AGENDA ECONOMIQUE du
jeudi 21 janvier
jeudi
21 janvier 2016 06h00
** HEURE DE PARIS (GMT+1) **
PARIS :
- 08h45 Enquêtes de conjoncture de l'Insee / janvier
- 10h50 Adjudication de 7,5 à 8,5 milliards d'euros d'OAT de maturité
moyenne
- 11h50 Adjudication de 1,0 à 1,5 milliard d'euros de titres indexés sur
l'inflation
DAVOS, Suisse :
- Forum économique mondial (jusqu'à samedi)
bit.ly/1SLaZHU)
FRANCFORT :
- Conseil des gouverneurs de la BCE. Décision sur les taux à 13h45,
conférence de presse à 14h30
WASHINGTON :
- 14h30 Inscriptions au chômage / semaine au 16 janvier
- 16h00 Indice "Philly Fed" / janvier
SOCIÉTÉS :
PARIS :
Avant Bourse :
- 07h30 Rémy Cointreau / CA sur neuf mois
- 07h30 Groupe Eurotunnel / CA et trafic annuel
- BioMérieux / CA annuel
Après Bourse :
- Vetoquinol / CA annuel
- Boiron / CA annuel
Egalement :
- EDF / Comité central d'entreprise sur les réductions d'effectifs
envisagées au cours des prochaines années
- 08h45 GRTgaz / bilan de la consommation de gaz en France en 2015 à partir des
données observées sur le réseau de GRTgaz
- 11h00 ATR (Airbus Group, Finmeccanica ) / conférence de
presse annuelle
- 11h00 Voeux du Conseil supérieur de l'audiovisuel
- 12h30 France Energie Eolienne / présentation des chiffres clés de la filière
éolienne en France en 2015
- 17h30 Aéroports de Paris / conférence de presse annuelle
- Spir Communication / CA annuel
- Vranken Pommery / CA annuel
NEW YORK :
- Verizon Communications / résultats du T4 (avant Bourse)
- Schlumberger / résultats du T4 (après Bourse)
- Starbucks / résultats du T1 (après Bourse)
-----------------------------------------------------------------------
Les informations économiques et financières en français
LE POINT sur les marchés
La BOURSE DE PARIS
Les VALEURS DU JOUR à Paris
LE POINT sur les changements de recommandations à Paris
LE POINT sur la gestion d'actifs en France
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
GRAPHES-La volatilité
reste loin de ses plus hauts, mais devrait durer
jeudi
21 janvier 2016 06h30
(Répétition sans
changement de la dépêche transmise mercredi à la clôture des Bourses
européennes)
par Alexandre
Boksenbaum-Granier
PARIS, 20
janvier (Reuters) - Les marchés financiers
connaissent un net regain de volatilité depuis le début de l'année, dans la
continuité du choc de l'été dernier sur fond d'inquiétudes persistantes à
l'égard de la croissance des économies émergentes, de tensions géopolitiques et
de divergence des politiques monétaires entre la Réserve fédérale américaine et
la Banque centrale européenne.
Plombées par le net regain
de l'aversion au risque, toutes les classes d'actifs sont touchées par
l'accélération des amplitudes de variation des cours, même si les actions, en
particulier celles des marchés émergents, et les matières premières concentrent
l'expression d'une grande partie des craintes.
Graphique de la variation
des actions, du Bund et du pétrole depuis 2008:
Graphique
de la volatilité des actions émergentes, européennes et des cours du pétrole
depuis l'été 2015:
Les marchés actions enregistrent d'ailleurs leur plus
mauvais début d'année depuis près de 40 ans avec une chute cumulée de 9,38%
pour l'indice MSCI World mesurant la performance des principales Bourses
mondiales depuis le 1er janvier, tandis que les rendements des emprunts d'Etat
des pays les plus endettés du sud de la zone euro augmentent fortement.
Graphique de la variation
du MSCI World au mois de janvier depuis 1977:
"Les
investisseurs ont pris peur des actions alors que l'on voit que les indices
actions sont en route pour réaliser leur pire début d'année depuis des
décennies", constate la société de données financières Markit dans une
note publiée mardi sur la volatilité des marchés.
Illustrant également cette
situation qui se diffuse dans la communauté financière, l'indice VIX mesurant
la volatilité des marchés américains est remonté à 29, proche du seuil
psychologique de 30 au-delà duquel les investisseurs considèrent qu'un niveau
de peur a été atteint sur les marchés.
"Il s'agit d'une
indication claire du niveau actuel d'anxiété et de tensions vendeuses sur les
marchés actions", relève Pierre Martin, analyste de marchés chez Saxo
Bank.
Pour autant, si
l'augmentation de la volatilité est palpable, celle-ci reste loin des pics
atteints en 2011 lors de la crise de la zone euro ou après la faillite de
Lehman Brothers en 2008.
Graphiques de la
volatilité des marchés aux Etats-Unis et en Europe:
"On
commence tout juste à être dans des marchés agités, mais on est loin d'un
retour à la normale. On avait perdu l'habitude des marchés volatils à cause des
politiques des banques centrales et on est un peu surpris de ce retour. Mais on
reste en dessous des pics que l'on a connus par le passé", nuance ainsi
Dominique Ceolin, PDG d'ABC Arbitrage.
"Les banques
centrales avaient mis un couvercle sur la cocotte-minute et la pression s'est
libérée quand ce couvercle a été retiré. On a aussi un peu plus de stress avec
les interrogations économiques et les hésitations des investisseurs qui ne
savent pas, sur les niveaux actuels des indices, s'il faut acheter ou
vendre", explique-t-il.
Graphique comparant le
bilan de la Fed aux actions et à la volatilité aux Etats-Unis:
Une
autre explication est liée aux effets des contraintes réglementaires accrues
pour les investisseurs institutionnels.
"Leurs réactions aux
évolutions heurtées de marchés et surtout des indices contribuent à accroître
la volatilité des cours. En effet, le comportement de ces investisseurs, par le
jeu des contraintes comptables et réglementaires, se trouve quelque peu affecté
car ils sont confrontés à la liquidation prématurée d'une partie de leurs
actifs en raison de la baisse conjoncturelle des marchés", remarque Carlos
Pardo, directeur de la stratégie de la société de gestion Vestathena.
"Ceci a pour résultat
de réduire le rôle sur ce marché des principaux pourvoyeurs de liquidité
structurels à long terme, ce qui ne peut que renforcer la volatilité et la
tendance à la baisse des marchés actions", souligne-t-il.
En outre, les banques
d'investissement ont préféré réduire leur activité de teneurs de marché, jugée
trop risquée et trop coûteuse au regard de nouvelles contraintes
réglementaires.
"On a plus de
volatilité parce que l'on manque de liquidité sur certains segments de marché
car il n'y a plus de teneurs de marché. Au moindre choc désormais, les spreads
s'écartent", explique un trader obligataire parisien.
Et le regain de volatilité
devrait se poursuivre alors que d'autres relèvements de taux d'intérêt sont
anticipés aux Etats-Unis, après le premier depuis près de 10 ans intervenu en
décembre, que les conséquences de la baisse des cours du pétrole inquiètent les
investisseurs, que les tensions sont croissantes au Moyen-Orient et que les
économies émergentes continuent de ralentir. (Avec Sudip Kar-Gupta à Londres,
édité par Dominique Rodriguez)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
Le
pétrole rebondit en Asie
Singapour - Les cours du pétrole rebondissaient
jeudi en Asie sous l'effet d'achats à bon compte dans un marché qui reste
cependant affecté par les inquiétudes sur l'excès d'offre.
Depuis le début de l'année, l'or noir ne cesse de
dégringoler, les deux principaux contrats perdant environ 25%.
Vers 03H30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour
livraison en mars et dont c'était le premier jour comme contrat de référence,
prenait 34 cents, à 28,69 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le Brent, référence européenne du brut, pour livraison en
mars, gagnait quant à lui 38 cents à 28,26 dollars.
Le WTI pour livraison en février avait dévissé mercredi à
26,19 dollars à New York avant de se reprendre un peu.
Mais les investisseurs restent moroses, persuadés que les
données hebdomadaires sur l'état des stocks américains qui seront publiées
jeudi ne leur donneront aucune raison d'être optimistes. Ils s'attendent en
effet, selon les analystes, à une nouvelle augmentation des stocks.
Depuis mi-2014, les cours se sont effondrés d'environ 75%,
frappés par une conjoncture adverse: surabondance de l'offre, demande
faiblissante et ralentissement de l'économie mondiale, et en particulier de
l'économie chinoise, premier consommateur d'énergie.
Les fondamentaux sont l'élément essentiel, a commenté Daniel
Ang, analyste chez Phillip Futures, en référence à l'excès d'offre.
De fait, l'Agence internationale de l'énergie a prédit que le
marché se noierait dans un surplus d'offre. Les cours pourraient continuer de
reculer cette année car l'offre devrait rester surabondante, en raison de
l'arrivée sur le marché de la production iranienne après la levée des sanctions
contre Téhéran, a-t-elle jugé.
Certains analystes estiment cependant que les cours
approchent leur plancher.
Je pense que la tendance baissière va se poursuivre pendant
le premier semestre mais je pense qu'on a plus ou moins touché le fond, a
ajouté M. Ang.
Je doute que les cours passent en dessous des 20 dollars,
a-t-il poursuivi, tablant sur des niveaux de 24 ou 25 dollars.
Mercredi à la clôture, le WTI pour livraison en février a
perdu 1,91 dollar, soit 6,71% en une seule séance, pour finir à 26,55 dollars
sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au plus bas depuis mai 2003.
A Londres, le Brent a seulement reculé de 3,06%, soit 88
cents, à 27,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au plus bas
depuis novembre 2003.
str/mba/ev/mda
INTERCONTINENTALEXCHANGE
GROUP
(©AFP / 21 janvier 2016 05h45)
Deutsche Bank - Perte
nette de 6,7 milliards en 2015
jeudi
21 janvier 2016 06h00
* Perte nette record
prévue pour 2015
* Litiges,
restructuration, dépréciations ont plombé le bilan
* Ratio CET 1 vu à 11% à
fin 2015 (Répétition sans changement d'une dépêche publiée mercredi soir)
FRANCFORT, 21 janvier
(Reuters) - Deutsche Bank a annoncé mercredi soir qu'elle s'attendait à dégager
une perte nette record de l'ordre de 6,7 milliards d'euros sur l'année 2015, en
raison de dépréciations, de coûts de restructuration et de charges liées à des
litiges.
Sur le seul quatrième
trimestre, la première banque allemande prévoit une perte nette de 2,1
milliards d'euros environ.
Deutsche Bank avait
annoncé en octobre son intention de supprimer 15.000 emplois et de céder des
actifs représentant quelque 20.000 salariés dans le cadre de la restructuration
en profondeur mise en oeuvre par son nouveau président du directoire John Cryan
afin d'améliorer la rentabilité.
Ce dernier, à la tête de
l'établissement depuis juillet, avait également confirmé que la banque
passerait les dividendes de 2015 et de 2016 pour assainir son bilan et payer
ses erreurs du passé.
"C'est la première
perte annuelle depuis 2008, ce qui est navrant", a dit John Cryan
mercredi, dans une lettre au personnel.
John Cryan souhaite que
Deutsche Bank reparte sur de nouvelles bases mais pour l'heure la banque reste
très dépendante de ses activités de trading, pour le moins instables à l'heure
actuelle. Des conditions de marché particulièrement rudes ont ainsi sapé le
revenu de trading au dernier trimestre de 2015.
La banque peine également
à liquider un lourd passif chargé en litiges et à s'adapter à de nouvelles
règles prudentielles bien plus rigoureuses.
Deutsche Bank précise
qu'elle anticipe des charges pour frais de justice de quelque 1,2 milliard
d'euros au quatrième trimestre, ainsi que 800 millions d'euros de charges pour
restructuration et licenciements touchant pour l'essentiel le segment banque de
dépôt.
La banque, qui doit
publier ses comptes le 28 janvier, a dit aussi qu'elle pensait avoir dégagé un
ratio de fonds propres CET1 de 11% à peu près en fin d'année.
Le titre Deutsche Bank
coté à Wall Street a perdu 5,34% mercredi. L'action Deutsche Bank est en baisse
de plus de 35% depuis le 1er juillet, sous-performant l'indice européen des
bancaires. (Arno Schütze, Wilfrid Exbrayat pour le service français)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
Wall Street plombée une
fois de plus par l'or noir
jeudi
21 janvier 2016 06h00
* Perte de 1,56% pour
le Dow, de 1,17% pour le S&P, de 0,12% pour le Nasdaq
* Pétrole et conjoncture
mondiale continuent de plomber la Bourse (Répétition sans changement d'une
dépêche publiée mercredi soir)
par Abhiram Nandakumar et
Noel Randewich
NEW YORK, 21 janvier
(Reuters) - Wall Street a une fois de plus sombré dans la morosité mercredi,
une humeur qui la tient depuis le début de l'année à l'instar de ses homologues
européennes, plombée comme ces dernières par la nouvelle déroute du marché
pétrolier et par des craintes d'un ralentissement économique mondial qui vont
s'amplifiant.
Un rebond tardif des prix
pétroliers a cependant permis à la Bourse américaine de réduire ses pertes.
Les cours du WTI texan
sont tombés à des niveaux qu'ils n'avaient plus fréquentés depuis 2003, tandis
que le Brent de la Mer du Nord tutoie son cours plancher de 12 ans dans un
marché saturé qui devra en outre absorber prochainement le retour de la
production iranienne.
"Les dégâts du
secteur énergétique se propagent", note Brian Fenske (ITG). "Voir
tous les matins les futures du S&P en recul de 1% à 2%, cela a un impact
psychologique immédiat et ça pousse certains investisseurs à éviter le risque
comme la peste".
La hausse de 6% de
l'indice de volatilité du CBOE, dit encore "indice de la peur", est
révélatrice de la fébrilité des investisseurs. Encore que cet indice était
monté beaucoup plus haut en séance.
L'indice Dow Jones a perdu
249,28 points, soit 1,56%, à 15.766,74 points. Le S&P-500, plus large, a
cédé 22 points (1,17%) à 1.859,33 points, son plus bas depuis plus d'un an. Le
Nasdaq Composite finit très peu changé, laissant 5,26 points (0,12%) à
4.471,69.
Les 10 grands indices
sectoriels du S&P-500, sauf un, ont tous fini dans le rouge, au premier
rang desquels celui des valeurs de l'énergie, qui lâche 2,93%. Dans ce
compartiment, Exxon Mobil recule de 4,2% et Chevron de 3,1%.
Le marché ne peut guère
compter sur la "saison" des résultats trimestriels, maintenant
lancée, pour se donner de l'élan: les bénéfices des sociétés composant l'indice
S&P-500 sont attendues en baisse de 4,4% en moyenne, selon des données de
Thomson Reuters.
Sur le front des sociétés
précisément, Goldman Sachs lâche près de 2%, après avoir touché en séance un
plus bas de 20 mois de 153,78 dollars.
La banque a publié un
bénéfice en baisse pour le troisième trimestre consécutif, le règlement amiable
d'un litige remontant au début des années 2000 ayant plombé les comptes des
trois derniers mois de l'année.
IBM, plus grosse perte du
Dow Jones, laisse près de 5%, après avoir inscrit un plus bas de cinq ans en
séance, en raison d'une prévision de bénéfice en deçà des attentes des
analystes.
A l'inverse, Netflix, qui
décrochait en séance en dépit d'une croissance du nombre d'abonnés supérieure
aux attentes, a réussi à remonter presque tout le terrain perdu pour ne céder
que 0,14%.
Le volume a été très
étoffé, de 12,5 milliards de titres, bien supérieur à la moyenne quotidienne de
7,8 milliards des 20 dernières séances, selon des données de Thomson Reuters.
Le dollar a touché un plus
bas de plus d'un an contre le yen , de 115,96, mercredi, les cambistes, à la
recherche de valeurs dites de sécurité, ayant privilégié la monnaie japonaise.
Toutefois la parité est
redevenue stationnaire par la suite et le dollar ne variait guère non plus
contre l'euro et contre un panier de devises de référence, la dégringolade du
pétrole étant un élément de soutien pour le billet vert.
Les malheurs de la Bourse
font le bonheur du marché obligataire et le rendement des Treasuries à 30 ans
ont touché un plus bas de cinq mois de 2,711%.
Le rally obligataire s'est
toutefois essouflé en fin de séance avec la remontée de Wall Street. (Wilfrid
Exbrayat pour le service français)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
La tourmente sur les
marchés s'invite dans les débats de Davos
mercredi
20 janvier 2016 19h45
par Kirsten Donovan et Elizabeth Piper
DAVOS, Suisse (Reuters) - La
forte baisse de l'ensemble des marchés financiers a dominé mercredi les
discussions entre dirigeants d'entreprise et responsables politiques réunis à
Davos, même si la plupart excluent pour l'instant l'éventualité de la voir
dégénérer en crise mondiale.
Alors que l'édition 2016
du Forum économique mondial en Suisse est officiellement consacrée à la
"quatrième révolution industrielle", le recul de plus de 3% des
principales Bourses de la planète, au plus bas depuis plus d'un an, a pris le
pas sur le programme initial.
S'il se poursuit, ce
mouvement pourrait faire du mois de janvier le pire pour les marchés actions
depuis 2009, lors de la crise financière mondiale.
"Je ne pense qu'il
s'agisse d'une répétition de 2008 (...) Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas
de risques importants qui pèsent sur les marchés, dont le ralentissement de la
croissance chinoise n'est pas le moindre", a dit John Veihmeyer, le
président du groupe d'audit KPMG, lors d'un débat organisé par Reuters.
Le Fonds monétaire international
(FMI) a abaissé mardi sa prévision de croissance mondiale pour la troisième
fois en moins d'un an, la ramenant à 3,4% pour 2016, juste après l'annonce d'un
ralentissement de la croissance chinoise, revenue au plus bas depuis 25 ans.
Interrogé sur le
ralentissement chinois et la chute des cours du pétrole, au plus bas depuis
plus de 12 ans, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires,
Pierre Moscovici, a lui aussi déclaré à Reuters Television qu'il ne croyait pas
à une nouvelle crise financière internationale.
"Je n'ai pas
l'impression que la crise financière soit de retour (...) mais il y a des
mouvements de baisse que nous devons traiter", a-t-il dit.
"Il y a certaines
inquiétudes (...) notamment à propos de la Chine, qui connaît une transition
difficile et incertaine."
Certains participants au
Forum de Davos se sont toutefois dits moins optimistes pour cette année.
"Les turbulences sur
les marchés peuvent être un signe avant-coureur montrant que quelque chose ne
fonctionne pas et même si elles sont irrationnelles, elles peuvent avoir des
conséquences bien réelles. Ce qui se passe en ce moment montre que l'optimisme
excessif qui s'était répandu était injustifié", a ainsi dit à Reuters
l'économiste américain Joseph Stiglitz.
LE
PÉTROLE PRÉOCCUPE LES PATRONS
Si Pierre Moscovici estime
que les banques centrales ont les moyens de soutenir l'économie mondiale,
Joseph Stiglitz n'est pas convaincu que ce soit le cas.
"La Fed n'a rien
compris. La Fed relève ses taux d'intérêt, le Brésil relève ses taux d'intérêt
alors que le marché ne se va pas bien. Les centrales banques sont souvent plus
déconnectées de la réalité que les marchés", a dit Stiglitz.
Du côté des dirigeants
d'entreprises, Roger Carr, le président du groupe britannique de défense BAE
Systems, a lui aussi estimé que l'horizon économique semblait sombre.
"A la même date l'an
dernier à Davos, le contexte était très différent, il était assez calme. Le
débat portait sur les pauvres et les riches, et non sur la question de savoir si
nous allons tous devenir plus pauvres", a-t-il dit à Reuters.
"Le climat est très
pessimiste en ce moment", a-t-il ajouté.
Bod Diamond, ex-directeur
général de la banque Barclays, a lui jugé que le ralentissement chinois
constituait "une correction saine", certes préoccupante mais
nécessaire.
Il a ajouté que la
situation actuelle n'était pas comparable à celle de la fin 2008 et du début
2009 -- une époque qu'il a décrite comme "la pire correction économique
que j'ai jamais vue" -- en rappelant qu'aujourd'hui, les Etats-Unis
étaient en croissance, tout comme l'Europe occidentale.
Pour sa part, Ding Yuan,
vice-président de la China Europe International Business School de Shanghai, a
jugé que la dépréciation du yuan et la baisse des Bourses chinoises ne devaient
pas être considérées comme des indicateurs de la santé de l'économie de la
République populaire.
"Il ne s'agit que de
volatilité à court terme (...) On se focalise trop sur le court terme. Il faut
s'intéresser aux cinq prochaines années, pas aux deux prochains mois",
a-t-il dit.
Quel que soit l'horizon
choisi, pour les dirigeants d'entreprise présents dans la station de ski des
Grisons, l'évolution du prix du pétrole reste pour l'instant la principale
inconnue.
"Sur beaucoup de
marchés sur lesquels nous sommes présents, le prix du pétrole est un facteur
clé de la santé de l'économie. On attend des gouvernements qu'ils s'adaptent au
nouvel ordre des cours du pétrole, qu'ils soient à 30 dollars, plus bas ou plus
haut", a dit à Reuters Jean-Yves Charlier, le directeur général du groupe
russe de télécommunications Vimpelcom.
(avec
Paul Taylor, Martinne Geller, Elizabeth Piper, Sujata Rao, Carmel Crimmins,
Dmitry Zhdannikov et Noah Barkin; Marc Angrand pour le service français, édité
par Véronique Tison)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
Les Bourses européennes
terminent en forte baisse
mercredi
20 janvier 2016 18h04
(Reuters)
- Les Bourses européennes ont terminé en forte baisse mercredi, happées comme
les autres classes d'actifs par une nouvelle poussée d'aversion au risque face
à la chute ininterrompue du pétrole et aux multiples signes de ralentissement
de la croissance mondiale.
À Paris, le CAC 40 a perdu
3,45% (-147,31 points) à 4.124,95 points. Le Footsie britannique a abandonné
3,46% et le Dax allemand 2,82%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 cédait 3,28%
et le FTSEurofirst 300 3,44%.
Ce dernier a touché en
séance son plus bas niveau depuis octobre 2014.
Milan a chuté de 4,83%,
toujours plombée par son secteur bancaire, dont les créances douteuses
inquiètent de plus en plus, au point de mobiliser le gouvernement et l'Union
européenne. Monte Paschi, la troisième banque italienne, a encore perdu 22,2%
de sa valeur, à 51 centimes d'euro, et UniCredit a lâché 7,77% à 3,71 euros.
Au moment de la clôture en
Europe, Wall Street évoluait sur la même tendance baissière, le Dow Jones
reculant de 2,4% et le Nasdaq de 2,35%.
L'indice MSCI World des
principaux marchés actions mondiaux perdait 2,84%, au plus bas depuis juillet
2013, et celui des marchés émergents 3,24%.
Sur le marché pétrolier,
le contrat février sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI),
qui expire en fin de journée, est tombé sous le seuil de 27 dollars, au plus
bas depuis septembre 2003 et en recul de plus de 5% sur la journée. Le Brent évolue quant à lui sous 28 dollars.
L'indice Stoxx européen
des valeurs du pétrole et du gaz a abandonné 5,25% et celui des ressources de
base 5,44%, mais aucun secteur n'a échappé à la baisse.
A Paris, ArcelorMittal a
rechuté de 8,77%, la pire performance du CAC.
Traduisant le peu d'espoir
d'un rebond des marchés de matières premières, l'indice "Baltic
Index" du prix du fret maritime a inscrit un plus bas historique pour la
12e séance consécutive.
La faiblesse des actions
favorise le repli sur les actifs jugés les plus sûrs, comme les emprunts d'Etat
allemands, dont le rendement à dix ans est revenu au plus bas depuis mai
dernier à 0,406%, tandis que les rendements des pays dits
"périphériques" remontaient.
Dans ce contexte, qui fait
craindre à certains la persistance d'un marché baissier pendant plusieurs mois
encore, les investisseurs surveilleront particulièrement jeudi les déclarations
de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne à l'issue de la
réunion du Conseil des gouverneurs.
Seule valeur de
l'EuroStoxx 50 à finir dans le vert, ASML a gagné 4,65% après ses résultats
trimestriels. Le spécialiste des équipements pour la fabrication de
semi-conducteurs a publié des résultats supérieurs aux attentes et dit tabler
sur une hausse de ses ventes.
(Sudip
Kar-Gupta et Danilo Masoni, Marc Angrand pour le service français)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
Shell anticipe un
bénéfice pour le 4e trimestre divisé par deux
mercredi
20 janvier 2016 13h31
par Karolin Schaps
LONDRES (Reuters) - Royal
Dutch Shell prévoit d'annoncer un bénéfice divisé par près de deux pour les
trois derniers mois de 2015 en raison de la chute de 24% des cours du brut sur
la période, plongeon qui s'est encore accéléré avec le changement d'année
puisque l'or noir est en perte de 25% depuis le début de 2016.
Le géant pétrolier
anglo-néerlandais a ainsi livré mercredi des premiers éléments de résultats une
semaine avant que ses actionnaires ne se réunissent pour se prononcer sur son
projet de rachat de BG Group pour 47 milliards de livres (60,8 milliards
d'euros).
Dans un communiqué, Shell
précise que son résultat courant ajusté des trois derniers mois devrait
ressortir à un niveau compris entre 1,6 et 1,9 milliard de dollars (1,5 à 1,7
milliard d'euros) contre 3,26 milliards il y a un an.
Pour l'ensemble de
l'année, le groupe a dit prévoir un bénéfice annuel de 10,4 milliards à 10,7
milliards de dollars, soit un niveau légèrement inférieur au consensus, fourni
par la compagnie elle-même, de 10,8 milliards.
BG, qui a également fait
un point sur son activité avant sa propre assemblée générale sur le projet
Shell programmée la semaine prochaine, a plutôt agréablement surpris les
investisseurs en annonçant avoir dépassé son objectif de production 2015.
Vers 12h20 GMT, l'action
Shell reculait de 5,93% et celle de BG de 2,85% alors que l'indice européen du
secteur de l'énergie perdait pour sa part 4,07%.
Les actionnaires de Shell
doivent voter le 27 janvier et ceux de BG le lendemain pour approuver ou non
leur fusion qui se traduira par la suppression de 10.000 emplois, y compris
contractuels, en 2015-2016.
"Nous pensons que les
performances conformes aux attentes des deux entreprises devraient être vues de
manière positive avant le vote des actionnaires de Shell", estiment des
analystes chez BMO Capital Markets.
LE FONDS SOUVERAIN NORVÉGIEN VOTERA LA FUSION
BG, qui publiera ses
résultats annuels le 5 février, pense que sa production en 2015 a atteint
704.000 barils équivalent pétrole par jour (bepj), au-dessus de sa fourchette
de prévision de 680.000 à 700.000 bepj, en raison de la mise en service de
nouveaux gisements en Australie, au Brésil et en Norvège.
Shell mise sur l'accès à
de nouvelles régions riches en ressources naturelles, en particulier au Brésil,
pour faire de l'acquisition de BG une opération rentable.
"La conclusion de la
transaction avec BG, qui est une question de semaines, marquera le début d'un
nouveau chapitre pour Shell, pour revivifier la compagnie et améliorer les
retours pour les actionnaires", dit le directeur général du groupe
anglo-néerlandais, Ben van Beurden, dans un communiqué.
De nombreux grands
actionnaires des deux compagnies ont apporté leur soutien à cette opération
mais la poursuite de la chute des cours du pétrole, désormais installés sous
les 30 dollars le baril, a soulevé des interrogations sur le prix payé par
Shell.
Le fonds souverain
norvégien, qui pèse quelque 790 milliards de dollars et qui est le deuxième
actionnaire de BG et le cinquième de Shell, a dit qu'il voterait en faveur du
rapprochement des deux groupes.
L'effondrement des cours a
amené BG à inscrire une dépréciation de 700 millions de dollars (640,5 millions
d'euros), relative à des gisements en mer du Nord et en Tunisie, dans ses
comptes du quatrième trimestre.
Dans le cadre du
financement du rachat de BG, Shell prévoit de vendre pour 30 milliards de
dollars d'actifs entre 2016 et 2018.
Le groupe a précisé que le
total des dépenses d'investissement des deux entreprises pouvait être ramené
sous l'objectif actuel de 33 milliards de dollars.
(Bertrand
Boucey et Benoît Van Overstraeten pour le service français)
© Thomson
Reuters 2016 Tous droits réservés.
Serge Poznanski
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire