Les Bourses
asiatiques dévissent à nouveau, comme le pétrole
Hong Kong
(awp/afp) - La reprise alimentée par les espoirs d'intervention des banques
centrales a fait long feu: les Bourses asiatiques repartaient à la baisse
mardi, déprimées comme les places américaines et européennes par la chute de
l'or noir.
Les marchés avaient pourtant repris des couleurs
après un début d'année qui les a vus dégringoler et des milliards de dollars de
valorisation se volatiliser.
Inspirées par le président de la Banque centrale
européenne (BCE) Mario Dragui qui a fait miroiter jeudi de nouvelles mesures
monétaires, les places financières mondiales avaient récupéré un peu de leurs
pertes tandis que l'or noir repartait à la hausse.
L'optimisme avait également été alimenté par les
espoirs que la banque centrale du Japon (Boj) fasse également un geste.
Selon la presse japonaise, ses membres pourraient
débattre d'un éventuel assouplissement monétaire pour soutenir une économie
fragile, même si un tel scénario paraît peu probable dans l'immédiat.
Mais les investisseurs sont vite revenus à la
réalité, expliquent les analystes: le marché pétrolier est plombé par une offre
bien trop excessive face à une demande poussive tandis que l'état de santé de
l'économie chinoise continue d'avoir des effets sur l'économie globale.
"De toute évidence, les investisseurs sont en
train d'évaluer des critères potentiellement délicats quant à l'état de
l'économie mondiale", a dit John Carey, analyste chez Pioneer Investment
Management, à l'agence Bloomberg News.
"Il va peut-être falloir du temps pour sortir
de cette période d'incertitudes".
- Le pétrole rechute -
A la mi-journée, le Nikkei déclinait de 1,8%, Hong
Kong perdait plus de 2% et Shanghai cédait 1,5%, tout comme Séoul. Manille et
Taipei subissaient également de fortes pertes tandis que Sydney était fermé
pour cause de jour férié.
Après les commentaires du patron de la BCE, les
marchés devraient avoir l'oeil rivé sur la réunion de la Réservé fédérale
américaine (Fed) mardi et mercredi, puis celle de la Boj vendredi.
Lors de sa dernière réunion, la Fed avait relevé
les taux d'intérêts américains pour la première fois en près de 10 ans,
estimant qu'il y avait des signes de reprise aux Etats-Unis comme dans le monde.
Parallèlement, le pétrole continuait d'explorer
les tréfonds.
Le baril de "light sweet crude" (WTI),
la référence américaine, cédait 1,9% dans les premiers échanges électroniques
en Asie, après un recul de près de 6% lundi. Le baril de Brent de la mer du
Nord, la référence européenne, perdait 1,6% après avoir abandonné plus de 5% la
veille;
"Ce déclin n'est guère surprenant compte tenu
de la faiblesse persistante des fondamentaux", a commenté Daniel Ang,
analyste chez Phillip Futures à Singapour.
"Nous faisons face à un excès d'offre très
important, et à une demande pas si impressionnante", a-t-il dit à l'AFP.
"Il va être très difficile d'obtenir des cours plus élevés".
Selon les analystes, le répit enregistré par les
cours jeudi et vendredi (+15%) s'expliquait pas les espoirs des marchés de voir
la tempête de neige qui menaçait alors les Etats-Unis faire grimper la demande
du fuel de chauffage.
Sur les marchés des changes, le dollar continuait
de baisser, autour de 118,13 yens, contre 118,70 yens lundi à la fermeture et
118,30 yens à l'ouverture mardi.
afp/al
(AWP / 26.01.2016 06h26)
Le pétrole poursuit
sa baisse en Asie
Singapour - Les cours du pétrole poursuivaient
leur baisse mardi en Asie, la référence américaine du brut évoluant au dessous
de 30 dollars, à mesure que les inquiétudes quant à l'excès d'offre reprenaient
le dessus.
Après avoir plongé à des plus bas de 12 ans, les
cours de l'or noir s'étaient ressaisis en fin de semaine dernière, dans
l'espoir que d'éventuelles mesures de relance des banques centrales européenne
et japonaise ne stimulent la demande.
Mais ce rebond fut de courte durée alors que les
investisseurs se remettaient en tête les fondamentaux du marché: surabondance
de l'offre et demande morose.
Dans les échanges électroniques en Asie, le baril
de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars cédait 58 cents, à 29,76
dollars, aux environs de 02H15 GMT.
Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence
européenne du brut, pour livraison à même échéance, reculait quant à lui de 50
cents, à 30 dollars.
Ce déclin n'est guère surprenant compte tenu de la
faiblesse persistante des fondamentaux, a commenté Daniel Ang, analyste chez
Phillip Futures à Singapour.
Nous faisons face à un excès d'offre très
important, et à une demande pas si impressionnante, a-t-il dit à l'AFP. Il va
être très difficile d'obtenir des cours plus élevés.
Le renforcement du dollar dans l'attente d'une
réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) pesait également sur la demande
d'or noir. Le brut est libellé en dollars et tout renchérissement du billet
vert le rend moins attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les marchés veulent savoir quand aura lieu une
nouvelle hausse des taux d'intérêt. C'est pour ça que le dollar reste très
fort, a ajouté M. Ang.
Le pétrole est également plombé par le retour
attendu sur le marché de l'or noir iranien.
Depuis mi-2014, les cours se sont effondrés
d'environ 75%, frappés par une conjoncture adverse: surabondance de l'offre,
demande faiblissante et ralentissement de l'économie mondiale, et en
particulier de l'économie chinoise, premier consommateur d'énergie.
Lundi à la clôture, le WTI a perdu 1,85 dollar à
30,34 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres le Brent a terminé à 30,50 dollars, en
baisse de 1,68 dollar.
(©AFP / 26 janvier 2016 04h40)
Le pétrole entraîne Wall
Street dans sa chute
lundi
25 janvier 2016 23h01
par Chuck Mikolajczak
NEW YORK (Reuters) - La
Bourse de New York a terminé lundi nettement dans le rouge, pénalisée par les
valeurs de l'énergie après une rechute des cours du pétrole ainsi que par le
secteur des ressources de base.
Après deux jours de forte
hausse, les cours du brut sont repartis à la baisse en réaction à l'annonce
d'une production record en Irak qui risque d'accentuer le déséquilibre entre
l'offre et la demande. Ce mouvement a tiré vers le bas les indices des places
européennes puis ceux de Wall Street.
Les indices américains de
référence ont creusé leur pertes en fin de séance. Le Dow Jones a finalement
abandonné 208,29 points, soit 1,29%, à 15.885,22. Le Standard & Poor's 500,
plus large, a reculé de 1,56% à 1.877,08 et le Nasdaq Composite a cédé 1,58% à
4.518,49.
Sur le Nymex, le brut
léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 1,85 dollar, soit 5,75%,
à 30,34 dollars le baril, mettant ainsi fin à un éphémère rebond.
Dans son sillage, Chevron
(-3,17%) et Exxon Mobil (-3,38%) ont plongé pour figurer parmi les principaux
contributeurs au recul du Dow.
Halliburton, le numéro
deux mondial des services au secteur pétrolier, abandonne quant à lui 3,01%
après l'annonce d'une chute de 42% de son chiffre d'affaires trimestriel.
"En ce moment, on
peut prédire la direction que vont prendre les actions en regardant les cours
du pétrole", explique Brian Jacobsen, gérant de portefeuille pour Wells
Fargo Funds Management.
LES
INVESTISSEURS SONT NERVEUX
Les valeurs de l'énergie
ont souffert mais aussi celles des ressources de base, dont l'indice a perdu
3,26%, pénalisé notamment par un recul de 4,95% pour Monsanto.
A la hausse, McDonald's a
gagné 0,68% après ses résultats trimestriels, marqués par une hausse plus forte
qu'attendu de ses ventes à périmètre comparable.
Tyco s'adjuge plus de 11%
après avoir conclu son rachat par Johnson Controls, qui abandonne 3,9%.
A la baisse, Twitter a
perdu 4,6% après l'annonce du départ prochain de quatre dirigeants. Le réseau
social traverse une passe difficile en raison du ralentissement de la
croissance de son nombre d'utilisateurs.
Les marchés actions
américains avaient fini vendredi en hausse de plus de 1,3%, enregistrant ainsi
leur première performance hebdomadaire positive de l'année.
La nervosité des
investisseurs est aussi alimentée par le fait que la Réserve fédérale réunit
son comité de politique monétaire mardi et mercredi et que la première
estimation de la croissance américaine au quatrième trimestre de l'an dernier
sera publiée vendredi.
La chute du brut a ravivé
la crainte d'un impact des bas prix de l'énergie sur la croissance mondiale et
poli l'attrait des valeurs refuges comme les Treasuries à 10 ans, dont les
rendements ont perdu trois points de base à 2,01%.
La baisse du pétrole comme
des actions a pesé sur le dollar, qui a perdu 0,3% face à un panier de devises
de référence..
(Patrick Vignal pour le
service français)
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Reuters 2016 Tous droits réservés.
Premier recul de la
production mondiale d'acier depuis 2009
lundi
25 janvier 2016 17h10
LONDRES (Reuters) - La
production mondiale d'acier brut a baissé en 2015 de 2,8% à 1,623 milliard de
tonnes, soit son premier repli annuel depuis 2009, montrent lundi les chiffres
de l'organisation professionnelle World Steel Association.
Le secteur, considéré comme
un baromètre de la santé économique mondiale, souffre de la chute des prix,
tombés l'an dernier à un plus bas de 2003 pour cause de saturation du marché.
En Chine, premier
producteur et premier consommateur mondial d'acier, la production de cet
alliage a reculé de 2,3% à 803,8 millions de tonnes, soit la première baisse en
plus de trois décennies.
La deuxième économie au
monde fait face à un ralentissement et le gouvernement chinois cherche à
éradiquer les surcapacités de la sidérurgie afin de faire remonter les prix.
"De nombreuses
fonderies, y compris en Chine, sont en train de réduire leur production afin de
soutenir les cours et cela marche", a déclaré Chris Houlden, directeur
d'études du cabinet de conseil CRU.
"Cependant, toute
reprise de la production en réponse à la hausse des prix mettra de nouveau les
marges des producteurs d'acier sous une pression extrême".
On estime que les
capacités inemployées de la Chine étaient de 300 à 400 millions de tonnes l'an
passé, alors que les capacités non utilisées sur l'ensemble du globe étaient de
700 millions de tonnes environ.
L'Union européenne de son
côté a enregistré un repli de 1,8% de sa production, à 166,2 millions de
tonnes, et l'Amérique du Nord une baisse de 8,6% à 110,7 millions de tonnes.
(Maytaal
Angel; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)
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Siemens relève ses
prévisions après un bon début d'exercice
lundi
25 janvier 2016 21h30
par Georgina Prodhan
MUNICH (Reuters) -
Siemens a annoncé lundi avoir revu à la hausse sa prévision de bénéfice par
action (BPA) annuel après un premier trimestre meilleur qu'attendu.
Le conglomérat industriel
allemand table désormais sur un BPA de 6,00 à 6,40 euros pour l'exercice 2016,
entamé le 1er octobre dernier, contre une fourchette de 5,90 à 6,20 euros
auparavant.
"Nous avons réalisé
un bon trimestre et nous sommes en bonne voie dans la mise en oeuvre de notre
plan Vision 2020. C'est pourquoi nous relevons notre prévision de bénéfice pour
2016, même si l'évolution de la situation macroéconomique et géopolitique reste
un sujet de préoccupation pour nos marchés", déclare le président du
directoire, Joe Kaeser, dans un communiqué.
Au premier trimestre, clos
fin décembre, le chiffre d'affaires du conglomérat industriel a progressé de 8%
à 18,9 milliards d'euros et les prises de commandes de 27% à 22,8 milliards.
Le bénéfice trimestriel
des activités industrielles a augmenté de 10% à 1,99 milliard d'euros et leur
marge s'est améliorée à 10,4% contre 10,2% un an plus tôt. Hors coûts liés aux
réductions d'effectifs, la marge ressort à 10,7%.
Les profits ont tiré parti
d'une forte croissance des activités de santé, de gestion de l'énergie et de
mobilité, qui ont bénéficié du bas niveau de l'euro et des effets de la
restructuration en cours, explique le groupe.
Les analystes financiers
attendaient en moyenne un chiffre d'affaires de 18,4 milliards d'euros, des
commandes de 21,3 milliards et un bénéfice des activités industrielles de 1,87
milliard.
L'ACTION
MONTE
L'action Siemens, qui a
été portée par une politique de rachats d'actions et de versements de
dividende, prenait 2,3% dans les échanges d'après-Bourse à Francfort.
Comme son rival américain
General Electric, le groupe allemand s'est engagé sur la voie de réductions de
coûts et de suppressions d'emploi tout en se recentrant sur les hautes
technologies.
Dans le cadre de cette
stratégie, Siemens a confirmé lundi le rachat du spécialiste américain des
logiciels CD-adapco, non coté, pour un montant de 970 millions d'euros.
General Electric a annoncé
vendredi qu'il allait doubler cette année le budget alloué aux restructurations
afin de combattre les effets de la chute des cours du pétrole et la faiblesse
de la croissance mondiale, qui ont pesé sur ses résultats l'an dernier.
Le géant américain a
toutefois dégagé sur le quatrième trimestre une marge industrielle de 18,3%,
soit près du double de celle de Siemens, en excluant les effets de
l'acquisition de la branche énergie du français Alstom.
Comme GE, Siemens, qui
produit aussi bien du matériel ferroviaire que des turbines électriques, tente
de réagir par une politique d'économies au ralentissement de la croissance
chinoise et à la déprime des cours du pétrole qui obscurcissent les prévisions
pour ses activités industrielles.
Sous la direction de Joe
Kaeser, le conglomérat s'est dégagé du secteur des biens de consommation et
s'est renforcé dans les équipements pétroliers et gaziers, avec notamment le
rachat l'an dernier de l'américain Dresser-Rand pour 7,8 milliards de dollars.
Sous l'effet de la chute
des cours du pétrole, la division Energie et Gaz de Siemens, qui contribue pour
un cinquième au chiffre d'affaires du groupe, a vu son bénéfice baisser de 9,5%
sur le trimestre après un repli de 11,3% un an plus tôt.
(Marc
Angrand et Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Patrick Vignal)
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Deutsche Bank va réduire
ses bonus après sa perte record
lundi
25 janvier 2016 16h15
par Kathrin Jones
FRANCFORT (Reuters) -
Deutsche Bank, qui s'apprête à publier une perte annuelle record en raison de
dépréciations, du coût des litiges et de celui de sa restructuration, va réduire
fortement les bonus accordés à ses salariés, a-t-on appris de trois sources
proches du dossier.
Les salariés ne
connaîtront qu'en mars le montant de leur rémunération variable mais ils ont
déjà été informés du fait que les enveloppes globales attribuées à chaque
division seraient réduites d'au moins 25% à 30%, ont précisé ces sources.
"Pour les salariés,
2015 sera probablement l'une des pires années de toutes", a dit un cadre
du groupe bancaire qui a requis l'anonymat.
Une autre source a déclaré
que la réduction des bonus concernerait tous les employés dont le salaire
excède le niveau prévu par la convention collective négociée avec les
syndicats, donc entre autres ceux de la division de banque d'investissement.
Deutsche Bank a refusé de
commenter ces informations.
Au cours des cinq
dernières années, la première banque allemande n'a pratiquement pas modifié les
rémunérations et versait généralement aux salariés entre 38,5 à 40 centimes
pour chaque euro de Produit net bancaire (PNB).
Dès sa prise de fonction
le 1er juillet dernier, le président du directoire de la banque John Cryan
avait prévenu les salariés qu'il fallait redorer un blason terni par des
comportements blâmables.
En exposant la stratégie
du groupe en octobre, marquée par l'annonce de 9.000 suppressions de postes, il
avait aussi annoncé que les primes seraient réduites afin que les salariés
assument eux aussi leur part des pertes.
A la fin du mois de
novembre, John Cryan avait même déclaré publiquement que les banquiers en
général étaient encore trop payés.
La semaine dernière,
Deutsche Bank a dit s'attendre à accuser une perte nette record de l'ordre de
6,7 milliards d'euros sur l'année 2015, ce qui a fait chuter son cours de
Bourse de 10% et raviver l'inquiétude des analystes qui pensent que la banque
pourrait devoir renforcer davantage ses fonds propres.
Deutsche Bank avait
annoncé par le passé qu'elle prévoyait d'augmenter la partie fixe des salaires
tandis que les primes dépendraient à l'avenir non seulement de la performance
individuelle des salariés mais aussi de la performance globale de la banque.
Selon des sources, pour
retenir ses salariés les plus performants, Deutsche Bank envisage cependant de
leur accorder un supplément. Le groupe bancaire allemand a récemment vu
certains de ses banquiers comme Marc Pandraud, vice-président Europe pour la
banque d'investissement et la banque, partir chez JPMorgan.
(Marc
Angrand et Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid
Exbrayat)
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