lundi 4 janvier 2016

INFOS BOURSE DE LA NUIT DU 3 AU 4 JANVIER 2016

Toute l'équipe JASCapital tient à vous souhaiter à toutes et à tous une très belle année de 2016.

La Bourse de Tokyo perd plus de 2% à la mi-séance

TOKYO, 4 janvier (Reuters) - Les valeurs japonaises sont en baisse lundi à la mi-séance pour la première journée boursière de l'année 2016, de nouveaux indicateurs confirmant la petite forme du secteur manufacturier chinois.
A la pause, l'indice Nikkei perdait 2,59% ou 492,30 points, à 18.541,41 points, après avoir un moment cédé 2,7% à 18.518,60, son plus bas niveau depuis le 22 octobre. Le Topix reculait de 2,05% ou 31,70 points, à 1.515,60 points.
L'activité manufacturière en Chine s'est contractée pour le dixième mois de suite au mois de décembre, selon l'indice Caixin-Markit des directeurs d'achat (PMI) du secteur publié lundi. L'indice PMI officiel, publié le 1er janvier, va dans le même sens. (Danielle Rouquié pour le service français)

Chine/Indicateurs-La contraction s'accentue dans l'industrie

PEKIN, 4 janvier (Reuters) - Principaux indicateurs économiques chinois publiés depuis le début du mois:
* INDICE PMI CAIXIN-MARKIT À 48,2 EN DÉCEMBRE
4 janvier - L'activité manufacturière en Chine s'est contractée pour le dixième mois de suite en décembre, selon l'indice Caixin-Markit des directeurs d'achat (PMI) du secteur.
Il est tombé à 48,2 en décembre, contre 48,6 en novembre, alors que le marché anticipait un léger rebond à 49.
L'indice retourne vers ses niveaux de septembre et reste nettement en dessous de la barre de 50 qui fait la séparation entre zone d'expansion et zone de contraction.
Le sous-indice de la production, après s'être redressé en novembre, est reparti à la baisse à 48,7 en décembre, son plus bas en trois mois.
Alors que les entreprises réduisent les coûts et leur personnel, le curseur de l'emploi est également sous la barre des 50 pour décembre, à 47,3, soit son 26e mois de contraction.
Les exportations sont également en zone de contraction après deux mois d'expansion.
L'enquête Caixin-Markit se concentre davantage sur les PME que l'enquête PMI officielle publiée vendredi (voir ci-dessous).
* INDICE PMI DU SECTEUR MANUFACTURIER A 49,7 EN DÉCEMBRE
1er janvier - L'activité dans le secteur manufacturier chinois s'est contractée en décembre pour le cinquième mois d'affilée, selon l'indice officiel des directeurs d'achats du secteur (PMI) publié vendredi.
Il s'est établi à 49,7 en décembre, conformément aux attentes des économistes interrogés par Reuters. Il était quasiment au même niveau en novembre, à 49,6.
L'atonie de la demande à la fois en Chine et à l'étranger pèse sur les entreprises chinoises, comme le montrent les sous-indices PMI. Celui des prises de commandes globales, en Chine et à l'étranger, s'est établi à 50,2 en décembre après 49,8 en novembre.
Mais, en ce qui concerne les seules à l'export, elles sont à 47,5 contre 46,4 en novembre. Il s'agit de leur 15e mois de contraction.
Un indice PMI sous le niveau de 50 dénote une contraction de l'activité. Au-dessus de 50, il révèle un secteur en expansion.
* LA CROISSANCE DANS LE TERTIAIRE S'ACCÉLÈRE, PMI À 54,4
1er janvier - L'activité dans le secteur des services s'est en revanche accélérée en décembre, selon l'indice officiel des directeurs d'achats du secteur publié vendredi.
L'indice PMI s'est établi à 54,4 le mois dernier, contre 53,6 en novembre, selon le Bureau national des statistiques.
Un indice au-dessus des 50 montre que le secteur est en phase d'expansion.
* Pour retrouver les principaux indicateurs publiés en décembre (Service économique)

 

Le Japon quitte la déflation, reprise en vue-Premier ministre

lundi 4 janvier 2016 04h44

TOKYO, 4 janvier (Reuters) - Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a annoncé lundi que le Japon n'était plus en déflation et promis que le gouvernement et la banque centrale travailleraient ensemble pour la supprimer totalement.
Pour que la hausse des prix s'accélère, il faudra regarder du côté des investissements et de l'amélioration des salaires, a ajouté le chef du gouvernement, maintenant la pression sur les entreprises pour qu'elles lancent les investissements nécessaires pour maintenir le cercle vertueux entre consommation et croissance.
"L'économie est fermement sur la voie de la reprise", a déclaré Shinzo Abe lors d'une conférence de presse.
"Nous ne sommes encore qu'à mi-chemin, mais nous avons créé une situation qui n'est plus considérée comme de la déflation", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse.
Il a par la suite ajouté que le Japon n'avait pas encore totalement vaincu la déflation, bien que la politique de relance de la Banque du Japon (BoJ) ait fait repartir les prix à la hausse.
"Comme le gouverneur de la BoJ (Haruhiko) Kuroda a dit qu'il ferait tout ce qu'il pourrait, le gouvernement et la BoJ travailleront unis pour faire leur maximum pour vaincre l'inflation", a encore déclaré le Premier ministre.
L'inflation de base s'est établie à 0,1% sur un an en novembre, les prix affichant une augmentation pour la première fois en trois mois, ce qui montre qu'ils ont du mal à se maintenir à la hausse face à la chute des cours du pétrole.
Compte tenu du risque de rechute en zone de prix en baisse, le gouvernement n'a pas encore déclaré officiellement que la déflation était complètement éradiquée.
(Tetsushi Kajimoto; Danielle Rouquié pour le service français)

 

A Wall Street, les investisseurs attendent "l'effet janvier"

dimanche 3 janvier 2016 17h06

par Chuck Mikolajczak
NEW YORK (Reuters) - Après avoir enregistré en 2015 ses variations annuelles les plus faibles depuis 2011, Wall Street risque de se trouver confrontée en 2016 aux mêmes incertitudes que l'an dernier, donc aux mêmes difficultés pour trouver une tendance nette.
De nombreux investisseurs, sans négliger les facteurs susceptibles de peser sur les cours et d'alimenter la volatilité, restent toutefois optimistes, et un bon démarrage pourrait conforter ce choix.
Selon le Stock Trader's Almanac, l'orientation prise par le marché en janvier vaut, dans 75% des cas, pour l'année dans son ensemble.
Dès les prochains jours, le marché pourrait bénéficier de "l'effet janvier", c'est-à-dire le rachat de valeurs vendues en décembre pour des raisons fiscales, que les investisseurs réintègrent généralement dans leur portefeuille à des prix plus bas.
Parmi les valeurs de l'indice Standard & Poor's 500, 301 accusaient au 30 décembre une baisse de 10% ou plus par rapport à leur plus haut des 52 dernières semaines, et pour 175 d'entre elles, ce recul atteignait même 20% voire davantage, selon Ryan Detrick, responsable de la stratégie de marché de Kimble Charting Solutions.
Le repli général du marché en 2015 a été freiné par ce que certains surnomment les "FANG", à savoir Facebook, Amazon, Netflix et Alphabet, quatre valeurs qui représentent au total plus de 5% de la valeur du S&P 500 et qui ont toutes pris au moins 35% en 2015.
En prenant ce facteur en compte, même si le potentiel du S&P 500 dans son ensemble n'est pas très prometteur, un certain nombre de titres pourraient rebondir en janvier, estime Jeff Saut, responsable de la stratégie d'investissement de Raymond James Financial.
"L'investisseur individuel est en hibernation. Il y a six stades différents dans un marché haussier et nous sommes très loin de celui de l'euphorie, très loin, à moins de détenir les FANG", explique-t-il.
LA VOLATILITÉ TRÈS PRÉSENTE EN 2015
Même s'il a fini pratiquement inchangé pour 2015, avec un recul de 0,73%, le S&P a connu une année volatile puisque 72 séances se sont soldées par une variation à la hausse ou à la baisse d'au moins 1%, le nombre le plus élevé depuis 2011, selon les donnés de Standard & Poor's.
En outre, après avoir inscrit un record historique à 2.130,82 points le 21 mai, le S&P 500 est tombé trois mois plus tard en zone de correction, soit une baisse de 10% ou plus par rapport à son pic, une situation due aux craintes pour l'économie chinoise, et à la proximité du premier relèvement de taux de la Réserve fédérale.
"Au final, tout s'est soldé par un énorme rien. On est pratiquement là où on avait commencé l'année. Il y a eu beaucoup de volatilité entre-temps", rappelle Ken Polcari, d'O'Neill Securities.
"En fait, rétrospectivement, on aurait pu assister à un désastre mais tout s'est terminé sur une certaine stabilité; si on ajoute les dividendes, j'estime qu'on est gagnant."
L'agenda économique des jours à venir assurera de l'animation pour cette première semaine de l'année 2016, avec principalement le rapport mensuel sur l'emploi vendredi.
Mais si les éditions précédentes ont été surveillées de très près parce que les investisseurs guettaient des indications sur le début du relèvement des taux de la Fed, l'influence des prochains sur la Bourse pourrait être moindre, la première hausse de taux, annoncée le 16 décembre, n'ouvrant la voie qu'à une remontée progressive des taux.
"La Fed sait ce qu'elle doit être prudente et elle sera prudente", résume Scott Wren, responsable de la stratégie actions du Wells Fargo Investment Institute.
(Marc Angrand pour le service français)


GB-Le Labour réclame une fiscalité plus ferme pour les banques

dimanche 3 janvier 2016 17h43

LONDRES, 3 janvier (Reuters) - Citigroup et Credit Suisse ont révélé récemment que leurs principales filiales au Royaume-Uni n'avaient payé aucun impôt sur les sociétés en 2014, ce qui a conduit l'opposition travailliste à réclamer au gouvernement l'annulation de l'allègement d'une taxe du secteur décidé l'an dernier.
Au total, sept des dix principales banques commerciales et banques d'investissement étrangères présentes sur le marché britannique ont reconnu que leurs principales filiales locales n'y avaient payé aucun IS en 2014, dernière année pour laquelle ces données sont disponibles.
Ces dix groupes ont encaissé plus de 40 milliards de dollars (36,8 milliards d'euros) de commissions en Grande-Bretagne et publié 6,5 milliards de dollars de profits au titre de l'exercice 2014 et ils employaient près de 50.000 personnes au total au Royaume-Uni. Mais ils n'ont acquitté que 205 millions de dollars d'impôt sur les sociétés, grâce à des exemptions et au report de pertes subies pendant la crise bancaire.
"Ces chiffres accablants ridiculisent véritablement l'approche gouvernementale en matière de taxation du secteur financier", a déclaré John McDonnell, en charge des finances au sein du "cabinet fantôme" du Parti travailliste.
Les cinq autres banques concernées sont JPMorgan Chase & Co , Nomura Holdings, Deutsche Bank, Bank of America Merrill Lynch et Morgan Stanley. Aucune d'elles n'a souhaité s'exprimer sur le sujet.
Rien ne prouve que ces banques ont enfreint la moindre règle pour éviter d'avoir à payer des impôts sur les profits engrangés au Royaume-Uni.
LE GOUVERNEMENT DIT VOULOIR "UNE CONTRIBUTION JUSTE"
Des représentants du secteur bancaire arguent du fait que l'impôt sur les sociétés n'est que l'un des nombreux impôts et taxes dont s'acquittent les banques d'investissement.
"Le gouvernement croit qu'il est décisif que les banques apportent une contribution juste à la restauration de la stabilité des finances publiques et il a pris des mesures importantes pour assurer qu'elles le fassent", a dit un porte-parole du ministère des Finances,
En juillet, après des pressions répétées des banques, qui menaçaient de délocaliser certaines de leurs activités hors de Londres, le ministre des Finances, George Osborne, a annoncé la division par deux de la taxe que les banques paient sur leurs actifs et la réduction de l'assiette de cette taxe.
Il a parallèlement augmenté le taux de l'impôt sur les sociétés pour le secteur, porté huit points au-dessus du taux de base.
Des fiscalistes notent qu'il est plus facile d'échapper à l'impôt sur les sociétés qu'à la taxe bancaire.
Sur les dix principales banques d'investissement étrangères par les commissions encaissées, trois seulement ont payé l'IS en 2014: Goldman Sachs a déboursé 27 millions de dollars d'impôt sur deux milliards de profits réalisés par sa filiale londonienne, UBS quatre millions pour 140 millions de bénéfices et BNP Paribas 174 millions sur 954 millions de dollars de profits au Royaume-Uni.
Goldman Sachs et UBS ont refusé de commenter ces chiffres alors que BNP Paribas s'est déclarée dans un communiqué "déterminée à faire son devoir civique dans le domaine de la fiscalité".
Il est impossible de comparer les contributions des filiales de banques étrangères avec celles des groupes britanniques comme Barclays ou HSBC car les chiffres rendus publics par celles-ci incluent les impôts payés sur leurs activités de banque de détail.
(Tom Bergin; Marc Angrand pour le service français)


2016 s'annonce sombre pour les matières premières avec la Chine

jeudi 31 décembre 2015 11h19

par Henning Gloystein et A. Ananthalakshmi
SINGAPOUR (Reuters) - L'année 2015 a marqué la fin abrupte d'une décennie d'envolée des cours des ressources de base, un coup dur pour les entreprises du secteur minier et de l'énergie sur fond de diminution de la demande en raison du ralentissement de la croissance chinoise. Et les perspectives pour 2016 ne sont guère meilleures.
Avec la chute des cours des matières premières - du minerai de fer au pétrole en passant par l'or - l'indice Thomson Reuters des ressources de base a abandonné un quart de sa valeur au cours de l'année écoulée pour toucher en décembre son plus bas niveau depuis 2002.
"La probabilité d'un scénario optimiste en 2016 est faible", estime Mark To, de Wing Fung Financial Group, à Hong Kong. "Le ralentissement de la croissance économique et les réformes structurelles en Chine pourraient contribuer à réduire la demande pour les ressources de base."
D'autant plus que la perspective de la poursuite de la remontée progressive des taux par la Réserve fédérale américaine, en renforçant le dollar, va renchérir le coût des matières premières pour les acheteurs internationaux.
Dans un contexte d'offre globale excédentaire et de diminution de la demande chinoise, le cours du minerai de fer a enregistré en 2015 une troisième année consécutive de pertes, avec une chute de 40%, et la tendance ne devrait pas s'inverser l'an prochain.
UN TOURNANT POUR LE CHARBON
Egalement affecté par la contraction de la demande chinoise, ainsi que par le développement des énergies renouvelables, le cours du charbon a perdu près d'un tiers de sa valeur cette année. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) et Goldman Sachs estiment que la demande mondiale a atteint son point culminant.
Les cours du minerai de fer et du charbon se sont effondrés de plus de 80% depuis leurs pics, atteints respectivement en 2011 et 2008.
Cette contraction a pesé sur les géants miniers comme BHP Billiton, Rio Tinto et Anglo American, ainsi que les poids lourds du négoce comme Glencore ou Noble Group, qui ont procédé à des réductions d'effectifs et des cessions d'actifs.
Les cours du pétrole et du gaz naturel n'ont pas été épargnés, abandonnant un tiers de leur valeur cette année dans un contexte de déséquilibre entre une offre surabondante et une demande atone.
L'EXCEPTION DES MÉTAUX DE BASE
Seul élément positif dans ce sombre tableau, les métaux de base, pour lesquels les fondamentaux semblent s'améliorer d'après des analystes.
"Tout le monde s'attend à ce que les prix des métaux (rebondissent après avoir) touché leur point bas", déclare Helen Lau, analyste chez Argonaut Securities à Hong Kong.
"En ce qui concerne la demande, il y a des signes de reprise: l'économie américaine se redresse et la Chine prend des mesures pour stabiliser son économie. Du côté de l'offre, nous observons enfin une réaction des producteurs, qui sont résolus à soutenir les prix", explique-t-elle.
En revanche, l'or, qui a touché ce mois-ci un plus bas de près de six ans, ne montre aucun signe de rétablissement. Pénalisé par le renchérissement du dollar et la crainte de voir la remontée des taux aux Etats-Unis peser sur la demande, il devrait finir l'année sur un recul de 10% et enregistrer sa troisième baisse annuelle consécutive.
Selon des traders et des courtiers, les cours du métal jaune devraient chuter à 1.000 dollars l'once, voire moins, en début d'année 2016, avant de se reprendre au second semestre.
Les autres métaux précieux ont également pâti du dollar fort: le cours de l'argent s'oriente vers une perte annuelle de près de 12% tandis que ceux du platine et du palladium devraient avoir reculé de près de 30% sur l'année.
(Avec Naveen Thukral; Myriam Rivet pour le service français, édité par Marc Angrand)

Le secteur pétrolier réduira encore ses investissements en 2016

dimanche 3 janvier 2016 15h20

par Karolin Schaps et Ron Bousso
LONDRES (Reuters) - Face à des cours du brut proches de leurs plus bas niveaux depuis 11 ans, les principales compagnies pétrolières et gazières mondiales risquent de connaître la plus longue période de baisse de leurs investissements depuis des décennies mais elles devraient continuer d'emprunter pour préserver les dividendes versés aux actionnaires.
A environ 37 dollars, le prix du baril évolue très loin du seuil de 60 dollars nécessaire pour que des groupes comme Total, Statoil ou BP équilibrent leurs compte, un point mort qui a pourtant été fortement réduit depuis 18 mois.
Les compagnies vont donc être forcées de réduire encore leurs dépenses, de supprimer des postes et de retarder certains projets.
Selon le cabinet de conseil spécialisé norvégien Rystad Energy, les investissements mondiaux dans le pétrole et le gaz devraient ainsi tomber cette année à 522 milliards de dollars (481 milliards d'euros), après une baisse de 22% à 595 milliards en 2015.
"Ce sera la première fois depuis la crise des cours pétroliers de 1986 que l'on connaîtra deux années consécutives de baisse des investissements", a précisé à Reuters Bjornar Tonhaugen, vice-président de Rystad Energy.
Parallèlement, le secteur, dont le ratio dette/fonds propres est relativement bas, autour de 20% ou en dessous de ce seuil pour certains groupes, va recourir à l'emprunt pour compenser le manque de revenus lié à la faiblesse des cours et assurer le maintien de son niveau de dividende, prédisent des sources du secteur.
Royal Dutch Shell n'a pas réduit son dividende depuis 1945 et la direction actuelle n'entend pas faire exception à la règle. Le reste du secteur est sur la même ligne, de peur d'indisposer les actionnaires, parmi lesquels figurent souvent certains des principaux fonds d'investissement et fonds de pension de la planète.
Exxon Mobil et Chevron affichent des ratios d'endettement parmi les plus bas des grands noms du secteur alors que ceux de Statoil et Repsol figurent parmi les plus élevés, selon Jason Gammel, analyste de Jefferies.
DES CONSÉQUENCES SUR L'EMPLOI INÉVITABLES
Dans tout le secteur, la réduction des coûts passera par celle du nombre de projets, la renégociation des contrats des fournisseurs et le recours à des technologies moins complexes.
"Les compagnies veulent réduire le champ de leurs activités et privilégier celles qui offrent le meilleur retour sur investissement", explique Brendan Warn, analyste spécialisé de BMO Capital Markets.
Shell, qui prévoit de boucler en février le rachat de BG pour 54 milliards de dollars, entend ainsi se concentrer sur le marché du gaz naturel liquéfié (GNL) et la production pétrolière en eaux profondes, notamment au Brésil, deux domaines jugés plus attractifs et dans lesquels BG dispose d'une position de premier plan.
BP, lui, se concentre sur le golfe du Mexique et l'Egypte, où il a approuvé un projet de 12 milliards de dollars en 2015.
Cette stratégie aura bien sûr des conséquences sur l'emploi dans le secteur, qui a pourtant déjà supprimé plusieurs dizaines de milliers de postes en 2015, ajoute Brendan Warn.
La réduction des coûts passera aussi par de nouvelles réductions de tarifs pour les sous-traitants. Déjà, le coût annuel de location d'un navire de forage est tombé en 2015 à 332.000 dollars, contre 405.000 en 2014, selon Rigzone, qui collecte des données sur le secteur.
Mais en réduisant le nombre de projets lancés et celui des gisements mis en exploitation tout en diminuant les travaux de maintenance, les compagnies prennent le risque d'handicaper leur croissance future.
"Il faudra avoir les nerfs solides. Si on coupe trop, il sera très, très difficile de tirer parti du rebond des cours lorsqu'il surviendra", a dit à Reuters un haut dirigeant d'une "major" européenne.
Certaines compagnies pourraient être tentées par le rachat de concurrents au bilan moins solide que le leur, comme Shell avec BG.
"Au second semestre 2016, si l'on observe une stabilisation des cours, je m'attends à ce que des compagnies cherchent à remplacer leurs réserves par la voie non-organique, c'est à dire en procédant à des acquisitions", dit Warn.
(avec Stine Jacobsen à Oslo, Stephen Jewkes, Milan et Dmitry Zhdannikov à Londres; Marc Angrand pour le service français)

Le gouverneur de la banque centrale grecque met en garde Tsipras

dimanche 3 janvier 2016 16h11

ATHENES (Reuters) - Le gouverneur de la banque centrale grecque a appelé, dans un texte publié dimanche, le gouvernement d'Alexis Tsipras à mettre en oeuvre les réformes prévues par le plan d'aide international en soulignant que l'inaction exposerait l'économie du pays à des risques qu'elle n'est pas en mesure d'assumer.
Une réforme du système de retraites, notamment, est un préalable nécessaire au succès de la première revue par les créanciers internationaux de l'application de l'accord conclu en juillet.
"Une réussite de la première revue du programme aurait, c'est certain, un impact très positif sur la confiance. C'est la clé du retour des dépôts dans le système bancaire", a déclaré le gouverneur de la Banque de Grèce, Yannis Stournaras, dans une tribune publiée par l'édition dominicale du quotidien Kathimerini.
"Un éventuel échec de la revue serait déstabilisant et rappellerait les souvenirs du premier semestre 2015, a-t-il ajouté. Répéter une telle expérience impliquerait des risques importants, que l'économie aurait du mal à supporter cette fois-ci."
Une revue réussie des réformes mises en oeuvre depuis l'accord de juillet ouvrirait la voie à des discussions sur un allégement du fardeau de la dette publique grecque, à la levée progressive du contrôle des capitaux et au feu vert de la Banque centrale européenne (BCE) à l'inclusion des emprunts d'Etat grecs dans les garanties acceptables pour le financement des banques.
Elle permettrait aussi à la BCE d'étendre ses achats d'actifs sur les marchés aux obligations grecques, ajoute Stournaras.
"La sortie de la crise et le retour à la normalité est proche. Le gouvernement doit honorer le contrat qu'il a négocié avec les créanciers et prendre des initiatives pour améliorer le climat de confiance", juge-t-il.
A l'opposé, un échec de la revue saperait la confiance, aggraverait la récession et alourdirait les créances à risque des banques, poursuit-il.
Dans un entretien au quotidien Realnews, Alexis Tsipras a déclaré que le système de retraites était au bord de l'effondrement et que son gouvernement travaillait à le redresser.
"Nos créanciers doivent savoir que nous respecterons l'accord à la lettre, sans pour autant que cela signifie céder à des exigences irrationnelles ou injustes", a-t-il dit.
Tsipras, qui ne dispose que de 153 sièges sur 300 au Parlement, s'est dit confiant dans le soutien de cette courte majorité à la réforme des retraites et a ajouté que son gouvernement prévoyait de boucler la première revue du plan d'aide avant la fin du mois de février.
(George Georgiopoulos; Marc Angrand pour le service français)

ENCADRE-Les performances de Wall Street en 2015

dimanche 3 janvier 2016 16h30

NEW YORK, 3 janvier (Reuters) - L'indice Standard & Poor's
500 de la Bourse de New York a enregistré en 2015 sa plus faible
variation annuelle depuis 2011 après trois annés consécutives de
hausse à deux chiffres. 
    Voici les performances des principaux indices et secteurs de
la cote, ainsi que les meilleures et les pires performances au
sein du S&P: 
    
    
    Indice                  RIC            Var. en %
    S&P 500                           -0,73
    Dow Jones                         -2,23
    Nasdaq                           +5,73
    Russell 2000                      -5,71
    S&P Smallcap 600                 -3,36
    S&P Midcap 400                    -3,71
    Dow Jones Transports             -17,85
    MSCI "All-World"         -4,24
 
 Indices sectoriels S&P: 
 Conso, non contrainte             +8,42
 Santé                              +5,21
 Hautes technologies               +4,27
 Biens de conso, courante          +3,77
 Télécoms                          -1,73
 Financières                         -3,48
 Industrielles                     -4,72
 "Utilities"                       -8,39
 Matières premières               -10,37
 Energie                   <,SPNY>          -23,55
Meilleures performances du S&P: 
    Netflix                       +134,38
    Amazon,com                    +117,78
    Activision Blizzard            +92,11
    Nvidia                         +64,39
    Cablevision                     +54,55
Plus mauvaises performances du S&P:
    Chesapeake Energy   <CHK.,N>            -77,01*
    CONSOL Energy                   -76,63
    Southwestern Energy             -73,95
    Freeport-McMoRan                -70,83
    Fossil Group                   -66,99
    
 
 (Chuck Mikolajczak; Marc Angrand pour le service français)

Serge Poznanski

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