jeudi 21 janvier 2016

INFOS BOURSE DE LA NUIT DU 20 AU 21 JANVIER 2016 ET AGENDA ECONOMIQUE du jeudi 21 janvier

AGENDA ECONOMIQUE du jeudi 21 janvier

jeudi 21 janvier 2016 06h00

** HEURE DE PARIS (GMT+1) **
    
    
 PARIS :    
 - 08h45 Enquêtes de conjoncture de l'Insee / janvier
 - 10h50 Adjudication de 7,5 à 8,5 milliards d'euros d'OAT de maturité 
         moyenne 
 - 11h50 Adjudication de 1,0 à 1,5 milliard d'euros de titres indexés sur
         l'inflation  
        
 DAVOS, Suisse :
 - Forum économique mondial (jusqu'à samedi)
         bit.ly/1SLaZHU) 
 
 FRANCFORT :    
 - Conseil des gouverneurs de la BCE. Décision sur les taux à 13h45, 
         conférence de presse à 14h30
 WASHINGTON :   
 - 14h30 Inscriptions au chômage / semaine au 16 janvier
 - 16h00 Indice "Philly Fed" / janvier
 
    
              SOCIÉTÉS :
    
 PARIS :
    Avant Bourse :
 - 07h30 Rémy Cointreau / CA sur neuf mois 
 - 07h30 Groupe Eurotunnel / CA et trafic annuel
 - BioMérieux / CA annuel 
    
    Après Bourse :
 - Vetoquinol / CA annuel 
 - Boiron / CA annuel 
    
    Egalement :
 - EDF / Comité central d'entreprise sur les réductions d'effectifs 
   envisagées au cours des prochaines années
 - 08h45 GRTgaz / bilan de la consommation de gaz en France en 2015 à partir des
   données observées sur le réseau de GRTgaz 
 - 11h00 ATR (Airbus Group, Finmeccanica ) / conférence de
         presse annuelle 
 - 11h00 Voeux du Conseil supérieur de l'audiovisuel
 - 12h30 France Energie Eolienne / présentation des chiffres clés de la filière
   éolienne en France en 2015
 - 17h30 Aéroports de Paris / conférence de presse annuelle 
 - Spir Communication / CA annuel 
 - Vranken Pommery / CA annuel
      
 NEW YORK :
 - Verizon Communications / résultats du T4 (avant Bourse)
 - Schlumberger / résultats du T4 (après Bourse)
 - Starbucks / résultats du T1 (après Bourse)
    
 
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  Les informations économiques et financières en français     
  LE POINT sur les marchés                                    
  La BOURSE DE PARIS                                          
  Les VALEURS DU JOUR à Paris                                 
  LE POINT sur les changements de recommandations à Paris     
  LE POINT sur la gestion d'actifs en France

 

GRAPHES-La volatilité reste loin de ses plus hauts, mais devrait durer

jeudi 21 janvier 2016 06h30

(Répétition sans changement de la dépêche transmise mercredi à la clôture des Bourses européennes)
par Alexandre Boksenbaum-Granier
PARIS, 20 janvier (Reuters) - Les marchés financiers connaissent un net regain de volatilité depuis le début de l'année, dans la continuité du choc de l'été dernier sur fond d'inquiétudes persistantes à l'égard de la croissance des économies émergentes, de tensions géopolitiques et de divergence des politiques monétaires entre la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne.
Plombées par le net regain de l'aversion au risque, toutes les classes d'actifs sont touchées par l'accélération des amplitudes de variation des cours, même si les actions, en particulier celles des marchés émergents, et les matières premières concentrent l'expression d'une grande partie des craintes.
Graphique de la variation des actions, du Bund et du pétrole depuis 2008:
Graphique de la volatilité des actions émergentes, européennes et des cours du pétrole depuis l'été 2015:
Les marchés actions enregistrent d'ailleurs leur plus mauvais début d'année depuis près de 40 ans avec une chute cumulée de 9,38% pour l'indice MSCI World mesurant la performance des principales Bourses mondiales depuis le 1er janvier, tandis que les rendements des emprunts d'Etat des pays les plus endettés du sud de la zone euro augmentent fortement.
Graphique de la variation du MSCI World au mois de janvier depuis 1977:
"Les investisseurs ont pris peur des actions alors que l'on voit que les indices actions sont en route pour réaliser leur pire début d'année depuis des décennies", constate la société de données financières Markit dans une note publiée mardi sur la volatilité des marchés.
Illustrant également cette situation qui se diffuse dans la communauté financière, l'indice VIX mesurant la volatilité des marchés américains est remonté à 29, proche du seuil psychologique de 30 au-delà duquel les investisseurs considèrent qu'un niveau de peur a été atteint sur les marchés.
"Il s'agit d'une indication claire du niveau actuel d'anxiété et de tensions vendeuses sur les marchés actions", relève Pierre Martin, analyste de marchés chez Saxo Bank.
Pour autant, si l'augmentation de la volatilité est palpable, celle-ci reste loin des pics atteints en 2011 lors de la crise de la zone euro ou après la faillite de Lehman Brothers en 2008.
Graphiques de la volatilité des marchés aux Etats-Unis et en Europe:
"On commence tout juste à être dans des marchés agités, mais on est loin d'un retour à la normale. On avait perdu l'habitude des marchés volatils à cause des politiques des banques centrales et on est un peu surpris de ce retour. Mais on reste en dessous des pics que l'on a connus par le passé", nuance ainsi Dominique Ceolin, PDG d'ABC Arbitrage.
"Les banques centrales avaient mis un couvercle sur la cocotte-minute et la pression s'est libérée quand ce couvercle a été retiré. On a aussi un peu plus de stress avec les interrogations économiques et les hésitations des investisseurs qui ne savent pas, sur les niveaux actuels des indices, s'il faut acheter ou vendre", explique-t-il.
Graphique comparant le bilan de la Fed aux actions et à la volatilité aux Etats-Unis:

Une autre explication est liée aux effets des contraintes réglementaires accrues pour les investisseurs institutionnels.
"Leurs réactions aux évolutions heurtées de marchés et surtout des indices contribuent à accroître la volatilité des cours. En effet, le comportement de ces investisseurs, par le jeu des contraintes comptables et réglementaires, se trouve quelque peu affecté car ils sont confrontés à la liquidation prématurée d'une partie de leurs actifs en raison de la baisse conjoncturelle des marchés", remarque Carlos Pardo, directeur de la stratégie de la société de gestion Vestathena.
"Ceci a pour résultat de réduire le rôle sur ce marché des principaux pourvoyeurs de liquidité structurels à long terme, ce qui ne peut que renforcer la volatilité et la tendance à la baisse des marchés actions", souligne-t-il.
En outre, les banques d'investissement ont préféré réduire leur activité de teneurs de marché, jugée trop risquée et trop coûteuse au regard de nouvelles contraintes réglementaires.
"On a plus de volatilité parce que l'on manque de liquidité sur certains segments de marché car il n'y a plus de teneurs de marché. Au moindre choc désormais, les spreads s'écartent", explique un trader obligataire parisien.
Et le regain de volatilité devrait se poursuivre alors que d'autres relèvements de taux d'intérêt sont anticipés aux Etats-Unis, après le premier depuis près de 10 ans intervenu en décembre, que les conséquences de la baisse des cours du pétrole inquiètent les investisseurs, que les tensions sont croissantes au Moyen-Orient et que les économies émergentes continuent de ralentir. (Avec Sudip Kar-Gupta à Londres, édité par Dominique Rodriguez)

Le pétrole rebondit en Asie


Singapour - Les cours du pétrole rebondissaient jeudi en Asie sous l'effet d'achats à bon compte dans un marché qui reste cependant affecté par les inquiétudes sur l'excès d'offre.

Depuis le début de l'année, l'or noir ne cesse de dégringoler, les deux principaux contrats perdant environ 25%.

Vers 03H30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars et dont c'était le premier jour comme contrat de référence, prenait 34 cents, à 28,69 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le Brent, référence européenne du brut, pour livraison en mars, gagnait quant à lui 38 cents à 28,26 dollars. 

Le WTI pour livraison en février avait dévissé mercredi à 26,19 dollars à New York avant de se reprendre un peu.

Mais les investisseurs restent moroses, persuadés que les données hebdomadaires sur l'état des stocks américains qui seront publiées jeudi ne leur donneront aucune raison d'être optimistes. Ils s'attendent en effet, selon les analystes, à une nouvelle augmentation des stocks.

Depuis mi-2014, les cours se sont effondrés d'environ 75%, frappés par une conjoncture adverse: surabondance de l'offre, demande faiblissante et ralentissement de l'économie mondiale, et en particulier de l'économie chinoise, premier consommateur d'énergie.

Les fondamentaux sont l'élément essentiel, a commenté Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures, en référence à l'excès d'offre.

De fait, l'Agence internationale de l'énergie a prédit que le marché se noierait dans un surplus d'offre. Les cours pourraient continuer de reculer cette année car l'offre devrait rester surabondante, en raison de l'arrivée sur le marché de la production iranienne après la levée des sanctions contre Téhéran, a-t-elle jugé.

Certains analystes estiment cependant que les cours approchent leur plancher.

Je pense que la tendance baissière va se poursuivre pendant le premier semestre mais je pense qu'on a plus ou moins touché le fond, a ajouté M. Ang.

Je doute que les cours passent en dessous des 20 dollars, a-t-il poursuivi, tablant sur des niveaux de 24 ou 25 dollars.

Mercredi à la clôture, le WTI pour livraison en février a perdu 1,91 dollar, soit 6,71% en une seule séance, pour finir à 26,55 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au plus bas depuis mai 2003.

A Londres, le Brent a seulement reculé de 3,06%, soit 88 cents, à 27,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au plus bas depuis novembre 2003.

str/mba/ev/mda

INTERCONTINENTALEXCHANGE GROUP



(©AFP / 21 janvier 2016 05h45)
http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=668781 

Deutsche Bank - Perte nette de 6,7 milliards en 2015

jeudi 21 janvier 2016 06h00

* Perte nette record prévue pour 2015
* Litiges, restructuration, dépréciations ont plombé le bilan
* Ratio CET 1 vu à 11% à fin 2015 (Répétition sans changement d'une dépêche publiée mercredi soir)
FRANCFORT, 21 janvier (Reuters) - Deutsche Bank a annoncé mercredi soir qu'elle s'attendait à dégager une perte nette record de l'ordre de 6,7 milliards d'euros sur l'année 2015, en raison de dépréciations, de coûts de restructuration et de charges liées à des litiges.
Sur le seul quatrième trimestre, la première banque allemande prévoit une perte nette de 2,1 milliards d'euros environ.
Deutsche Bank avait annoncé en octobre son intention de supprimer 15.000 emplois et de céder des actifs représentant quelque 20.000 salariés dans le cadre de la restructuration en profondeur mise en oeuvre par son nouveau président du directoire John Cryan afin d'améliorer la rentabilité.
Ce dernier, à la tête de l'établissement depuis juillet, avait également confirmé que la banque passerait les dividendes de 2015 et de 2016 pour assainir son bilan et payer ses erreurs du passé.
"C'est la première perte annuelle depuis 2008, ce qui est navrant", a dit John Cryan mercredi, dans une lettre au personnel.
John Cryan souhaite que Deutsche Bank reparte sur de nouvelles bases mais pour l'heure la banque reste très dépendante de ses activités de trading, pour le moins instables à l'heure actuelle. Des conditions de marché particulièrement rudes ont ainsi sapé le revenu de trading au dernier trimestre de 2015.
La banque peine également à liquider un lourd passif chargé en litiges et à s'adapter à de nouvelles règles prudentielles bien plus rigoureuses.
Deutsche Bank précise qu'elle anticipe des charges pour frais de justice de quelque 1,2 milliard d'euros au quatrième trimestre, ainsi que 800 millions d'euros de charges pour restructuration et licenciements touchant pour l'essentiel le segment banque de dépôt.
La banque, qui doit publier ses comptes le 28 janvier, a dit aussi qu'elle pensait avoir dégagé un ratio de fonds propres CET1 de 11% à peu près en fin d'année.
Le titre Deutsche Bank coté à Wall Street a perdu 5,34% mercredi. L'action Deutsche Bank est en baisse de plus de 35% depuis le 1er juillet, sous-performant l'indice européen des bancaires. (Arno Schütze, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Wall Street plombée une fois de plus par l'or noir

jeudi 21 janvier 2016 06h00

* Perte de 1,56% pour le Dow, de 1,17% pour le S&P, de 0,12% pour le Nasdaq
* Pétrole et conjoncture mondiale continuent de plomber la Bourse (Répétition sans changement d'une dépêche publiée mercredi soir)
par Abhiram Nandakumar et Noel Randewich
NEW YORK, 21 janvier (Reuters) - Wall Street a une fois de plus sombré dans la morosité mercredi, une humeur qui la tient depuis le début de l'année à l'instar de ses homologues européennes, plombée comme ces dernières par la nouvelle déroute du marché pétrolier et par des craintes d'un ralentissement économique mondial qui vont s'amplifiant.
Un rebond tardif des prix pétroliers a cependant permis à la Bourse américaine de réduire ses pertes.
Les cours du WTI texan sont tombés à des niveaux qu'ils n'avaient plus fréquentés depuis 2003, tandis que le Brent de la Mer du Nord tutoie son cours plancher de 12 ans dans un marché saturé qui devra en outre absorber prochainement le retour de la production iranienne.
"Les dégâts du secteur énergétique se propagent", note Brian Fenske (ITG). "Voir tous les matins les futures du S&P en recul de 1% à 2%, cela a un impact psychologique immédiat et ça pousse certains investisseurs à éviter le risque comme la peste".
La hausse de 6% de l'indice de volatilité du CBOE, dit encore "indice de la peur", est révélatrice de la fébrilité des investisseurs. Encore que cet indice était monté beaucoup plus haut en séance.
L'indice Dow Jones a perdu 249,28 points, soit 1,56%, à 15.766,74 points. Le S&P-500, plus large, a cédé 22 points (1,17%) à 1.859,33 points, son plus bas depuis plus d'un an. Le Nasdaq Composite finit très peu changé, laissant 5,26 points (0,12%) à 4.471,69.
Les 10 grands indices sectoriels du S&P-500, sauf un, ont tous fini dans le rouge, au premier rang desquels celui des valeurs de l'énergie, qui lâche 2,93%. Dans ce compartiment, Exxon Mobil recule de 4,2% et Chevron de 3,1%.
Le marché ne peut guère compter sur la "saison" des résultats trimestriels, maintenant lancée, pour se donner de l'élan: les bénéfices des sociétés composant l'indice S&P-500 sont attendues en baisse de 4,4% en moyenne, selon des données de Thomson Reuters.
Sur le front des sociétés précisément, Goldman Sachs lâche près de 2%, après avoir touché en séance un plus bas de 20 mois de 153,78 dollars.
La banque a publié un bénéfice en baisse pour le troisième trimestre consécutif, le règlement amiable d'un litige remontant au début des années 2000 ayant plombé les comptes des trois derniers mois de l'année.
IBM, plus grosse perte du Dow Jones, laisse près de 5%, après avoir inscrit un plus bas de cinq ans en séance, en raison d'une prévision de bénéfice en deçà des attentes des analystes.
A l'inverse, Netflix, qui décrochait en séance en dépit d'une croissance du nombre d'abonnés supérieure aux attentes, a réussi à remonter presque tout le terrain perdu pour ne céder que 0,14%.
Le volume a été très étoffé, de 12,5 milliards de titres, bien supérieur à la moyenne quotidienne de 7,8 milliards des 20 dernières séances, selon des données de Thomson Reuters.
Le dollar a touché un plus bas de plus d'un an contre le yen , de 115,96, mercredi, les cambistes, à la recherche de valeurs dites de sécurité, ayant privilégié la monnaie japonaise.
Toutefois la parité est redevenue stationnaire par la suite et le dollar ne variait guère non plus contre l'euro et contre un panier de devises de référence, la dégringolade du pétrole étant un élément de soutien pour le billet vert.
Les malheurs de la Bourse font le bonheur du marché obligataire et le rendement des Treasuries à 30 ans ont touché un plus bas de cinq mois de 2,711%.
Le rally obligataire s'est toutefois essouflé en fin de séance avec la remontée de Wall Street. (Wilfrid Exbrayat pour le service français)

La tourmente sur les marchés s'invite dans les débats de Davos

mercredi 20 janvier 2016 19h45

par Kirsten Donovan et Elizabeth Piper
DAVOS, Suisse (Reuters) - La forte baisse de l'ensemble des marchés financiers a dominé mercredi les discussions entre dirigeants d'entreprise et responsables politiques réunis à Davos, même si la plupart excluent pour l'instant l'éventualité de la voir dégénérer en crise mondiale.
Alors que l'édition 2016 du Forum économique mondial en Suisse est officiellement consacrée à la "quatrième révolution industrielle", le recul de plus de 3% des principales Bourses de la planète, au plus bas depuis plus d'un an, a pris le pas sur le programme initial.
S'il se poursuit, ce mouvement pourrait faire du mois de janvier le pire pour les marchés actions depuis 2009, lors de la crise financière mondiale.
"Je ne pense qu'il s'agisse d'une répétition de 2008 (...) Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de risques importants qui pèsent sur les marchés, dont le ralentissement de la croissance chinoise n'est pas le moindre", a dit John Veihmeyer, le président du groupe d'audit KPMG, lors d'un débat organisé par Reuters.
Le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé mardi sa prévision de croissance mondiale pour la troisième fois en moins d'un an, la ramenant à 3,4% pour 2016, juste après l'annonce d'un ralentissement de la croissance chinoise, revenue au plus bas depuis 25 ans.
Interrogé sur le ralentissement chinois et la chute des cours du pétrole, au plus bas depuis plus de 12 ans, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici, a lui aussi déclaré à Reuters Television qu'il ne croyait pas à une nouvelle crise financière internationale.
"Je n'ai pas l'impression que la crise financière soit de retour (...) mais il y a des mouvements de baisse que nous devons traiter", a-t-il dit.
"Il y a certaines inquiétudes (...) notamment à propos de la Chine, qui connaît une transition difficile et incertaine."
Certains participants au Forum de Davos se sont toutefois dits moins optimistes pour cette année.
"Les turbulences sur les marchés peuvent être un signe avant-coureur montrant que quelque chose ne fonctionne pas et même si elles sont irrationnelles, elles peuvent avoir des conséquences bien réelles. Ce qui se passe en ce moment montre que l'optimisme excessif qui s'était répandu était injustifié", a ainsi dit à Reuters l'économiste américain Joseph Stiglitz.
LE PÉTROLE PRÉOCCUPE LES PATRONS
Si Pierre Moscovici estime que les banques centrales ont les moyens de soutenir l'économie mondiale, Joseph Stiglitz n'est pas convaincu que ce soit le cas.
"La Fed n'a rien compris. La Fed relève ses taux d'intérêt, le Brésil relève ses taux d'intérêt alors que le marché ne se va pas bien. Les centrales banques sont souvent plus déconnectées de la réalité que les marchés", a dit Stiglitz.
Du côté des dirigeants d'entreprises, Roger Carr, le président du groupe britannique de défense BAE Systems, a lui aussi estimé que l'horizon économique semblait sombre.
"A la même date l'an dernier à Davos, le contexte était très différent, il était assez calme. Le débat portait sur les pauvres et les riches, et non sur la question de savoir si nous allons tous devenir plus pauvres", a-t-il dit à Reuters.
"Le climat est très pessimiste en ce moment", a-t-il ajouté.
Bod Diamond, ex-directeur général de la banque Barclays, a lui jugé que le ralentissement chinois constituait "une correction saine", certes préoccupante mais nécessaire.
Il a ajouté que la situation actuelle n'était pas comparable à celle de la fin 2008 et du début 2009 -- une époque qu'il a décrite comme "la pire correction économique que j'ai jamais vue" -- en rappelant qu'aujourd'hui, les Etats-Unis étaient en croissance, tout comme l'Europe occidentale.
Pour sa part, Ding Yuan, vice-président de la China Europe International Business School de Shanghai, a jugé que la dépréciation du yuan et la baisse des Bourses chinoises ne devaient pas être considérées comme des indicateurs de la santé de l'économie de la République populaire.
"Il ne s'agit que de volatilité à court terme (...) On se focalise trop sur le court terme. Il faut s'intéresser aux cinq prochaines années, pas aux deux prochains mois", a-t-il dit.
Quel que soit l'horizon choisi, pour les dirigeants d'entreprise présents dans la station de ski des Grisons, l'évolution du prix du pétrole reste pour l'instant la principale inconnue.
"Sur beaucoup de marchés sur lesquels nous sommes présents, le prix du pétrole est un facteur clé de la santé de l'économie. On attend des gouvernements qu'ils s'adaptent au nouvel ordre des cours du pétrole, qu'ils soient à 30 dollars, plus bas ou plus haut", a dit à Reuters Jean-Yves Charlier, le directeur général du groupe russe de télécommunications Vimpelcom.
(avec Paul Taylor, Martinne Geller, Elizabeth Piper, Sujata Rao, Carmel Crimmins, Dmitry Zhdannikov et Noah Barkin; Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)

Les Bourses européennes terminent en forte baisse

mercredi 20 janvier 2016 18h04

 (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en forte baisse mercredi, happées comme les autres classes d'actifs par une nouvelle poussée d'aversion au risque face à la chute ininterrompue du pétrole et aux multiples signes de ralentissement de la croissance mondiale.
À Paris, le CAC 40 a perdu 3,45% (-147,31 points) à 4.124,95 points. Le Footsie britannique a abandonné 3,46% et le Dax allemand 2,82%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 cédait 3,28% et le FTSEurofirst 300 3,44%.
Ce dernier a touché en séance son plus bas niveau depuis octobre 2014.
Milan a chuté de 4,83%, toujours plombée par son secteur bancaire, dont les créances douteuses inquiètent de plus en plus, au point de mobiliser le gouvernement et l'Union européenne. Monte Paschi, la troisième banque italienne, a encore perdu 22,2% de sa valeur, à 51 centimes d'euro, et UniCredit a lâché 7,77% à 3,71 euros.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait sur la même tendance baissière, le Dow Jones reculant de 2,4% et le Nasdaq de 2,35%.
L'indice MSCI World des principaux marchés actions mondiaux perdait 2,84%, au plus bas depuis juillet 2013, et celui des marchés émergents 3,24%.
Sur le marché pétrolier, le contrat février sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI), qui expire en fin de journée, est tombé sous le seuil de 27 dollars, au plus bas depuis septembre 2003 et en recul de plus de 5% sur la journée. Le Brent évolue quant à lui sous 28 dollars.
L'indice Stoxx européen des valeurs du pétrole et du gaz a abandonné 5,25% et celui des ressources de base 5,44%, mais aucun secteur n'a échappé à la baisse.
A Paris, ArcelorMittal a rechuté de 8,77%, la pire performance du CAC.
Traduisant le peu d'espoir d'un rebond des marchés de matières premières, l'indice "Baltic Index" du prix du fret maritime a inscrit un plus bas historique pour la 12e séance consécutive.
La faiblesse des actions favorise le repli sur les actifs jugés les plus sûrs, comme les emprunts d'Etat allemands, dont le rendement à dix ans est revenu au plus bas depuis mai dernier à 0,406%, tandis que les rendements des pays dits "périphériques" remontaient.
Dans ce contexte, qui fait craindre à certains la persistance d'un marché baissier pendant plusieurs mois encore, les investisseurs surveilleront particulièrement jeudi les déclarations de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne à l'issue de la réunion du Conseil des gouverneurs.
Seule valeur de l'EuroStoxx 50 à finir dans le vert, ASML a gagné 4,65% après ses résultats trimestriels. Le spécialiste des équipements pour la fabrication de semi-conducteurs a publié des résultats supérieurs aux attentes et dit tabler sur une hausse de ses ventes.
(Sudip Kar-Gupta et Danilo Masoni, Marc Angrand pour le service français)

Shell anticipe un bénéfice pour le 4e trimestre divisé par deux

mercredi 20 janvier 2016 13h31

par Karolin Schaps
LONDRES (Reuters) - Royal Dutch Shell prévoit d'annoncer un bénéfice divisé par près de deux pour les trois derniers mois de 2015 en raison de la chute de 24% des cours du brut sur la période, plongeon qui s'est encore accéléré avec le changement d'année puisque l'or noir est en perte de 25% depuis le début de 2016.
Le géant pétrolier anglo-néerlandais a ainsi livré mercredi des premiers éléments de résultats une semaine avant que ses actionnaires ne se réunissent pour se prononcer sur son projet de rachat de BG Group pour 47 milliards de livres (60,8 milliards d'euros).
Dans un communiqué, Shell précise que son résultat courant ajusté des trois derniers mois devrait ressortir à un niveau compris entre 1,6 et 1,9 milliard de dollars (1,5 à 1,7 milliard d'euros) contre 3,26 milliards il y a un an.
Pour l'ensemble de l'année, le groupe a dit prévoir un bénéfice annuel de 10,4 milliards à 10,7 milliards de dollars, soit un niveau légèrement inférieur au consensus, fourni par la compagnie elle-même, de 10,8 milliards.
BG, qui a également fait un point sur son activité avant sa propre assemblée générale sur le projet Shell programmée la semaine prochaine, a plutôt agréablement surpris les investisseurs en annonçant avoir dépassé son objectif de production 2015.
Vers 12h20 GMT, l'action Shell reculait de 5,93% et celle de BG de 2,85% alors que l'indice européen du secteur de l'énergie perdait pour sa part 4,07%.
Les actionnaires de Shell doivent voter le 27 janvier et ceux de BG le lendemain pour approuver ou non leur fusion qui se traduira par la suppression de 10.000 emplois, y compris contractuels, en 2015-2016.
"Nous pensons que les performances conformes aux attentes des deux entreprises devraient être vues de manière positive avant le vote des actionnaires de Shell", estiment des analystes chez BMO Capital Markets.
LE FONDS SOUVERAIN NORVÉGIEN VOTERA LA FUSION
BG, qui publiera ses résultats annuels le 5 février, pense que sa production en 2015 a atteint 704.000 barils équivalent pétrole par jour (bepj), au-dessus de sa fourchette de prévision de 680.000 à 700.000 bepj, en raison de la mise en service de nouveaux gisements en Australie, au Brésil et en Norvège.
Shell mise sur l'accès à de nouvelles régions riches en ressources naturelles, en particulier au Brésil, pour faire de l'acquisition de BG une opération rentable.
"La conclusion de la transaction avec BG, qui est une question de semaines, marquera le début d'un nouveau chapitre pour Shell, pour revivifier la compagnie et améliorer les retours pour les actionnaires", dit le directeur général du groupe anglo-néerlandais, Ben van Beurden, dans un communiqué.
De nombreux grands actionnaires des deux compagnies ont apporté leur soutien à cette opération mais la poursuite de la chute des cours du pétrole, désormais installés sous les 30 dollars le baril, a soulevé des interrogations sur le prix payé par Shell.
Le fonds souverain norvégien, qui pèse quelque 790 milliards de dollars et qui est le deuxième actionnaire de BG et le cinquième de Shell, a dit qu'il voterait en faveur du rapprochement des deux groupes.
L'effondrement des cours a amené BG à inscrire une dépréciation de 700 millions de dollars (640,5 millions d'euros), relative à des gisements en mer du Nord et en Tunisie, dans ses comptes du quatrième trimestre.
Dans le cadre du financement du rachat de BG, Shell prévoit de vendre pour 30 milliards de dollars d'actifs entre 2016 et 2018.
Le groupe a précisé que le total des dépenses d'investissement des deux entreprises pouvait être ramené sous l'objectif actuel de 33 milliards de dollars.
(Bertrand Boucey et Benoît Van Overstraeten pour le service français)



Serge Poznanski

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