** LE POINT SUR LES
MARCHÉS avant l'ouverture en Europe **
vendredi
15 janvier 2016 07h56
PARIS, 15 janvier (Reuters) - Les
principales Bourses européennes sont attendues sans tendance à l'ouverture,
avec le recul des marchés asiatiques, pénalisés par la rechute des cours du
pétrole et des chiffres inférieurs aux attentes des nouveaux prêts bancaires en
Chine au mois de décembre qui ont ravivé les inquiétudes sur l'ampleur du
ralentissement de la deuxième économie mondiale.
D'après les premières
indications disponibles, le CAC 40 parisien évoluerait entre +17 points et -3
points à l'ouverture, pour le Dax à Francfort la fourchette serait de +21 à -20
points et pour le le FTSE à Londres de +14 à -10 points.
Le secteur automobile
devrait rester au centre des préoccupations avec la publication des immatriculations
de voitures en Europe en décembre et sur l'ensemble de 2015 et au lendemain
d'un coup de tabac sur Renault provoqué par des perquisitions de la Direction
de la concurrence sur trois des sites du constructeur. L'enquête n'a dénoté
aucune fraude sur ses émissions polluantes, selon la ministre de l'Ecologie,
mais a fait perdre au titre jusqu'à près de 23% en séance, jeudi.
Le groupe minier BHP
Billiton a annoncé une dépréciation de 7,2 milliards de dollars sur ses actifs
dans le pétrole de schiste aux Etats-Unis, alimentant les spéculations sur une
possible baisse de son dividende, qui serait la première en vingt cinq ans.
La Bourse de Tokyo a
terminé en baisse de 0,54%, pénalisée par la rechute des cours du pétrole, des
déclarations du gouverneur de la banque du Japon écartant un nouvel
assouplissement de la politique monétaire dans l'immédiat et la baisse des
Bourses chinoises.
Wall Street a fini en
nette hausse jeudi, dans de gros volumes, portée par des achats à bon compte
mais le rebond s'est essouflé en fin de journée et les principaux indices ont
fini sous leurs plus hauts du jour, le Dow terminant par exemple à plus de 100
points de son pic de 16.482 points.
Le pétrole rechute au
lendemain de sa première séance de hausse siginificative depuis le début de
l'année, les opérateurs continuant de s'inquiéter de l'excédent d'offre avec la
perspective de l'arrivée du brut iranien sur le marché. Le baril de brent cède
47 cents (-1,52%) à 30,42 dollars. PRINCIPAUX INDICATEURS A L'AGENDA DU
VENDREDI 15 JANVIER PAYS GMT INDICATEUR PÉRIODE CONSENSUS PRÉCÉDENT USA 13h30
Ventes au détail décembre 0,0% +0,2%
- hors automobiles +0,2%
+0,4%
13h30 Prix à la production
décembre -0,2% +0,3%
- sur un an -1,0% -1,1%
13h30 Indice manuf
"Empire State" janvier -4,00 -4,59
14h15 Production
industrielle décembre -0,2% -0,6%
15h00 Indice de confiance
Michigan (prél.)janvier 93,0 92,6
15h00 Stock des
entreprises novembre -0,1% 0,0%
VALEURS
À SUIVRE
* RENAULT, PSA PEUGEOT
CITROËN. Les immatriculations de voitures en Europe en décembre et sur
l'ensemble de 2015 sont publiées à 7h00 GMT.
* ZODIAC a entendu le
message d'AIRBUS au sujet de l'impact de ses retards de sièges sur sa
production d'avions, notamment le nouveau long-courrier A350, a déclaré jeudi
le président du directoire Olivier Zarrouati.
*CARREFOUR a fait état vendredu d'un ralentissement de
sa croissance au quatrième trimestre, avec un tassement en France et un nouveau
décrochage en Chine, mais l'enseigne a résisté au Brésil.
*
CASINO a annoncé jeudi avoir reçu des marques d'intérêt pour sa filiale Big C
qui est cotée en Thaïlande.
*
EDF. Société Générale a relevé sa recommandation de "conserver" à
"achat" avec un objectif de cours de 14 euros.
*
VIRBAC a revu en baisse son objectif de résultat opérationnel 2015 en publiant
jeudi un chiffre d'affaires annuel affecté par ses contre-performances aux
Etats-Unis, notamment au quatrième trimestre.
*
PUBLICIS a indiqué jeudi que dans le cadre de sa réorganisation annoncée début
décembre, son nouveau pôle Publicis Communications était désormais
opérationnel. (Le communiqué: bit.ly/1nlFkCs)
*
SANOFI. La filiale Sanofi Amérique du Nord a annoncé avoir acheté mardi sur le
marché 83.938 actions de Regeneron Pharmaceuticals, son partenaire américain, à
des prix compris entre 453,09 et 454,07 dollars par action.
*
SAFT a annoncé jeudi la signature d'un contrat pluriannuel d'une valeur
maximale de 10 millions de dollars avec l'agence américaine de logistique de la
défense (DLA, Defense Logistics Agency). (Le communiqué: bit.ly/1WbwwLf)
*
MANUTAN a fait état jeudi d'un chiffre d'affaires de 172,6 millions d'euros au
premier trimestre (158,8 millions à périmètre constant) contre 155,4 millions
d'euros à la même période l'année dernière. (Le communiqué: bit.ly/1J5jGfJ)
*
RADIALL a fait état jeudi d'un chiffre d'affaires de 73,1 millions d'euros au
premier trimestre contre 73,2 millions d'euros à la même période l'année
dernière, en baisse de 9,8% hors effet de change et à périmètre constant. Le groupe
prévoit "une hausse modérée de son activité" en 2016. (Le communiqué: bit.ly/1OtsU2n)
* ARCHOS a annoncé jeudi un chiffre d'affaires en
hausse de 20% en 2015 à 158,6 millions d'euros. (Le communiqué: bit.ly/232sj1k)
*
THERMADOR a fait état jeudi d'un chiffre d'affaires au quatrième trimestre de
51,808 millions d'euros, contre 45,926 millions d'euros en 2014, soit une chute
de 2% à périmètre constant.
*
Tableau des principaux marchés mondiaux :
(Marc Joanny, édité par
Wilfrid Exbrayat)
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Reuters 2016 Tous droits réservés.
Les nouveaux prêts
bancaires en Chine en recul en décembre
vendredi
15 janvier 2016 07h37
PEKIN (Reuters) - Les
banques chinoises n'ont accordé que 597,8 milliards de yuans (83,4 milliards
d'euros) en prêts nouveaux pendant le dernier mois de l'année 2015, moins
qu'attendu et nettement moins que les 708,9 milliards de novembre, un nouveau
signe que la politique monétaire accommodante de Pékin n'a qu'un effet limité
sur l'économie réelle.
"La chute des prêts
nouveaux en yuans montre que la demande en investissements est faible et traduit
une performance anémique de l'économie réelle", a commenté Li Huiyong,
économiste chez Shenyin & Wanguo Securities à Shanghai.
"Nous sommes inquiets
des risques de déflation cette année car les bénéfices des entreprises vont
sensiblement se dégrader en raison de la baisse des prix", a-t-il ajouté,
précisant s'attendre à de nouvelles mesures de soutien.
(Service
économique)
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Reuters 2016 Tous droits réservés.
La Bourse de Tokyo finit
en baisse de 0,54%
vendredi
15 janvier 2016 07h20
TOKYO (Reuters) - La
Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,54% vendredi, effaçant ses gains initiaux
avec la poursuite de la baisse des cours du pétrole et après des déclarations
du gouverneur de la Banque du Japon écartant un nouvel assouplissement de la
politique monétaire dans l'immédiat.
Les valeurs japonaises ont
aussi été pénalisées par la rechute des Bourses chinoises, plombées par des
chiffres inférieurs aux attentes sur les nouveaux prêts en yuan au mois de
décembre. L'indice Nikkei a perdu 93,84 points à 17.147,11 points et recule de
3,1% sur la semaine.
Le Topix, plus large, a
cédé 4,10 points (-0,29%) à 1.402,45 points.
(Marc
Joanny, édité par Wilfrid Exbrayat)
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Les Bourses chinoises
rechutent
vendredi
15 janvier 2016 07h33
SHANGHAI (Reuters) - Les
Bourses chinoises rechutaient vendredi, effaçant tous leurs gains de la séance
précédente, Shanghai s'inquiétant d'un chiffre des nouveaux prêts bancaires
moins élevé qu'attendu en décembre, tandis que Hong Kong pâtissait de la
faiblesse du dollar hong-kongais.
Les banques chinoises
n'ont accordé que 597,8 milliards de yuans (83,4 milliards d'euros) en prêts
nouveaux pendant le dernier mois de l'année 2015, moins qu'attendu et nettement
moins que les 708,9 milliards de novembre, un nouveau signe que la politique
monétaire accommodante de Pékin n'a qu'un effet limité sur l'économie réelle.
"La chute des prêts
nouveaux en yuans montre que la demande en investissements est faible et
traduit une performance anémique de l'économie réelle", a commenté Li
Huiyong, économiste chez Shenyin & Wanguo Securities à Shanghai.
"Nous sommes inquiets
des risques de déflation cette année car les bénéfices des entreprises vont
sensiblement se dégrader en raison de la baisse des prix", a-t-il ajouté,
précisant s'attendre à de nouvelles mesures de soutien.
Après avoir rebondi de 2%
jeudi, l'indice CSI 300 des principales valeurs chinoises n'a cessé de creuser
ses pertes vendredi pour chuter d'environ 3% vers 05h30 GMT.
L'indice composite de
Shanghai plongeait dans les mêmes proportions et se rapprochait à nouveau des
2.850 points, son plancher du mois d'août, considéré par de nombreux
investisseurs comme un important seuil psychologique.
A Hong Kong, l'indice Hang
Seng perdait environ 1% autour de 19.600 points en réaction notamment à la
faiblesse du dollar de Hong Kong, dont le cours a atteint jeudi son plus bas
niveau face au dollar américain depuis quatre ans.
Le yuan chinois était en
revanche stable vendredi, gagnant 0,1% par rapport au dollar dans les premiers
échanges.
La Banque populaire de
Chine a fixé le cours pivot du yuan à 6,5637 pour un dollar, plus bas que les
6,5616 de la veille mais 253 pips plus ferme que le cours de clôture de 6,5890
de jeudi.
(Samuel
Shen et Pete Sweeney; Tangi Salaün pour le service français)
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Wal-Mart a fermé environ
10% de ses magasins au Brésil
vendredi
15 janvier 2016 07h49
CHICAGO/SAO PAULO (Reuters) -
Wal-Mart Stores a fermé une soixantaine de magasins au Brésil, soit plus de 10%
de ses sites dans le pays, dans le cadre d'une restructuration rondement menée,
a-t-on appris de sources bien informées.
Le géant américain de la
grande distribution avait annoncé le mois dernier son intention de fermer des
magasins non performants représentant 5% de ses activités au Brésil, mais il
n'a pas dit combien de sites seraient concernés. Le quotidien financier Valor
Economico avait rapporté à l'époque que 30 magasins baisseraient le rideau.
Selon les sources proches
des opérations brésiliennes de Wal-Mart, le groupe a fermé 60 magasins ces
dernières semaines, dont beaucoup étaient de format plus petit que les
hypermarchés pour lesquels il est surtout connu.
Sur son site internet,
Wal-Mart dit disposer de 558 points de vente au Brésil, l'un de ses principaux
débouchés à l'international.
Le premier distributeur
mondial, qui a déjà cédé en Amérique latine des actifs immobiliers au Chili et
une chaîne de restaurants au Mexique, s'est refusé jeudi à tout commentaire sur
la restructuration de ses opérations brésiliennes mais il a indiqué que son
actuel responsable financier, Flavio Cotini, allait en prendre la direction.
Wal-Mart s'est implanté au
Brésil en 1995 et est devenu numéro trois de la grande distribution dans ce
pays après deux acquisitions importantes en 2004 et 2005 et une période
d'expansion rapide de ses magasins qui a connu un coup d'arrêt depuis 2013.
Le géant américain n'est
pas parvenu à détrôner les deux leaders du secteur sur le marché brésilien, le
groupe local GPA, contrôlé par le français Casino, et le français Carrefour.
GPA et Carrefour, présents
au Brésil depuis bien plus longtemps que Wal-Mart, sont particulièrement
implantés à Sao Paulo et Rio de Janeiro, tandis que leur concurrent américain
s'est surtout développé dans le sud et le nord-est du pays, beaucoup moins
riches et peuplés.
En novembre, Wal-Mart
avait annoncé une baisse de 0,4% de ses ventes nettes au Brésil au troisième
trimestre, qu'il avait attribuée à l'inflation élevée et à d'autres difficultés
économiques.
(Nathan
Layne et Brad Haynes, Véronique Tison et Tangi Salaün pour le service français)
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La Grèce a besoin de 4
milliards d'euros pour le service de sa dette
jeudi
14 janvier 2016 22h02
BRUXELLES (Reuters) - La
Grèce aura besoin de quatre milliards d'euros au premier trimestre pour honorer
le service de sa dette, a déclaré jeudi le patron du fonds de secours de la
zone euro, en notant que cela donnait un certain caractère
d'"urgence" à la mise en oeuvre des réformes promises par Athènes.
Certains responsables de
la zone euro pensent que la Grèce pourrait obtenir dès février l'aval de ses
créanciers à ses projets de réforme, ce qui ouvrirait la voie à des discussions
sur un allègement de sa dette, mais d'autres, comme le président de
l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, s'attendent à ce que cette étape prenne
plusieurs mois.
Le projet soumis par
Athènes à Bruxelles le mois dernier inclut des mesures fiscales mais comprend
surtout une réforme des retraites que des responsables de la zone euro ont
décrit comme étant ambitieuse mais encore insuffisamment chiffrée.
Une fois le blanc seing
obtenu, la Grèce pourrait obtenir le versement d'une nouvelle tranche de 5,5
milliards d'euros, a déclaré jeudi Klaus Regling, le directeur général du
Mécanisme européen de stabilité (MES), au sortir d'une réunion de l'Eurogroupe.
Mais il a averti que le montant pourrait évoluer : "Cela dépendra des derniers
développements en matière de croissance et de recettes. Le montant n'est pas
obligé de rester celui-là."
(Jan
Strupczewski, Véronique Tison pour le service français)
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La BCE a gardé de la
marge pour baisser encore le taux de dépôt
jeudi
14 janvier 2016 16h23
par Balazs Koranyi
FRANCFORT (Reuters) - La
Banque centrale européenne (BCE) conserve des marges de manoeuvre lui
permettant d'abaisser encore son taux de dépôt, déjà réduit le mois dernier,
face aux risques de voir l'inflation être encore plus faible que prévu, montre
le compte-rendu de la réunion de décembre publié jeudi.
L'économie de la zone euro
est exposée aux risques liés à la dégradation de la croissance des pays
émergents, à la faiblesse de la demande à l'export et à la montée des risques
géopolitiques, a constaté l'institution lors de cette réunion, qui a débouché
sur un assouplissement de sa politique monétaire moins marqué qu'attendu et mal
accueilli par les marchés.
Le maintien des cours du
pétrole à un bas niveau va certes soutenir la croissance mais il freinera
l'inflation, actuellement proche de zéro, ajoute le compte-rendu.
Les "minutes" de
la BCE suggèrent que son Conseil des gouverneurs, conscient des risques, a
choisi de décevoir les marchés en annonçant des mesures d'ampleur plus réduite
qu'anticipé pour conserver des marges de manoeuvre.
La banque centrale a
ramené son taux de dépôt de -0,2% à -0,3% à l'issue de sa réunion de décembre
et elle a prolongé son programme d'achats d'actifs sur les marchés de six mois,
jusqu'en mars 2017. Mais elle n'a pas augmenté le montant mensuel de ces
achats, fixé à 60 milliards d'euros.
"Une baisse de 10
points de base du taux de la facilité de dépôt a été jugée peu susceptible
d'avoir des effets secondaires négatifs importants et a aussi été jugée comme
offrant l'avantage de laisser des marges de manoeuvre pour un ajustement à la
baisse supplémentaire si cela se révélait nécessaire", explique
l'institution.
DIVERGENCES
AU SEIN DU CONSEIL
"Les risques
entourant les perspectives d'inflation IPCH ont aussi été jugés globalement
toujours orientés à la baisse", ajoute-t-elle.
Elle explique aussi qu'une
baisse plus marquée du taux de dépôt aurait pu avoir sur la durée des effets
néfastes et estime que l'exemple d'autres pays ayant opté pour des taux encore
plus bas n'est pas forcément pertinent, leur poids dans l'économie mondiale
étant bien inférieur à celui de la zone euro.
Le Conseil s'est également
accordé pour appeler les Etats membres à accélérer les réformes en soulignant
que la politique monétaire seule ne pouvait apporter qu'un soutien limité à la
croissance et à l'inflation.
"Un appel a été lancé
pour rappeler clairement les gouvernements à leurs responsabilités afin qu'ils
contribuent de manière décisive à rééquilibrer l'économie de la zone
euro", dit le compte-rendu.
La BCE précise -- ce qui
est relativement rare -- que certains membres du Conseil des gouverneurs ont
exprimé leur désaccord avec les décisions prises, certains ayant proposé une
réduction de 20 points de base du taux de dépôt sans modification du programme
d'achats d'actifs.
D'autres ont plaidé pour
un assouplissement plus important, certains proposant une augmentation des
achats mensuels et une prolongation plus importante.
La poursuite de la chute
des cours du pétrole et la dégradation des perspectives d'inflation depuis la
réunion de décembre pourraient alimenter le débat au sein de la BCE d'ici à la
réunion de politique monétaire de la semaine prochaine. Mais même si la banque
centrale est forcée d'agir à nouveau, nombre de ses responsables semblent peu
enclins à agir rapidement et préféreraient laisser aux mesures déjà en vigueur
le temps de faire effet. [nL8N14Y28E]
(Marc
Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)
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Pour JPMorgan, l'année
2015 s'est terminée mieux que prévu
jeudi
14 janvier 2016 15h45
par Sweta Singh
(Reuters) -
JPMorgan Chase a annoncé jeudi un bénéfice meilleur que prévu au dernier
trimestre de 2015, une bonne maîtrise des dépenses et des frais de justice en
baisse ayant largement compensé une croissance molle des revenus.
L'action de la première
banque des Etats-Unis par l'actif gagnait près de 1,5% en ouverture avant de
réduire ses gains.
Elle est la seule des six
principales valeurs bancaires américaines à avoir fini 2015 dans le vert, avec
un gain de 5,5%. Mais elle est en recul de plus de 13% depuis le 1er janvier,
ce qui la classe à l'avant-dernier rang du Dow Jones en terme de performance
2016.
Un contexte
macroéconomique défavorable, alimenté par les déboires du marché pétrolier et
de la Chine, a plombé en 2015 les bilans bancaires, qui ont dû également
amortir de lourdes charges juridiques et les coûts nés de l'obligation de
respecter des règles prudentielles beaucoup plus strictes.
Un contexte de taux
d'intérêt ultra-bas n'aide pas non plus les banques à faire de l'argent et dans
un tel contexte, réduire les coûts est devenu le procédé le plus couramment
employé pour améliorer la rentabilité.
JPMorgan Chase a ainsi
réduit de 7,4% à 14,26 milliards de dollars ses dépenses hors intérêts au
quatrième trimestre, tandis que ses charges juridiques sont passées de 1,1
milliard à 644 millions de dollars.
La chasse aux coûts est à
ce point sans merci que certains salariés doivent payer leur propre téléphone
mobile professionnel, rapportait le Wall Street Journal en octobre, citant des
sources. Selon le quotidien financier, cette seule mesure pourrait à elle seule
permettre d'économiser des dizaines de millions de dollars en 2016.
"Nous sommes très
satisfaits du travail accompli côté dépenses cette année", a dit la
directrice financière, Marianne Lake.
Les dépenses de
rémunération ont diminué de 2,4% à 6,69 milliards de dollars, en raison d'une
diminution du nombre de salariés de quelque 6.700, à 234.598, par rapport à la
fin 2014.
FORTE
HAUSSE DU COÛT DU RISQUE
Le bénéfice net a augmenté
à 5,43 milliards de dollars (4,99 milliards d'euros) sur les trois derniers
mois de l'année dernière contre 4,93 milliards de dollars un an plus tôt.
Le bénéfice par action
s'établit à 1,32 dollar, soit au-dessus du consensus des analystes, qui le
donnait à 1,25 dollar.
Le produit net bancaire
(PNB) a augmenté d'environ 1% à 23,75 milliards de dollars, dépassant là encore
le consensus, qui le donnait à 22,89 milliards.
Le revenu du trading
obligataire, habituellement le segment le plus volatil de la banque, a diminué
de 3% à 2,57 milliards de dollars. En prenant en compte la vente des activités
de négoce des matières premières et d'autres changements, la baisse du revenu
du segment est de 1%.
"La société a réalisé
une forte croissance des prêts et une forte qualité du crédit, si l'on excepte
quelques soucis dans l'énergie", a déclaré le directeur général Jamie
Dimon.
Le résultat de la division
de banque d'investissement a bondi de 80% à 1,75 milliard de dollars mais ses
revenus ont reculé de 4%, tandis que l'activité de banque de détail, principale
contributrice au bénéfice net, a vu son solde progresser de 10% à 2,41
milliards de dollars.
Le bilan de la banque a
diminué de 2,7% d'un trimestre sur l'autre, à 2.350 milliards de dollars,
JPMorgan, comme ses concurrents, s'employant à céder des actifs pour apaiser
des régulateurs qui redoutent la lame de fond que provoquerait l'effondrement
d'un poids lourd de la finance.
Les provisions pour
créances douteuses et irrécouvrables ont augmenté de 49% à 1,25 milliard de
dollars et la banque prévoit une hausse progressive des provisions liées au
secteur de l'énergie dans les trimestres à venir.
Citigroup et Wells Fargo,
troisième et quatrième banques des Etats-Unis, publieront leurs résultats trimestriels
vendredi.
(Patrick
Vignal et Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)
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Alstom poursuit la
négociation de contrats dans les émergents
jeudi
14 janvier 2016 12h40
PARIS (Reuters) - Alstom
a souligné jeudi que la négociation de contrats se poursuivait normalement dans
les pays émergents dont les budgets publics subissent l'impact de la chute des
prix du pétrole.
Le groupe, recentré sur
les équipements ferroviaires après la vente de ses activités d'énergie à
General Electric fin 2015, a enregistré une croissance organique de 3% sur neuf
mois, donnant un chiffre d'affaires de 4,916 milliards d'euros et un ratio
"book to bill" de 1,3.
Ses prises de commandes
reculent en rythme annuel, l'exercice précédent ayant bénéficié d'un contrat de
quatre milliards d'euros en Afrique du Sud, mais font un bond de 46% au
troisième trimestre 2015-2016.
Le carnet de commandes
atteint 28,7 milliards d'euros au 31 décembre et le pipeline reste "actif",
a souligné le groupe, qui a toutefois dit surveiller de près l'avancée des
négociations de contrats dans les pays dépendant des recettes pétrolières, sans
pour l'instant déceler de signaux particulièrement inquiétants.
"Nous ne voyons pas
de chaise vide dans les discussions que nous avons", a déclaré Patrick
Kron, dont c'était la dernière conférence téléphonique en tant que PDG d'Alstom
avant de passer le relais fin janvier au patron des activités transports Henri
Poupart-Lafarge.
Le véritable test sera de
voir si les nouveaux appels d'offres (notamment à Dubaï et en Arabie saoudite)
arriveront bien à leur terme, a souligné Henri Poupart-Lafarge.
"Mais d'une certaine
manière, nous sommes même un petit peu surpris par la continuité de ces
négociations dans le contexte macroéconomique actuel", a-t-il déclaré aux
analystes.
Patrick Kron a dit espérer
que l'amélioration des conditions budgétaires de pays consommateurs de pétrole
aurait un impact positif sur l'obtention de contrats pour Alstom.
Alstom réalise entre les
deux tiers et les trois quarts de son chiffre d'affaires dans les pays matures
mais les prises de commandes se sont réparties à 50-50 au cours des dernières
années, a noté Henri Poupart-Lafarge.
L'action Alstom cède 1,35%
à 27,445 euros à 12h25, surperformant le marché (-3,13% pour le CAC 40).
Alstom a finalisé en
novembre 2015 la vente de ses activités énergies pour 12,35 milliards d'euros à
GE, qui a annoncé mercredi envisager 6.500 suppressions de postes en Europe,
dont 765 en France, entraînant des critiques sur les conséquences sociales de
l'opération.
"Nous avons trouvé
une solution adéquate pour l'activité future du pôle énergie d'Alstom, quoi
qu'on puisse lire dans la presse ces jours-ci", s'est défendu Patrick
Kron, artisan de la transformation du groupe.
Le gouvernement, a déclaré
mercredi son porte-parole Stéphane Le Foll, reste "comptable" de
l'engagement de GE de créer 1.000 emplois nets en France par rapport aux
effectifs existants au moment de la clôture des opérations.
(Cyril
Altmeyer, édité par Dominique Rodriguez)
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Renault secoué par des
soupçons sur ses émissions, pas de fraude
jeudi
14 janvier 2016 18h02
par Gilles Guillaume
PARIS (Reuters) -
Renault a essuyé jeudi un coup de tabac en Bourse à la nouvelle de
perquisitions de la Direction de la concurrence sur trois de ses sites, une
enquête qui ne dénote aucune fraude sur ses émissions polluantes, selon la
ministre de l'Ecologie, mais a fait perdre à son titre jusqu'à près de 23% en
séance.
Les tests chez Renault,
réalisés dans le cadre de l'enquête gouvernementale sur les émissions
polluantes du diesel lancée après l'affaire Volkswagen, n'établissent pas
l'existence de logiciels de fraude sur les véhicules du constructeur français,
a déclaré Ségolène Royal.
"Je fais toute
confiance à Renault", a-t-elle dit à l'issue d'une réunion de la
commission ministérielle créée à la suite du scandale VW pour vérifier les
émissions polluantes réelles.
La ministre a cependant
confirmé des dépassements de normes chez Renault, ajoutant que ce n'est pas le
cas chez l'autre constructeur français, PSA Peugeot Citroën.
Dans un communiqué,
Renault a expliqué que la Direction générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait décidé de procéder
à un complément d'investigation.
Le groupe, dont les
moteurs diesel équipent aussi les partenaires Nissan et Daimler, a confirmé que
les enquêteurs s'étaient rendus sur le site technique de mise au point de
moteurs à Lardy (Essonne), au Technocentre de Guyancourt (Yvelines) et au siège
du groupe à Boulogne-Billancourt.
"ANOMALIE"
Denis Baupin,
vice-président écologiste de l'Assemblée nationale et membre de la commission
Royal, a déclaré que deux véhicules Renault avaient été testés, une Espace et
une Captur.
"L'anomalie est au
moins d'un facteur de trois à cinq - trois à cinq fois plus importante - que ce
qui était attendu par rapport aux résultats des homologations", a-t-il dit
à Reuters.
De source proche de
Renault, on explique, sans préciser le nombre de véhicules sur lesquels l'écart
a été constaté, ni son ampleur, qu'il "doit y avoir des écarts entre les
niveaux d'oxydes d'azote (NOx) mesurés en laboratoire et ceux enregistrés en
condition plus réelle d'utilisation des véhicules, qui expliquent cette
démarche de la DGCCRF."
Au-delà du scandale
provoqué par la présence d'un logiciel de trucage, l'affaire Volkswagen a mis à
nouveau l'accent depuis septembre sur la divergence entre les émissions réelles
des véhicules et les normes pour lesquelles ils sont homologués. L'Union
européenne a proposé de tolérer à l'horizon fin 2017 un dépassement de 2,1 de
la norme Euro 6 actuelle, qui plafonne théoriquement à 80 mg/km les émissions
d'oxyde d'azote.
LES
TESTS POURRAIENT DURER JUSQU'EN JUIN
L'action Renault a
décroché à la nouvelle de l'inspection des autorités de la concurrence et
entraîné dans son recul tout le secteur automobile européen. Le titre a
finalement clôturé en recul de 10,28% à 77,75 euros, dans des volumes très
étoffés, après s'être effondré de près de 23% à la mi-journée.
Le directeur général
délégué de Renault, Thierry Bolloré, avait reconnu en décembre que les tests de
la commission Royal avaient confirmé des écarts entre les mesures en
laboratoire et sur route.
Une association allemande
de protection de l'environnement avait épinglé fin novembre les émissions
polluantes de la nouvelle Renault Espace, accusée de dépasser jusqu'à 25 fois
le plafond autorisé en matière d'émissions d'oxyde d'azote.
Thierry Bolloré avait
également annoncé fin 2015 l'accélération du programme de Recherche &
Développement de Renault pour améliorer la technologie dite "EGR" dès
juillet 2016, en complément du système dit "piège à NOx", de
conception plus ancienne et dont les limites sont atteintes.
PSA Peugeot Citroën, qui
utilise une autre technologie de réduction des oxydes d'azote
("SCR"), a fait savoir que les tests effectués sur ses véhicules
n'avaient montré aucune anomalie et qu'il ne faisait pas l'objet d'un
complément d'enquête de la DGCCRF.
"Les résultats de nos
véhicules sont absolument sans aucune tache et sans aucune difficulté", a
déclaré à Reuters le directeur de la R&D du groupe, Gilles Le Borgne, en
estimant que les tests aléatoires devraient durer jusqu'autour du mois de juin.
(Avec
le service France, édité par Dominique Rodriguez)
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Serge Poznanski
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