La
Bourse de Tokyo en légère hausse à la mi-séance
TOKYO, 8 janvier (Reuters) - La Bourse
de Tokyo était en légère hausse vendredi à la mi-séance, interrompant à ce
stade une séquence de quatre baisses d'affilée dans un contexte de remontée des
Bourses chinoises et du yuan après leur chute observée depuis le début de la
semaine.
L'indice Nikkei
gagnait 69,56 points, soit 0,39%, à 17.836,90 points. Le Topix, plus large,
prenait 4,97 points (+0,34%) à 1.462,91.
Depuis le début de
la semaine, et donc de l'année, le Nikkei reste cependant en baisse de plus de
6%, sous le coup du recul des marchés actions chinois et du yuan et des
tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Après avoir plongé
de plus de 7% jeudi au terme d'une séance qui a duré moins d'une demi-heure
après l'activation du coupe-circuit censé éviter un krach, les principaux
indices boursiers chinois avançaient de quelque 1,5% après la suspension de ce
coupe-circuit.
La banque centrale
chinoise a, pour la première fois en neuf jours, augmenté le cours pivot de la
devise chinoise, une décision qui apaise les craintes d'une guerre des
monnaies.
La progression du
Nikkei est freinée par la chute de l'action Fast Retailing, qui perd plus de
4%, après que sa chaîne de prêt à porter Uniqlo a annoncé jeudi une révision à
la baisse de ses prévision annuelles. (Ayai Tomisawa, Benoit Van Overstraeten
pour le service français)
Chine
: Remontée des bourses, hausse du cours pivot du yuan
par Lu Jianxin et Pete Sweeney
SHANGHAI, 8
janvier (Reuters) - Les principaux indices boursiers chinois évoluaient en
hausse de plus de 2% vendredi au lendemain de la décision de Pékin de suspendre
un mécanisme de coupe-circuit censé éviter un krach mais qui, après avoir été
utilisé à deux reprises dans la semaine, a été accusé d'exacerber la chute des
marchés actions.
De son côté, la Banque populaire
de Chine a, pour la première fois en neuf jours, augmenté le
cours pivot du yuan, une décision qui apaise quelque peu les craintes d'une
guerre des monnaies.
Les Bourses
chinoises connaissent un début d'année éprouvant, sous le coup à la fois des
baisses répétées du cours pivot de la devise chinoise et de nouvelles données
macro-économiques jugées inquiétantes pour l'état de la conjoncture de la
deuxième puissance économique mondiale.
Les soubresauts
des actions chinoises ont tiré vers le bas l'ensemble des places boursières
internationales, à l'image de Wall Street, où le Dow
Jones a connu son plus mauvais début d'année depuis sa création en 1928.
A mi-séance,
l'indice CSI300 des
principales valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen avançait de 2,75% tandis que
le composite de Shanghai prenait 2,39% après un début de session volatile.
Cette remontée des
deux indices ne les empêche pas d'accuser des replis de respectivement 9,3% et
9,6% depuis le début de la semaine, et donc de l'année, effaçant ainsi leur
gains accumulés en 2015.
Prenant acte des
critiques des analystes et des investisseurs, qui ont jugé que les seuils de
déclenchement du coupe-circuit étaient trop bas et trop rapprochés pour lui
permettre d'être efficace, la Commission chinoise de contrôle boursier (CSRC) a annoncé jeudi la suspension du
dispositif.
"Il y a un
retour à la normale sur le marché actions. Les investisseurs peuvent acheter et
vendre à leur guise. Avec le mécanisme du coupe-circuit, le marché était comme
suffoqué", a estimé Tian Weidong, analyste chez Kaiyuan Securities.
HAUSSE DU YUAN
Voulant apaiser
les acteurs sur le marché des changes, la banque centrale chinoise a fixé à
6,5636 yuans pour un dollar le cours pivot de la devise chinoise avant
l'ouverture, contre une fixing de 6,5646 jeudi et un cours de clôture de la
veille de 6,5929.
Les courtiers
continuent toutefois de s'interroger sur les intentions de la banque centrale,
qui, selon ces derniers, était intervenue jeudi pour défendre le yuan sur le
marché offshore après avoir baissé de 0,5% le cours pivot.
La Banque populaire
de Chine a dit à plusieurs reprises qu'elle ne voyait aucune
raison obligeant le yuan à se déprécier tout en pilotant un affaiblissement de
la devise.
Des sources ont
dit à Reuters jeudi que l'institut d'émission était sous pression pour faire,
fortement et rapidement, baisser le yuan, de l'ordre de 10% à 15%.
La remontée des
indices boursiers chinois se traduit par une stabilisation des autres places de
la région, l'indice regroupant les Bourses d'Asie et du Pacique (hors Tokyo)
gagnant 0,58% après quatre séances consécutives de baisse.
L'indice Nikkei de
la Bourse de Tokyo, également sur une série de quatre replis d'affilée,
affichait pour sa part une hausse infime de 0,15% à moins d'une heure et demie
de la clôture. (Kim Coghill, Benoît Van Overstraeten pour le service français)
Le
pétrole rebondit en Asie d'un plus bas de 12 ans
Singapour - Les prix du pétrole, qui ont enfoncé
jeudi un nouveau plancher pour se retrouver au plus bas depuis 2004, ont
légèrement rebondi vendredi, mais demeurent plombés par la tourmente financière
et la persistance des excédents.
La dégringolade des Bourses chinoises a renforcé les
inquiétudes quant à la santé de la deuxième économie de la planète, et celle du
monde entier.
Pékin a tenté de rassurer les marchés jeudi en suspendant les
systèmes de coupe-circuit qui interrompaient les séances boursières, et qui
étaient accusés d'amplifier les baisses.
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison
en février progressait vendredi matin de 45 cents à 33,72 dollars dans les
échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne du brut, également
pour livraison en février, gagnait 41 cents à 34,16 dollars.
Jeudi, le WTI est tombé jusqu'à 32,10 dollars, soit son plus
bas depuis décembre 2003, tandis que le Brent a glissé jusqu'à 32,16 dollars,
son niveau le plus bas depuis avril 2004.
Les cours de l'or noir ont dégringolé depuis juin 2014, quand
le pétrole se vendait à 100 dollars le baril. La faute à une offre de pétrole
excédentaire, que n'absorbe pas une demande mondiale moribonde, ce qui
s'explique notamment par le ralentissement de l'économie chinoise.
Début décembre, l'Organisation des pays exportateurs de
pétrole s'est refusée à baisser ses niveaux de production.
(©AFP / 08 janvier 2016 06h04) 
AGENDA ECONOMIQUE du
vendredi 8 janvier
vendredi
8 janvier 2016 06h00
** HEURE DE PARIS (GMT+1) **
PARIS :
- 08h45 Indice de la production industrielle / novembre
- 08h45 Commerce extérieur / novembre
BERLIN :
- 08h00 Production industrielle / novembre
- 08h00 Balance commerciale / novembre
LONDRES :
- 10h30 Balance commerciale / novembre
WASHINGTON :
- 14h30 Créations d'emploi, taux de chômage / décembre
- 16h00 Stocks et ventes des grossistes / novembre
SOCIÉTÉS :
LAS VEGAS :
- CES, salon de l'électronique grand public
TOKYO :
- Honda / ventes 2015
SEOUL :
- Samsung Electronics / estimations de résultats du T4
Wall Street chute encore
avec la Chine et le pétrole
jeudi
7 janvier 2016 23h30
par Caroline Valetkevitch
NEW YORK (Reuters) - Wall
Street a de nouveau fini en forte baisse jeudi, la volatilité des marchés
chinois et la poursuite de la glissade des cours du pétrole maintenant les
investisseurs sur la défensive pour ce qui restera le plus mauvais début
d'année du Dow Jones depuis sa création en 1928.
L'indice des 30 grandes
valeurs a perdu 392,41 points, soit 2,32%, à 16.514,1 points pour porter son
recul à 5,2% sur les quatre premières séances de l'année, du jamais vu.
L'indice plus large
Standard & Poor's a lâché 47,17 points ou 2,37% à 1.943,09 et le Nasdaq
Composite, à forte composante technologique, a chuté de 146,34 points (3,03%) à
4.689,43.
La Chine a autorisé la
plus forte dépréciation du yuan depuis cinq mois et la séance boursière à
Shanghai et Shenzhen a été interrompue par des coupe-circuits pour la deuxième
fois de la semaine après une dégringolade de 7% après quelques minutes
d'échanges.
L'instauration de ces
coupe-circuits depuis le 1er janvier se révélant contre-productive, les Bourses
chinoises ont décidé de les suspendre dès ce vendredi, ce qui devrait rassurer
les investisseurs internationaux et a d'ailleurs permis à Wall Street de finir
au-dessus de ses plus bas du jour, comme les places européennes auparavant.
Mais l'accélération du
pilotage à la baisse du yuan fait craindre que le ralentissement de la deuxième
économie mondiale soit encore plus brutal qu'initialement estimé "avec un
impact sur les entreprises ici aux Etats-Unis", note Robert Pavlik,
stratège chez Boston Private Wealth à New York.
La baisse des cours du
pétrole, avec le brut léger américain qui est passé en séance sous les 33
dollars le baril, à son plus bas niveau depuis près de 12 ans, a ajouté aux
préoccupations des intervenants. Les cours de l'or noir ont perdu quelque 70%
depuis la mi-2014, et plus de 10% en quatre séances cette année.
"Il y a un mur
d'inquiétude qui se dresse devant nous à cause de la Chine, de la chute des
cours du pétrole et des incertitudes concernant les résultats trimestriels des
entreprises", renchérit Terry Sandven, chez U.S. Bank Wealth Management à
Minneapolis.
Le financier George Soros,
invité d'un forum économique au Sri Lanka, a fait un parallèle entre
l'environnement de marché de ce début d'année et la crise financière de 2008,
conseillant la plus grande prudence aux investisseurs.
La Banque mondiale a
abaissé sa prévision de croissance mondiale pour cette année en expliquant que
la dégradation des performances de plusieurs grands pays émergents allait peser
sur l'activité globale.
Les chiffres mensuels de
l'emploi, publiés vendredi avant l'ouverture, diront si l'économie américaine
est restée à l'abri en fin d'année.
LES
AURIFÈRES REDRESSENT LA TÊTE
Signe de la nervosité des
investisseurs, les volumes ont encore augmenté avec 9,9 milliards de titres
échangés, à comparer à une moyenne de 7,2 milliards sur les 20 dernières
séances, et l'indice CBOE de la volatilité a bondi de 21,4% à 24,99, sa clôture
la plus élevée depuis le 29 septembre.
Les dix grands indices
sectoriels S&P ont fini dans le rouge, les baisses les plus fortes étant
pour les technologiques (-3,14%). Les indices des financières, des
industrielles et des matériaux ont perdu autour de 2,8%.
Apple, très exposé en
Chine, a encore rendu 4,22% à 96,45 dollars, portant son recul à près de 20%
sur le mois écoulé et clôturant sous le seuil des 100 dollars pour la première
fois depuis la correction du mois d'août.
Yahoo a chuté de 6,22%,
Facebook de 4,90%, Intel de 4,50% et Microsoft de 3,48%.
Les valeurs chinoises
cotées à New York ont continué de pâtir de l'instabilité des marchés chinois, à
l'instar d'Alibaba (-5,96%) et de Baidu (-6,06%).
Les constructeurs de
maisons ont reculé dans le sillage de KB Home qui a publié des résultats
trimestriels inférieurs aux attentes. Le titre a chuté de 14,76%, entraînant
Toll Brothers (-5,48%) et Lennar (-4,34%).
Contre la tendance, le
groupe de grands magasins J.C. Penney a gagné 3,71% à 7,26 dollars après
l'annonce d'une hausse de 3,9% de ses ventes pendant la période des fêtes. Dans
son sillage, Kohl's a pris 1,62% et Wal-Mart 2,33% à 65,03 dollars -- la seule
hausse du Dow Jones.
Egalement en vue, le
compartiment des aurifères a profité du regain d'intérêt pour l'or, qui dans le
contexte de turbulences sur les marchés a repassé le cap des 1.100 dollars
l'once pour la première fois depuis neuf semaines. Barrick Gold a bondi de 10,28%, Goldcorp s'est adjugé 7,94%,
Primero Mining 6,94% et Gold Fields 6,88%.
Parmi les valeurs
moyennes, FitBit a poursuivi sa descente aux enfers avec un recul de 6,11% qui
porte à près de 30% sa chute depuis l'annonce mardi du lancement d'une montre
connectée qui a déçu les investisseurs. Le titre a touché un plus bas record de
20,25 dollars dans de gros volumes, flirtant avec son prix d'IPO de 20 dollars
en juin dernier.
Sur le marché des changes,
le yen a continué de bénéficier d'achats refuge face au dollar et l'euro s'est
redressé de 1,4% face au billet vert à 1,0927, sa plus forte hausse en un mois.
Le rendement de l'emprunt
du Trésor à 10 ans s'inscrivait à 2,149% en fin de séance, contre 2,177%
mercredi soir, après avoir touché le matin un plus bas de 10 semaines à 2,119%
en réaction aux turbulences en Chine.
(avec
Tanya Agrawal à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)
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La Chine suspend le
coupe-circuit sur ses marchés actions
jeudi
7 janvier 2016 17h15
SINGAPOUR/SHANGHAI (Reuters) - La
Chine va suspendre dès vendredi le coupe-circuit en vigueur depuis lundi sur
ses marchés actions, ont annoncé les Bourses de Shanghai et Shenzhen sur leurs
sites internet jeudi, ce mécanisme censé prévenir un nouveau krach s'étant
révélé contre-productif en favorisant la baisse des cours ces derniers jours.
Des analystes et des
investisseurs ont critiqué ce dispositif, mis en place à la suite du krach de
l'été dernier, en jugeant que ses seuils de déclenchement étaient trop bas et
trop rapprochés pour lui permettre d'être efficace.
"Le mécanisme de
coupe-circuit n'était pas la principale raison de la baisse des marchés.
Simplement, il n'a pas fonctionné comme prévu dans la situation actuelle",
a déclaré dans un communiqué Deng Ge, porte-parole de la Commission chinoise de
contrôle boursier (CSRC).
"L'effet négatif du
mécanisme a dépassé son effet positif."
L'autorité boursière
chinoise a donc décidé de suspendre l'application du dispositif dans le but de
contribuer à la stabilisation des marchés et pour se donner le temps d'étudier
les moyens de l'améliorer, a-t-il ajouté.
En quatre séances depuis
son activation, ce mécanisme a été utilisé à deux reprises, lundi et jeudi.
Ce coupe-circuit
interrompt les transactions pendant un quart d'heure lorsque le CSI 300,
l'indice de référence des valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen, varie de 5% à
la hausse ou à la baisse.
Les transactions sont
interrompues pour l'ensemble de la séance dès lors que la variation atteint 7%,
ce qui a été le cas jeudi avec une chute de cet ordre moins d'une demi-heure
après l'ouverture de la séance.
D'autres marchés
boursiers, aux Etats-Unis, en Corée du Sud et au Japon entre autres, se sont
dotés de coupe-circuits, dont l'efficacité a été éprouvée mais dont les seuils
d'application sont généralement supérieurs à ceux retenus en Chine.
(Lee
Chyen Yee et Samuel Shen; Bertrand Boucey pour le service français, édité par
Marc Angrand)
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Les Bourses européennes
terminent dans le rouge
jeudi
7 janvier 2016 18h31
MILAN/LONDRES/PARIS (Reuters) - Les
Bourses européennes ont terminé jeudi sur un repli marqué mais au-dessus de
leurs plus bas du jour, l'annonce par la Chine de la suspension du mécanisme de
coupe-circuit sur ses marchés actions ayant en partie rassuré les
investisseurs, préoccupés par l'accélération de la dépréciation du yuan.
À Paris, le CAC 40 a fini
en baisse de 1,72% (-76,89 points) à 4.403,58 points, après avoir perdu jusqu'à
3,5%. Le Footsie britannique a cédé 1,96% et le Dax allemand 2,29%, tandis que
l'indice EuroStoxx 50 abandonnait 1,74% et le FTSEurofirst 300 2,33%.
Au moment de la clôture en
Europe, la Bourse de New York était elle aussi dans le rouge: l'indice Dow
Jones perdait 0,94% et le Nasdaq 1,41%.
Les Bourses de Shanghai et
Shenzhen ont annoncé en fin de journée la suspension dès vendredi du
coupe-circuit censé, depuis lundi, prévenir un krach comparable à celui du mois
d'août mais qui a eu l'effet inverse en accentuant la baisse des indices avec,
comme le résume David Gaud, gérant senior d'Edmond de Rothschild AM, "un
effet boule de neige auto-réalisateur".
Jeudi, la séance a ainsi
été définitivement arrêtée après une demi-heure de transactions alors que les
principaux indices perdaient plus de 7%.
La baisse des actions
chinoises avait débuté après la décision de la Banque populaire de Chine de
fixer le cours pivot du yuan à son plus bas niveau depuis mars 2011, confirmant
l'accélération de la dépréciation de la monnaie, qui fait craindre un
ralentissement plus marqué qu'anticipé de la deuxième économie mondiale.
Les craintes pour la Chine
ont particulièrement pesé sur les valeurs liées aux matières premières, comme
Anglo American (-11%), ArcelorMittal (-5,55%) ou Glencore (-8,32%).
L'indice Stoxx européen
des ressources de base a encore chuté de 5,29%.
De grands groupes exposés
au marché chinois ont également souffert, à l'instar de BMW (-3,76%) ou
Standard Chartered (-1,9%).
Sur le marché pétrolier,
le Brent est revenu à l'équilibre et se traite à un peu plus de 34 dollars le
baril, après avoir perdu en matinée jusqu'à plus de 5% pour tomber à 32,16
dollars, son plus bas niveau depuis avril 2004.
La tendance reste
toutefois fragile et Bank of America Merrill Lynch n'exclut pas, dans une note
publiée jeudi, que le prix du brut tombe sous 30 dollars.
Le secteur parapétrolier a
d'ailleurs de nouveau souffert en Bourse: le norvégien TGS a chuté de 13,54%
après des résultats inférieurs aux attentes. A Paris, Technip a cédé 3,67%.
(Danilo
Masoni et Sudip Kar-Gupta; Marc Angrand pour le service français)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
Serge Poznanski
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