lundi 11 janvier 2016

INFOS BOURSE DU WE ET DE LA NUIT DU 10 AU 11 JANVIER 2016

Les Bourses chinoises cèdent 5%, au plus bas depuis septembre

lundi 11 janvier 2016 08h48

SHANGHAI (Reuters) - Les Bourses chinoises ont terminé en forte baisse lundi et au plus bas depuis septembre, les investisseurs s'inquiétant des derniers chiffres de l'inflation et des signaux contradictoires envoyés par les autorités monétaires chinoises.
Après une perte de près de 10% la semaine dernière et un léger rebond vendredi, au lendemain de l'annonce par les autorités boursières de la suspension des coupe-circuits entrés en vigueur quelques jours plus tôt, l'indice CSI300 des principales valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen a terminé en recul de 5,03% à 3.192,45 points.
Le composite de Shanghai a lui perdu 5,29% à 3.018 points. A Hong Kong, l'indice Hang Seng cédait 2,45% à 19.952,53 points à 7h19 GMT.
Au même moment, le yuan "onshore" s'échangeait à 6,5835 pour un dollar tandis que le yuan "offshore" se traitait à 6,6565.
La Banque populaire de Chine a, pour la seconde séance consécutive, relevé le cours pivot de la monnaie chinoise en le portant avant l'ouverture des marchés à 6,5626 pour un dollar contre 6,5636 précédemment et 6,5938 en clôture vendredi.
Mais si ces initiatives de la banque centrale ont apaisé, pour l'instant au moins, les craintes d'une guerre des monnaies, elles ont semé la confusion chez les investisseurs qui s'interrogent sur ses objectifs à long terme de sa politique.
"Les différents signaux de politique de change ont pris les intervenants sur les marchés à contre-pied et nous sommes prudents sur le fait que le calme va bientôt revenir", écrit Paul Mackel, responsable de recherche devises des marchés émergents chez HSBC, dans une note.
LE YUAN ENCORE LOIN SE STABILISER
"Dans ce contexte, nous nous attendons à ce que la volatilité du yuan reste élevée et à ce que les pressions à la baisse demeurent élevées", ajoute-t-il.
L'inquiétude des investisseurs persiste par ailleurs quant à la capacité des autorités de Pékin à soutenir l'économie après la publication ce week-end d'une statistique montrant que l'inflation reste faible, les prix à la production ayant poursuivi leur baisse en décembre.
Le yuan s'est déprécié de 1,5% la semaine dernière après avoir baissé de 4,7% sur l'ensemble de l'année 2015.
Un ancien responsable des paiements internationaux au sein de l'administration chinoise des changes, cité lundi par le quotidien officiel Economic Daily, a estimé que les investisseurs ne devaient pas s'inquiéter des déclarations des autorités visant à orienter le yuan à la baisse, en expliquant que la monnaie restait stable face à la plupart des autres devises même s'il baissait face au dollar.
Pékin a lancé le mois dernier un indice du yuan mesurant l'évolution du taux de change face à un panier d'autres devises, une initiative censée desserrer le lien entre yuan et dollar.
Pour Zhou Hao, économiste en charge des marchés émergents asiatiques chez Commerzbank, les cours pivot des deux derniers jours suggèrent que la BPC veut contenir le rythme de dépréciation du yuan après le passage de cet indice sous le seuil de 100.
"Il faudra encore du temps avant de pouvoir jauger la crédibilité du nouveau panier de devises chinois", a-t-il ajouté.
(Pete Sweeney et Lu Jianxin, avec Nathaniel Taplin; Tangi Salaün et Marc Angrand pour le service français)

 

Les Bourses européennes hésitent dans les premiers échanges

lundi 11 janvier 2016 09h37

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent sur une note hésitante en début de séance lundi après une nouvelle chute des Bourses chinoises, qui illustre les doutes des investisseurs quant à la capacité des autorités de Pékin à piloter efficacement la deuxième économie mondiale.
À Paris, l'indice CAC 40, après des débuts dans le rouge, regagne 0,15% à 4.340,10 points à 8h22 GMT. À Francfort, le Dax progresse de 0,19% alors qu'à Londres le FTSE abandonne 0,28%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,36% et le FTSEurofirst 300 est stable, non loin de son plus bas niveau depuis la fin septembre.
En Chine, après avoir perdu 10% la semaine dernière, l'indice CSI300 des principales valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen a terminé en recul de 5,03% et le composite de Shanghai a abandonné 5,29%, au plus bas depuis septembre.
La Bourse de Hong Kong a fini en repli de 2,76%, sous 20.000 points. Celle de Tokyo était fermée ce lundi, jour férié au Japon.
La Banque populaire de Chine a certes relevé le cours pivot de la monnaie chinoise, à 6,5626 pour un dollar contre 6,5636 précédemment et 6,5938 en clôture vendredi. Mais son changement de pied, après la baisse marquée orchestrée de la devise orchestrée de lundi à jeudi derniers, a semé la confusion chez les investisseurs, qui s'interrogent sur ses objectifs à long terme de sa politique.
Les valeurs liées aux matières premières continuent de peser sur la tendance en Europe, à l'instar d'ArcelorMittal (-0,83%) et Lafarge (-1,29%), deux des plus fortes baisses du CAC, ou de Statoil (-3,82%).
Le pétrole reste en effet déprimé, le Brent et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perdant plus de 2%, sous 33 dollars le baril.
A la hausse, Volkswagen gagne 2,78%, la meilleure performance du Dax. Son président du directoire, Matthias Müller, a confirmé que le groupe proposerait aux autorités américaines l'installation d'un convertisseur catalytique sur les voitures mises en cause dans le dossier du trucage des tests d'émissions polluantes.
(Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)


 

Baisse de l'indice Sentix avec les inquiétudes sur la Chine

lundi 11 janvier 2016 11h07

BRUXELLES (Reuters) - L'indice Sentix mesurant le sentiment des investisseurs et des analystes dans la zone euro est retombé plus fortement que prévu en janvier, sous l'effet des inquiétudes sur l'économie chinoise qui ont déstabilisé les marchés mondiaux en début d'année.
L'indice calculé par l'institut allemand Sentix a reculé à 9,6, bien en-deçà du consensus Reuters qui était à 12,2, contre 15,7 en décembre. Cette baisse, la première depuis octobre, le ramène à son plus bas niveau depuis janvier 2015.
"De gros nuages s'amoncellent à l'Est (...) Les inquiétudes selon lesquelles la Chine subit non seulement un ralentissement de sa croissance mais possiblement un atterrissage brutal sont justifiées", écrit l'institut dans un communiqué.
L'enquête a été réalisée auprès de 1.041 investisseurs entre le 7 et le 9 janvier, au moment même de la débâcle boursière.
Le sous-indice mesurant les anticipations pour la zone euro a rechuté à 6,3, son plus bas niveau depuis novembre 2014, contre 18,0 en décembre mais celui sur la situation actuelle ne s'est que légèrement détérioré à 13,0 contre 13,5. L'indice sur l'Allemagne a reculé à 18,1 contre 22,7, revenant à son plus bas niveau depuis octobre.
(Service économique)

 

La chute des cours du pétrole gâche le Nouvel An russe

dimanche 10 janvier 2016 19h39

par Sujata Rao et Jason Bush
LONDRES/MOSCOU (Reuters) - Après la parenthèse des fêtes du Nouvel An orthodoxe, les Russes retrouvent lundi une économie plombée par les cours du pétrole qui ont touché la semaine dernière leurs plus bas niveaux depuis 12 ans.
La forte dépréciation du yuan chinois a ébranlé les places boursières internationales et fait plonger le prix du pétrole Brent aux alentours de 32 dollars le baril, contre 45 début décembre, donnant corps au scénario catastrophe de Goldman Sachs d'un baril à 20 dollars.
L'effondrement du cours du baril de brut, qui valait 100 dollars à la mi-2014, a déjà lourdement pénalisé la Russie, dont les revenus du pétrole représentent la moitié du budget et 40% des exportations. Leur nouvelle chute complique la situation pour Vladimir Poutine alors que la prochaine élection présidentielle aura lieu en 2018.
Le rouble a limité sa perte à 2% la semaine dernière, du fait de l'étroitesse des volumes en raison des fêtes. Il est ainsi revenu à 75 pour un dollar, se rapprochant de son plus bas niveau touché il y a 13 mois à 80,1 pour un dollar.
A l'époque, la Russie avait défendu sa monnaie en augmentant ses taux d'intérêt de 500 points de base d'un coup, une décision qu'elle pourrait être contrainte de prendre à nouveau si le rouble s'effondrait dans les semaines à venir.
L'inflation monterait en flèche et la récession dont le gouvernement a prédit la fin en 2016 pourrait se poursuivre.
Dans le pire des scénarios, avec un baril de pétrole aux alentours de 30 dollars, les coffres de l'Etat russe se videraient en tout juste un an.
Pour Poutine, les 100 milliards de dollars dont la Russie dispose encore dans deux fonds souverains sont "l'ultime assurance politique de parvenir (en bonne position) à l'élection", explique Christopher Granville, directeur général du cabinet de conseil en investissements Trusted Sources.
Christopher Granville relève que la prévision d'un déficit budgétaire de 3% repose sur un baril à 50 dollars, déficit que le gouvernement espérait combler en empruntant et en puisant dans le fonds de réserve national.
Mais un baril à 30 dollars signifierait un déficit de 5%, voire plus, affirme le consultant. Si cela arrive, Vladimir Poutine pourrait devoir relever les impôts en période électorale et réduire drastiquement les dépenses, ce qui aggraverait la récession.
Ou alors il devra réaliser davantage d'économies.
Emprunter sur les marchés obligataires internationaux ou lancer des privatisations sont également possibles, mais aucune de ces deux solutions n'est satisfaisante dans un contexte de marchés actions déprimés et de hausse des taux d'intérêt.
L'appétit des investisseurs pour la Russie est freiné par les sanctions occidentales imposées à Moscou pour sa politique vis-à-vis de l'Ukraine.
La Russie a déjà puisé dans ses deux fonds souverains. Ils renfermaient 130 milliards de dollars début décembre, contre 180 milliards à la mi-2014. Le gouvernement doit également trouver 1.000 milliards de roubles, soit 1,2% du PIB, pour renflouer la banque publique de développement VEB.
"Les réserves représentent désormais aux alentours de 6,5% du PIB et c'est la raison pour laquelle ils devraient être à court de liquidités au milieu de l'année prochaine - à moins que le prix du pétrole remonte", dit Christopher Granville.
"Mais faire durer ces réserves jusqu'à l'élection nécessite des coupes significatives dans les dépenses maintenant." 
De nombreux Russes vont reprendre le travail pour s'apercevoir que la vie va devenir plus difficile.
Les salaires des fonctionnaires seront gelés pour la troisième année consécutive, les retraites augmenteront moins que l'inflation, les denrées étrangères et les vacances vont devenir plus chères.
DES PRÉVISIONS À REVOIR ?
Les investisseurs, qui ont fui la Russie après l'effondrement du rouble, sont progressivement revenus, encouragés par des rendements obligataires à deux chiffres, par un relatif dégel des relations avec l'Occident et par quelques signes d'amélioration de la situation économique.
La perspective d'une nouvelle baisse des taux d'intérêt, après un recul de 600 points de base en 2015, a permis au gouvernement de tabler sur une croissance économique de 0,7% en 2016 et de 1,9% l'année prochaine.
Mais ces prévisions pourraient ne plus être valables si le prix du pétrole ne remonte pas, avertit David Hauner, stratège chez Bank of America Merrill Lynch (BAML).
"Tant que les cours du pétrole chuteront, l'économie russe continuera à chuter", explique-t-il. "Nous devons savoir que si le marché est déstabilisé, les choses peuvent changer rapidement et le terrain est peu sûr en ce moment."
David Hauner reste cependant optimiste sur les obligations russes, notant que BAML table sur un baril de Brent remontant à 50 dollars dans le courant 2016.
Mais les marchés pétroliers se préparent à de nouveaux reculs, craignant notamment que l'économie chinoise soit en plus mauvais état qu'il n'y paraît.
Des investisseurs ont commencer à acheter des options qui leur donnent le droit de vendre des futures à 25 dollars, reflétant leur anticipation d'un recul du Brent sous ce niveau. Le pétrole brut de l'Oural s'échange habituellement à deux à trois dollars en dessous du cours du Brent qui est la référence du marché mondial.
Manik Narain, stratège chez UBS, est l'un des nombreux analystes qui révisent ses prévisions pour la Russie - à la fin de l'année dernière, il voyait le cours du rouble à 75 pour un dollar, en moyenne, pour 2016.
Plus les cours du pétrole chutent, plus il est compliqué d'anticiper l'évolution du rouble et de l'économie russe, dit-il en citant le risque d'un effet de panique au sein de la population et des entreprises.
(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)


 

Wall Street cherche, sans y croire, des motifs de rebond

dimanche 10 janvier 2016 16h03

par Chuck Mikolajczak
NEW YORK (Reuters) - Les investisseurs encore sonnés après le catastrophique début d'année à Wall Street auront bien du mal à trouver des motifs d'optimisme dans les prochains jours.
Aux inquiétudes persistantes sur la croissance chinoise, à l'origine de la débâcle de cette première semaine, viennent s'ajouter des incertitudes sur les résultats des sociétés au quatrième trimestre dont la publication commence lundi.
Dans ce contexte, et malgré les prix bas, il ne faut pas espérer de rebond durable, disent les professionnels.
"Il y a un tsunami de psychologie négative en provenance de la Chine", constate Phil Orlando, stratège chez Federated Investors à New York. "Il n'y a rien d'autre à faire que de se mettre à l'abri et attendre la fin du carnage."
Le Standard & Poor's 500, en repli de 6% en cinq jours, a connu son plus mauvais début d'année depuis 1929. Pour le Dow Jones, en baisse de 6,2%, le début d'année est inédit depuis le début des statistiques en 1897.
Avec ces replis, la configuration technique des indices s'est également dégradée. Le seuil de 1.950 points qui faisait office de niveau de soutien pour le S&P s'est transformé en résistance, et les plus bas d'août 2014 autour de 1.870 font désormais figure de support, laissant l'indice à la merci d'une nouvelle glissade.
Bon nombre de valeurs étant survendues, Jeff Saut, stratège chez Raymond James Financial à St. Petersburg (Floride), s'attend à un rally rapide mais éphémère. "La question est juste de savoir si cela durera un, deux ou trois jours avant qu'on ne retombe", affirme-t-il.
ESTIMATIONS REVUES EN BAISSE POUR LE T4
Le démarrage de la saison des résultats, avec Alcoa qui ouvre le bal lundi après la clôture, suivi de plusieurs grandes banques en fin de semaine, ajoute aux incertitudes d'autant que les analystes revoient leurs estimations à la baisse.
Selon les données Thomson Reuters, les bénéfices du quatrième trimestre sont maintenant attendus en repli de 4,2% en moyenne alors qu'il y a une semaine le consensus les donnait en baisse de 3,7%. Ce pessimisme contraste avec la hausse de 1,1% qui était prévue le 1er octobre, au début du trimestre.
"Il y a beaucoup de prudence avant la saison des résultats", commente Ken Polcari, responsable du trading chez O'Neil Securities in New York. Les premières publications permettront de voir "si les investisseurs commencent à être rassurés -- ou pas", ajoute-t-il.
Des résultats conformes ou supérieurs aux attentes viendraient confirmer la résistance de l'économie américaine face aux chocs extérieurs, comme déjà montrés par les chiffres robustes des créations d'emploi de décembre publiés vendredi.
Une éventuelle stabilisation des marchés chinois, peut-être déjà amorcée vendredi, permettrait de remettre l'accent sur l'environnement économique plus favorable aux Etats-Unis, note ainsi Kate Warne, stratège chez Edward Jones à St. Louis.
"La résilience des Etats-Unis est essentielle", estime-t-elle. "Ce n'est pas un super environnement mais c'est un environnement correct."
Principal indicateur économique de la semaine à venir, les ventes au détail de décembre, publiées vendredi, viendront ou non appuyer ce sentiment.
(Véronique Tison pour le service français)

La planète finance suspendue aux prochains indicateurs chinois

dimanche 10 janvier 2016 15h10

PEKIN (Reuters) - Après avoir fait chuter les marchés mondiaux pendant la première semaine de 2016, la Chine restera au centre de l'attention dans les prochains jours avec la publication d'indicateurs qui risquent de confirmer les craintes sur le ralentissement de la deuxième économie mondiale.
Une nouvelle forte dépréciation du yuan et la rechute des Bourses chinoises ont fait plonger les cours du pétrole à 33 dollars, à leur plus bas niveau depuis 2004, tandis que les grandes Bourses mondiales connaissaient des baisses sans précédent pour un début d'année avec des reculs hebdomadaires de 6,2% pour le Dow Jones à Wall Street, de 7% pour le Nikkei et de 7,2% pour l'EuroStoxx 50 de la zone euro.
Ce début d'année agité rappelle la vive correction des marchés en août, provoquée là aussi par des inquiétudes sur la santé de l'économie chinoise après une dévaluation surprise du yuan.
Les statistiques attendues dans les prochaines semaines, à commencer par les données du commerce extérieur mercredi, devraient confirmer le ralentissement de la croissance.
Vingt-cinq économistes interrogés par Reuters prévoient en moyenne une baisse de 8% des exportations en décembre par rapport au même mois de 2014, après un recul de 6,8% en novembre. Les importations, elles, sont attendues en repli de 11,5% après une baisse de 8,7% en novembre.
L'excédent commercial est ainsi attendu à 53 milliards de dollars (48,5 milliards d'euros) sur le mois contre 54,1 milliards en novembre.
Le tableau sera beaucoup plus complet le 19 janvier avec la publication des chiffres de la croissance du quatrième trimestre et de l'ensemble de 2015, accompagnés de la production industrielle et les ventes au détail de décembre.
"RÉPONSE POLITIQUE FORTE"
"L'ampleur de la baisse des marchés est certes alarmante mais l'histoire n'est pas nouvelle", commentaient vendredi les analystes de Goldman Sachs. "Le thème est bien celui qu'on connaît depuis un moment déjà: faiblesse de la Chine, ralentissement industriel, effondrement des prix des matières premières."
Les indices boursiers chinois ont repris un peu de couleurs vendredi mais l'accélération de la baisse du yuan fait craindre que Pékin vise une dévaluation compétitive pour aider ses exportateurs en difficulté.
Certains investisseurs y voient le signe que la croissance chinoise ralentit encore plus brutalement que ce qui est généralement admis.
"Nous pensons qu'il faudra une réponse politique forte, suivie d'indicateurs d'activité témoignant d'une réelle amélioration, pour atténuer les craintes d'atterrissage brutal et rétablir la confiance des investisseurs dans les actifs à risque", écrit Prakash Sakpal, stratège d'ING Research, dans une note.
Dans un récent document de travail, la banque centrale chinoise évoquait un taux de croissance de 6,9% en 2015, ce qui serait son rythme le plus bas depuis 25 ans. En 2014, la croissance avait été de 7,3%.
(Sue-Lin Wong avec la contribution de Padraic Halpin, Véronique Tison pour le service français)

Aramco mettrait en Bourse ses activités aval, non amont-sources

dimanche 10 janvier 2016 16h40

KHODAR, Arabie saoudite/DUBAI, 10 janvier (Reuters) - L 'Arabie saoudite envisage de mettre en Bourse ses participations dans des coentreprises de raffinage avec des compagnies pétrolières étrangères mais ne touchera pas aux activités d'exploration et de production du géant national Saudi Aramco, apprend-on auprès de sources bien informées.
Des managers d'Aramco ont été informés que le groupe envisage de mettre en Bourse des "filiales communes dans l'aval" en Arabie saoudite et à l'étranger, ont-elles précisé.
Une des options serait de créer une société holding qui regrouperait les participations dans les activités en aval, a indiqué une des sources. "Ce serait cette holding qui serait introduite en Bourse, pas Aramco elle-même", a dit ce responsable en demandant à ne pas être identifié pour des raisons politiques.
Le marché mondial de l'énergie bruisse de spéculations depuis que le vice-prince héritier Mohamed ben Salman a, dans une interview au journal The Economist, laissé la porte ouverte à une prochaine introduction en Bourse d'Aramco dans le cadre d'un programme de privatisations destiné à renflouer les caisses de l'Etat en cette période de prix bas du pétrole.
Aramco, la plus grande compagnie pétrolière du monde, a confirmé vendredi envisager diverses options parmi lesquelles une cotation en Bourse "d'un pourcentage approprié de ses actions et/ou de filiales en aval."
Ses réserves estimées d'environ 265 milliards de barils de pétrole, soit plus de 15% des réserves mondiales, en feraient en cas d'introduction en Bourse la première entreprise qui dépasserait les 1.000 milliards de dollars (920 milliards d'euros) de valorisation, estiment des analystes.
Mais plusieurs sources ont averti que la taille massive d'Aramco et son importance stratégique pour le royaume saoudien rendaient peu probable une ouverture du capital de sa maison mère. "Le gouvernement ne renoncera jamais au joyau de la couronne", a dit un banquier haut placé à Ryad.
Les autorités vont plutôt relancer des plans existants de cession d'actions dans le vaste empire pétrochimique d'Aramco, qui en lui même vaut des dizaines de milliards de dollars.
Un précédent existe déjà avec PetroRabigh, une coentreprise de raffinage et de pétrochimie dont Aramco et le japonais Sumitomo Chemical détiennent chacun 37,5% et qui a fait ses débuts à la Bourse de Ryad en 2008.
"La priorité numéro un est de mettre en Bourse l'aval, c'est comme un fruit qui ne demande qu'à être cueilli", commente Essam al-Zamel, un éditorialiste économique bien connu en Arabie saoudite.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dimanche auprès d'Aramco. (Reem Shamseddine, Celine Aswad et Rania El Gamal, Véronique Tison pour le service français)

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