toujours pas
de signe de ralentissement avec une progression de 17.000 barils par jour.
Le marché reste en outre généralement orienté à la baisse
sous l'effet d'une succession d'indicateurs venant confirmer le ralentissement
de la croissance économique en Chine, premier importateur mondial.
Sur le plan géopolitique, certains analystes estiment que la
crise entre Ryad et Téhéran pourrait confirmer l'état de surproduction actuel
dans la mesure où ni l'Arabie saoudite ni l'Iran ne semblent prêts à céder le
moindre terrain à leur rival.
Mercredi à la clôture, le WTI a perdu 5,56% soit 2 dollars à
33,97 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au plus bas depuis
décembre 2008.
A Londres le Brent a lâché 6,01% soit 2,19 dollars pour finir
à 34,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au plus bas depuis
juillet 2004.
rc/mba/ev/tll
INTERCONTINENTALEXCHANGE
GROUP
(©AFP / 07 janvier 2016 04h26)
Wall Street au plus bas
depuis 3 mois, les nuages s'amoncellent
mercredi
6 janvier 2016 23h05
NEW YORK (Reuters) - La
Bourse de New York a terminé mercredi à son plus bas niveau de clôture depuis
début octobre, une nouvelle chute des cours du pétrole et le ton peu
encourageant du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale
étant venus s'ajouter aux motifs de préoccupation des investisseurs, tentés de
se replier sur les valeurs refuges.
Un regain d'inquiétude
quant à l'impact du ralentissement chinois sur la croissance mondiale et le
retour de la Corée du Nord parmi les foyers de tension géopolitique ont
également pesé sur le marché actions.
L'indice Dow Jones a perdu
252,15 points, soit 1,47%, à 16.906,51. Le Standard & Poor's 500, plus
large, a cédé 26,45 points (-1,31%) à 1.990,26 et le Nasdaq Composite a reculé
de 55,67 points (-1,14%) à 4.835,77.
Après la publication ces
derniers jours de plusieurs indicateurs décevants, la Banque populaire de Chine
a fixé mercredi un cours pivot du yuan en nette baisse, alimentant les craintes
d'un ralentissement plus marqué qu'anticipé de la deuxième économie mondiale.
"Ce qui se passe en
Chine reste le facteur numéro un", explique Stephen Massocca, responsable
de la stratégie d'investissement de Wedbush Equity Management. "Je pense
qu'il y a une théorie qui circule selon laquelle l'économie mondiale va nettement
ralentir à cause d'un ralentissement important en Chine."
L'annonce par la Corée du
Nord du succès d'un essai de bombe à hydrogène, une affirmation mise en doute
par les Etats-Unis, est par ailleurs venue s'ajouter aux tensions géopolitiques
liées au Moyen-Orient.
L'indice de volatilité du
CBOE, principal baromètre de l'anxiété des investisseurs, a bondi de 6,5% à
20,59 mais reste loin du pic de 23,36 atteint lundi.
Troisième grand motif de
préoccupation pour les investisseurs: la remontée des taux d'intérêt. Le
compte-rendu de la réunion de politique monétaire des 15 et 16 décembre a en
effet montré que plusieurs responsables de la Réserve fédérale restaient
préoccupés par la faiblesse de l'inflation.
APPLE EST BRIÈVEMENT PASSÉ SOUS 100 DOLLARS
Ces "minutes"
ont pénalisé le dollar, qui a cédé du terrain face aux autres grandes devises
après le plus haut d'un moins touché mardi. L'euro
s'échangeait en fin de journée autour de 1,0780 dollars.
Sur le marché obligataire,
les interrogations sur la politique de la Fed et le mouvement de repli sur les
valeurs les plus sûres ont fait reculer les rendements des emprunts d'Etat, à
2,177% pour le dix ans contre 2,25% mardi soir.
Sur le marché actions, les
dix grands indices sectoriels du S&P ont fini dans le rouge, celui de
l'énergie perdant 3,62% après la clôture du marché pétrolier new-yorkais sur
une baisse de plus de 5,5%, sous 34 dollars le baril pour le brut léger
américain (West Texas Intermediate, WTI).
Les "majors"
pétrolières Exxon Mobil et Chevron ont abandonné respectivement 0,83% et 3,95%.
Ce faisceau de nouvelles
préoccupantes a occulté l'enquête mensuelle ADP sur l'emploi dans le secteur
privé, qui a pourtant fait état de 257.000 créations de postes en décembre,
bien plus que les 192.000 attendues en moyenne par les économistes.
Apple a encore cédé 1,96%
pour finir à 100,70 dollars après être passé en séance sous le seuil symbolique
de 100 dollars pour la première fois depuis le 24 août.
Le groupe à la pomme
souffre entre autres des craintes d'une réduction de la production de l'iPhone,
son produit phare, en raison d'une montée des stocks. Le titre a été le
principal contributeur à la baisse du S&P et du Nasdaq.
Autre valeur malmenée ces
derniers temps, la chaîne de restauration rapide Chipotle Mexican Grill a
encore perdu près de 5%. La société a été convoquée devant un grand jury dans
le cadre d'une enquête en cours sur des infections liées à un norovirus dans
l'un de ses restaurants.
A la hausse, le
spécialiste de la vidéo en ligne Netflix a bondi de 9,3% après l'annonce de son
lancement dans plus de 130 pays, qui lui permet d'être désormais présent sur la
majeure partie du globe, Chine exclue.
Environ 8,2 milliards
d'actions ont été échangées sur la séance, contre 7,1 milliards en moyenne sur
les 20 précédentes, selon les données Thomson Reuters.
(avec Tanya Agrawal; Marc Angrand pour le service
français)
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La Fed a relevé ses taux
en poursuivant le débat sur l'inflation
mercredi
6 janvier 2016 20h47
WASHINGTON (Reuters) -
Plusieurs responsables de la politique monétaire de la Réserve fédérale
américaine ont approuvé le mois dernier le relèvement des taux d'intérêt tout
en exprimant leur crainte de voir l'inflation stagner à des niveaux
dangereusement bas, montre le compte-rendu de la réunion publié mercredi.
"Presque tous les
participants étaient alors raisonnablement confiants dans la remontée de
l'inflation vers 2% à moyen terme", dit la Fed dans les
"minutes" du Federal Open Market Committee (FOMC) des 15 et 16
décembre.
Mais "certains
membres ont déclaré que leur décision de relever l'objectif des taux était très
difficile, notamment au vu des incertitudes quant à la dynamique de
l'inflation."
Le document montre que des
divergences de vues persistent au sein du comité même si la décision de relever
d'un quart de point l'objectif des "fed funds", la première hausse
des taux américains depuis près de dix ans, a été prise à l'unanimité.
Les contrats à terme sur
les taux d'intérêt américains ont amplifié leur hausse après la publication des
"minutes", signe qu'un nombre croissant d'intervenant s'attendent à
une remontée des taux plus lente qu'anticipé initialement.
Le niveau actuel des
"futures" sur les fonds fédéraux montre que les traders s'attendent
toujours à au moins deux relèvements de taux cette année mais que la
probabilité d'une troisième en décembre a diminué.
Le dollar, lui, a cédé du
terrain face à l'euro et au franc suisse.
L'INFLATION
SERA SURVEILLÉE DE PRÈS
Le compte-rendu de la
réunion de décembre confirme que le débat sur les perspectives d'inflation
devrait rester le principal déterminant du rythme de remontée des taux au cours
de l'année qui commence.
La hausse de taux annoncée
le 16 décembre résulte en fait d'un compromis entre les membres du FOMC qui
étaient prêt à passer à l'action depuis plusieurs mois déjà et ceux qui, au
contraire, jugeaient la situation économique encore trop fragile en raison de
la faiblesse de l'inflation comme de la croissance mondiale.
Alors que plusieurs
responsables de la Fed ont dit s'attendre à quatre relèvements de taux en 2016,
le compte-rendu de mercredi montre que pour certains membres du FOMC, la
poursuite de la remontée des taux serait remise en question si celle de
l'inflation ne se matérialisait pas.
"Des membres ont
exprimé leur intention de surveiller attentivement l'évolution actuelle et
attendue vers l'objectif d'inflation du comité", dit le texte.
Celui-ci détaille par
ailleurs les vertus que les membres du FOMC attribuent à la stratégie de
remontée progressive des taux.
Celle-ci devrait assurer
un soutien prolongé de la politique monétaire à l'économie tout en donnant un
délai supplémentaire à l'inflation pour confirmer son retour progressif vers
2%, un seuil sous lequel elle a évolué au cours de la majeure partie des trois
dernières années.
(Jason Lange et Howard Schneider; Marc Angrand pour le
service français)
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La Banque mondiale
réduit sa prévision de croissance 2016 à 2,9%
mercredi
6 janvier 2016 23h29
(Reuters)
- La Banque mondiale a annoncé mercredi avoir abaissé sa prévision de
croissance mondiale 2016 en expliquant que la dégradation des performances de
plusieurs grands pays émergents allaient peser sur l'activité globale.
La croissance mondiale
devrait atteindre 2,9% cette année après 2,4% en 2015, a dit l'institution, qui
prévoyait cependant en juin dernier une hausse de 3,3% de l'activité en 2016.
Les commentaires qui
accompagnent ce nouveau chiffre mettent l'accent sur la dégradation des
résultats des principales économies émergentes.
"En 2016, la
croissance devrait ralentir davantage en Chine et la récession persister en
Russie et au Brésil", précise ainsi l'institution, qui tablait en juin sur
un retour à la croissance des économies russe et brésilienne.
Le produit intérieur brut
(PIB) réel de la Russie devrait diminuer de 0,7% cette année, et non augmenter
d'autant comme prévu auparavant. La Banque mondiale estime qu'il a chuté de
3,8% en 2015.
Au Brésil, le PIB devrait
baisser de 2,5% en 2016 alors que les prévisions de juin donnaient une
croissance de 1,1%. La Banque mondiale estime qu'il a déjà reculé de 3,7% en
2015.
La croissance de la Chine,
elle, devrait encore ralentir à 6,7% cette année contre 6,9% estimé pour 2015.
En juin, la Banque mondiale tablait sur une hausse de 7,0% du PIB chinois en
2016.
L'institution a également
réduit ses prévisions pour les Etats-Unis et plusieurs autres économies
avancées.
Le PIB américain devrait
croître de 2,7% cette année, contre 2,8% prévu auparavant, après une hausse de
2,5% estimée pour 2015.
La prévision de croissance
2016 pour la zone euro a été ramenée de 1,8% à 1,7% après 1,5% attendu pour
2015.
(Dan Burns; Marc Angrand pour le service français)
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La production d'Apple
inquiète, ventes record sur l'AppStore
mercredi
6 janvier 2016 18h50
TAIPEI/HONG KONG/TOKYO/LAS VEGAS(Reuters) - Apple a déclaré mercredi
que le montant total des ventes de l'AppStore avait atteint le montant record
de 1,1 milliard de dollars (un milliard d'euros) lors de la période des fêtes
de fin d'année.
Ce chiffre a été
enregistré sur la période de deux semaines close le 3 janvier et, sur
l'ensemble de l'année 2015, les consommateurs ont dépensé plus de 20 milliards
de dollars sur le magasin en ligne d'Apple.
Cette annonce survient
alors que le titre du groupe à la pomme connaît des difficultés en Bourse, sur
fond d'inquiétudes croissantes des investisseurs sur un ralentissement de la
demande d'iPhone.
L'action Apple, qui cède
1,5% vers 18h15, continue notamment de réagir à un article publié mardi par le
quotidien financier japonais Nikkei évoquant l'intention du groupe de réduire
d'environ 30% sa production d'iPhone 6S et 6S Plus au premier trimestre 2016
par rapport à ses ambitions initiales.
Autre indice alimentant
l'hypothèse d'une future réduction de la production du groupe de Cupertino, son
fournisseur taïwanais Foxconn, qui assure l'assemblage de la majorité des
iPhone de dernière génération, va alléger les horaires de ses employés pendant
la semaine de vacances autour du Nouvel An lunaire (qui tombe cette année le 8
février, NDLR), a indiqué une source au fait du dossier qui a requis
l'anonymat.
"Le Nouvel An chinois
représente une période de fête importante qui se traduit généralement par des
heures supplémentaires pour les travailleurs. Mais cette année, il y aura une
interruption chez Foxconn comme ailleurs", a-t-elle expliqué.
LA
PERSPECTIVE D'UN RALENTISSEMENT SE RAPPROCHE
Basé à Taiwan, Foxconn
emploie des centaines de milliers de personnes dans ses usines chinoises.
Pendant cette période de vacances, la plus importante du calendrier chinois, il
recourt généralement à des mesures incitatives comme le triplement de la
rémunération des heures supplémentaires.
Ces nouveaux éléments
alimentant les craintes de voir les livraisons d'iPhone ralentir pour la
première fois s'ajoutent aux prévisions mitigées livrées en décembre dernier
par différents fournisseurs d'Apple, comme l'allemand Dialog Semiconductor ou
l'américain Jabil Circuit, qui produit notamment des coques pour les combinés
Apple.
Même si le premier
trimestre est généralement plus calme pour les fournisseurs et représente le
moment le plus propice aux coupes dans la production afin d'absorber
d'éventuels excédents de fin d'année ayant abouti à l'accumulation de stocks
pendant la période des fêtes de fin d'année.
Se préparant à
d'éventuelles baisses de production, près d'un tiers des analystes participant
au consensus Thomson Reuters ont revu en baisse leurs prévisions depuis début
décembre.
Pour autant certains
analystes se montrent plus optimistes.
"Apple a gagné des
parts de marché significatives dans quasiment toutes les régions et je ne
constate pas de ralentissement mondial", a observé l'analyste Patrick
Moorhead, de Moor Insight & Strategy.
En attendant, un certain
nombre de fournisseurs d'Apple chutent dans son sillage à Wall Street. A
l'approche de la mi-séance, NXP Semiconductors, Avago Technologies, Micron
Technology, Cirrus Logic, Skyworks Solutions, accusent des reculs compris entre
0,8% et 4,5%. L'indice sectoriel des semi-conducteurs plonge de son côté de
2,4%.
(J.R. Wu, Anya George
Tharakan, Lehar Maan, Yimou Lee, Ritsuko Ando in TOKYO, Julia Love in LAS
VEGAS; Myriam Rivet pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)
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Serge Poznanski
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