vendredi 15 janvier 2016

INFOS BOURSE DE LA NUIT DU 14 AU 15 JANVIER 2016

** LE POINT SUR LES MARCHÉS avant l'ouverture en Europe **

vendredi 15 janvier 2016 07h56

PARIS, 15 janvier (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues sans tendance à l'ouverture, avec le recul des marchés asiatiques, pénalisés par la rechute des cours du pétrole et des chiffres inférieurs aux attentes des nouveaux prêts bancaires en Chine au mois de décembre qui ont ravivé les inquiétudes sur l'ampleur du ralentissement de la deuxième économie mondiale.
D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien évoluerait entre +17 points et -3 points à l'ouverture, pour le Dax à Francfort la fourchette serait de +21 à -20 points et pour le le FTSE à Londres de +14 à -10 points.
Le secteur automobile devrait rester au centre des préoccupations avec la publication des immatriculations de voitures en Europe en décembre et sur l'ensemble de 2015 et au lendemain d'un coup de tabac sur Renault provoqué par des perquisitions de la Direction de la concurrence sur trois des sites du constructeur. L'enquête n'a dénoté aucune fraude sur ses émissions polluantes, selon la ministre de l'Ecologie, mais a fait perdre au titre jusqu'à près de 23% en séance, jeudi.
Le groupe minier BHP Billiton a annoncé une dépréciation de 7,2 milliards de dollars sur ses actifs dans le pétrole de schiste aux Etats-Unis, alimentant les spéculations sur une possible baisse de son dividende, qui serait la première en vingt cinq ans.
La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,54%, pénalisée par la rechute des cours du pétrole, des déclarations du gouverneur de la banque du Japon écartant un nouvel assouplissement de la politique monétaire dans l'immédiat et la baisse des Bourses chinoises.
Wall Street a fini en nette hausse jeudi, dans de gros volumes, portée par des achats à bon compte mais le rebond s'est essouflé en fin de journée et les principaux indices ont fini sous leurs plus hauts du jour, le Dow terminant par exemple à plus de 100 points de son pic de 16.482 points.
Le pétrole rechute au lendemain de sa première séance de hausse siginificative depuis le début de l'année, les opérateurs continuant de s'inquiéter de l'excédent d'offre avec la perspective de l'arrivée du brut iranien sur le marché. Le baril de brent cède 47 cents (-1,52%) à 30,42 dollars. PRINCIPAUX INDICATEURS A L'AGENDA DU VENDREDI 15 JANVIER PAYS GMT INDICATEUR PÉRIODE CONSENSUS PRÉCÉDENT USA 13h30 Ventes au détail décembre 0,0% +0,2%
- hors automobiles +0,2% +0,4%
13h30 Prix à la production décembre -0,2% +0,3%
- sur un an -1,0% -1,1%
13h30 Indice manuf "Empire State" janvier -4,00 -4,59
14h15 Production industrielle décembre -0,2% -0,6%
15h00 Indice de confiance Michigan (prél.)janvier 93,0 92,6
15h00 Stock des entreprises novembre -0,1% 0,0%
VALEURS À SUIVRE
* RENAULT, PSA PEUGEOT CITROËN. Les immatriculations de voitures en Europe en décembre et sur l'ensemble de 2015 sont publiées à 7h00 GMT.
* ZODIAC a entendu le message d'AIRBUS au sujet de l'impact de ses retards de sièges sur sa production d'avions, notamment le nouveau long-courrier A350, a déclaré jeudi le président du directoire Olivier Zarrouati.
*CARREFOUR a fait état vendredu d'un ralentissement de sa croissance au quatrième trimestre, avec un tassement en France et un nouveau décrochage en Chine, mais l'enseigne a résisté au Brésil.
* CASINO a annoncé jeudi avoir reçu des marques d'intérêt pour sa filiale Big C qui est cotée en Thaïlande.
* EDF. Société Générale a relevé sa recommandation de "conserver" à "achat" avec un objectif de cours de 14 euros.
* VIRBAC a revu en baisse son objectif de résultat opérationnel 2015 en publiant jeudi un chiffre d'affaires annuel affecté par ses contre-performances aux Etats-Unis, notamment au quatrième trimestre.
* PUBLICIS a indiqué jeudi que dans le cadre de sa réorganisation annoncée début décembre, son nouveau pôle Publicis Communications était désormais opérationnel. (Le communiqué: bit.ly/1nlFkCs)
* SANOFI. La filiale Sanofi Amérique du Nord a annoncé avoir acheté mardi sur le marché 83.938 actions de Regeneron Pharmaceuticals, son partenaire américain, à des prix compris entre 453,09 et 454,07 dollars par action.
* SAFT a annoncé jeudi la signature d'un contrat pluriannuel d'une valeur maximale de 10 millions de dollars avec l'agence américaine de logistique de la défense (DLA, Defense Logistics Agency). (Le communiqué: bit.ly/1WbwwLf)
* MANUTAN a fait état jeudi d'un chiffre d'affaires de 172,6 millions d'euros au premier trimestre (158,8 millions à périmètre constant) contre 155,4 millions d'euros à la même période l'année dernière. (Le communiqué: bit.ly/1J5jGfJ)
* RADIALL a fait état jeudi d'un chiffre d'affaires de 73,1 millions d'euros au premier trimestre contre 73,2 millions d'euros à la même période l'année dernière, en baisse de 9,8% hors effet de change et à périmètre constant. Le groupe prévoit "une hausse modérée de son activité" en 2016. (Le communiqué: bit.ly/1OtsU2n)
* ARCHOS a annoncé jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 20% en 2015 à 158,6 millions d'euros. (Le communiqué: bit.ly/232sj1k)
* THERMADOR a fait état jeudi d'un chiffre d'affaires au quatrième trimestre de 51,808 millions d'euros, contre 45,926 millions d'euros en 2014, soit une chute de 2% à périmètre constant.
* Tableau des principaux marchés mondiaux :
(Marc Joanny, édité par Wilfrid Exbrayat)


 

Les nouveaux prêts bancaires en Chine en recul en décembre

vendredi 15 janvier 2016 07h37

PEKIN (Reuters) - Les banques chinoises n'ont accordé que 597,8 milliards de yuans (83,4 milliards d'euros) en prêts nouveaux pendant le dernier mois de l'année 2015, moins qu'attendu et nettement moins que les 708,9 milliards de novembre, un nouveau signe que la politique monétaire accommodante de Pékin n'a qu'un effet limité sur l'économie réelle.
"La chute des prêts nouveaux en yuans montre que la demande en investissements est faible et traduit une performance anémique de l'économie réelle", a commenté Li Huiyong, économiste chez Shenyin & Wanguo Securities à Shanghai.
"Nous sommes inquiets des risques de déflation cette année car les bénéfices des entreprises vont sensiblement se dégrader en raison de la baisse des prix", a-t-il ajouté, précisant s'attendre à de nouvelles mesures de soutien.
(Service économique)

La Bourse de Tokyo finit en baisse de 0,54%

vendredi 15 janvier 2016 07h20

TOKYO (Reuters) - La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,54% vendredi, effaçant ses gains initiaux avec la poursuite de la baisse des cours du pétrole et après des déclarations du gouverneur de la Banque du Japon écartant un nouvel assouplissement de la politique monétaire dans l'immédiat.
Les valeurs japonaises ont aussi été pénalisées par la rechute des Bourses chinoises, plombées par des chiffres inférieurs aux attentes sur les nouveaux prêts en yuan au mois de décembre. L'indice Nikkei a perdu 93,84 points à 17.147,11 points et recule de 3,1% sur la semaine.
Le Topix, plus large, a cédé 4,10 points (-0,29%) à 1.402,45 points.
(Marc Joanny, édité par Wilfrid Exbrayat)

Les Bourses chinoises rechutent

vendredi 15 janvier 2016 07h33

SHANGHAI (Reuters) - Les Bourses chinoises rechutaient vendredi, effaçant tous leurs gains de la séance précédente, Shanghai s'inquiétant d'un chiffre des nouveaux prêts bancaires moins élevé qu'attendu en décembre, tandis que Hong Kong pâtissait de la faiblesse du dollar hong-kongais.
Les banques chinoises n'ont accordé que 597,8 milliards de yuans (83,4 milliards d'euros) en prêts nouveaux pendant le dernier mois de l'année 2015, moins qu'attendu et nettement moins que les 708,9 milliards de novembre, un nouveau signe que la politique monétaire accommodante de Pékin n'a qu'un effet limité sur l'économie réelle.
"La chute des prêts nouveaux en yuans montre que la demande en investissements est faible et traduit une performance anémique de l'économie réelle", a commenté Li Huiyong, économiste chez Shenyin & Wanguo Securities à Shanghai.
"Nous sommes inquiets des risques de déflation cette année car les bénéfices des entreprises vont sensiblement se dégrader en raison de la baisse des prix", a-t-il ajouté, précisant s'attendre à de nouvelles mesures de soutien.
Après avoir rebondi de 2% jeudi, l'indice CSI 300 des principales valeurs chinoises n'a cessé de creuser ses pertes vendredi pour chuter d'environ 3% vers 05h30 GMT.
L'indice composite de Shanghai plongeait dans les mêmes proportions et se rapprochait à nouveau des 2.850 points, son plancher du mois d'août, considéré par de nombreux investisseurs comme un important seuil psychologique.
A Hong Kong, l'indice Hang Seng perdait environ 1% autour de 19.600 points en réaction notamment à la faiblesse du dollar de Hong Kong, dont le cours a atteint jeudi son plus bas niveau face au dollar américain depuis quatre ans.
Le yuan chinois était en revanche stable vendredi, gagnant 0,1% par rapport au dollar dans les premiers échanges.
La Banque populaire de Chine a fixé le cours pivot du yuan à 6,5637 pour un dollar, plus bas que les 6,5616 de la veille mais 253 pips plus ferme que le cours de clôture de 6,5890 de jeudi.
(Samuel Shen et Pete Sweeney; Tangi Salaün pour le service français)

Wal-Mart a fermé environ 10% de ses magasins au Brésil

vendredi 15 janvier 2016 07h49

CHICAGO/SAO PAULO (Reuters) - Wal-Mart Stores a fermé une soixantaine de magasins au Brésil, soit plus de 10% de ses sites dans le pays, dans le cadre d'une restructuration rondement menée, a-t-on appris de sources bien informées.
Le géant américain de la grande distribution avait annoncé le mois dernier son intention de fermer des magasins non performants représentant 5% de ses activités au Brésil, mais il n'a pas dit combien de sites seraient concernés. Le quotidien financier Valor Economico avait rapporté à l'époque que 30 magasins baisseraient le rideau.
Selon les sources proches des opérations brésiliennes de Wal-Mart, le groupe a fermé 60 magasins ces dernières semaines, dont beaucoup étaient de format plus petit que les hypermarchés pour lesquels il est surtout connu.
Sur son site internet, Wal-Mart dit disposer de 558 points de vente au Brésil, l'un de ses principaux débouchés à l'international.
Le premier distributeur mondial, qui a déjà cédé en Amérique latine des actifs immobiliers au Chili et une chaîne de restaurants au Mexique, s'est refusé jeudi à tout commentaire sur la restructuration de ses opérations brésiliennes mais il a indiqué que son actuel responsable financier, Flavio Cotini, allait en prendre la direction.
Wal-Mart s'est implanté au Brésil en 1995 et est devenu numéro trois de la grande distribution dans ce pays après deux acquisitions importantes en 2004 et 2005 et une période d'expansion rapide de ses magasins qui a connu un coup d'arrêt depuis 2013.
Le géant américain n'est pas parvenu à détrôner les deux leaders du secteur sur le marché brésilien, le groupe local GPA, contrôlé par le français Casino, et le français Carrefour.
GPA et Carrefour, présents au Brésil depuis bien plus longtemps que Wal-Mart, sont particulièrement implantés à Sao Paulo et Rio de Janeiro, tandis que leur concurrent américain s'est surtout développé dans le sud et le nord-est du pays, beaucoup moins riches et peuplés.
En novembre, Wal-Mart avait annoncé une baisse de 0,4% de ses ventes nettes au Brésil au troisième trimestre, qu'il avait attribuée à l'inflation élevée et à d'autres difficultés économiques.
(Nathan Layne et Brad Haynes, Véronique Tison et Tangi Salaün pour le service français)

La Grèce a besoin de 4 milliards d'euros pour le service de sa dette

jeudi 14 janvier 2016 22h02

BRUXELLES (Reuters) - La Grèce aura besoin de quatre milliards d'euros au premier trimestre pour honorer le service de sa dette, a déclaré jeudi le patron du fonds de secours de la zone euro, en notant que cela donnait un certain caractère d'"urgence" à la mise en oeuvre des réformes promises par Athènes.
Certains responsables de la zone euro pensent que la Grèce pourrait obtenir dès février l'aval de ses créanciers à ses projets de réforme, ce qui ouvrirait la voie à des discussions sur un allègement de sa dette, mais d'autres, comme le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, s'attendent à ce que cette étape prenne plusieurs mois.
Le projet soumis par Athènes à Bruxelles le mois dernier inclut des mesures fiscales mais comprend surtout une réforme des retraites que des responsables de la zone euro ont décrit comme étant ambitieuse mais encore insuffisamment chiffrée.
Une fois le blanc seing obtenu, la Grèce pourrait obtenir le versement d'une nouvelle tranche de 5,5 milliards d'euros, a déclaré jeudi Klaus Regling, le directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES), au sortir d'une réunion de l'Eurogroupe. Mais il a averti que le montant pourrait évoluer : "Cela dépendra des derniers développements en matière de croissance et de recettes. Le montant n'est pas obligé de rester celui-là."
(Jan Strupczewski, Véronique Tison pour le service français)

La BCE a gardé de la marge pour baisser encore le taux de dépôt

jeudi 14 janvier 2016 16h23

par Balazs Koranyi
FRANCFORT (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) conserve des marges de manoeuvre lui permettant d'abaisser encore son taux de dépôt, déjà réduit le mois dernier, face aux risques de voir l'inflation être encore plus faible que prévu, montre le compte-rendu de la réunion de décembre publié jeudi.
L'économie de la zone euro est exposée aux risques liés à la dégradation de la croissance des pays émergents, à la faiblesse de la demande à l'export et à la montée des risques géopolitiques, a constaté l'institution lors de cette réunion, qui a débouché sur un assouplissement de sa politique monétaire moins marqué qu'attendu et mal accueilli par les marchés.
Le maintien des cours du pétrole à un bas niveau va certes soutenir la croissance mais il freinera l'inflation, actuellement proche de zéro, ajoute le compte-rendu.
Les "minutes" de la BCE suggèrent que son Conseil des gouverneurs, conscient des risques, a choisi de décevoir les marchés en annonçant des mesures d'ampleur plus réduite qu'anticipé pour conserver des marges de manoeuvre.
La banque centrale a ramené son taux de dépôt de -0,2% à -0,3% à l'issue de sa réunion de décembre et elle a prolongé son programme d'achats d'actifs sur les marchés de six mois, jusqu'en mars 2017. Mais elle n'a pas augmenté le montant mensuel de ces achats, fixé à 60 milliards d'euros.
"Une baisse de 10 points de base du taux de la facilité de dépôt a été jugée peu susceptible d'avoir des effets secondaires négatifs importants et a aussi été jugée comme offrant l'avantage de laisser des marges de manoeuvre pour un ajustement à la baisse supplémentaire si cela se révélait nécessaire", explique l'institution.
DIVERGENCES AU SEIN DU CONSEIL
"Les risques entourant les perspectives d'inflation IPCH ont aussi été jugés globalement toujours orientés à la baisse", ajoute-t-elle.
Elle explique aussi qu'une baisse plus marquée du taux de dépôt aurait pu avoir sur la durée des effets néfastes et estime que l'exemple d'autres pays ayant opté pour des taux encore plus bas n'est pas forcément pertinent, leur poids dans l'économie mondiale étant bien inférieur à celui de la zone euro.
Le Conseil s'est également accordé pour appeler les Etats membres à accélérer les réformes en soulignant que la politique monétaire seule ne pouvait apporter qu'un soutien limité à la croissance et à l'inflation.
"Un appel a été lancé pour rappeler clairement les gouvernements à leurs responsabilités afin qu'ils contribuent de manière décisive à rééquilibrer l'économie de la zone euro", dit le compte-rendu.
La BCE précise -- ce qui est relativement rare -- que certains membres du Conseil des gouverneurs ont exprimé leur désaccord avec les décisions prises, certains ayant proposé une réduction de 20 points de base du taux de dépôt sans modification du programme d'achats d'actifs.
D'autres ont plaidé pour un assouplissement plus important, certains proposant une augmentation des achats mensuels et une prolongation plus importante.
La poursuite de la chute des cours du pétrole et la dégradation des perspectives d'inflation depuis la réunion de décembre pourraient alimenter le débat au sein de la BCE d'ici à la réunion de politique monétaire de la semaine prochaine. Mais même si la banque centrale est forcée d'agir à nouveau, nombre de ses responsables semblent peu enclins à agir rapidement et préféreraient laisser aux mesures déjà en vigueur le temps de faire effet. [nL8N14Y28E]
(Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Pour JPMorgan, l'année 2015 s'est terminée mieux que prévu

jeudi 14 janvier 2016 15h45

par Sweta Singh
(Reuters) - JPMorgan Chase a annoncé jeudi un bénéfice meilleur que prévu au dernier trimestre de 2015, une bonne maîtrise des dépenses et des frais de justice en baisse ayant largement compensé une croissance molle des revenus.
L'action de la première banque des Etats-Unis par l'actif gagnait près de 1,5% en ouverture avant de réduire ses gains.
Elle est la seule des six principales valeurs bancaires américaines à avoir fini 2015 dans le vert, avec un gain de 5,5%. Mais elle est en recul de plus de 13% depuis le 1er janvier, ce qui la classe à l'avant-dernier rang du Dow Jones en terme de performance 2016.
Un contexte macroéconomique défavorable, alimenté par les déboires du marché pétrolier et de la Chine, a plombé en 2015 les bilans bancaires, qui ont dû également amortir de lourdes charges juridiques et les coûts nés de l'obligation de respecter des règles prudentielles beaucoup plus strictes.
Un contexte de taux d'intérêt ultra-bas n'aide pas non plus les banques à faire de l'argent et dans un tel contexte, réduire les coûts est devenu le procédé le plus couramment employé pour améliorer la rentabilité.
JPMorgan Chase a ainsi réduit de 7,4% à 14,26 milliards de dollars ses dépenses hors intérêts au quatrième trimestre, tandis que ses charges juridiques sont passées de 1,1 milliard à 644 millions de dollars.
La chasse aux coûts est à ce point sans merci que certains salariés doivent payer leur propre téléphone mobile professionnel, rapportait le Wall Street Journal en octobre, citant des sources. Selon le quotidien financier, cette seule mesure pourrait à elle seule permettre d'économiser des dizaines de millions de dollars en 2016.
"Nous sommes très satisfaits du travail accompli côté dépenses cette année", a dit la directrice financière, Marianne Lake.
Les dépenses de rémunération ont diminué de 2,4% à 6,69 milliards de dollars, en raison d'une diminution du nombre de salariés de quelque 6.700, à 234.598, par rapport à la fin 2014.
FORTE HAUSSE DU COÛT DU RISQUE
Le bénéfice net a augmenté à 5,43 milliards de dollars (4,99 milliards d'euros) sur les trois derniers mois de l'année dernière contre 4,93 milliards de dollars un an plus tôt.
Le bénéfice par action s'établit à 1,32 dollar, soit au-dessus du consensus des analystes, qui le donnait à 1,25 dollar.
Le produit net bancaire (PNB) a augmenté d'environ 1% à 23,75 milliards de dollars, dépassant là encore le consensus, qui le donnait à 22,89 milliards.
Le revenu du trading obligataire, habituellement le segment le plus volatil de la banque, a diminué de 3% à 2,57 milliards de dollars. En prenant en compte la vente des activités de négoce des matières premières et d'autres changements, la baisse du revenu du segment est de 1%.
"La société a réalisé une forte croissance des prêts et une forte qualité du crédit, si l'on excepte quelques soucis dans l'énergie", a déclaré le directeur général Jamie Dimon.
Le résultat de la division de banque d'investissement a bondi de 80% à 1,75 milliard de dollars mais ses revenus ont reculé de 4%, tandis que l'activité de banque de détail, principale contributrice au bénéfice net, a vu son solde progresser de 10% à 2,41 milliards de dollars.
Le bilan de la banque a diminué de 2,7% d'un trimestre sur l'autre, à 2.350 milliards de dollars, JPMorgan, comme ses concurrents, s'employant à céder des actifs pour apaiser des régulateurs qui redoutent la lame de fond que provoquerait l'effondrement d'un poids lourd de la finance.
Les provisions pour créances douteuses et irrécouvrables ont augmenté de 49% à 1,25 milliard de dollars et la banque prévoit une hausse progressive des provisions liées au secteur de l'énergie dans les trimestres à venir.
Citigroup et Wells Fargo, troisième et quatrième banques des Etats-Unis, publieront leurs résultats trimestriels vendredi.
(Patrick Vignal et Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)

Alstom poursuit la négociation de contrats dans les émergents

jeudi 14 janvier 2016 12h40

PARIS (Reuters) - Alstom a souligné jeudi que la négociation de contrats se poursuivait normalement dans les pays émergents dont les budgets publics subissent l'impact de la chute des prix du pétrole.
Le groupe, recentré sur les équipements ferroviaires après la vente de ses activités d'énergie à General Electric fin 2015, a enregistré une croissance organique de 3% sur neuf mois, donnant un chiffre d'affaires de 4,916 milliards d'euros et un ratio "book to bill" de 1,3.
Ses prises de commandes reculent en rythme annuel, l'exercice précédent ayant bénéficié d'un contrat de quatre milliards d'euros en Afrique du Sud, mais font un bond de 46% au troisième trimestre 2015-2016.
Le carnet de commandes atteint 28,7 milliards d'euros au 31 décembre et le pipeline reste "actif", a souligné le groupe, qui a toutefois dit surveiller de près l'avancée des négociations de contrats dans les pays dépendant des recettes pétrolières, sans pour l'instant déceler de signaux particulièrement inquiétants.
"Nous ne voyons pas de chaise vide dans les discussions que nous avons", a déclaré Patrick Kron, dont c'était la dernière conférence téléphonique en tant que PDG d'Alstom avant de passer le relais fin janvier au patron des activités transports Henri Poupart-Lafarge.
Le véritable test sera de voir si les nouveaux appels d'offres (notamment à Dubaï et en Arabie saoudite) arriveront bien à leur terme, a souligné Henri Poupart-Lafarge.
"Mais d'une certaine manière, nous sommes même un petit peu surpris par la continuité de ces négociations dans le contexte macroéconomique actuel", a-t-il déclaré aux analystes.
Patrick Kron a dit espérer que l'amélioration des conditions budgétaires de pays consommateurs de pétrole aurait un impact positif sur l'obtention de contrats pour Alstom.
Alstom réalise entre les deux tiers et les trois quarts de son chiffre d'affaires dans les pays matures mais les prises de commandes se sont réparties à 50-50 au cours des dernières années, a noté Henri Poupart-Lafarge.
L'action Alstom cède 1,35% à 27,445 euros à 12h25, surperformant le marché (-3,13% pour le CAC 40).
Alstom a finalisé en novembre 2015 la vente de ses activités énergies pour 12,35 milliards d'euros à GE, qui a annoncé mercredi envisager 6.500 suppressions de postes en Europe, dont 765 en France, entraînant des critiques sur les conséquences sociales de l'opération.
"Nous avons trouvé une solution adéquate pour l'activité future du pôle énergie d'Alstom, quoi qu'on puisse lire dans la presse ces jours-ci", s'est défendu Patrick Kron, artisan de la transformation du groupe.
Le gouvernement, a déclaré mercredi son porte-parole Stéphane Le Foll, reste "comptable" de l'engagement de GE de créer 1.000 emplois nets en France par rapport aux effectifs existants au moment de la clôture des opérations.
(Cyril Altmeyer, édité par Dominique Rodriguez)

Renault secoué par des soupçons sur ses émissions, pas de fraude

jeudi 14 janvier 2016 18h02

par Gilles Guillaume
PARIS (Reuters) - Renault a essuyé jeudi un coup de tabac en Bourse à la nouvelle de perquisitions de la Direction de la concurrence sur trois de ses sites, une enquête qui ne dénote aucune fraude sur ses émissions polluantes, selon la ministre de l'Ecologie, mais a fait perdre à son titre jusqu'à près de 23% en séance.
Les tests chez Renault, réalisés dans le cadre de l'enquête gouvernementale sur les émissions polluantes du diesel lancée après l'affaire Volkswagen, n'établissent pas l'existence de logiciels de fraude sur les véhicules du constructeur français, a déclaré Ségolène Royal.
"Je fais toute confiance à Renault", a-t-elle dit à l'issue d'une réunion de la commission ministérielle créée à la suite du scandale VW pour vérifier les émissions polluantes réelles.
La ministre a cependant confirmé des dépassements de normes chez Renault, ajoutant que ce n'est pas le cas chez l'autre constructeur français, PSA Peugeot Citroën.
Dans un communiqué, Renault a expliqué que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait décidé de procéder à un complément d'investigation.
Le groupe, dont les moteurs diesel équipent aussi les partenaires Nissan et Daimler, a confirmé que les enquêteurs s'étaient rendus sur le site technique de mise au point de moteurs à Lardy (Essonne), au Technocentre de Guyancourt (Yvelines) et au siège du groupe à Boulogne-Billancourt.
"ANOMALIE"
Denis Baupin, vice-président écologiste de l'Assemblée nationale et membre de la commission Royal, a déclaré que deux véhicules Renault avaient été testés, une Espace et une Captur.
"L'anomalie est au moins d'un facteur de trois à cinq - trois à cinq fois plus importante - que ce qui était attendu par rapport aux résultats des homologations", a-t-il dit à Reuters.
De source proche de Renault, on explique, sans préciser le nombre de véhicules sur lesquels l'écart a été constaté, ni son ampleur, qu'il "doit y avoir des écarts entre les niveaux d'oxydes d'azote (NOx) mesurés en laboratoire et ceux enregistrés en condition plus réelle d'utilisation des véhicules, qui expliquent cette démarche de la DGCCRF."
Au-delà du scandale provoqué par la présence d'un logiciel de trucage, l'affaire Volkswagen a mis à nouveau l'accent depuis septembre sur la divergence entre les émissions réelles des véhicules et les normes pour lesquelles ils sont homologués. L'Union européenne a proposé de tolérer à l'horizon fin 2017 un dépassement de 2,1 de la norme Euro 6 actuelle, qui plafonne théoriquement à 80 mg/km les émissions d'oxyde d'azote.
LES TESTS POURRAIENT DURER JUSQU'EN JUIN
L'action Renault a décroché à la nouvelle de l'inspection des autorités de la concurrence et entraîné dans son recul tout le secteur automobile européen. Le titre a finalement clôturé en recul de 10,28% à 77,75 euros, dans des volumes très étoffés, après s'être effondré de près de 23% à la mi-journée.
Le directeur général délégué de Renault, Thierry Bolloré, avait reconnu en décembre que les tests de la commission Royal avaient confirmé des écarts entre les mesures en laboratoire et sur route.
Une association allemande de protection de l'environnement avait épinglé fin novembre les émissions polluantes de la nouvelle Renault Espace, accusée de dépasser jusqu'à 25 fois le plafond autorisé en matière d'émissions d'oxyde d'azote.
Thierry Bolloré avait également annoncé fin 2015 l'accélération du programme de Recherche & Développement de Renault pour améliorer la technologie dite "EGR" dès juillet 2016, en complément du système dit "piège à NOx", de conception plus ancienne et dont les limites sont atteintes.
PSA Peugeot Citroën, qui utilise une autre technologie de réduction des oxydes d'azote ("SCR"), a fait savoir que les tests effectués sur ses véhicules n'avaient montré aucune anomalie et qu'il ne faisait pas l'objet d'un complément d'enquête de la DGCCRF.
"Les résultats de nos véhicules sont absolument sans aucune tache et sans aucune difficulté", a déclaré à Reuters le directeur de la R&D du groupe, Gilles Le Borgne, en estimant que les tests aléatoires devraient durer jusqu'autour du mois de juin.
(Avec le service France, édité par Dominique Rodriguez)

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