Les
Bourses chinoises cèdent 5%, au plus bas depuis septembre
lundi
11 janvier 2016 08h48
SHANGHAI (Reuters) -
Les Bourses chinoises ont terminé en forte baisse lundi et au plus bas depuis
septembre, les investisseurs s'inquiétant des derniers chiffres de l'inflation
et des signaux contradictoires envoyés par les autorités monétaires chinoises.
Après une
perte de près de 10% la semaine dernière et un léger rebond vendredi, au
lendemain de l'annonce par les autorités boursières de la suspension des
coupe-circuits entrés en vigueur quelques jours plus tôt, l'indice CSI300 des
principales valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen a terminé en recul de 5,03% à
3.192,45 points.
Le composite
de Shanghai a lui perdu 5,29% à 3.018 points. A Hong Kong, l'indice Hang Seng
cédait 2,45% à 19.952,53 points à 7h19 GMT.
Au même
moment, le yuan "onshore" s'échangeait à 6,5835 pour un dollar tandis
que le yuan "offshore" se traitait à 6,6565.
La Banque
populaire de Chine a, pour la seconde séance consécutive, relevé le cours pivot
de la monnaie chinoise en le portant avant l'ouverture des marchés à 6,5626
pour un dollar contre 6,5636 précédemment et 6,5938 en clôture vendredi.
Mais si ces
initiatives de la banque centrale ont apaisé, pour l'instant au moins, les
craintes d'une guerre des monnaies, elles ont semé la confusion chez les
investisseurs qui s'interrogent sur ses objectifs à long terme de sa politique.
"Les
différents signaux de politique de change ont pris les intervenants sur les
marchés à contre-pied et nous sommes prudents sur le fait que le calme va
bientôt revenir", écrit Paul Mackel, responsable de recherche devises des
marchés émergents chez HSBC, dans une note.
LE YUAN
ENCORE LOIN SE STABILISER
"Dans
ce contexte, nous nous attendons à ce que la volatilité du yuan reste élevée et
à ce que les pressions à la baisse demeurent élevées", ajoute-t-il.
L'inquiétude
des investisseurs persiste par ailleurs quant à la capacité des autorités de
Pékin à soutenir l'économie après la publication ce week-end d'une statistique
montrant que l'inflation reste faible, les prix à la production ayant poursuivi
leur baisse en décembre.
Le yuan
s'est déprécié de 1,5% la semaine dernière après avoir baissé de 4,7% sur
l'ensemble de l'année 2015.
Un ancien
responsable des paiements internationaux au sein de l'administration chinoise
des changes, cité lundi par le quotidien officiel Economic Daily, a estimé que
les investisseurs ne devaient pas s'inquiéter des déclarations des autorités
visant à orienter le yuan à la baisse, en expliquant que la monnaie restait
stable face à la plupart des autres devises même s'il baissait face au dollar.
Pékin a
lancé le mois dernier un indice du yuan mesurant l'évolution du taux de change
face à un panier d'autres devises, une initiative censée desserrer le lien
entre yuan et dollar.
Pour Zhou
Hao, économiste en charge des marchés émergents asiatiques chez Commerzbank,
les cours pivot des deux derniers jours suggèrent que la BPC veut contenir le
rythme de dépréciation du yuan après le passage de cet indice sous le seuil de
100.
"Il
faudra encore du temps avant de pouvoir jauger la crédibilité du nouveau panier
de devises chinois", a-t-il ajouté.
(Pete
Sweeney et Lu Jianxin, avec Nathaniel Taplin; Tangi Salaün et Marc Angrand pour
le service français)
© Thomson Reuters 2016 Tous droits
réservés.
Les
Bourses européennes hésitent dans les premiers échanges
lundi
11 janvier 2016 09h37
PARIS (Reuters) -
Les principales Bourses européennes évoluent sur une note hésitante en début de
séance lundi après une nouvelle chute des Bourses chinoises, qui illustre les
doutes des investisseurs quant à la capacité des autorités de Pékin à piloter
efficacement la deuxième économie mondiale.
À Paris,
l'indice CAC 40, après des débuts dans le rouge, regagne 0,15% à 4.340,10
points à 8h22 GMT. À Francfort, le Dax progresse de 0,19% alors qu'à Londres le
FTSE abandonne 0,28%.
L'indice
EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,36% et le FTSEurofirst 300 est stable,
non loin de son plus bas niveau depuis la fin septembre.
En Chine,
après avoir perdu 10% la semaine dernière, l'indice CSI300 des principales
valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen a terminé en recul de 5,03% et le
composite de Shanghai a abandonné 5,29%, au plus bas depuis septembre.
La Bourse de
Hong Kong a fini en repli de 2,76%, sous 20.000 points. Celle de Tokyo était
fermée ce lundi, jour férié au Japon.
La Banque
populaire de Chine a certes relevé le cours pivot de la monnaie chinoise, à
6,5626 pour un dollar contre 6,5636 précédemment et 6,5938 en clôture vendredi.
Mais son changement de pied, après la baisse marquée orchestrée de la devise
orchestrée de lundi à jeudi derniers, a semé la confusion chez les
investisseurs, qui s'interrogent sur ses objectifs à long terme de sa
politique.
Les valeurs
liées aux matières premières continuent de peser sur la tendance en Europe, à
l'instar d'ArcelorMittal (-0,83%) et Lafarge (-1,29%), deux des plus fortes
baisses du CAC, ou de Statoil (-3,82%).
Le pétrole
reste en effet déprimé, le Brent et le brut léger américain (West Texas
Intermediate, WTI) perdant plus de 2%, sous 33 dollars le baril.
A la hausse,
Volkswagen gagne 2,78%, la meilleure performance du Dax. Son président du
directoire, Matthias Müller, a confirmé que le groupe proposerait aux autorités
américaines l'installation d'un convertisseur catalytique sur les voitures
mises en cause dans le dossier du trucage des tests d'émissions polluantes.
(Marc
Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)
© Thomson Reuters 2016 Tous droits
réservés.
Baisse
de l'indice Sentix avec les inquiétudes sur la Chine
lundi
11 janvier 2016 11h07
BRUXELLES (Reuters) -
L'indice Sentix mesurant le sentiment des investisseurs et des analystes dans
la zone euro est retombé plus fortement que prévu en janvier, sous l'effet des
inquiétudes sur l'économie chinoise qui ont déstabilisé les marchés mondiaux en
début d'année.
L'indice
calculé par l'institut allemand Sentix a reculé à 9,6, bien en-deçà du
consensus Reuters qui était à 12,2, contre 15,7 en décembre. Cette baisse, la
première depuis octobre, le ramène à son plus bas niveau depuis janvier 2015.
"De
gros nuages s'amoncellent à l'Est (...) Les inquiétudes selon lesquelles la
Chine subit non seulement un ralentissement de sa croissance mais possiblement
un atterrissage brutal sont justifiées", écrit l'institut dans un
communiqué.
L'enquête a
été réalisée auprès de 1.041 investisseurs entre le 7 et le 9 janvier, au
moment même de la débâcle boursière.
Le
sous-indice mesurant les anticipations pour la zone euro a rechuté à 6,3, son
plus bas niveau depuis novembre 2014, contre 18,0 en décembre mais celui sur la
situation actuelle ne s'est que légèrement détérioré à 13,0 contre 13,5.
L'indice sur l'Allemagne a reculé à 18,1 contre 22,7, revenant à son plus bas
niveau depuis octobre.
(Service
économique)
© Thomson Reuters 2016 Tous droits
réservés.
La
chute des cours du pétrole gâche le Nouvel An russe
dimanche
10 janvier 2016 19h39
par Sujata
Rao et Jason Bush
LONDRES/MOSCOU (Reuters) - Après la parenthèse des fêtes du Nouvel An
orthodoxe, les Russes retrouvent lundi une économie plombée par les cours du
pétrole qui ont touché la semaine dernière leurs plus bas niveaux depuis 12
ans.
La forte
dépréciation du yuan chinois a ébranlé les places boursières internationales et
fait plonger le prix du pétrole Brent aux alentours de 32 dollars le baril,
contre 45 début décembre, donnant corps au scénario catastrophe de Goldman
Sachs d'un baril à 20 dollars.
L'effondrement
du cours du baril de brut, qui valait 100 dollars à la mi-2014, a déjà
lourdement pénalisé la Russie, dont les revenus du pétrole représentent la
moitié du budget et 40% des exportations. Leur nouvelle chute complique la
situation pour Vladimir Poutine alors que la prochaine élection présidentielle
aura lieu en 2018.
Le rouble a
limité sa perte à 2% la semaine dernière, du fait de l'étroitesse des volumes
en raison des fêtes. Il est ainsi revenu à 75 pour un dollar, se rapprochant de
son plus bas niveau touché il y a 13 mois à 80,1 pour un dollar.
A l'époque,
la Russie avait défendu sa monnaie en augmentant ses taux d'intérêt de 500
points de base d'un coup, une décision qu'elle pourrait être contrainte de
prendre à nouveau si le rouble s'effondrait dans les semaines à venir.
L'inflation
monterait en flèche et la récession dont le gouvernement a prédit la fin en
2016 pourrait se poursuivre.
Dans le pire
des scénarios, avec un baril de pétrole aux alentours de 30 dollars, les
coffres de l'Etat russe se videraient en tout juste un an.
Pour
Poutine, les 100 milliards de dollars dont la Russie dispose encore dans deux
fonds souverains sont "l'ultime assurance politique de parvenir (en bonne
position) à l'élection", explique Christopher Granville, directeur général
du cabinet de conseil en investissements Trusted Sources.
Christopher
Granville relève que la prévision d'un déficit budgétaire de 3% repose sur un
baril à 50 dollars, déficit que le gouvernement espérait combler en empruntant
et en puisant dans le fonds de réserve national.
Mais un
baril à 30 dollars signifierait un déficit de 5%, voire plus, affirme le
consultant. Si cela arrive, Vladimir Poutine pourrait devoir relever les impôts
en période électorale et réduire drastiquement les dépenses, ce qui aggraverait
la récession.
Ou alors il
devra réaliser davantage d'économies.
Emprunter
sur les marchés obligataires internationaux ou lancer des privatisations sont
également possibles, mais aucune de ces deux solutions n'est satisfaisante dans
un contexte de marchés actions déprimés et de hausse des taux d'intérêt.
L'appétit
des investisseurs pour la Russie est freiné par les sanctions occidentales
imposées à Moscou pour sa politique vis-à-vis de l'Ukraine.
La Russie a
déjà puisé dans ses deux fonds souverains. Ils renfermaient 130 milliards de
dollars début décembre, contre 180 milliards à la mi-2014. Le gouvernement doit
également trouver 1.000 milliards de roubles, soit 1,2% du PIB, pour renflouer
la banque publique de développement VEB.
"Les
réserves représentent désormais aux alentours de 6,5% du PIB et c'est la raison
pour laquelle ils devraient être à court de liquidités au milieu de l'année
prochaine - à moins que le prix du pétrole remonte", dit Christopher
Granville.
"Mais
faire durer ces réserves jusqu'à l'élection nécessite des coupes significatives
dans les dépenses maintenant."
De nombreux
Russes vont reprendre le travail pour s'apercevoir que la vie va devenir plus
difficile.
Les salaires
des fonctionnaires seront gelés pour la troisième année consécutive, les
retraites augmenteront moins que l'inflation, les denrées étrangères et les
vacances vont devenir plus chères.
DES
PRÉVISIONS À REVOIR ?
Les
investisseurs, qui ont fui la Russie après l'effondrement du rouble, sont
progressivement revenus, encouragés par des rendements obligataires à deux
chiffres, par un relatif dégel des relations avec l'Occident et par quelques
signes d'amélioration de la situation économique.
La
perspective d'une nouvelle baisse des taux d'intérêt, après un recul de 600
points de base en 2015, a permis au gouvernement de tabler sur une croissance
économique de 0,7% en 2016 et de 1,9% l'année prochaine.
Mais ces
prévisions pourraient ne plus être valables si le prix du pétrole ne remonte
pas, avertit David Hauner, stratège chez Bank of America Merrill Lynch (BAML).
"Tant
que les cours du pétrole chuteront, l'économie russe continuera à chuter",
explique-t-il. "Nous devons savoir que si le marché est déstabilisé, les
choses peuvent changer rapidement et le terrain est peu sûr en ce moment."
David Hauner
reste cependant optimiste sur les obligations russes, notant que BAML table sur
un baril de Brent remontant à 50 dollars dans le courant 2016.
Mais les
marchés pétroliers se préparent à de nouveaux reculs, craignant notamment que
l'économie chinoise soit en plus mauvais état qu'il n'y paraît.
Des
investisseurs ont commencer à acheter des options qui leur donnent le droit de
vendre des futures à 25 dollars, reflétant leur anticipation d'un recul du
Brent sous ce niveau. Le pétrole brut de l'Oural s'échange habituellement à
deux à trois dollars en dessous du cours du Brent qui est la référence du
marché mondial.
Manik
Narain, stratège chez UBS, est l'un des nombreux analystes qui révisent ses
prévisions pour la Russie - à la fin de l'année dernière, il voyait le cours du
rouble à 75 pour un dollar, en moyenne, pour 2016.
Plus les
cours du pétrole chutent, plus il est compliqué d'anticiper l'évolution du
rouble et de l'économie russe, dit-il en citant le risque d'un effet de panique
au sein de la population et des entreprises.
(Catherine
Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)
© Thomson Reuters 2016 Tous droits
réservés.
Wall
Street cherche, sans y croire, des motifs de rebond
dimanche
10 janvier 2016 16h03
par Chuck
Mikolajczak
NEW YORK (Reuters) -
Les investisseurs encore sonnés après le catastrophique début d'année à Wall
Street auront bien du mal à trouver des motifs d'optimisme dans les prochains
jours.
Aux
inquiétudes persistantes sur la croissance chinoise, à l'origine de la débâcle
de cette première semaine, viennent s'ajouter des incertitudes sur les
résultats des sociétés au quatrième trimestre dont la publication commence
lundi.
Dans ce
contexte, et malgré les prix bas, il ne faut pas espérer de rebond durable,
disent les professionnels.
"Il y a
un tsunami de psychologie négative en provenance de la Chine", constate
Phil Orlando, stratège chez Federated Investors à New York. "Il n'y a rien
d'autre à faire que de se mettre à l'abri et attendre la fin du carnage."
Le Standard
& Poor's 500, en repli de 6% en cinq jours, a connu son plus mauvais début
d'année depuis 1929. Pour le Dow Jones, en baisse de 6,2%, le début d'année est
inédit depuis le début des statistiques en 1897.
Avec ces
replis, la configuration technique des indices s'est également dégradée. Le
seuil de 1.950 points qui faisait office de niveau de soutien pour le S&P
s'est transformé en résistance, et les plus bas d'août 2014 autour de 1.870
font désormais figure de support, laissant l'indice à la merci d'une nouvelle glissade.
Bon nombre
de valeurs étant survendues, Jeff Saut, stratège chez Raymond James Financial à
St. Petersburg (Floride), s'attend à un rally rapide mais éphémère. "La
question est juste de savoir si cela durera un, deux ou trois jours avant qu'on
ne retombe", affirme-t-il.
ESTIMATIONS
REVUES EN BAISSE POUR LE T4
Le démarrage
de la saison des résultats, avec Alcoa qui ouvre le bal lundi après la clôture,
suivi de plusieurs grandes banques en fin de semaine, ajoute aux incertitudes
d'autant que les analystes revoient leurs estimations à la baisse.
Selon les
données Thomson Reuters, les bénéfices du quatrième trimestre sont maintenant
attendus en repli de 4,2% en moyenne alors qu'il y a une semaine le consensus
les donnait en baisse de 3,7%. Ce pessimisme contraste avec la hausse de 1,1%
qui était prévue le 1er octobre, au début du trimestre.
"Il y a
beaucoup de prudence avant la saison des résultats", commente Ken Polcari,
responsable du trading chez O'Neil Securities in New York. Les premières
publications permettront de voir "si les investisseurs commencent à être
rassurés -- ou pas", ajoute-t-il.
Des
résultats conformes ou supérieurs aux attentes viendraient confirmer la
résistance de l'économie américaine face aux chocs extérieurs, comme déjà
montrés par les chiffres robustes des créations d'emploi de décembre publiés
vendredi.
Une
éventuelle stabilisation des marchés chinois, peut-être déjà amorcée vendredi,
permettrait de remettre l'accent sur l'environnement économique plus favorable
aux Etats-Unis, note ainsi Kate Warne, stratège chez Edward Jones à St. Louis.
"La
résilience des Etats-Unis est essentielle", estime-t-elle. "Ce n'est
pas un super environnement mais c'est un environnement correct."
Principal
indicateur économique de la semaine à venir, les ventes au détail de décembre,
publiées vendredi, viendront ou non appuyer ce sentiment.
(Véronique
Tison pour le service français)
© Thomson Reuters 2016 Tous droits
réservés.
La
planète finance suspendue aux prochains indicateurs chinois
dimanche
10 janvier 2016 15h10
PEKIN (Reuters) -
Après avoir fait chuter les marchés mondiaux pendant la première semaine de
2016, la Chine restera au centre de l'attention dans les prochains jours avec
la publication d'indicateurs qui risquent de confirmer les craintes sur le
ralentissement de la deuxième économie mondiale.
Une nouvelle
forte dépréciation du yuan et la rechute des Bourses chinoises ont fait plonger
les cours du pétrole à 33 dollars, à leur plus bas niveau depuis 2004, tandis
que les grandes Bourses mondiales connaissaient des baisses sans précédent pour
un début d'année avec des reculs hebdomadaires de 6,2% pour le Dow Jones à Wall
Street, de 7% pour le Nikkei et de 7,2% pour l'EuroStoxx 50 de la zone euro.
Ce début
d'année agité rappelle la vive correction des marchés en août, provoquée là
aussi par des inquiétudes sur la santé de l'économie chinoise après une
dévaluation surprise du yuan.
Les
statistiques attendues dans les prochaines semaines, à commencer par les
données du commerce extérieur mercredi, devraient confirmer le ralentissement
de la croissance.
Vingt-cinq
économistes interrogés par Reuters prévoient en moyenne une baisse de 8% des
exportations en décembre par rapport au même mois de 2014, après un recul de
6,8% en novembre. Les importations, elles, sont attendues en repli de 11,5%
après une baisse de 8,7% en novembre.
L'excédent
commercial est ainsi attendu à 53 milliards de dollars (48,5 milliards d'euros)
sur le mois contre 54,1 milliards en novembre.
Le tableau
sera beaucoup plus complet le 19 janvier avec la publication des chiffres de la
croissance du quatrième trimestre et de l'ensemble de 2015, accompagnés de la
production industrielle et les ventes au détail de décembre.
"RÉPONSE
POLITIQUE FORTE"
"L'ampleur
de la baisse des marchés est certes alarmante mais l'histoire n'est pas
nouvelle", commentaient vendredi les analystes de Goldman Sachs. "Le
thème est bien celui qu'on connaît depuis un moment déjà: faiblesse de la
Chine, ralentissement industriel, effondrement des prix des matières
premières."
Les indices
boursiers chinois ont repris un peu de couleurs vendredi mais l'accélération de
la baisse du yuan fait craindre que Pékin vise une dévaluation compétitive pour
aider ses exportateurs en difficulté.
Certains
investisseurs y voient le signe que la croissance chinoise ralentit encore plus
brutalement que ce qui est généralement admis.
"Nous
pensons qu'il faudra une réponse politique forte, suivie d'indicateurs
d'activité témoignant d'une réelle amélioration, pour atténuer les craintes
d'atterrissage brutal et rétablir la confiance des investisseurs dans les
actifs à risque", écrit Prakash Sakpal, stratège d'ING Research, dans une
note.
Dans un
récent document de travail, la banque centrale chinoise évoquait un taux de croissance
de 6,9% en 2015, ce qui serait son rythme le plus bas depuis 25 ans. En 2014,
la croissance avait été de 7,3%.
(Sue-Lin
Wong avec la contribution de Padraic Halpin, Véronique Tison pour le service
français)
© Thomson Reuters 2016 Tous droits réservés.
Aramco
mettrait en Bourse ses activités aval, non amont-sources
dimanche
10 janvier 2016 16h40
KHODAR,
Arabie saoudite/DUBAI, 10 janvier (Reuters) - L 'Arabie saoudite envisage de
mettre en Bourse ses participations dans des coentreprises de raffinage avec
des compagnies pétrolières étrangères mais ne touchera pas aux activités
d'exploration et de production du géant national Saudi Aramco, apprend-on
auprès de sources bien informées.
Des managers
d'Aramco ont été informés que le groupe envisage de mettre en Bourse des
"filiales communes dans l'aval" en Arabie saoudite et à l'étranger,
ont-elles précisé.
Une des
options serait de créer une société holding qui regrouperait les participations
dans les activités en aval, a indiqué une des sources. "Ce serait cette
holding qui serait introduite en Bourse, pas Aramco elle-même", a dit ce
responsable en demandant à ne pas être identifié pour des raisons politiques.
Le marché
mondial de l'énergie bruisse de spéculations depuis que le vice-prince héritier
Mohamed ben Salman a, dans une interview au journal The Economist, laissé la
porte ouverte à une prochaine introduction en Bourse d'Aramco dans le cadre
d'un programme de privatisations destiné à renflouer les caisses de l'Etat en
cette période de prix bas du pétrole.
Aramco, la
plus grande compagnie pétrolière du monde, a confirmé vendredi envisager
diverses options parmi lesquelles une cotation en Bourse "d'un pourcentage
approprié de ses actions et/ou de filiales en aval."
Ses réserves
estimées d'environ 265 milliards de barils de pétrole, soit plus de 15% des
réserves mondiales, en feraient en cas d'introduction en Bourse la première
entreprise qui dépasserait les 1.000 milliards de dollars (920 milliards
d'euros) de valorisation, estiment des analystes.
Mais
plusieurs sources ont averti que la taille massive d'Aramco et son importance
stratégique pour le royaume saoudien rendaient peu probable une ouverture du
capital de sa maison mère. "Le gouvernement ne renoncera jamais au joyau
de la couronne", a dit un banquier haut placé à Ryad.
Les
autorités vont plutôt relancer des plans existants de cession d'actions dans le
vaste empire pétrochimique d'Aramco, qui en lui même vaut des dizaines de
milliards de dollars.
Un précédent
existe déjà avec PetroRabigh, une coentreprise de raffinage et de pétrochimie
dont Aramco et le japonais Sumitomo Chemical détiennent chacun 37,5% et qui a
fait ses débuts à la Bourse de Ryad en 2008.
"La
priorité numéro un est de mettre en Bourse l'aval, c'est comme un fruit qui ne
demande qu'à être cueilli", commente Essam al-Zamel, un éditorialiste
économique bien connu en Arabie saoudite.
Aucun
commentaire n'a pu être obtenu dimanche auprès d'Aramco. (Reem Shamseddine,
Celine Aswad et Rania El Gamal, Véronique Tison pour le service français)
© Thomson Reuters 2016 Tous droits
réservés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire