Le
pétrole englué en Asie sous les 30 dollars
Singapour - Les cours du brut demeuraient englués sous les 30
dollars en Asie mardi matin, après que l'Iran, bien décidé à profiter de la fin
des sanctions, ait annoncé une augmentation majeure de sa production pétrolière.
L'or noir a plongé lundi à des niveaux qu'il n'avait plus
atteint depuis 2003, après que les Etats-Unis et l'Union européenne eurent levé
la plupart des sanctions internationales imposées à Téhéran dans le cadre d'un
accord sur son programme nucléaire.
L'Iran a d'emblée annoncé une augmentation majeure de sa
production pétrolière de 500.000 barils. Membre de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep), la République islamique produit actuellement
2,8 millions de barils par jour et en exporte un peu plus d'un million de barils.
Vers 02H50 GMT mardi, le baril de light sweet crude (WTI)
pour livraison en février cédait 30 cents à 29,12 dollars dans les échanges
électroniques en Asie.
Le Brent, référence européenne du brut, pour livraison en
mars, gagnait quant à lui 24 cents à 28,79 dollars. Lundi, le Brent est tombé
sous les 28 dollars pour la première fois depuis novembre 2003.
Le retour de l'Iran contribue à la situation de surabondance
de l'offre, a estimé Sanjeev Gupta, du cabinet EY.
Les prix ont dégringolé depuis juin 2014, quand le baril se
négociait à 100 dollars.
Les marchés ne parviennent plus à absorber une offre beaucoup
trop abondante, dans un contexte de ralentissement économique global et de
maintien des niveaux de production par les pays producteurs.
(©AFP / 19 janvier 2016 05h36) 
La Bourse de Tokyo finit
en hausse de 0,55%
mardi
19 janvier 2016 07h17
TOKYO, 19 janvier (Reuters) - La
Bourse de Tokyo a fini mardi en hausse de 0,55%, les statistiques chinoises
confirmant le ralentissement de la deuxième puissance économique mondiale ayant
finalement eu un effet positif dans le sens où elle font espérer de nouvelles
mesures de relance de la part de Pékin.
L'indice Nikkei a gagné
92,80 points à 17.048,37, interrompant ainsi une série de trois baisses
consécutives. Depuis le début de l'année, il s'agit seulement de sa deuxième
clôture dans le vert.
Le Topix, plus large, a
pris 2,48 points (+0,18%) à 1.390,41.
En séance, dans la foulée
de l'annonce d'un produit intérieur brut (PIB) chinois en hausse de 6,8% en
rythme annuel au quatrième trimestre, le Nikkei a perdu jusqu'à 0,84%. (Bureau
de Tokyo; Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Bertrand
Boucey)
© Thomson
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BCE et pétrole ont dopé
les résultats des groupes européens
lundi
18 janvier 2016 16h53
par Joseph Sotinel
PARIS (Reuters) - Les
analystes sont globalement confiants sur les résultats annuels que doivent
publier les grands groupes européens, qui devraient faire nettement mieux que
leurs homologues américains en profitant des politiques accommodantes de la
Banque centrale européenne (BCE), de la force du dollar par rapport à l'euro et
de la baisse des prix des matières premières.
Les sociétés de l'indice
européen STOXX Europe 600 devraient enregistrer un record de croissance de 39%
de leurs bénéfices au quatrième trimestre, selon des données Thomson Reuters,
un rebond marqué après avoir perdu 5% au troisième trimestre.
Le soutien de la BCE et la
baisse induite de l'euro expliquent la divergence entre les bénéfices attendus
de l'Euro Stoxx 50, composé exclusivement d'entreprises de la zone euro, et le
STOXX 600.
"Les marges sont
désormais plus larges en Europe qu'aux Etats-Unis, et les avantages d'un dollar
plus fort devraient continuer de soutenir les bénéfices des entreprises
européennes", analyse Didier Duret, global chief investment officer chez
ABN-AMRO Private Banking.
La croissance en zone euro
devrait s'établir autour de 0,4% par trimestre en zone euro jusqu'au premier
trimestre 2017, selon des économistes interrogés par Reuters.
LES
TÉLÉCOMS ET L'AUTOMOBILE POUSSÉS PAR LA CROISSANCE
Cette reprise de
l'économie interne a déjà aidé certains secteurs, comme les télécoms, dont les
résultats sont attendus en hausse de 95,2%, ou les financières (+439,9%).
"Il y a un momentum
macroéconomique qui leur est favorable", a analysé Laurent Denize, Global
co-Chief Investment Officer d'Oddo Meriten Asset Management, qui pense
également que le secteur automobile devrait sortir gagnant de cette saison de résultats.
En revanche, tous les
secteurs ne devraient pas aussi bien s'en sortir. Les groupes pétroliers
pourraient voir leurs bénéfices fondre de plus de 30%, selon les données
Thomson Reuters, pénalisés par la chute du cours du pétrole.
"Il est évident que
les groupes de certains secteurs vont avoir à couper leur dividende", a
estimé Richard Dunbar, Deputy Head of Global Strategy d'Aberdeen.
Selon lui, cette saison de
résultats permettra aussi de sonder les dirigeants du privé sur leur perception
de l'environnement économique dans cette période incertaine.
"Je soupçonne qu'ils
auront une vision prudente de l'avenir, mais en même temps, les fusions et
acquisitions n'ont jamais été aussi nombreuses", a-t-il rappelé.
Oddo MidCap estime pour sa
part que les chiffres d'affaires des Small et des Mid Caps vont croître de 4,5%
au quatrième trimestre, moins bien qu'au troisième trimestre (+6,4%) et qu'au
premier semestre (+7,8%). La marge opérationnelle devrait, elle, se fixer à
10,2% au deuxième semestre, contre 8,9% au premier et 10,3% au second semestre
2014, poussant Oddo Midcap à parler de résultats attendus "sans
enthousiasme particulier".
(Avec
Alexandre Boksenbaum-Granier, Atul Prakash à Londres, édité par Jean-Michel
Bélot)
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Les Bourses européennes
terminent en baisse une séance volatile
lundi
18 janvier 2016 18h09
PARISZ (Reuters) - Les
Bourses européennes ont terminé lundi en légère baisse une séance très
volatile, plombées par un secteur bancaire qui est plus que jamais l'objet des
attentions d'une Banque centrale européenne (BCE) soucieuse d'analyser en
profondeur le risque crédit cette année.
La volatilité des places
européennes a pu également être amplifiée par la fermeture des marchés
financiers américains pour cause de Martin Luther King's Day.
À Paris, le CAC 40 a cédé
20,59 points (0,49%) à 4.189,57. Le Footsie britannique a abandonné 0,42% et le
Dax allemand 0,25%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a lâché 0,58% et le
FTSEurofirst 300 0,29%.
Un porte-parole de la BCE
a dit dimanche que celle-ci s'inquiétait auprès de certaines banques de la zone
euro du niveau élevé de leurs créances douteuses et sollicitait des
informations à ce sujet. Fin 2014, le stock de créances douteuses de la zone
euro atteignait 932 milliards d'euros, soit 9,2% de son PIB, selon les
dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI).
Cet élément est l'un parmi
d'autres cités par les traders pour expliquer le coup de bambou du secteur
bancaire européen aujourd'hui mais ces derniers n'ont pas de diagnostic tout
fait. Ils s'accordent toutefois sur le fait qu'un manque de liquidité du secteur
amplifie sa faiblesse.
Un courtier remarque que
le marché est nettement porté à la vente sur le secteur bancaire européen,
seuls les fonds spéculatifs se positionnant pour racheter à bon compte. Un
autre observe que la faiblesse du secteur bancaire est amplifiée par une grosse
position à découvert sur les options de l'indice Stoxx 600 des bancaires.
Ce sont les établissements
italiens qui ont été particulièrement ciblés ce lundi. Les banques italiennes
ont surperformé leurs homologues l'an passé mais la question de leurs créances
douteuses revient à présent sur le devant de la scène avec acuité.
L'indice bancaire italien
termine sur une perte de 5,71% et son recul depuis le début de l'année dépasse
à présent les 16%, amenant la Bourse de Milan à sous-performer ses homologues
européennes avec un recul de 2,65%.
L'indice sectoriel des
banques européennes est celui qui subit la plus forte perte de la journée, de
1,92%.
Les banques européennes
sont bien placées également dans le classement des plus forts reculs de la
journée. Elles occupent les quatre premières places de l'indice EuroStoxx 50
avec Unicredit qui laisse 5,37%, Intesa Sanpaolo 5%, Deutsche Bank 3,28% et
Société Générale 2,99%. BNP Paribas arrive sixième, délestée de 2,31%.
Au sein du Stoxx 600, deux
autres établissements italiens enregistrent eux aussi les plus grosses pertes
du jour, Banca Monte dei Paschi di Siena dégringolant de 14,8% et Banca
Popolare dell'Emilia Romagna lâchant 8,7%.
Elles sont suivies de
Casino, qui descend de 8,44%, après que Standard & Poor's a menacé au cours
du week-end de reléguer en catégorie "spéculative" la note de crédit
du distributeur français.
(Wilfrid
Exbrayat pour le service français, édité par Bertrand Boucey)
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Serge Poznanski
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